Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
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Illu' veut passer vétéran | Finiii, lieutenant du Tonnerre si possible | VÉTÉRANE -> Crêp. ♥
Invité
Invité
Dim 8 Mai 2011 - 10:41
Demande d'
Illu' la Cannibale


  • Pseudo de ton double & triple compte : Autarcie Nostalgique, Présage Anarchique et le p'tit dernier : Nuage a l'Horizon
  • Puf : Illu'
  • Âge : 12 ans 1/2
  • Depuis combien de temps sur le forum ? :25/01/2011

Anonymous
Invité
Invité
Lun 9 Mai 2011 - 10:10
Hey Illu' ;D
Re-bienvenue dans ton espace d'examen. ♪


Ton thème sera la mort d'un être cher.

> Je veux que tu incarnes un être vivant, n'importe lequel - humain, animal, végétal aussi si ça te chante, mais ça risque d'être un peu dur. x)
> Un de ses proches va mourir sous ses yeux, à toi d'expliquer de quoi va mourir ce fameux être cher.
> Pense à bien décrire les émotions du héros suite à cette perte ; va-t-il être bouleversé, apeuré, se sentir coupable ? Bref bref, à toi de voir.
> J'aimerais que tu rédiges ton texte à la première personne du singulier (je).

Tu as jusqu'au, disons, 30 mai pour écrire ton texte.
Je suis ouverte à toutes les questions & revendications ! ; )


Bonne chance. ♫
Anonymous
Invité
Invité
Lun 9 Mai 2011 - 19:37
Ouh wi ma Crèpe What a Face
Ce thème est très inspirant mais c'est vraiment obligé la 1e personne ? U-U
J'y arrive pas et c'est ça qui m'a plombé la dernière fois alors si ça pouvait éviter de recommencer pareil --'
Anonymous
Invité
Invité
Lun 9 Mai 2011 - 19:43
Graw. Bon, exit la première personne alors. Fais comme tu le sens. ^^
Anonymous
Invité
Invité
Lun 9 Mai 2011 - 19:44
Ouaiiiis ! Merci : )
Anonymous
Invité
Invité
Ven 27 Mai 2011 - 17:34
Excusez-moi, mais en fait je me demandais si je pouvais demander une rallonge ?
Parce que en plein milieu j'ai eu un gros manque d'inspiration donc il faut que je finisse, réécrive, tape sur l'ordinateur, corrige les fautes, mette bien en présentation...
Alors est-ce que je pourrais avoir une semaine de plus s'il vous plaît ? Pas grave si vous ne voulez pas ; )
Anonymous
Invité
Invité
Dim 5 Juin 2011 - 12:41
Je suis là


Cher lecteur, avant que vous ne vous plongiez dans cette histoire, je voudrais vous demander de ne pas lui chercher une quelconque morale car il n'y en a pas. Elle n'a pas pour but de vous dire que le malheur frappe ceux qui ont vécu beaucoup de bonheur, pas plus qu'elle ne cherche à vous dire que l'amour est plus fort que tout parce que c'est faux. Lisez simplement cette histoire comme elle vient, comme la vie.


