Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
Je ne sais pas qui tu es...(pas trouvé d'autre titre. u.u) [PV Autarcie Nostalgique]
Invité
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Mar 26 Avr 2011 - 9:15
J.e ne sais pas qui tu E.s... Et toi, sais-tu qui je suis ?
Ennemi. On a tous un ennemi. Pour des raisons parfois inexplicables, il y a toujours quelqu'un, dans notre vie, que l'on ne peut pas voir sans avoir envie de l'étriper ; le pire est quand même quand cet ennemi vit tout près de nous au quotidien...
***
Le ciel était gris et recouvert de nuages ; une pluie fine tombait du ciel, son doux clapotis résonnant doucement en s'échouant sur le sol telle une berceuse envoûtante. On aurait pu trouver ça joli, poétique, joyeux ; pourtant, la plupart des félins groupés dans le Camp avaient un air morose face à cette petite pluie.
Nuage du Crépuscule faisait partie de ceux-là. Elle aurait tant voulu rester au chaud dans sa Tanière, à broyer du noir toute la journée et à maudire le ciel de lui imposer une existence si difficile ! Malheureusement c'était impossible, son travail d'apprentie-guérisseuse le lui interdisait ; elle se devait d'aller cueillir des plantes. En effet, les tiges de prêle et les baies de gui - bien que ce dernier remède ne fut pas le plus important - commençaient à manquer. Une petite cueillette s'imposait, et son mentor avait été formel : elle avait mal aux articulations, elle ne pouvait pas bouger. La bonne excuse ! Cependant, Crépu savait qu'il était inutile de discuter ; et puis, elle devait bien ça à Plume de Nuit.
L'apprentie-guérisseuse se leva donc, résignée. Elle sortit de l'abri confortable que lui offrait la Tanière et s'exposa à l'averse qui amplifiait de seconde en seconde. Elle avait à peine mis une patte dehors qu'elle était déjà trempée et le vent soufflait sans pitié dans son beau pelage, la faisant frissonner. Elle grommela et, contrainte et forcée, elle avança à tâtons vers la sortie du Camp. Le brouillard environnant l'aveuglait presque totalement, elle ne devait se fier qu'à son ouïe et son odorat.
Une fois sortie du Camp, elle commença à marcher, trébuchant parfois sur des racines ou bien sur des brindilles tombées au sol. Mais au fur et à mesure qu'elle progressait, elle s'habitua à la brume alentour ; bientôt, elle distingua presque parfaitement le paysage qui l'environnait. Elle était dans son Territoire, évidemment. Tout autour d'elle, ce n'étaient que des arbres habillés de quelques rares feuilles. Au centre se tenait une source d'eau belle, propre, pure. La jeune minette noire avait envie de boire dans cette source, et elle ne s'en priva pas. Elle lapa l'eau à longs coups de langues, et le goût exquis s'imprégna en elle. Elle avait l'impression de ne jamais avoir bu d'eau aussi bonne que celle-ci...
Mais elle se ressaisit vite ; elle n'était pas là pour ça, à la base. Elle regarda tout autour d’elle et ne tarda pas à apercevoir quelques tiges de prêle par-ci par-là. Elles n’était pas nombreuses, mais c’était déjà ça ; Crèp se dirigea donc vers les plantes et commença à les cueillir, doucement, savourant la magie du lieu.
Soudain, la chatte aux yeux ambrés sentit un souffle dans son dos. Elle inspira profondément et discerna l’odeur de son Clan ; rassurée, elle se retourna donc, les tiges dans la gueule, et se retrouva nez-à-nez avec une chatte qu’elle connaissait bien : Autarcie Nostalgique. Belle chatte blanche et touffue, Crépu ne la portait pas dans son cœur, et c’était réciproque ; néanmoins, la jeune guérisseuse s’efforçait de cacher son aversion envers la guerrière ; ce qui n’était pas le cas d’Autar’. Cette dernière était en train de la toiser d’un air méprisant.
L’espace d’un instant, Nuage du Crépuscule fut sur le point de lui sauter à la gorge ; mais elle se ressaisit vite. Elle serra les dents et implora le Clan des Étoiles de l’aider à se calmer. Cela fonctionna, apparemment, puisqu’elle réussit à articuler, d’une voix à peu près courtoise :
- Bonjour à toi, Autarcie Nostalgique. Que fais-tu ici par ce temps ?
u
Invité
Invité
Mar 26 Avr 2011 - 11:51
Il pleut dans mon coeur, Comme il pleut sur la ville...
