Coucou Power ! Voilà donc la notation que tu attends depuis… bien trop longtemps. Je voudrais donc commencer en m’excusant pour le retard énorme qu’a pris cette notation. Je suis vraiment navrée. Je n’ai pas d’excuse valable : je voulais rendre une correction détaillée et je n’avais pas énormément de temps mais même dans ces circonstances ça n’excuse pas l’attente. Je suis donc désolée.
Respect des consignes
- Tu suivras le parcours d’une personne partie en voyage : ✔ ton personnage part bien et fait un voyage
- Dans ton récit, ton personnage fuit de quelque chose et ne veut/peut pas retourner en arrière : ✔ sa vie de domestique, son bipède qui le bat
- Pendant ce pèlerinage, ton personnage fera une rencontre inattendue : narre-la : ✔ ton personnage rencontre bien d’autres personnes, mais elles ne sont pas totalement inattendues. Il ne s’attendait peut-être pas à tomber sur une patrouille du clan de l’Ombre de la sorte mais son objectif était bien le clan de l’Ombre donc il s’attend à rencontrer des chats du clan… Néanmoins, vu que les circonstances peuvent à la limite être décrites comme inattendues, je dirais que la consigne est validée.
- Tu écriras au présent : ✔ oui mais attention néanmoins à un mélange de présent/passé un peu confus (voir la correction)
- Personne et genre sont à ton choix : ✔
Rien de spécial à dire, tu as su globalement suivre les consignes imposées, même si j’ai relevé quelques soucis dans ton utilisation du présent (comme j’ai dit, tu verras par la suite). Le thème est respecté – le voyage n’est pas très long, mais ça reste un vrai pèlerinage pour ton personnage, qui laisse tout derrière lui.
Mise en page
Mise en page agréable, si j’ose le dire moi-même (a). Texte justifié, ce qui est un must et les couleurs sont lisibles (pas trop pétantes). Je trouve que certains paragraphes sont trop longs, néanmoins, ou pas assez espacés (souviens-toi, pour bien séparer deux paragraphes, il faut deux retours à la ligne sur FA). Mais ceci relève plus d’une préférence personnelle donc rien à dire, ça me plait !
Si j’ai un détail à relever, c’est que les images ne semblent pas particulièrement en accord avec le récit. Elles sont certes jolies mais un peu « random ».
Cohérence
Avant de commencer l’aspect plus “technique” de la correction, je vais m’arrêter su la cohérence générale du texte et sur sa compréhension.
Cohérence généraleL’histoire en soi se comprend dès la première lecture, mais je dois t’avouer que pour certains passages j’ai dû relire plusieurs fois avant de comprendre ce que tu voulais transmettre. Parfois c’est la construction des phrases, parfois c’est parce que tu passes d’une chose à l’autre sans trop d’explications, ce qui peut rendre la compréhension difficile. Je vais te mettre quelques exemples – ce sont ceux qui m’ont le plus marqué lors de la lecture.
Quand on naît un beau jour de printemps sous un beau ciel bleu avec l'impression de voir deux silhouettes qui seront nos futurs tuteurs, autant dire qu'on ne s'attend pas à ce passé. Passé affreux, dont Nuage du Dragon a décidé d'en faire qu'un vague souvenir. Il aimerait que le Clan des Étoiles lui pardonne ses actes néfastes à la vie d'autrui. Il aimerait qu'il comprenne qu'il ne l'a pas fait de son plein gré, qu'il a changé. Mais après tout, qu'en sait-il de son passé, puisqu'il n'avait pas encore conscience de ce monde après la mort ? De ce monde de paix dans le lequel il se pense incapable d'y vivre. Seules les bonnes personnes y vont, lui n'en fait pas partit.
Oui, ton tout premier paragraphe m’a donné du fil à retordre. « Quand on nait […] on ne s’attend pas à un tel passé », je trouve cette phrase suspecte en fait. À la limite, on ne s’attend pas à « un tel futur » mais on n’a pas de passé quand on vient de naître. Mais ce n’est pas la seule chose qui me chiffonne.