Jour de rentrée. Oh comme elle haïssait les jours de rentrée comme elle les aimait à la fois ! Le jour qui marquait la fin des vacances, le retour à un ennuyeux quotidien de lycéen... Le soleil brillait d'une lueur dorée, réchauffant doucement la terre et nimbant ses cheveux blonds d'une aura divine. Ces longs cheveux blonds, d'un blond allant du caramel au blé en passant par l'or pur ; ces cheveux dont elle était si fière... Elle était une étoile, la foule s'écartait sur son passage, admirant sa beauté, écoutant son rire cristallin ; bref la vénérant. Aux États-Unis, être la capitaine du club des pom-pom girls n'est pas un poste anodin. D'autant qu'elle était aussi la meilleure de la classe. Oui, elle était définitivement une étoile au firmament, dix-sept ans, toute la vie devant elle et un succès assuré. A croire que le stéréotype du rêve Américain s'était incarné en elle, il n'y avait pas une ombre à son bonheur... ou plutôt si. Ryan. Son petit ami et -comme de tradition – quarterback de l'équipe de foot. Il était beau, sincère et il l'aimait. Mais il était en retard. Un détail d'une bénigne insignifiance. Oui, le peu d'importance de ce fait mérite ce pléonasme. Et pourtant... Elle lui avait envoyé des dizaines de textos tous plus enragés les uns que les autres mais il n'avait pas répondu. Rien, niet, nada, nothing, le vide quoi ! Le fumier allait l'entendre à son arrivée... Aussi attendait-elle sa venue, comme si elle attendait un miracle. Il n'arriva pas. La cloche sonna et le brouhaha s'intensifia, cris, rires et protestations s'élevant de la cohue qui s'engageait dans le bâtiment. L'heure de la revanche des enseignants avait sonné et ils allaient torturer leurs élèves à coups d'histoire, d'anglais ou de mathématiques. A propos de maths, ne sous-estimez jamais le sadisme dont est capable un professeur de cette matière. Quoi ? Vous ne me croyez donc pas ? Alors laissez bien ces deux mots rouler dans votre bouche, laissez-les imprégner votre langue de leur saveur douce-amère : Contrôle Surprise. N'est-il pas étrange cet effet de mauvaise humeur et de découragement qu'ils ont immédiatement sur l'âme écolière ? Presque comme de la magie... ou de la sorcellerie. Un jour de rentrée, alors même que l'humeur de tous était au beau fixe, que nul n'avait touché à son cahier des vacances... Je crois qu'on ne mettra jamais assez les étudiants en garde des profs de maths. Peut-être est-ce une sorte de pathologie avancée qui les pousse à un machiavélisme satanique ? Il en faudrait des preuves scientifiques. Peut-être qu'en ouvrant la boîte crânienne et... Mais laissons là ces recherches qui - bien que par ma foi fort passionnantes – nous éloignent du sujet. Cette interrogation impromptue avait concentré l'esprit de la lycéenne sur les équations au troisième degré et les racines cubiques, éradiquant Ryan de ses pensées. Mais le malheur attire le malheur et ce contrôle avait attiré une autre hécatombe, à moins que ce ne fut le contraire. La directrice fit irruption dans la salle et la parcourut du regard. Ses yeux s'arrêtèrent sur notre jolie blonde et elle se planta en face d'elle :

« Mademoiselle, il y a eu un accident, je vous prie de me suivre. »


Fut-elle intriguée ? Inquiétée ? Terrorisée ? Je ne saurais le dire, peut-être étaient-ce ces trois sentiments qui lui traversaient l'esprit. Elle se leva dans un mouvement gracieux et se dirigea vers la porte comme si elle était un funambule cheminant sur un fil tendu entre les Tours Jumelles. Mais la principale ne lui dit mot, la traînant silencieusement à travers les couloirs, l'emmenant au parking. Elles montèrent dans une grosse Toyota, mais alors que l'étudiante questionnait incessamment son aînée, cette dernière restait muette. Si la Cheerleader n'avait pas été aussi préoccupée, elle aurait certainement remarqué les CD's incongrus – pour un professeur – de Nazareth, Motörhead, Kiss et autres groupes très respectables. Le silence peupla la route qui les conduisit jusqu'à l'hôpital. La jeune Américaine avait souvent visité le bâtiment lorsque certaines de ses coéquipières se blessaient ; or elle n'était pas là pour soutenir une d'entre elles, non.. A vrai dire elle ne savait pas même pourquoi elle était là. Un jeune médecin qui ne présentait aucune ressemblance avec le Docteur House la guida jusqu'à une chambre. Elle n'aurait jamais dû y entrer, elle aurait dû rebrousser chemin, elle aurait dû oublier... Mais elle entra. Et il était là, plus blanc encore que les draps qui le recouvraient, immobile comme ces gens qui font les statues dans la rue pour quelques piécettes. Mais lui il ne faisait pas semblant, et il n'était pas payé. Il avait payé. Et il était là. Ryan. Une machine bipait à côté de lui, dessinant une paresseuse courbe. La lycéenne sentit son cœur s'arrêter, ses membres se liquéfier et elle ne vit plus. Comme si la lumière s'était éteinte, toutes les lumières. C'était comme si le soleil avait cessé de brille, couvrant ses yeux du voile opaque de la cécité. Le médecin lui expliquait des choses mais elle n'écoutait pas, seules de bribes de paroles lui parvenaient :

« Tétraplégique... bras... jambes... Plus jamais. »


