DÉRÉLICTION DE LA LOUVE.
« La nostalgie survient quand le présent n'est plus à la hauteur du passé. »

? PREFACE ?

• Nom et surnom : Déréliction de la Louve est le nom qui lui a été attribué. Et pour rien au monde elle ne se plairait à le changer.

• Âge : Son âge avéré demeure incertain mais nous nous accorderons sur le fait que cette jeune féline n'a pas dépassé les vingt lunes.

• Sexe : Capable d'enfanter, Déréliction de la Louve fait bel et bien partie de la gent féminine.

• Clan  et Rang : Aussi rusée et fière que ses semblables du Clan de l'Ombre, elle a développé une aptitude particulière dans l'art du combat. Guerrière à jamais.

• Origines : Ses origines demeurent vaporeuses mais il semblerait que ses aïeux aient aussi fait partie du clan de l'Ombre.

♣ ♣ ♣

? DESCRIPTION ?

• Description Physique :

D’une élégance hors du commun et d’une grâce époustouflante, elle était  comme un séraphin qui s’avançait  parmi une cohorte de macchabées.  Un ange parmi les ombres. Mais son versant chaste et pur s’estompe dorénavant ; il faudra vous faire à l’idée que, désormais, Déréliction de la Louve n’est plus qu’un être semblable à une statue de basalte bicolore, froide et austère.  Un visage antipathique qui vous adresse une lippe cauteleuse, qui vous sourit amèrement et vous dévoile ses crocs dirimants prêts à se planter dans votre chair. Un visage ravagé par la douleur et  la dysphorie  qui ne la quittent plus désormais ; ses compagnes de chaque jour, de chaque heure et de chaque seconde qui s’écoulent inexorablement.  Son pelage semble lui aussi marqué par les ravages de l’affliction ; auparavant luisant, il semble avoir perdu son éclat d’antan pour n’être plus que terne et fade. Même la jeunesse qui semblait l’habiter quelques temps plus tôt parait s’être évanouie parmi l’abrasion du temps. Pourtant si jeune, Déréliction de la Louve ne semble pas pouvoir résister à la désolation qui l’entoure et qui s’arroge son être tout entier. Son cœur même n’a pas été épargné ; la féline n’est plus qu’une créature infâme aux yeux de tous.

Disparaître n'est pas mourir. Ni deuil à porter,  ni tombe à fleurir. Juste une absence. Des souvenirs.

• Description Psychologique  :