Cette phrase, en particulier, m’interpelle :
Mais après tout, qu'en sait-il de son passé, puisqu'il n'avait pas encore conscience de ce monde après la mort ?
Il y a plusieurs problèmes dans cette phrase, entre autres ton mélange de l’imparfait et du présent (j’y reviendrais plus tard), mais c’est cette relation entre le passé de ton matou et le monde après la mort qui m’a fait butter. Ce qui ressort de ta phrase, c’est : « il n’a pas conscience du monde près la mort – j’assume que c’est là où vont les guerriers du Clan des Étoiles, genre paradis – alors il ne connaît pas vraiment son passé ». Ça n’a pas trop de sens. À moins que tu n’aies voulu dire qu’il se fichait un peu de ce qu’il faisait parce qu’il ne savait pas qu’il y a un monde après la mort, où seuls les bonnes personnes vont ? Parce que si c’est le cas, il faudrait peut-être reformuler la phrase.
Ce n’est pas le seul cas où je ne suis pas sûre de ce que tu veux dire, voilà d’autres exemples :
Dur de vivre avec des morts sur la conscience, hein ? Et bien, moi, je commence à mon plus jeune âge, avec mes parents, de sérieux félins fous. La sensation de planter les crocs dans la chair me fait du mal. Eux, cela leur fait du bien. À croire que tuer les amuse.
Dans ce premier exemple, le sens est compréhensible, c’est juste par rapport au reste du récit que ça me fait butter. Tu dis que ses parents aiment flirter, ok. Mais ils tuent des gens parce que ça leur plait ? Tu commences dès ton plus jeune âge à planter « les crocs dans la chair » ? Si tu racontes tout au présent comme si ça se déroulait devant nous, évite de mélanger le présent « du passé » et le présent « du présent », on ne sait plus trop où on en est… Est-ce que c’est dans le récit que ça te fait du mal de planter des crocs dans la chair ou dans le présent de ton personnage ? Tu peux utiliser le futur pour parler du « vrai » présent (genre « la sensation […] me fera du mal »).
Lors de la seconde journée, je conduis ma famille vers la grotte de mon amie qui pourrait nous servir pour dormir, non loin de la Rivière. Lorsque nous y parvenons, le soleil va déjà se coucher même s'il éclaire encore notre monde. C'est sans encombre que nous nous endormons une nouvelle fois, le ventre vide. La chasse n'est pas fructueuse et à nous quatre, sachant que moi et ma sœur ne sachons pas ne serait-ce utiliser la position du chasseur, nos partageons alors les deux maigres rongeurs rapportés par les deux félins.
Cet exemple est peut-être plus pointilleux dans le sens où le sens est parfaitement compréhensible mais j’ai trouvé ce paragraphe maladroit. Tu sous-entends que tu as rejoint Deameth, mais tu ne le dis pas explicitement : juste que vous allez dans la grotte où elle habite. De plus, tu ne dis pas qui part chasser : on peut faire le calcul, bien entendu, mais il faut être explicite, on ne peut pas toujours deviner ce que tu ne dis pas.
Mon péché capital ? Ma curiosité. Ceci, vous ne me l'enlèverez pas. J'y tiens trop. Qui aurait cru que grâce à elle, je ne subirais plus ses coups. Je serai un être libre. Suis-je rebelle ? Je ne dirais pas cela ainsi mais j'ai plus eu peur. Celle-ci me pousse à tout fuir. Ma famille, mon ancienne vie, mon passé tout simplement, les monstres et cette forêt. Seulement, aussi impossible soit-il, j'ai beau fuir, cela m'y a ramené. J'y suis.