Viens la pluie, en un torrent réparateur. Elle emportera tout, nos joies et nos peurs, et sa renaissance nous illuminera de mille couleurs...
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La forêt sombre était à peine éclairée par les trouées du soleil à travers les nuages et les feuillages. Si la lumière céleste ne parvenait pas à parvenir jusqu'au sol, la pluie le faisait très bien. Couchée sur une branche près de la source claire, une femelle fantomatique se reposait sous l'averse. Les yeux fermés en une expression de délice, elle goûtait la pluie, saluant sa fraîcheur. Son long pelage blanc était balayé par l'onde qui coulait en stries sur sa fourrure trempée, faisant apparaître son corps encore squelettique. Sa quiétude était divine et elle jouissait de cette paix.
La musique de la pluie qui clapotait à ses oreilles la berçait de sa douce poésie. Peu lui importait la froideur de l'air, elle humait son humidité avec délice. Sa queue touffue dessinait des arcs de cercles dans le vide, telle une pendule. Elle était bienheureuse de ne pas être entassée dans la tanière des guerriers avec des chats mouillés et de mauvaise humeur. Elle pensa qu'elle aurait dû emmener son apprentie pour lui apprendre à se battre par temps de pluie mais elle repoussa cette idée. Elle était seule et elle l'appréciait. La seule personne qu'elle aurait voulu avoir à ses côtés était Dérision Ombrageuse et il n'était pas là.
Mais tout a une fin, surtout les meilleures choses. Sa tranquillité fut troublée. Une odeur de félin parvint à ses narines. Un félin qu'elle n'aimait pas. Autarcie Nostalgique ouvrit les yeux pour voir l'apprentie-guérisseuse de son clan, la jeune Nuage du Crépuscule, se pencher à la source. Le jeune femelle lapait l'eau claire et sa seule vue horripilait l'Enfant des Etoiles. Elle contemplait la nouvelle venue avec mépris. Elle avait été amenée il y a peu par sa soeur, la défunte Illusion des Déserts. Nul ne savait que la femelle rayée n'avait pas trouvé la mort par hasard et nul n'avait remarqué la fourrure blanche sous ses griffes ou les estafilades qui barraient le flanc d'Autarcie Nostalgique. Nul ne savait qu'elle était une meurtrière et c'était tout aussi bien comme ça.
Les deux soeurs se ressemblaient et la guerrière n'avait jamais pu les sentir, leur écœurante compassion, leur envie continue d'aider et leur mièvre naïveté l'horripilaient. Elle se passait la langue sur les crocs, se retenant car elle savait très bien que le clan avait besoin d'une guérisseuse. Alors que la petite chatte noire commençait à cueillir des plantes médicinales, Autar' sauta à terre avec grâce. Le bruit fit sursauter Nuage du Crépuscule qui se retourna. Un frisson parcourut son échine quand elle subit le regard glacial du vétéran et elle banda ses muscles. Finalement elle se reprit et posa avec douceur les herbes à terre avant d'articuler :
- Bonjour à toi, Autarcie Nostalgique. Que fais-tu ici par ce temps ? -La fraîcheur de la pluie m'apaise mais surtout c'est pour éviter de me retrouver collée à des chats dans ton genre...
Invité
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Mer 27 Avr 2011 - 18:51
-La fraîcheur de la pluie m'apaise mais surtout c'est pour éviter de me retrouver collée à des chats dans ton genre...
Nuage du Crépuscule fut tout simplement outrée. Elle avait beau éprouver de l'aversion envers Autarcie Nostalgique, elle avait beau sentir quelque chose de malfaisant en elle, jamais elle n'aurait exposé ses sentiments comme ça, d'un seul coup ! L'espace d'un instant, Crépu centra son regard sur la gorge de la guerrière et aiguisa ses sens, prête à sauter et à lui déchiqueter les cordes vocales. Mais la raison reprit bien vite le dessus ; cette chatte avait beau être ignoble, insupportable, antipathique et tout ce que l'on voulait, elle restait quand même une membre de son propre Clan. Si l'apprentie-guérisseuse avait tué sa congénère de sang-froid et pour une raison aussi personnelle et futile, on ne lui aurait sans doute jamais pardonné.
Au prix d'un effort colossal, la noiraude relâcha ses muscles qui s'étaient contractés instinctivement et laissa retomber son poil sur son échine. Cependant, elle savait que si elle regardait Autar' pendant encore une seconde de plus, elle ne pourrait résister à l'envie de la déchiqueter et de répandre ses entrailles sur le doux sol enchanteur.