Déréliction de la Louve est une féline indéchiffrable, et le sera sûrement à jamais. C’est un être que l’on croit pouvoir découvrir mais qui nous oppose finalement un masque de fer impénétrable. Un visage de glace, un sourire figé et des prunelles pétrifiantes. Tout est méticuleusement mis en œuvre pour que personne ne puisse pénétrer dans les méandres de son esprit, pour que personne ne puisse interpréter ses plus intenses émotions comme la passion, la rage ou encore l’angoisse : elle reste hermétiquement hostile à toute tentative de clairvoyance. Elle est aussi impulsive ; sur un coup de tête, elle pourrait vous bondir dessus et vous labourer de ses griffes acérées sans la moindre pitié tant elle est insensible. Ni les cris acharnés ni les larmes coruscantes ne suffiraient à amoindrir sa frénésie.  Ce qui est certain, également, c’est que Déréliction de la Louve a un penchant prononcé pour le dédain ; sarcastique est un adjectif qui lui sied à merveille.    Le plus souvent, elle se montre acerbe. Mais il lui arrive aussi d’être insipide, ou parfois même divertissante quand la situation s’y prête. Elle idolâtre le fait de se gausser des autres d’un ton persiflant rien que pour se donner l’illusion chimérique qu’elle demeure plus influente qu’eux. Mais attention, ne vous avisez pas de lui rendre la pareille car Déréliction de la Louve  est rancunière et incarne l’aigreur même ; elle saura vous rendre au centuple ce que vous lui aurez causé, et ce sans le moindre ménagement vis à vis de votre humble personne. Elle est également diablement franche. Si la féline a quelque chose à vous faire remarquer, elle le fera sans la moindre incertitude. Les mots sont, pour elle, des armes efficientes qu’elle se plait à utiliser ; plus encore que ses crocs dirimants et ses griffes ravageuses.
Solitaire. Bien qu’elle fasse partie du clan de l’Ombre, Déréliction de la Louve demeure indépendante et ne demande rien à personne ; à l’inverse, personne ne vient quémander ses services et tout le monde se tient à l’écart de cette infâme créature. Elle subsiste effacée, du moins lorsqu’elle n’est pas en train de déverser sa rage habituelle sur le sous-fifre du clan ; elle parle peu et reste en retrait, dans l’ombre des autres ce qui ne l’empêche pas pour autant d’être observatrice. Si elle a beau  se donner des allures de simulacre, Déréliction de la Louve n’en reste pas moins capable d’entendre et d’épier, ce qui fait d’elle une féline menaçante. Elle détient dans sa mémoire les penchants et les accoutumances de ses congénères pour ensuite les retourner contre eux. Par ailleurs, la menace qu’elle constitue s’allie le plus souvent à l’ingéniosité dont elle fait preuve. Intelligente. La féline possède d’incommensurables connaissances sur le monde qui l’entoure et sait se montrer sage, bien que cela paraisse étonnant. Elle prend quelquefois le temps de se poser des questions sur le monde et sur la convenance de ses actes. Sans jamais trouver de réponse recevable. Mais ce qui caractérise le plus son intelligence, c’est sûrement la ruse dont elle use au combat. Déréliction de la Louve est, en effet, aussi émérite avec son corps qu’avec son esprit, et elle ne manque pas de l’attester.  Etant incommensurablement fière, il vaudrait mieux pour votre humble personne que vous ne cherchiez pas à l’affronter ; la guerrière ne refuse jamais un combat quel qu’il soit. Mais bien qu’elle semble intouchable, il persiste des sujets sensibles qui seront capables de l’atrophier que toutefois vous devrez amèrement payer si jamais vous osez les aborder. Arrogante, elle l’est aussi à n’en pas douter. Elle sait se montrer, la plupart du temps, insolente et orgueilleuse. Au-dessus de tout, au-dessus de tout le monde. Elle ne cesse de considérer les autres d’un regard impérieux qui vous signifie ouvertement qu’il vaudrait mieux pour vous que vous ne cherchiez pas à l’égaliser ; il n’y a, selon elle, que son chef qui mérite son insolite respect.

• Qualités : - DIGNE. - VIGOUREUSE. - AGILE. - PROMPTE.

• Défauts : - ARROGANTE. - SARCASTIQUE. - FAROUCHE. - FOUGUEUSE.

♣ ♣ ♣

? HISTOIRE ?

• Histoire :