Dans cet extrait, on n’est pas sûr de ce qui te pousse à tout fuir. Ta peur ? Ta curiosité ? Et qu’est-ce qui t’y as ramené ? Je comprends l’envie de ne pas te répéter, mais parfois il vaut mieux écrire plusieurs fois un mot pour que tout soit clair plutôt que de remplacer par des pronoms qui portent à confusion. Je te donne un autre exemple où justement, à force de ne pas vouloir répéter, on se perd un peu dans tes phrases :
Je cours, je m'arrête pas. Je peux pas. La mort est là, derrière moi, elle me poursuit et elle ne s'arrêtera pas avant de m'avoir capturé de ses bras terribles. J'ai peur. Et j'ai honte de le dire, mais je crois ne jamais avoir eu plus peur que cela. La forêt où je me trouve est immense, j'ai comme l'impression de m'y perdre et de revenir chaque fois sur mes pas tandis que j'épuise mes forces. Je ralentis. Impossible, je sens déjà son souffle chaud dans mon cou et ses mains froides caresser mon dos. Je tressaute. Et redouble d'efforts. Elle ne m'atteindra pas. Pourtant, je ne serais pas éternellement capable de me traîner le plus loin possible. Là ! La lumière, celle qui me sauvera d'elle. Mais je trébuche, comme si elle ne voulait pas de moi. La mort m'a attrapé la patte. Elle me tire vers elle. C'est la fin.
Le conseil que je peux te donner est de ne pas hésiter à utiliser “la mort” si entre temps tu as mentionné un autre sujet singulier féminin (dans ce cas « la forêt »). D’ailleurs, tu personnifies la mort (« elle ne m’atteindra pas », « la mort est là »). Ce n’est pas une norme, mais je te conseille de la capitaliser : la Mort, ça lui donne plus de force comme sujet (et tu peux alors utiliser « elle » de façon plus compréhensible, comme s’il s’agissait d’une personne).
Elle nous indique un clan qui pourrait nous accueillir, le Clan de l'Ombre. Elle semble le connaître mieux que quiconque, je ne saurais dire pourquoi. […]
Il s'agissait du Clan de l'Ombre. J'en avais entendu parlé grâce à Deameth qui en savait long sur eux.
Ce n’est pas une incohérence en soi, mais je trouve que ça relève d’un manque de continuité, comme si tu avais oublié, lorsque tu as écrit la deuxième partie, que tu en avais déjà parlé. N’oublie pas de relire ce que tu as déjà écrit pour ne pas oublier les détails que tu dois encore mentionner et ceux dont tu as déjà parlé !
Voilà, ceci est ce que j’ai relevé de plus flagrant dans ton histoire. Je répète qu’elle reste compréhensible, mais il faut parfois relire des paragraphes complets plusieurs fois pour être sûrs d’avoir bien compris. J’ai relevé certaines maladresses. Je te conseille d’être explicite dans ton récit. C’est très bien de vouloir lui donner un style particulier, mais si le lecteur a du mal à suivre, c’est vraiment dommage. Donc quitte à ne pas avoir une phrase très poétique, pends le temps de détailler ce qui peut être plus flou. Et n’ait pas peur de répéter des mots. Je sais qu’on nous lave le cerveau depuis petits à force de dire qu’il ne faut pas se répéter mais je pense justement qu’il faut être conscient que c’est parfois nécessaire. Il ne faut pas lésiner sur les noms propres, par exemple. Imagine :
«
Ava appuie la sonnette et sourit lorsque son amie Elise l’accueille de l’autre côté de la porte. Elle porte une robe à fleurs, en contraste avec ses bottes en cuire à elle. Elle attend de la voir depuis un moment. »
C’est à l’évidence une phrase bidon, mais tu vois le dilemme : je ne veux pas répéter Ava et Élise mais à force l’histoire devient incompréhensible, même avec seulement trois phrases !
Expression/Cohérence des phrasesHormis ces soucis au niveau des explications un peu floues, j’ai trouvé que certaines phrases en concret étaient construites maladroitement.
◆ Il sera peut-être surpris que lorsqu'il sera considéré comme défunt, la Forêt Sombre ne soit pas son terrain d'accueil ➜ Il sera peut-être surpris si, lorsqu’il sera considéré comme défunt, la Forêt n’est pas son terrain d’accueil
◆Ma vie est un enfer alors je préfère passer mon temps à la rendre joyeuse en me recroquevillant dans un coin, en me faisant oublier.
