Le sol lisse, l'air frais et le ciel couvert, une ambiance sereine et apaisante, une brise légère. Assise sur un rocher, observant l'horizon, faisant le vide. Mes yeux balaye chaque éléments du décors, ils les analysent, les observent, forme, couleur, matière, rien ne leur échappe. Mes courtes pattes se balancent, droite, gauche, elles vacilles. Mon flanc se soulève, une allure régulière, une inspiration, il gonfle, une expiration, il reprend sa place. Ma fourrure, elle, collée contre ma peau, suivant le grès du vent, me chatouille le visage, ma bouche, entrouverte, me permet de sentir ces odeurs, ces parfums. Je me lève* et d'un bond agile j'arrive en bas du rocher, légèrement bousculée, je décide tout de même de rentrer. En route, je revisite tout le territoire du clan de l'ombre, d'abord le marécage, qu'il est rare d'y croiser des chasseurs ici ! L'air est tellement renfermé, les bêtes y sont tellement étranges. Encore maintenant j'y aperçois nageant sur l'eau de fines araignées, quelques grenouilles et quelques crapaud qui n'ont pas attendu mon arrivée pour plonger dans l'eau boueuse et malodorante. En continuant tout droit, je passe par le petit bois, cet endroit malgré tout me réconforte, la clarté du peu de soleil qui illumine le ciel aujourd'hui se fait voir en virevoltant entre les branches et les feuilles, les rayons peinent à passer mais y arrive tout de même. Plus loin on y entend le chemin du tonnerre, combien de chats y on perdu la vie ici, les compter serait une perte de temps tellement il y en a. Plus nombreux sont les jeunes apprentis, perdus, désorienté. A quelques queue de renard j'y aperçois aussi la source, pas besoin de me désaltérer je l'ai déjà fait en arrivant. Plus près du camp, se trouve le charnier, j'y accède difficilement mais y repart rapidement, l'odeur qui s'y dégage est encore plus nauséabonde que celle des marécages, les rats qui vivent ici sont plus infâmes que les poissons du clan de la rivière et plus dangereux pour cause des maladie que le chemin du tonnerre. Il reste encore la forêt dorée, j'y vois un chasseur dont je ne reconnais que l'odeur propre à notre clan, la pinède et le noiseraies, dont je ne vais que très rarement, ces endroits sont remplis de gibiers, je m'y rend juste de temps en temps chasser et me dégourdir les pattes comme aujourd'hui.

Arrivée au clan, je m'assoie, près du tas de gibier, j'y vois Reflet de Nacre, ce chat m'a toujours intrigué, que ce soit pour son regard envoûtant ou sa manière de dire et faire les choses, je n'ai cependant jamais eu la possibilité de vraiment lui parler. Affamée, je me sers et prends une souris, part m'allonger contre un arbre et de cet endroit j'ai accès à une vue complète sur le camp, j'y vois de jeunes chatons jouer entre eux, le sourire aux lèvres, je vois aussi les anciens parler du bon vieux temps tout en dégustant une proies juteuse et appétissante à côté de cette vieilles souris dont il y a plus d'os que de peau. Fatiguée, épuisée, je laisse les bruits présents me bercer, pour me réveiller en sursaut quand une personne vint me réveiller.