https://www.youtube.com/watch?v=qiB98Wbsdlo

Une silhouette, au loin, s’esquissait. A mesure qu’elle approchait, ses contours se faisaient de plus en plus nets, et l’on pouvait voir se dessiner une sombre féline, vagabondant d’un pas nonchalant sur une étendue de sable fin infinie. Bien que la chaleur étouffante qui régnait en ces lieux transperçât son corps grisé par la faim, la veuve noire continuait sa route sans défaillir. Il ne fallait pas être faible et méprisable, affaiblie par le temps qui passait si elle voulait subsister sur ces terres, où elle mettait bon nombre de ses congénères à terre. Les vagues ardentes avaient beau tendre leurs bras avec désespoir pour tenter de la happer, elle reculait toujours et se dérobait à leurs vaines tentatives, reprenant sa vive course alors que l’eau se retirait vers la mer d’où elle provenait, laissant le sable délavé. Déréliction de la Louve, son pelage bicolore luisant au soleil, dansait avec la houle, entre terre et mer, vive et puissante. Le soleil posait avec délicatesse ses doux rayons qui mettaient en valeur sa couleur d’ébène et la rendait encore plus scintillante. L’errance de la belle l’avait conduite jusqu’ici, à la plage où régnait une chaleur encore supportable. Elle ressentait le besoin de venir se confier à la mer, à cette eau déchaînée qui avait déjà emporté bien des secrets inoubliables et gravés dans la mémoire de chacun.
Le vent soufflait, balayant ainsi les poils de l’Ombre à la fourrure sombre, aussi ténébreuse que son caractère. Elle recula de quelques pas, ne laissant désormais à cet océan agité plus aucune chance de la laisser l’attraper. Hors de portée. Cependant, cet endroit était trop beau pour les prunelles délavées, luisante de perfidie et de ruse de la féline ; cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas vu quelque chose de semblable. Elle abaissa ses paupières en y repensant, ses yeux à présent recouverts d’un voile noir, et laissa la douleur engourdir tout son corps jusqu’au plus profond de son être. Elle était forte, cette douleur qu’elle ressentait. Mais, Déréliction, fougueuse, tentait de ne pas y prêter attention, serrant fermement la mâchoire ainsi que les crocs. Depuis ce qui s’était passé, depuis ce qui était arrivé, elle n’était plus, au fond, qu’un fantôme errant sur des territoires inconnus dont elle ne connaissait pas l’existence avant d’en fouler le sol. Elle ne se rappelait que trop bien comment elle était devenue quelqu’un d’aussi abject et  détestable, et c’était bien ce souvenir qui lui faisait aussi mal. Tout son corps se crispa tandis qu’elle laissait son esprit vagabonder dans une réalité qui n’était pas la sienne. Elle repensa à lui, dont le nom lui était désormais imprononçable. Elle avait tant de fois, pourtant, essayé de faire en sorte que ce nom franchisse ses lèvres mais elle en était incapable. Ce nom qu’elle chérissait du plus profond de son âme mais qui la faisait trembler de rage par une simple pensée. Elle feula et poussa un hurlement au plus profond de la nuit, hurlement sauvage et violent, en proie au désir de vengeance le plus profond. Des images troubles, brouillées lui apparaissaient et ne faisait que rendre tout cela plus douloureux que ce ne l'était déjà. Déréliction n’avait rien oublié et gardait, enfouie au plus profond de son être, une rancune incommensurable. Mais également, une ardente passion.
Le regard de la grande sombre était devenu nébuleux, perdu, lointain. L'océan et les arbres, autour d’elle, s'agitaient avec la même fureur qui ravageait son propre corps. Ses narines largement évasées frémissaient sous le profond râle qu'elle produisait tandis qu'elle ne cessait de s'agiter, déchaînant la colère noire qui l'emportait. Sans crier garde, elle s'élança dans une course effrénée que rien ni personne n'aurait pu présager. Elle avait mal, tellement mal qu'elle le ressentait physiquement ; et elle ne faisait rien pour mettre fin à cette torture, à ce supplice. Dans une débauche d'énergie incontrôlable, la féline pénétra dans l'eau à la même allure, soulevant des gerbes d'eau. Défiant les vagues, elle continua de courir jusqu'à ce que la nappe cristalline lui arrive aux épaules et la fasse revenir à la brusque réalité qu'elle avait quittée durant quelques instants. L’eau était glacée ; elle ne semblait pas s'en rendre compte. Elle écoutait les battements précipités de son cœur dans sa poitrine, que l'on aurait dit prêt à déflagrer. Ainsi, elle resta immobile, bercée par les flots tourmentés, incapable de penser, incapable de réfléchir. Un froid intense s'était installé en elle et la glaça jusqu’à la moelle tandis qu’une vague bien plus haute que les autres s’élevait au-dessus d’elle et s’apprêtait à lui fondre dessus.