Dans ce deuxième exemple la phrase
est correcte mais je ne suis pas sûre d’avoir le même concept de joie que toi en fait.
◆ Pourtant, je ne serais pas éternellement capable de me traîner le plus loin possible ➜ je ne serai pas capable de me trainer éternellement
◆ Je sens que la panique devient mienne lorsque je l'entends japper ➜ la panique monte en moi / la panique me possède…
◆ Seulement, aussi impossible soit-il, j'ai beau fuir, cela m'y a ramené.
Qui ou quoi t’a ramené ?
◆ nous nous endormons tous l'un contre l'autre pour notre première fois à la belle étoile par un temps peu commode avec tout
Je n’ai pas compris. Peut-être une expression que je ne connais pas ? Avec « tout » quoi ?
◆ dont tout le monde raconte chez nous ➜ que tout le monde raconte
◆ Ma jeunesse empire notre fuir et je pense l'angoisse ➜ Ma jeunesse empire notre fuite et je sens l'angoisse
À part ces phrases un peu suspectes, l’expression est correcte. Il y a à l’évidence un effort dans la tournure des phrases : tu essayes de te trouver un style, ce qui est bien ! Parfois ça peut se tourner contre toi, néanmoins, parce que tu n’as pas fini de manier correctement ces tournures plus originales.
Et même si je t’ai un peu reprise à ce sujet juste avant, il y a un effort pour éviter les répétitions, et c’est apprécié la plupart du temps !
Conjugaison
Allez, on s’attaque aux parties beaucoup moins drôles ! La conjugaison !
Hello past, my old friendUne des impositions de ce thème était la narration au présent, chose que tu as fait en introduisant ainsi ton récit :
«
Laissez-moi donc vous conter cette histoire comme si c'était lui qui vous la décrivait, comme si elle se déroulait sous vos yeux. Comme si le passé redevenait présent le temps d'une histoire. »
C’est très bien d’ailleurs, c’est une jolie façon de s’exprimer et de débuter une histoire !
Dans la globalité du récit, tu maintiens l’utilisation du présent : good job ! Maiiis, il y a toujours des mais, tu t’es laissée aller par moments. Quand on narre au présent, cela n’interdit pas l’utilisation de verbes au passé (simple, composé, imparfait), bien au contraire. Si je dis :
«
Je me lève du canapé en éteignant la télé. D’un pas paresseux, je me dirige vers la cuisine pour aller fouiller dans le frigo. En passant devant l’évier, la montagne de vaisselle sale me désespère : j’aurais dû la faire hier, mais j’ai préféré regarder mon épisode de GoT. »
Mon récit est bel et bien au présent, mais j’ai pourtant deux verbes qui ne le sont pas !
Tu as compris cette nuance, puisque je retrouve facilement du passé composé et de l’imparfait dans ton texte… mais parfois ils échappent ton contrôle !
Je vais te donner des exemples.
Mon grand frère m'a surprit avec elle. Il a finit par l'écouter puis il y a peu, il m'a réveillé un matin. Il m'a dit de courir comme si je fuyais mon pire cauchemar. Dans mon cas, il s'agissait évidemment de la mort.
En fait dans ce paragraphe en particulier tu t’appuies beaucoup trop sur le passé composé. La partie où tu expliques que tu as rencontré Deameth mérite en effet l’utilisation du passé composé mais celle qui suit (quand ton frère te dit de fuir) aurait plutôt dû être au présent, pour respecter la consigne du thème.
◆ […]un matin, mon frère était venu me réveiller. Je sens une pression contre mon ventre […]
◆ Nous parvenons sans mal à l'orée de la forêt, malgré quelques chemins du tonnerre qui ne me rendaient pas fier face à eux
Je vais avouer que c’est une des choses qui me gênent le plus dans la lecture (pas forcément de ton texte, mais de n’importe quel récit) : lorsque les temps ne sont pas correctement utilisés et qu’on saute du passé au présent constamment. Voilà des exemples d’actions qui sont expliquées à un moment au passé (« était venu » ; « ne me rendaient ») et à un autre au présent (« je sens » ; « nous parvenons »). Il s’agit des mêmes événements, mais il n’y a pas de continuité dans le temps que tu utilises. Tu vois le problème ?
