Petit renard, où te caches-tu petit renard? Toi, tu es spécial, unique. Tes congénères semblent si fades et ordinaires comparés à ta majestueuse prestance. Ils sont tous identiques, eux et leurs fourrures embrasées ainsi que leurs ignobles museaux allongés. Quel horreur. Mais toi petit renard, tu sors du lot, il n'y en a pas deux comme toi. Ton pelage n'est pas de ce roux si commun, caractéristique de ton espèce. Le tien semble tissé dans la terre et l'écorce des arbres, héritant de ce brun si particulier. Tel le tigre féroce et le zèbres téméraire, ta forte silhouette gracile est striée de fines zébrures d'un marron profond. Oh oui petit renard, tu n,es pas comme les autres. Tu es taillé pour la vitesse, pourchassant le gibier en cavale. Tes congénères te jalouse, ils aimeraient te ressembler, être aussi courageux et énergique. Pendant que eux se cachent dans les tréfonds de leurs tanière humides et sombres, toi tu cours entre les arbres. Tu aimes sentir le vent sur ton visage. Ce visage si beau. Tu n'as pas ce long museau fouineur, petit renard, non le tien est court et élégant. Et où sont ces petits yeux marrons si pathétique, symbole de ruse? Non, ton regard n'est pas de brun si terne, mais plutôt d'un éblouissant doré. Mais il est difficile d'y discerner une quelconque émotion. Oh oui petit renard, tu es si mystérieux, unique.

Pourquoi petit renard, pourquoi te cacher? Qu,est-ce qui te dégoutes tant chez toi? Est-ce ton manque cruel de musculature? Tes courtes griffes arrondies? Non, c'est bien plus profond que cela n'est-ce pas? Quelque chose d'enfui au fond de tes entrailles depuis bien trop longtemps, dissimulé derrière tes sarcasmes. Ta joie de vivre contagieuse et ton humour débile ne cacherait pas une âme brisée, par hasard? Oh petit renard, tu peux nier autant que tu le souhaites, cela ne changera rien. Cette peine en toi hurle sont désespoir et tente en vain de s'échapper de sa prison de chaire. Mais tu ne veux pas la laisser sortir, tu préfères souffrir en silence et paraître intouchable aux yeux des autres. Le joyeux luron amusant, maladroit et bien trop intelligent pour son propre bien. On ne la fait pas a moi, petit renard, tu ne me rusera pas aussi facilement. J'en est vu d'autre des handicapés sentimentales, mais jamais aussi têtu. Continue à te mentir, à faire semblant que tout va bien, mais un jour, toute cette peine finira pas se montrer, faisant éclater ton monde en mille et un petits morceaux. Oh oui petit renard, telle est ta destinée.  

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