Déréliction de la Louve ferma les yeux. La mâchoire contractée, frémissante, elle serra les crocs avec une vigueur époustouflante. La vague vint alors s'abattre sur elle et engloutit son corps sombre dans les eaux déchaînées de l'océan. Emportée malgré elle, elle se déchaîna furieusement, se battant pour remonter à la surface, luttant contre le courant qui l'emmenait plus loin. La peur aurait pu engourdir son corps tout entier mais elle n'avait même pas eu le temps d'éprouver ne serait-ce qu'une once de crainte tant les événements s'étaient déroulés brièvement. Ainsi, le tumulte des vagues impétueuses et exaltées résonnaient, à présent, à ses oreilles comme le son du glas. Sa fin était proche ; elle le sentait mais  était bien résolue à ne pas se laisser couler comme une vieille chaloupe à la mer, impuissante et désespérée. Autour d'elle, tout n'était que hurlements déchirants de la tempête, fureur et destruction. Le vent soufflait sans discontinuer, provoquant des vagues encore plus éminentes et plus dirimantes qui venaient s'abattre sans aucun scrupule sur la féline sombre. Le courant contraire l’entraînait loin de la plage, l’attirant irrésistiblement au beau milieu de l’océan là où elle n’aurait plus aucune chance de survivre. Ne sachant que faire, elle poussa un ultime hurlement avant de sombrer sous l’eau, poussée par une autre vague. De l’eau salée s’engouffra alors dans sa bouche ouverte, la faisant suffoquer ; le goût et l’odeur iodée de cette dernière lui brûlèrent les poumons et elle se débattit comme un succube pour remonter à la surface. Mais c’était en vain. Qu’est-ce qu’une  féline, aussi farouche et vigoureuse soit-elle, comme elle, pouvait faire contre un océan qui avait décidé de l’engloutir dans ses profondeurs obscures? Secouée dans tous les sens par les vagues qui ne lui offraient aucun répit et qui auraient tôt fait de la faire succomber d’épuisement, Déréliction de la Louve  heurta âprement un rocher et étouffa un cri de douleur ; elle sentit une profonde entaille s’ouvrir sur son membre touché et y jeta un regard furtif pour voir une tâche sombre se former sous l’eau agitée. A présent, elle n’avait sûrement aucun moyen de s’en sortir à part si un prodige, ce dont elle ne croyait guère, survenait. Sa tête oscillait dangereusement, comme si elle s’apprêtait à perdre connaissance, mais elle tint bon. Resurgissant un instant, disparaissant à d’autres, la ténébreuse féline tentait de se maintenir en vie le plus longtemps possible, poussant des hurlements déchirants qui ne parvenaient sûrement pas à la berge tant elle semblait éloignée. Peu à peu, l’espoir l’abandonnait et elle se sentait condamnée à une fin avilissante, dont il était peu probable qu’elle échappe.
Ses forces finirent par l'abandonner. Elle sombra pour de bon, un voile noir recouvrant peu à peu ses yeux écarquillés par la peur qui la tenaillait enfin. Puis il n’y eut plus rien. Elle ne ressentait absolument rien, comme si elle était dans un état second qui l’empêchait d’éprouver mais qui ne l’empêchait pas, du moins, de penser. Et la seule personne à qui elle songeait, en cet instant crucial où elle était engloutie par les flots impitoyables et cruels, n’était autre que celui pour qui son cœur avait battu durant bien longtemps. Un félin  d’un clan antagonique  qui avait pourtant été son amant, le seul qui avait réussir à lui faire ressentir des émotions contradictoires tel que l'amour, la haine, le désir et la fureur. Mais elle ne l'avait plus revu depuis un long moment ;  on le racontait mort. Ce qu'elle ne pouvait se résoudre à croire mais qui, à chaque instant qui passait, s'affirmait avec plus de conviction. Désormais, elle ne pourrait plus rien ressentir de semblable. C’en était fini de l’amour, ce sentiment qui n’était destiné qu’aux faibles, selon elle. Elle se l’était juré et était bien décidée à respecter sa promesse : jamais elle ne retomberait amoureuse d'un félin. Jamais, jamais, jamais. La souffrance qu’elle avait ressentie quelques temps plus tôt quand son rêve éphémère s’était envolé n’avait rien de comparable. C’était incontestablement plus douloureux que la multitude de blessures dont elle avait bénéficié en toute une vie.

Et puis, ce fut sûrement la délivrance ; on l’agrippa subitement. Sa tête immergea alors de l’eau et, instinctivement, elle aspira de nombreuses goulées d’air frais, son cœur reprenant son rythme cardiaque habituel. Ainsi donc, Déréliction de la Louve n’allait pas mourir. Cette pensée devait-elle la réjouir ou au contraire, l’anéantir ? Elle venait d’être délivrée par quelqu’un mais elle ne lui en était aucunement reconnaissante. Il aurait du la laisser périr comme tant d’autres ; tout était confus dans sa tête. La plage se rapprochait amplement à mesure que le temps passait et elle se demandait comment l’inconnu avait la force de la supporter sur ses épaules évasées. Trop faible pour l’aider, pour se faire plus légère, elle se laissa bercer comme une altération abjecte auquel on n’accorderait pas la moindre importance.
Les vagues ne se calmaient pas. Elles continuaient de claquer comme des fouets sur la féline et sur l’inconnu, qui s’efforçait de supporter l'Ombre, bien que ce ne soit pas une tâche aisée. Déréliction de la Louve serra les dents, ses membres pendant lamentablement le long des flancs de son congénère, tandis que sa tête était maintenue hors de l’eau, submergée parfois par une ou deux imprudentes vagues. Puis, comme si on leur avait demandé, le tumulte cessa, peu à peu, apaisé. Les vagues retrouvèrent leur cadence habituelle, s’avançant pour lécher le sable fin et repartant en arrière, comme entraînées par une force invisible. L’inconnu et la sombre féline  arrivèrent alors sur la terre ferme, tandis qu’une vague chaleur enveloppait la guerrière d’ébène, les rayons lumineux du soleil venant se poser sur sa fourrure noire et détrempée. Déréliction de la Louve tomba lourdement sur le sable brûlant, soulevant un nuage de sable, trempée jusqu’aux os ; elle se remettait  tout juste du choc que venait de lui causer sa presque-noyade. Sortant de son état de léthargie profonde, lentement, très lentement, les yeux clos, elle sentit une langue râpeuse passer sur ses blessures. Elle resta là, haletante, exténuée, tout se brouillant dans sa tête. Elle  était incapable de bouger la moindre partie de son corps tant elle se sentait engourdie ; elle avait l’impression qu’elle resterait couchée sur la plage, sous cette chaleur accablante, jusqu’à la fin de sa vie. Pendant ce temps, sa cuisante entaille ne cessait de déverser un flot de sang qui tachait le sable fin d’une marque sombre, sanglante, vestige de sa blessure qui lui laisserait sûrement une cicatrice corrodante.