(Mon frère avait décidé pour moi de fuir. Pour nous.) C'était la meilleure des choses, mais je ne savais pas qu'il n'aimait pas tuer
Je ne mets qu’une partie, mais voilà une autre instance où tu t’es retournée vers le passé alors que ceci fait encore partie du récit que tu dois raconter au présent. Autant « mon frère avait décidé » est correctement employé au passé, autant les autres verbes auraient dû être au présent. Après tout, « tu » ne sais pas qu’il n’aime pas tuer au moment où tu fuis, c’est-à-dire pendant les événements du récit.
◆ Peut-être que je voulais aussi que cela en soit un. Je le pensais peut-être trop fort, cela ne m'étonnerait pas de moi mais lui, à côté de moi, garde le silence tandis que nous quittons le jardin en sautant la palissade.
◆ Deameth nous a longuement parlé de ce qu'elle savait des clans ➜ ce qu’elle sait
◆ Nous marchons longuement avant de trouver un clan […]. Il s'agissait du Clan de l'Ombre.
◆ Mon frère me présente sous mon nom, certes, peu connu, mais il faisait tout mon être
◆ Je suis devenu apprenti parce que j'avais l'âge, je commençais à m'affirmer dans mes faits et gestes et je suis quelqu'un.
Même problème, attention à ces verbes au passé qui devraient être au présent, ainsi qu’au mélange d’actions au présent et au passé au sein d’une même phrase.
Autres problèmes de conjugaisonHormis cela, j’ai relevé quelques petites fautes dans les conjugaisons (principalement des fautes d’accord qui sont sans doute dues à de l’inattention). Vu que je considère que ce ne sont que des inattentions, je ne vais pas détailler la correction. Néanmoins, si tu sens que c’est une difficulté pour toi et que tu souhaites que je m’explique, n’hésite pas à me le dire !
◆ le fuyard-trouillard deviennent ➜ le fuyard-trouillard devienne
◆ ces atrocités dont tout le monde raconte chez nous n'est que quelque chose ➜ ne sont que
◆ les mêmes effluves que les frontières nous amène ➜ nous amènent
◆ les coups et la malnutrition que je subissais a fait ➜ ont fait
N’oublie pas de bien identifier le sujet de tes verbes : est-il au pluriel, au singulier ? S'il y a plusieurs noms, vérifie qui fait l'action: seulement un sujet, plusieurs de ces sujets?
◆ Je ne me suis fait berné ➜ fait berner
◆ Elle semble effrayer ➜ elle me semble effrayée
◆ dense au moment où nous souhaitons passe ➜ passer
◆ J'en avais entendu parlé ➜ parler
Erreur classique, je n’ai franchement pas relevé énormément de fautes dans ce genre dans ton récit, mais j’aime embêter le monde. Il est parfois compliqué de savoir quelle terminaison est la correcte : « é » et « er » se prononcent de la même façon ! N’hésite pas à utiliser la technique tout aussi classique : remplacer le verbe par « prendre » ou n’importe qu’elle autre verbe du 3ème groupe !
◆ n'y ai encore jamais mit ➜ jamais mis
Si tu ne sais pas comment finit le participe passé d’un verbe, n’hésite pas à changer le sujet au pluriel et/ou féminin. « Il est mis » devient « Elle est mise ».
◆ je ne serais pas éternellement ➜ je ne serai
◆ Je serais un être libre ➜ je serai
N’oublie pas que la première personne du singulier ne prend pas de « s » au futur.