Plus jamais. Plus. Jamais. Jamais. Un mot si dur, si privatif, sans espoir. Un mot sans vie mais pas un mot mort, pas un mot dénué de sens. Un mot qui aspirait tout, ne laissant que ses lettres pour briller de toute leur noirceur. Un mot toujours significatif, toujours. Et à la réflexion elle ne savait pas ce qui la blessait le plus : qu'on lui dise qu'il resterait toujours comme ça ou qu'il ne marcherait plus jamais ? Dans touts les cas elle ne pourrait pas aller au bal avec lui, elle ne pourrait plus aller le voir s'entraîner, rien. Ils ne pourraient plus rien faire ensemble. C'est alors qu'elle remarqua un homme, assis à côté de Ryan. La trentaine, peut-être la quarantaine. Mais ce qui frappait le plus chez lui c'était le bandage qui ceignait son front, teinté de rouge comme si on lui avait posé une couronne d'épines sur le tête. Il arborait un air coupable et se noyait dans ses larmes. Étrange spectacle spectacle que celui de cet adulte pleurant comme un gosse ; les yeux bouffis, le nez coulant et aussi rouge que ses globes oculaires ; reniflant, se mouchant. Une longue litanie sortait de ses lèvres à peine ouvertes, presque inaudible. Mais l'on pouvait percevoir deux mots qui revenaient sans cesse :

« Ma faute... »


Et elle comprit. Elle comprit que si Ryan était coincé dans ce lit, sans espoir de vie normale, c'était à cause de cet homme. Sa faute et seulement la sienne. Elle aurait voulu hurler, le griffer, le mordre, l'étrangler, le tuer. Mais elle resta coite, les bras ballants, incapable du moindre mouvement, comme si c'était elle qui était dans ce lit d'hôpital. Et l'homme la regarda mais elle ne voulut pas lire la tristesse dans ses yeux, pas plus qu'elle ne voulut lire le pardon qu'il quémandait d'un seul regard. Elle ne voulait plus regarder qui que ce soit dans les yeux si c'était pour y lire de la pitié et une fausse compréhension. Plus jamais. Encore ces mots définitifs. Elle partit. Elle ne voulait plus entendre les battement heurtés de son propre cœur, elle ne voulait plus entendre ses propres pleurs. Mais ils étaient partout dans ses pensées et des milliers de voix chuchotaient dans sa tête :

« Fini... Plus Jamais... »


Il lui semblait que pendant qu'elle tentait de fuir ces couloirs, les murs se resserraient autour d'elle, se refermant comme un piège sur sa proie. Perdue dans le dédale infini des couloirs blancs, elle se laissa tomber, laissant ses longs cheveux blonds tomber en cascade sur ses épaules, les laissant lui couvrir le visage d'un suaire soyeux. Larmes, pluie rédemptrice qui coule en un torrent de sel. Vagues impulsives qui coulent et emportent tout. Et jetant l'anarchie sur le monde qui s'agite avant d'abandonner. Et la lycéenne retombe dans son monde fade, enveloppée d'un voile de silence éthéré.