« Laissez-moi… »

Grogna t-elle faiblement, dans un murmure à peine audible. Elle devait la vie à son sauveur, mais elle était bien trop hautaine pour l’admettre. Ainsi, elle tenta de garder les yeux ouverts même si ses paupières ne demandaient qu’à se refermer pour de bon, serrant les dents en sentant la  douleur caustique que lui causait sa profonde entaille à la jambe. Les reflets fugaces de la souffrance se lisaient clairement dans le regard éteint de la féline et elle avait l’impression de sortir d’un mauvais cauchemar, que tout ce qui s’était passé n’était qu’un rêve tourmenté, une fadaise, une ineptie que son subconscient avait inventé. Mais non, tout l’épisode, qui aurait pu, soi-disant passant causer sa perte tragique, s’était bel et bien déroulé et l’individu qui se trouvait face à elle n’était autre que celui qui l’avait délivrée des flots impétueux. Et alors qu’elle était encore hébétée, elle fit claquer ses dents pour faire reculer le félin, qui passait sans ménagement sa langue sur ses plaies. Le visage de l’Ombre, autrefois, avait eu une certaine beauté, une beauté qui subsistait encore, malgré tout, mais qui était moins intense que dans ses années antérieures ; ses mèches assombries tombaient devant ses yeux tandis qu’elle relevait lentement les yeux, les plissant légèrement pour essayer de discerner un tant soit peu la forme qui se trouvait à ses côtés. Son regard s’était fait cruel et sans pitié, reflétant, après tout, ce qu’elle était, tout simplement. Une guerrière sans cœur, impitoyable et cruelle. Elle rejeta la tête pour dégager sa vue, son regard se reposa, aussi froid que d’habitude, sur le félin  qui lui semblait étrangement familier et…

« Qui êtes-vous? »

Ses lèvres frémirent soudainement  et les mots se fracassèrent les uns contre les autres dans un tumulte assourdissant. Elle mit quelques infimes secondes à comprendre. A réaliser qu’elle ne s’adressait pas à un simple inconnu.

Elle s’adressait à lui, qu’elle avait espéré revoir désespérément.

• But de votre personnage : Ses desseins demeurent mystérieux, ne cherchez pas  à les élucider.

♣ ♣ ♣

? ABOUT YOU ?

• Votre PUF : Caspian. D'autres m’appelleront Casse-Pieds.

• Votre Âge : Seize ans -et toutes mes dents- uhu.

• Penses-tu être actif sur LW ? : Aussi active que vont me le permettre mes études et l'internat.

• Comment as-tu connu LW ? Est-ce un deuxième/triple compte ?: Je suis tombée sur le forum en cherchant un LGDC actif. C'est mon deuxième personnage.

• Kit utilisé :

Spoiler:

Une LDD de Flying Pumpkin.

• As-tu lu toute la partie Règlement & Histoire ? : C'est tout bon. o/

• Alors donne-moi les codes cachés - héhéhé - : J'AIME PAS NOEL, J'AIME PÂQUES

• Souhaites-tu être parrainé(e) ? Non.

• Que penses-tu de LW ?   : Je trouve que c'est un forum génial, avec un sublime design et des membres extraordinaires. Je ne regrette en aucun cas de m'être inscrite. ?

• Autre Chose : Jovozèm.