Aussi ferma-t-elle les yeux. Elle inspira de grandes goulées d'air, captant toutes les odeurs environnantes : le gibier, auquel elle ne faisait pas attention, mais aussi l'herbe mouillée par la pluie, les feuilles des arbres...toutes ces odeurs, auxquelles elle n'avait pas l'habitude d'accorder de l'importance, représentèrent soudain pour elle une source de sérénité et de calme. L'apprentie ouvrit grand ses oreilles et écouta le martèlement de la pluie sur le sol, le clapotis que les gouttes de l'averse provoquaient lorsqu'elles se trouvaient au contact de l'eau de la source, le bruit du vent dans la clairière.
Tout cela l'apaisa au point que quand elle rouvrit les yeux, toute envie de meurtre avait disparue. Elle se contenta de fixer Autarcie Nostalgique avec haine et mépris. Elle mit dans son regard toute la mauvaise humeur dont elle était capable et bougonna :
- Ne t'inquiète pas, je ne te dérangerais plus ! Je ferai comme si tu n'existais pas. Quand tu seras malade, tu n'auras qu'à aller voir ailleurs !
Puis elle se retourna, faisant dos à la chasseuse, attendant sa réponse qui ne tarderait sûrement pas à transpercer l'air. Crèp esquissa au passage un demi-sourire : elle avait l'impression que son mentor, avec ses bougonnements et sa langue bien acérée, déteignait de plus en plus sur elle...
[Très court, désolée TwT]
Invité
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Mer 27 Avr 2011 - 20:09
{je met cette vidéo pour deux raisons : 1 je hais justin bieber et 2 j'imagine bien Crépu' faire la même chose devant Autar' x) }
La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va.
(Balzac)
Et si la pluie, après tout, n'était qu'un autre moyen de nous faire apprécier les soleil ?
******
-La fraîcheur de la pluie m'apaise mais surtout c'est pour éviter de me retrouver collée à des chats dans ton genre...
Si elle avait prononcé cette phrase c'était moins par haine que pour le plaisir de voir la minette noire enrager. Et au grand plaisir de la guerrière efflanquée, cela marcha au poil. L'apprentie guérisseuse fulmina, pour peu on aurait vu de la fumée sortir de ses oreilles et de son nez. Elle se ramassa sur le sol, banda ses muscles et un grondement inarticulé sortit de sa gorge. Autarcie Nostalgique se passa la langue sur les crocs dans un sourire carnassier. Nuage du Crépuscule se calma et rentra ses griffes une à une, décontractant la mâchoire. Ses yeux orangés se fermèrent et le silence se fit, rendant conséquent les bruits forestiers.
L'eau dégoulinait de feuille en feuille en un clapotis régulier et rassurant et, sans qu'elles s'en rendent compte, les deux femelles calquèrent peu à peu leur respiration sur ce rythme. Leur rage coulait au fil de l'eau, se diluant dans l'air parfumé de ce jour de printemps. Le poitrail de l'Enfant des Etoiles se soulevait doucement, faisant onduler sa fourrure vaporeuse en une cascade de poils. Chaque brin d'herbe se reflétait des millions de fois dans chaque goutte et cet instant était beau. Mais il était éphémère comme toute beauté et sa durabilité ne tenait qu'à un fil, comme une épée de Damoclès suspendu au-dessus de leurs têtes.
Nuage du Crépuscule rouvrit les yeux et se retourna, tournant le dos à son ennemie. Elle était calmée, tout comme Autarcie Nostalgique. Alors elle lui parla :
- Ne t'inquiète pas, je ne te dérangerais plus ! Je ferai comme si tu n'existais pas. Quand tu seras malade, tu n'auras qu'à aller voir ailleurs !
La femelle blanche sourit et vit la noiraude se contracter légèrement, comme en prévision d'un coup. Elle sourit :
-Tu espères donc que je vais te frapper ? Ainsi je n'appartiendrai plus au clan, n'est-ce pas ?
Elle se rapprocha de l'apprentie et susurra à son oreille d'un ton mielleux :
-Mais je ne veux pas te blesser ma petite, tu m'es bien trop précieuse...
Elle sentit la petite frissonner au contact de sa fourrure trempée. Leurs pelages étaient mêlés, blanc contre noir.
{c'est très court oui --' }
Invité
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Dim 1 Mai 2011 - 17:47
Nuage du Crépuscule ne put s'empêcher de lancer à Autarcie Nostalgique un regard en coin ; elle vit la femelle esquisser un petit sourire narquois. Que signifiait ce rictus ? Instinctivement, Crépu se contracta, comme si elle s'apprêtait à sauter sur la guerrière blanche - ce qui, après réflexion, était peut-être le cas...