La cloche sonne et les cris fusent. Un torrent d'élèves surexcités jaillit des portes ouvertes des classes. Marée grondante, marée furieuse, marée joyeuse. Elle essaie de se frayer un chemin à travers la foule ; on la bouscule, on l'ignore, on la méprise. Elle qui auparavant avait une haie d'honneur quand elle passait, elle qui faisait s'écarter la cohue par sa seule présence. Mais cela fait longtemps que ce n'est plus le cas. Un an, suite à une vie détruite en cinq minutes. Sa vie détruite en cinq minutes. Plus de Cheerleaders, plus de popularité, plus de Ryan. Ou plutôt plus le même car il n'est plus qu'un corps qui se meurt dans un lit d'hôpital. Un an que les seuls horizons qu'il a sont la rue qu'il aperçoit par sa fenêtre et les yeux bleus de celle qui lui est resté fidèle. Des yeux qui le font rêver d'autres cieux. Un an qu'il n'a pour seules visites que la propriétaire de ce regard de rêve et l'homme qui l'a mis dans cet état. Une maudite année durant laquelle il n'a fait que la supplier. Un an qu'elle refuse. Il ne peut plus se fier qu'à ses paroles pour lui décrire ce qui a changé dans les lieux qui lui étaient familiers. Et elle lui décrit tout, le lycée qu'ils ont repeint, les nouveaux arbres qu'ils ont plantés, le vieil immeuble qu'ils ont rasé, la mairie qu'ils ont rénovée. Et il feint de s'intéresser à toutes ces choses car, après tout, que lui reste-t'il d'autre ? Que lui reste-t'il d'autre que des parents au cimetière, une fiancée désespérée et un homme qui devrait être son ennemi mais qu'il ne peut haïr ? Et qu'en restera-t'il après sa mort de toutes ses joies, de toutes ses peines si ce ne sont quelques coupes de foot et des clichés oubliés ? Il n'en restera rien, pas plus que le vent n'emporte. Tout s'envolera, comme un château de cartes soufflé par la brise. Et ce qui restera ne lui appartiendra même pas. Un an, une éternité pour celui que la vie a abandonné. Il ne peut plus qu'imaginer ce qu'elle ne lui dit pas, ce qu'elle vit. Il pense que les gens sont compatissants, qu'ils aident son amie. Il se trompe. Car cela peut sembler cruel mais l'homme rit du malheur des autres parce qu'il n'est pas le sien et qu'il préfère en rire avant d'avoir à en pleurer à son tour. Est-ce pour autant une excuse ? Je ne le sais pas mais toute victime comme notre Américaine le démentirait. Elle vit chaque jour un calvaire, en effet je vous ai dit plus tôt de ne pas sous-estimer le sadisme d'un prof de maths, cependant il ne faut pas non plus sous-évaluer la cruauté dont est capable un groupe des jeunes excités et opportunistes. L'accident avait percé au grand jour la fragilité de l'ancienne Cheerleader et nombre de gens avaient profité de sa faiblesse pour la rabaisser. En l'espace d'un mois elle avait chuté du sommet de la pyramide au fond du trou. De la classe à l'hôpital, elle erre. La faculté n'est plus en projet, aussi elle ne comprend pas elle-même pourquoi elle continue le lycée. Mais elle continue et après tout c'est peut-être ce qui compte ? Bien qu'étant un triste anniversaire, ce jour est un jour comme les autres, et comme chaque jour elle subit les railleries, les sifflets, les brutalités ; sans pour autant arriver à s'enlever de la tête l'image de Ryan, dans son lit, immobile, branché à l'air fade du respirateur. Elle est toujours aussi bonne élève et les professeurs se plaisent à la plaindre, à s'apitoyer sur son sort. Et l'étudiante cherche constamment à éviter leurs regards, alors elle se cache derrière ses cheveux. Ces cheveux d'une blondeur exquise dont elle était si fière ne sont à présent plus qu'un terne voile de paille, l'ombre d'eux-même. Encore une chose qu'elle a perdue. Elle en a perdu des choses... Mais quelque chose change, juste ce jour-là. Un déclic. Et elle n'y va pas. Pour la première fois depuis un an, elle ne va pas à l'hôpital. Et c'est compréhensible. Elle ne veut pas contempler à nouveau cette déchéance, retenir ses larmes, feindre de sourire. Elle ne veut plus faire semblant de vivre. Elle s'en va, jetant à terre toutes ses affaires, jetant à bas la table sur laquelle elle écrivait, jetant à bas tous ces faux-semblant ; ses airs de fille sage malgré le malheur s'évaporent et elle redevient elle-même. Bouillante, impétueuse. Et elle crie, hurle, tandis que le monde se pétrifie autour d'elle, se fige en une prétendue surprise. Elle les déteste, tous. Et alors qu'un vent de haine souffle sur la pièce, elle laisse la stupeur devenir excitation et embraser la classe. Mais avant de voir le résultat elle part, loin, là où seul le passé pourra la rattraper. La jolie blonde court à travers les rues de la paisible bourgade, court à travers les champs de blés murs, court à travers les allées des vergers endormis. Court. Puis s'arrête. Le souffle brisé, haletant, saccadé, elle fait face à la colline en haut de laquelle trône un auguste pommier. Pas à pas, inspiration par expiration, elle gravit peu à peu la pente, hésitante, décidée. Et elle s'assied sous les lourdes branches de l'arbre. Adossée au tronc ancestral, elle fredonne une ballade aux paroles inaudibles mais à la douce mélodie. Elle ne chante pas très bien mais il n'y a jamais eu besoin d'une belle voix pour exprimer ses sentiments, et sa chanson s'élève vers les nuages, sans prétention ni ambition. Tandis qu'elle chante, elle caresse machinalement le tronc noueux. Mais soudain, une pomme choit des branches et dégringole jusqu'à elle, lui tombant sur la tête. Elle saisit le fruit entre ses doigts fins et imagine. Ferme les yeux et imagine ce qui se serait passé. Elle le voit, devant elle, riant, pomme à la main ; faisant semblant de tituber, énonçant les lois de la gravité, riant encore, l'embrassant. Ryan. Et elle comprend. Elle croque la pomme.


