nuage des limbes

PSYCHO

nuage du bambou

Il hantait ses pensées, elle torturait ses songes, et lui, abandonne. Il n'avait plus la force d'écouter ce que lui hurlait son esprit, ce n'était d'ailleurs pas à son habitude d'être aussi bas dans ses sentiments. D'avoir des sentiments tout court. Cela l'empêchait de respirer convenablement.
Le matin avait tiré les arums des guerriers encore endormit, et les patrouilles s'étaient montées. Malheureusement pour l'apprenti, il ne faisait parti d'aucunes d'entre elles, c'est pour ça qu'il décida de partir de son plein grès. Rester au camp à attendre une action incertaine le rendait impatient, et l'impatience ternissait ses agissements. Sa lucidité était primordiale, et son calme impérial, pour rien au monde il ne s'abandonnait aux stupidités des fonceurs.

L'arbre mort, grand souvenir d'un autre temps. Le poète aimait s'y égarer. Agile, il se hissa sur les hautes branches, relevant légèrement la gueule, il pouvait humer le fumet de ses comparses, mais aussi du clan adverse. Frontière presque voisine, le Clan du Tonnerre habitait non loin. Son regard se perdait sur ces forêts au loin. Curieux, et en même temps effacé, il s'imaginait simplement les voir.

Dans sa jeunesse, il entendait encore les contes des anciens bercer ses oreilles sur les grands guerriers du Tonnerre. Ou bien les grimaces de dégout quand ils parlaient d'eux, cela dépendait de l'humeur des clans, et du temps.
C'est dans un silence parfait qu'il observait les environs, loin de se douter que bientôt, sa sérénité serait brisée par un autre apprenti.