-Tu espères donc que je vais te frapper ? Ainsi je n'appartiendrai plus au clan, n'est-ce pas ?
L'apprentie-guérisseuse eut une envie folle de rétorquer : "Si je voulais que tu n'appartiennes plus au Clan, je mettrai du poison dans ton repas, ni vu, ni connu !", mais elle se retint. Car elle ne voulait pas donner une raison de plus à la détestable femelle de se moquer d'elle... Autar s'approcha de l'apprentie ; l'odeur âcre et putride de la guerrière emplit les narines de la jeune minette, lui donnant l'impression d'étouffer. Autarcie susurra à l'oreille de Crèp :
-Mais je ne veux pas te blesser ma petite, tu m'es bien trop précieuse...
Quelque chose dans la voix de la guerrière fit peur à Crèp. Son ton faussement doux, peut-être...à moins que ce ne soit son regard méprisant. Va savoir. Les fourrures des deux ennemies se touchaient, à présent. Le poil d'Autarcie, froid et trempé, faisait frissonner la jeunette jusqu'aux tréfonds de son âme. Elle n'avait qu'une envie ; s'écarter d'un bond et s'ébrouer, avant de se jeter dans l'eau de la source, histoire de laver son poil souillé par celui de la guerrière blanche. Mais malgré sa haine de cette chatte détestable, Nuage du Crépuscule était trop polie et trop timide pour faire une chose pareille, et c'était bien dommage.
Pensez-y deux minutes ; regardez comme la nature fait mal les choses ! En très peu de temps, Crépu et Autar étaient devenues des ennemies jurées...ce qui n'aurait pas été si grave si elles n'étaient pas du même Clan. Avant ce jour, une tension, presque palpable, logeait entre elles deux, mais elles parvenaient à se contrôler ; désormais, elles ne pourraient certainement plus se croiser sans avoir envie de se sauter à la gorge. Et le jour viendrait sûrement où l'une des deux perdrait le contrôle d'elle-même, et mettrait son désir à exécution...
La pluie ruisselait de plus en plus fort sur le sol humide de la clairière. Plic, ploc, plic, ploc. Ce léger chuchotis avait quelque chose d'apaisant. Malgré ça, les deux camarades de Clan étaient toujours aussi énervées, l'une comme l'autre. C'en devenait presque impossible. Autarcie Nostalgique et son air narquois, Nuage du Crépuscule et son air méprisant... Leurs pelages blanc et noir se mêlaient toujours. C'était de plus en plus insupportable, et tandis qu'Autar tenait bon, Crèp n'y tient plus ; elle fit un gigantesque bond histoire de mettre le plus de distance possible entre elle et son ennemie, et elle se secoua de toutes ses forces.
- Je ne suis pas là pour échanger des formules de politesse, très chère. Alors maintenant, soit tu dégages d'ici et vite, soit je te découpe en rondelles. Je sais me battre aussi bien que toi.
Elle avait prononcé ces deux phrases d'une voix dure et assurée, néanmoins, au fond d'elle même, elle était loin d'être aussi sûre d'elle. Mais s'il fallait se battre, alors elle se battrait !
[Désolée, c'est nul et très court...]
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Lun 2 Mai 2011 - 7:58
{merci de dire que j'ai une odeur âcre et putride x) }
Nos défauts sont parfois les meilleurs adversaires que nous opposions à nos vices.
(Yourcenar)
Pourquoi faisons-nous d'aussi étranges choses quand nos sentiments nous bousculent ?
******
La pluie continuait de couler, glacée, d'illuvienne. Nuage de Crépuscule frissonna au contact du pelage trempé de la guerrière blanche qui se pressait contre elle. Son dégoût était palpable et elle se retenait de ne pas l'attaquer. Le frôlement des moustaches de la femelle blanche dans son oreille semblait la révulser. "Tu m'es bien trop précieuse." Evidemment Autarcie Nostalgique avait menti, elle se fichait de la noiraude comme de sa première proie, mais elle retirait encore un plaisir cruel à la faire enrager. Au fond s'en fichait-elle réellement de la noiraude ? Elle ne le savait pas vraiment mais ne désirait pas le savoir. Elle préférait garder un certain honneur dans cette inimité. Ce serait un miracle bien étonnant si un jour elle se décidait à le décider. Laissons là les états d'âme de la guerrière et passons à ceux qu'affichait l'apprentie-guérisseuse. Elle semblait... dégoûtée. Effrayée. Révulsée... et tout autant de sentiments si désagréables à ressentir comme à voir. Elle secoua nerveusement une patte avant comme si elle essayait vainement de chasser la guerrière blanche de son esprit. Nuage de Crépuscule avait trouvé le repaire des jours de pluie d'Autarcie Nostalgique. C'est pourquoi le plaisir qu'elle trouvait dans sa moquerie en été décuplé. La femelle blanche savait parfaitement se faire justice elle-même et elle n'aimait pas faire traîner les choses en longueur. Aussi avait-elle immédiatement sauté sur la petite.