La compréhension. L'homme s'évertue à la bafouer, à la nier, à la refuser. L'Être est doute et compréhension, et la compréhension n'est pas sa partie lumineuse, pas plus qu'elle n'est sa partie sombre. La compréhension et le doute, à l'égal du Verbe, se sont toujours trouvés aux côtés de Dieu et il est de leur devoir d'accompagner et d'habiter l'homme car il a été fait à l'image du Très-Haut. Et le verbe les accompagna et ils s'unirent. Vivre. Telle est leur union. Vivre. Vraiment. Voilà ce qui a manqué à la jeune Américaine pendant un an. Un simulacre de vie, une contre-façon et elle comprend. Elle peut encore voir les moments passés sans vraiment les regarder, comme on regarde des photos en pensant au futur. Mais Ryan lui, n'a plus que ces instants qu'il vole au passé, et bien loin de le faire rire, ils le font pleurer. Comme on pleurerait en errant dans les ruines de notre vie, voyant les cadavres et les cendres en sachant que rien ne sera plus jamais comme avant, qu'on ne pourra plus vivre. Jamais. Et c'est pour ça qu'elle s'avance sans hésitation dans les couloirs immaculés de l'hôpital. D'un pas décidé mais pas pour autant moins aérien, elle marche vers cette pièce qui semble avoir emprisonné sa vie ; sans peur mais non sans une once de tristesse. De la tristesse mais pas de regrets, le temps des regrets est terminé depuis bien longtemps et elle le réalise enfin. Comme chaque jour il est étendu sous les draps et il ne la regarde pas, préférant fermer les yeux et humer l'air embaumé de son parfum printanier ; écouter le son de ses pas légers sur le carrelage. Elle prend place sur la chaise vide à côté de la couche et se saisit de sa main. Il n'est plus seul, enfin. Les paupières de Ryan s'entrouvrent et sa fiancée se perd dans ses yeux ; d'un vert sombre éclairci d'une teinte plus douce et ornementés de ce qui semblent des paillettes d'or semées par des anges. Ses iris forestiers sont ombrés de longs sourcils et des mèches d'un brun clair lui cachent l'œil droit. Il plonge son regard si délicieusement mystique dans ses prunelles bleues et semble la questionner. On pourrait presque entendre les interrogations que l'on peut lire dans ses yeux :

« Où étais-tu ? Que faisais-tu ? As-tu finalement choisi ? »


Les lèvres minces du jeune homme s'ouvrent comme s'il allait parler mais sa compagne pose un index tendre sur sa bouche, le réduisant au silence. Ses yeux brillent mais est-ce de la joie ? Ou bien sont-ce des larmes ? Elle parle et sa voix n'est qu'un chuchotis qui pourtant résonne à leurs oreilles :

« Oui. »


Elle gomme l'hésitation qui marque son timbre et se redresse, sa voix toujours douce comme celle d'une mère qui parle à son enfant :

« Oui, je vais le faire. »


Le visage du convalescent s'éclaire et la commissure de ses lèvres s'étire en un sourire que nulle main ne vient réprimer. Et il rit. D'une voix rauque, sifflante et saccadée ; mais il rit. Et le rire de son amie se joint au sien, plus haut, cristallin ; le poids qui pesait sur leurs épaules se libère en une cascade de joie qui coule, limpide et pure. La jeune Américaine embrasse les doigts qu'elle a entrelacés aux siens, replaçant de l'autre main une mèche derrière l'oreille de son amie. Ils ont cessé de rire mais un pâle sourire résigné flotte encore sur les traits de Ryan. Le cœur de sa compagne bat, comme s'il voulait lui briser les côtes ; à chaque battement transparaît une nouvelle émotion : ici la joie, là la tristesse, là encore la peur puis la compréhension et l'appréhension... Tous ces sentiments défilent en elle comme dans un ballet fatal, une valse infinie. Et elle sourit d'un sourire si vrai et éclatant qu'il pourrait en éclipser le soleil. La blonde se lève sans pour autant lâcher la main de son amant. Puis d'un geste vif, elle se penche vers le respirateur. Ses doigts fins s'enroulent autour du tube et elle tire d'un coup sec. Au moment où elle l'arrache, elle entend distinctement un hoquet. Elle voudrait sentir un corps chaud sursauter dans sa main mais rien ne se passe. C'est pour ça qu'elle est là. Le silence se fait dans la pièce sans le bruit des machines, elle jette un regard tendre vers le défunt. Le défunt. Comme il est étrange de l'appeler ainsi, lui qu'elle vient de... tuer. Elle embrasse la salle du regard, le laissant couler sur la salle tout en s'accrochant aux détails sans vraiment s'y arrêter : une veste oubliée sur le dos d'une chaise, une plante verte qui se meurt... et cette silhouette étendue sur le lit. Elle se penche vers elle pour déposer un dernier baiser sur les lèvres encore tièdes. Et de rabattre les draps sur son visage tandis que les larmes coulent sur ses joues de porcelaine. Des larmes de joie. Il est libre.