◆ que mon organisme n'a pas pu grandir ➜ n’ait pas pu
Je suis peut-être un peu pointilleuse sur cette exemple, parce que je suis presque sûre que la plupart des gens laisseraient ce détail passer. Nous utilisons souvent « que » suivi du présent ou du passé composé mais ce n’est pas très correct : après « que » vient… le subjonctif ! Le subjonctif passé du verbe pouvoir à la troisième personne du singulier n’est pas « qu’il a pu » mais bien « qu’il ait pu ».
◆ sachant que moi et ma sœur ne sachons pas ➜ ne savons pas
Je ne vois pas quoi rajouter à cette correction si ce n'est un conseil: relecture! L'impératif n'a rien à faire dans cette phrase, le présent tout simple est de mise. :)
Grammaire & Orthographe
Je mets ces deux-là ensembles parce que je n'ai pas grand chose à dire, principalement. Je pense que les fautes que j'ai pu relever proviennent d'un manque d'attention plutôt que d'une méconnaissance de la langue.
◆ d’en faire qu’un vague souvenir ➜ de n’en faire
◆ et je jette sur le sol ➜ et je me jette
Attention, n'oublie pas de mots!
◆ lui qui avait eu un visage impassible avait un sourire ➜ avec un sourire
◆ le chien de voisin ➜ le chien du voisin
◆ empire notre fuir ➜ notre fuite
◆ n'en fait pas partit ➜ n’en fait pas partie (ici "partie" n'est pas un verbe, c'est le nom commun qui est utilisé)
◆ nos partageons ➜ nous partageons
N'oublie pas de te relire pour ne pas laisser passer ce genre de petites fautes qui sont 100% évitables. Franchement je considère que ce sont des fautes d’inattention, donc je ne vais pas m’étaler, mais si tu as des doutes n’hésite pas à me demander des détails.
◆ voir même ➜ voire même
Attention, ne confonds pas le verbe "voir" et la conjonction "voire" qui s'utilise pour donner une notion de gradation entre deux idées/mots (souvent pour rajouter une notion à une autre).
◆ je me sens seule et abandonné ➜ seul et abandonné
◆ Si jeune, et peu nourris ➜ nourri
Même remarque que pour l'accord des verbes: vérifie bien à quels objets ou sujets s'appliquent tes adjectifs. Pluriel, singulier, masculin, féminin?
Conclusion & Rang
Nous voilà donc au bout de cette correction ! J’espère qu’elle n’aura pas été trop fastidieuse à lire. Je sais que ce n’est pas une étape très agréable, parce que nous avons tendance à relever tout ce qui ne va pas sans forcément parler de ce qui nous a plu. C’est le format même d’une correction, après tout, mais je veux tout de même insister sur le fait que ton récit ne m’a pas déplu, malgré tout ce que j’ai pu relever !
Comme j’ai dit, tu as essayé de donner un certain style à ton récit. Le récit est bon, l’histoire
est intéressante et il y a beaucoup de potentiel. On voit tout à travers les yeux de ton personnage, c’est donc
sa manière de penser,
ses réactions et réflexions. Je pense aussi que parfois la maîtrise de la langue t’a limitée dans ce style : on retrouve quelques maladresses dans les tournures de phrases et le contrôle du passé t’échappe un peu dans ce récit au présent. C’est d’ailleurs ça qui m’a fait hésiter à l’heure de t’accorder un rang. D’une part il y a un réel effort de style, de recherche dans la syntaxe et dans le vocabulaire. Ça marche très bien dans certains paragraphes, pour lesquels je n’ai rien à redire, mais par moment on s’y perd un peu. C’est pourquoi j’attribue à cet EÉF le rang d’
Apprenti !
Je sais que cela pourra t’étonner, puisque tu avais reçu le rang de guerrière lors de ton dernier EÉF, mais je suis disposée à en discuter avec toi si tu le souhaites (sur ce sujet ou par MP). Je souhaite toutefois te féliciter pour ton EÉF !
Si tu as le moindre doute, réclamation ou question, n’hésite pas à me contacter, je suis prête à t’écouter. Tu pourras repasser un EÉF dans un mois si tu le souhaites !