Soudain cette dernière fit un grand bond pour s'éloigner, la déséquilibrant. Ses vibrisses frémissaient encore de colère et de répulsion quand elle s'écria :
- Je ne suis pas là pour échanger des formules de politesse, très chère. Alors maintenant, soit tu dégages d'ici et vite, soit je te découpe en rondelles. Je sais me battre aussi bien que toi.
Reprenant son équilibre mine de rien, la guerrière de neige tentait de garder un air cruel. Sa langue s'étira sur ses crocs en un sourire mesquin, carnassier. Ainsi la petite se croyait plus forte qu'elle ? Il ne suffirait même pas d'une bousculade pour lui faire comprendre qu'elle avait tort. Quelque téméraire qu'elle soit, la petite ne pouvait faire face à un vétéran. Mais à son grand déplaisir, la guerrière blanche ne pouvait se permettre ne serait-ce que de bousculer la future guérisseuse de son Clan. Bien qu'il soit décédé, Autarcie Nostalgique respectait tout de même Etoile Libertaire et savait qu'il aurait désapprouvé cette querelle idiote. Aussi regarda-t-elle la petite et sortit ses griffes une à une sans avoir l'intention de les utiliser. Elle les fit jouer sur le tronc d'un érable tendre où elles laissèrent de profonds sillons coulants de sève. Puis elle se retourna vers Nuage du Crépuscule pour planter son regard vairon dans ses yeux orangés. Voilà. Elle était de mauvaise humeur.
Invité
Invité
Jeu 5 Mai 2011 - 21:07
Nuage du Crépuscule avait parlé d'une voix dure et assurée mais en vérité, tout au fond d'elle, elle appréhendait la réponse de la guerrière blanche. Si cette dernière décidait de lui sauter dessus, peut-être que l'apprentie-guérisseuse pourrait s'enfuir et s'en sortir, mais néanmoins, elle n'en sortirait sûrement pas intacte. Était-elle prête à mourir pour sauver son honneur ? Pas sûr. Pas du tout.
Ses muscles se tendirent ; l'espace d'un instant, la noiraude crut qu'Autarcie Nostalgique allait l'attaquer et la liquider en moins de deux. Presque inconsciemment, elle adressa une brève prière au Clan des Étoiles pour que les guerriers de jadis l'accueillent dans leurs rangs avec chaleur et bienveillance. Mais peu à peu, elle se détendit ; bientôt, elle eut la certitude que la guerrière ne l'attaquerait pas. Autar sortit ses griffes, rageuse, et se défoula sur un tronc d'arbre, mais ce fut tout ; après quoi elle planta son regard pénétrant dans les yeux de l'ex-solitaire, espérant sûrement l'intimider ; raté ! La jeune guérisseuse avait de plus en plus confiance en elle à mesure que le temps passait. Elle avait un agréable sentiment de puissance, voire d'invincibilité, dont elle-même ne connaissait pas l'origine...
- Alors, espèce de lâche, tu as peur d'attaquer une apprentie ? Oh, c'est bien gentil de ta part. Maintenant, laisse-moi à ma cueillette, veux-tu ?
Elle se retourna avec un petit rictus satisfait aux lèvres. En vérité, elle ne savait même plus quelles plantes elle était venue chercher, et elle s'en fichait bien ; tout ce qu'elle voulait, c'était avoir la satisfaction de voir la vétérante s'énerver face à son calme olympien. Elle était certaine que ça n'allait pas tarder.
Tournant complètement le dos à son ennemie jurée, elle fit mine de fouiller entre les hautes herbe, à la recherche d'une chose bien précise. En vérité, tout ce qu'elle cherchait, c'était à s'attirer les foudres d'Autarcie. Désir puéril ? Certainement. Mais elle n'y était pour rien.
[Archi-court, désolée ! TT"]
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Je ne sais pas qui tu es...(pas trouvé d'autre titre. u.u) [PV Autarcie Nostalgique]
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