THE END


P.S : Crèp's te plaint pas je me suis auto-infligé des contraintes : la fille n'a pas de prénom et les deuxièmes et troisièmes parties sont au présent ^^
Anonymous
Invité
Invité
Dim 5 Juin 2011 - 12:59
Pas de flood dans les EEF je sais mais je ne peux pas ne rien dire,
Ma n'Illu chérie c'est magnifique comme texte, tu m'as fait pleurer,
c'est vraiment superbe, la fin est vraiment émouvante.
J'trouve pas d'mots ~
Anonymous
Invité
Invité
Dim 5 Juin 2011 - 13:06
Oh merci ma rain I love you
Contente que ça te plaise, j'ai passé trois semaines sur ce texte ^^
C'est toi la meilleure de tout façon : )
Anonymous
Félin Légendaire
Astre de Cristal
Félin Légendaire
Dim 5 Juin 2011 - 16:21
Personnellement j'ai beaucoup aimé aussi. Bravo. =D
Astre de Cristal
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Invité
Invité
Dim 5 Juin 2011 - 16:26
Merci ^^
Niveau vocabulaire ça n'a peut-être pas le niveau Vétéran mais c'est mon véritable style.
Anonymous
Invité
Invité
Lun 6 Juin 2011 - 17:58
Désolée donc du double-post mais je vais faire une explication sur les musiques choisies et je posterai leurs paroles voire même une traduction ^^ Car si elles sont là ce n'est pas à cause de leur mélodies mais de leurs paroles ^^ J'éditerai ; )


Make me wanna die - The Pretty Reckless

Je trouve que les paroles correspondent bien à la fille qui a tout mais qui renonce à tout pour l'amour fou et dévorant qu'elle ressent ; )

Paroles Anglais :



No Love - Eminem ft. Lil Wayne

Une musique aux tons raps qui tranchent avec l'histoire, certes, mais avec des paroles lourdes de sens qui parlent de quelqu'un qui a subi beaucoup de choses et qui veut maintenant se venger. Pas mal de gros mots sont marqués dans les paroles mais ils ne sont pas prononcés dans la chanson, sauf les s**t ^^

Paroles Anglais :


Don't You Remember - Adele

Une chanson d'amour mais une chanson douloureuse qui parle du passé volé, avec un léger côté tragique dans la magnifique voix de cette chanteuse. Une chanson faite pour aller avec ce texte ; )


Paroles Anglais :
Anonymous
Invité
Invité
Mar 26 Juil 2011 - 22:35
Allez hop, place à ta nota ! ;D



  • Orthographe.

=> Excellente orthographe, vraiment. Les fautes sont très rares, néanmoins il y en a quelques-unes, vraiment très peu. Si peu que je vais prendre le temps de toutes te les corriger x) Premièrement, dans cette phrase : « C'était comme si le soleil avait cessé de brille » Là, je pense que c’est une faute d’inattention : tu as simplement oublié le « r » à la fin de « briller ». Deuxièmement : « Le médecin lui expliquait des choses mais elle n'écoutait pas, seules de bribes de paroles lui parvenaient » Je pense là aussi que c’est une faute d’inattention ; on dit « des bribes de paroles », or tu as oublié le « s » à la fin de « dess », car ce sont cess », puisqu’il y en a plusieurs !
». Troisièmement : « Dans touts les cas… » Là, on écrit « tous », et pas « touts ». Quatrièmement : « Les yeux bleus de celle qui lui est resté fidèle. » On écrit « restée » et non « resté », puisque premièrement c’est l’auxiliaire être qui est employé, donc on accorde, et deuxièmement, c’est « celle » qui est restée fidèle, c’est donc le sujet de la phrase, et il est féminin. Cinquièmement, un petit truc que l’on ne peut pas vraiment appeler une faute d’orthographe, mais enfin : « Que lui reste-t'il d'autre ? » On écrit « reste-t-il », et non pas « reste-t’il ». Sixièmement : « …jetant à bas tous ces faux-semblant » Il faut un « s » à la fin de « faux-semblant faux-semblants, par conséquent, les faux-semblants sont plusieurs… ^^ Dernièrementt : « Elle ne voulait plus entendre les battement heurtés… » Un « s » à « battement


=> Pour remédier à ces fautes minimes, une excellente solution : la relecture. Je te conseille, comme à presque tout le monde, ma fameuse technique de la relecture en trois étapes… =p
Number one : Survole ton texte afin de trouver les fautes les plus graves, celles qu’on voit tout de suite.
Number two : Passe ton texte au peigne fin ; arrête-toi sur chaque phrase, chaque mot, pose toi des questions, n’hésite pas à avoir un dictionnaire près de toi…
Number three : Si tu en as la possibilité, demande à quelqu’un de plus expérimenté que toi (une sœur, une amie…) de lire ton texte, afin de te dire s’il reste éventuellement de petites erreurs.
Avec ça, tu devrais déjà éviter beaucoup de fautes. Tu peux aussi utiliser un correcteur en ligne tel que BonPatron, un très bon site que je te conseille ! =)




  • Syntaxe.

=> Bonne syntaxe. Des majuscules au début de chaque phrase, ce qui, mine de rien, est important ^^ Pas de répétitions flagrantes, à part deux petites : « Elle se laissa tomber, laissant ses longs cheveux blonds tomber en cascade sur ses épaules, les laissant lui couvrir le visage d'un suaire soyeux. » La répétition du verbe « laisser tomber » est un peu excessive, ça « alourdit » le récit. Il y a aussi cette phrase : « On pourrait presque entendre les interrogations que l'on peut lire dans ses yeux. » La répétition du verbe « pouvoir » alourdit le récit. ^^ Ah, et il y a également cette phrase : « Étrange spectacle spectacle que celui de cet adulte… » Le mot « spectacle » est répété deux fois. J’imagine bien que ce n’est pas fait exprès, mais fait attention. ^^
Au niveau de la ponctuation, par contre, c’est à revoir. Tu as tendance à ne pas trop savoir ponctuer tes phrases, c’est assez « aléatoire », vois-tu. Quelques exemples de phrases où la ponctuation laisse à désirer ? Aucun problème. « Mais lui il ne faisait pas semblant. » Une virgule après « lui » aurait été bien vue, étant donné qu’il y a un « il » juste après, qui est un peu une répétition du « lui ». Ce n’est pas vraiment gênant comme répétition, étant donné que c’est assez fréquent, néanmoins, avec une virgule, ç’aurait été encore mieux. « Et l'homme la regarda mais elle ne voulut pas lire la tristesse dans ses yeux. » Une virgule après « regarda » aurait été idéale, ça aurait séparé les deux groupes verbaux, celui construit autour du verbe « regarder » et celui construit autour du verbe « vouloir ». « Car cela peut sembler cruel mais l'homme rit du malheur des autres parce qu'il n'est pas le sien et qu'il préfère en rire avant d'avoir à en pleurer à son tour. » Une longue phrase sans aucune ponctuation… ça ne va pas ! Si on lit ça à voix haute, on finit par être obligé de s’arrêter pour respirer… j’aurais bien vu la phrase ponctuée ainsi : « Car cela peut sembler cruel, mais l'homme rit du malheur des autres, parce qu'il n'est pas le sien et qu'il préfère en rire avant d'avoir à en pleurer à son tour. » Deux malheureuses virgules, ce n’est pas grand-chose, hein ? :3

=> Pour éviter les répétitions, la relecture en trois étapes est là encore un très bon moyen. Aie toujours un dictionnaire des synonymes à côté de toi, pour pouvoir remplacer un mot répété ! En ce qui concerne la ponctuation, la relecture marche aussi ; néanmoins, le meilleur moyen est de lire ton texte à voix haute ; tu verras ainsi où tu te dois de placer ta ponctuation. Petit coup de pouce : si pendant ta lecture tu dois changer de ton, mets une virgule ; si tu ressens le besoin de t’arrêter, alors c’est un point qu’il faut – ou éventuellement un point-virgule, si ta phrase n’est pas entièrement terminée –. Tiens, et pendant que j’y suis, je vais te donner l’adresse d’un très bon site d’aide à la ponctuation : Clique là, jeune poisson bleu à pois verts ! ♥
C’est un site très complet et bien expliqué, que je
conseille vivement, il est vraiment génial et peut beaucoup t’aider ! =3




  • Cohérence.

=> Texte très cohérent, rien à redire.



  • Qualité d’expression.

=> Dans l’ensemble, tu as un style très agréable et de belles tournures de phrases. On remarque quelques descriptions disséminées à travers le texte, ce qui est très bien ! Néanmoins, j’aurai aimé mieux savoir à quoi ressemble ton héroïne, car la seule information que nous ayons sur son physique est la couleur de ses cheveux. Un peu dommage. Bref, sinon, il y a quelques figures de style et ça rend vraiment très bien ; ni trop ni trop peu, c’est parfait. Ton vocabulaire est assez riche et plutôt approprié, un bon point ! J’ai néanmoins remarqué deux petites phrases, ou bouts de phrases, où j’ai pu noter de petites erreurs d’expression : « Fut-elle intriguée ? Inquiétée ? Terrorisée ? » … « Inquiétée »… ça ne sonne pas vraiment bien. « Inquiète » aurait bien mieux convenu. Ensuite, un chouïa plus loin : « Peut-être étaient-ce ces trois sentiments qui lui traversaient l'esprit. » Hum. Généralement, ce sont des pensées, et non les sentiments, qui traversent l’esprit… les sentiments, ça se trame plutôt dans le cœur. Tu ne penses pas ? x) Mais enfin, dans l’ensemble tu as un style très agréable, qui rend ton texte extrêmement agréable à lire, bravo. =)

=> Pour remédier aux petites erreurs qui ont pu t’échapper, rien de tel que te relire, encore et encore. ^^



  • Mise en Page.

=> Premièrement, ton texte est justifié, c’est très bien ! Il a un titre, qui est bien mis en valeur, et la petite introduction en gras est originale. Les paroles sont bien différenciées & espacées du reste du texte : néanmoins, tu aurais pu mettre une couleur pour chaque personnage, ça aurait été encore mieux ; mais je ne vais pas te pénaliser pour ça ! En revanche, il n’y a pas vraiment de paragraphes distincts dans ton récit. Tu as mis des musiques dont les paroles correspondent bien au texte : néanmoins, ça rend la lecture un peu plus dure, on se concentre parfois plus sur les paroles de la musique que sur le texte. Dans des textes, les musiques qui conviennent le mieux sont celles sans paroles, les musiques douces et relaxantes ou bien plus « mouvementées », mais toujours sans les paroles. Tu peux trouver les versions instrumentales des chansons à paroles, ça peut être bien aussi. ^^ Enfin bref, ta mise en page est plutôt pas mal, mais il manque une touche d’originalité : de la couleur, une lettrine au début de chaque paragraphe… bref, une petite touche d’originalité aurait rendu le tout mieux présenté.

=> Lorsque tu écris des dialogues, ça peut être bien d’utiliser une couleur différente pour les paroles de chaque personnage, néanmoins, fais en sorte qu’elles soient assez harmonieuses ! Tente également de séparer ton texte en paragraphes, ce sera plus aéré et, de ce fait, plus agréable à voir. Quand on voit un long pavé sans espaces, sans paragraphes, on a parfois tendance à se décourager… ^^’ Bon, sinon, pour tes musiques, essaye de trouver des musiques sans paroles ou bien les versions instrumentales des chansons à paroles, c’est mieux. Enfin, essaye d’apporter une touche de fraicheur et d’originalité à ta mise en page, et le tout sera parfait ! =D



  • Respect du thème.

=> Thème respecté avec succès. Tu m’as fait pleurer, bouahaha. T__T Je tiens à dire que tu as parfaitement réussi à faire ressortir les émotions des personnages, c’est très bien & essentiel à un texte de ce genre ! =)




  • Verdict.

Oui, je sais, tu VEUX savoir ton rang, tu en brûûûûles d’envie… ne t’en fais pas, ça arrive ! Mais avant, petite appréciation sur l’ensemble du texte :
~ Tout d’abord, je tiens à dire que j’ai trouvé ce texte extrêmement émouvant, surtout la fin. Tu as réussi à me faire pleurer, moi, l’éternelle insensible… chapô ^w^ Ton style est très agréable et attrayant, j’ai beaucoup aimé lire ce texte, je l’ai d’ailleurs lu plusieurs fois ! L’histoire est prenante, les personnages attachants. En bref, un texte très émouvant qui m’a énormément plu, malgré quelques erreurs de ponctuation qui gâchent un peu le tout. ~
Maintenant, place à ton rang. Tu l’auras peut-être deviné…


-> Tu es
Vétérane.

Félicitation Illu ! Tu t’es considérablement améliorée. Magnifique, splendide, épatant : je n’en attendais pas moins de ta part ! *w*
Tu peux repasser ton EÉF d’ici un mois si cela te tente. D’ici là, entraine toi ! =D

Bravo à toi ! ♪ ♥

Anonymous
Invité
Invité
Mar 26 Juil 2011 - 22:41
Bravo ma super Woman je te l'avais bien dit ♥

- Wéé pas d'flood je sais pas ça compte pas ! DD8 -
Anonymous
Invité
Invité
Mer 27 Juil 2011 - 6:16
Oweee !
Merci Crep' d'avoir pris le temps de noter et tout et tout ^^
*heureuse*
Anonymous
Invité
Invité
Mer 27 Juil 2011 - 10:00
    Bin t'sais, c'est normal, c'est mon boulot. ^w^
    Bref, je lock & déplace. =)
Anonymous
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Illu' veut passer vétéran | Finiii, lieutenant du Tonnerre si possible | VÉTÉRANE -> Crêp. ♥

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