Moi je suis quelqu’un mais toi tu n’es strictement rien. ♪

Nuage du Ciel >> Caractère dans mon profil

J’aime oui, j’aime la vie, les oiseaux, le temps, et encore d’autres choses, mais eux ils ne m’aiment pas, personne ne m’aime, je n’ai plus rien, plus de famille, plus rien, non rien, le vide, le blanc. Pourquoi ? Tout est égale à rien, c’est vrai, j’avais tout, j’étais heureux avec ma mère mes frères, mes sœurs, et là, je ne possède plus rien, du tout, je suis comme ruiné, dépouillé, détruit, oui voilà, je suis détruit et rien plus rien ne me rattache à ce monde cruel. Je serai maintenant capable de tuer, oui, la vie m’a apporté des choses que l’on m’a arraché, à moi à présent d’arracher aux autres ces choses précieuses. Ils vont payer pour d’autre, mais cela ne m’importe guère, même pas du tout. Ils n’avaient cas les empêcher. Moi je ne peux plus rien pour eux. Mais serai-je capable d’ôter la vie ? Pas encore, ça c’est certain, mais plus tard, oui plus tard. Je vais être connu, reconnu, respecté, influencé, craint et malsain. Plus rien….Non plus rien….Mais pourquoi moi franchement ? Je suis peut être le seul qui ai besoin de sa famille et je suis peut être le seul à qui on vient de lui arracher. Je ne veux pas me tuer, pas encore, ça doit venir naturellement et si je dois mourir je veux mourir vaillamment, du bon ou du mauvais côté, peu importe. De toute façon, je n’ai pas peur du mal, je ne crois pas au clan des étoiles, il ne peut donc rien m’arriver, je suis unique et je le resterai, je suis posé moi en tout cas, je ne crois pas aux sornettes des grands et si jamais, je dis bien si jamais il m’arrive d’y croire c’est car j’aurai eu la preuve vivante qu’ils existent, seulement un mort encore vivant ça n’existe pas, donc le clan des étoiles n’est qu’une pure invention qui se sert de la naïveté des autres. J’ai peur, oui j’ai peur de revoir un jour la mort si terrible de ma mère en rêve ou plutôt en cauchemar, oui j’ai peur des cauchemars très peur des cauchemars. Les cicatrices sur mon visage c’est similaire aux cauchemars, pourquoi ? Car revivre cette scène c’est ma peur, mon cauchemar, ma prison…Prison ? Oui, ça me bloque, par crainte de revivre un évènement similaire à celui de mon plus jeune âge je ne fais plus rien, mais n’ayez crainte, je vais le faire vivre, personne ne me comprend alors je vais leur montrer vous allez voir, ils auront peur après comme moi, peur de la nuit, peur des cauchemars. La pluie aussi, j’ai peur de la pluie, ça me rappelle trop de souvenirs douloureux, trop, il pleuvait, nous ne voyions rien, j’étais blottit contre le pelage de ma mère qui ne tarderait pas à perdre la vie, il y avait ma sœur aussi, elle était proche de moi, nous étions proches, et un autre frère. Tout deux….Ils sont morts. Enfin je crois, je pense. Jamais je ne retournerai à l’endroit ou ils ont tous laissés la vie, non j’aurai peur de la laisser à mon tour. J’avance, il fait beau, il fait chaud, je pose une patte, je pose deux pattes, laissant le soleil caresser mon pelage je me permets de m’asseoir, autant en profiter. Bientôt mon pelage sera tout chaud, tout doux, l’effet du soleil brûlant pourra se sentir au touché de mes poils. Je suis bien ici, je regarde de mes pupilles bleutées le ciel, il est si beau, si doux, et pourtant il a laissé mourir des chats innocents…Bref, je suis en train de me reposer sur un rocher couvert de mousse, que c’est doux ! C’est ainsi que j’imagine l’intérieur d’un nuage, doux, beau, reposant, calme, parfumé, structuré. La vie peut être si belle, du moins elle aurait pu, mais il faut toujours quelque chose pour gâcher le bonheur, c’est ça la douleur. J’ai honte de moi, de se que je suis, de l’avenir que je me prépare, oui j’ai honte mais je ne peux rien y faire, et même si je le pouvais je ne pense pas que je le ferais. Ca ne servirait à rien, c’est fait, c’est fait, maintenant je dois assumer et pourtant, j’ai du mal à faire cela.

Et bien je ne peux m’en prendre qu’à moi-même malheureusement, je souffre intérieurement et cela jusqu’à la fin de mes jours, je ne peux plus, je ne peux pas changer. Le vent commence à se lever, tout comme moi, je me lève, j’ai trop chaud, en marchant un peu je termine par atterrir aux quatre chênes, ils sont si grands et si vieux, ça doit être long d’attendre ainsi, ça doit être ennuyeux de voir toujours le même ciel, le même couché de soleil, je ne veux jamais devenir un arbre ou n’importe quoi d’autre qu’un chat, le chat c’est la meilleure des vies même quand elle est gâchée. Il en faut du courage pour ne pas en venir à bout, et c’est pour cela que je respecte les arbres. J’avance encore, le vent est retombé, tout comme la nuit, elle tombe, un petit air frais s’installe, ça fait du bien, un grand bien, je suis content, je suis heureux, je suis seul, seul et libre. Si l’envie de partir me vient, je peux l’accomplir, mais je ne vais pas le faire pour l’honneur de ma famille, je veux devenir un grand guerrier, certes méchant, mais un grand guerrier quand même. Je ferai subir aux êtres similaires à moi qui se permette de ne pas comprendre mon passé, le même sort que moi, je serai juste. J’avance encore, le fumet délicieux parvînt à moi, seulement, je viens d’apercevoir la bête, elle est sur le territoire du clan du vent, je ne veux pas créer des embrouilles inutiles, je vais donc le laisser. Un campagnol est au pied des quatre chênes, je vais le laisser aussi, je n’ai pas envie de ramener de la nourriture au camp, je suis fatigué et j’ai envie de profiter de ma journée, après tout je suis un félin libre.

La nuit tombe, tout comme moi, je suis en train de tomber, je n’ai pas fière allure là, mais je suis tout chaud, je suis heureux, je suis comblé, et pourtant personne, personne n’est venu m’embêter. Je devrai peut être devenir solitaire, ils sont heureux les solitaires. Mais moi, c’est rare que je sois heureux. J’ai toujours peur, mal, froid, chaud, je ne suis jamais heureux, sauf ce soir là, oui là je suis heureux, tout est parfait, la fraîcheur du soir, la pâle lumière argentée de la lune entourée d’étoiles, la solitude, personne, non personne pour venir me critiquer, me juger, m’insulter, me contester, non personne je moi, car là, ce soir, je suis tout et vous n’êtes rien. Non, il n’y a personne dans ma vie, seulement moi, personne, personne, personne et c’est comme ça. Peut être que cela changera, mais cela n’est pas pour tout de suite. Moi je suis moi et je pense comme je le souhaite, je vie ma vie comme je le souhaite même si j’ai prit un mauvais départ à cause de certains n’ayant pas de cœur, sans ça ma vie serait certainement magnifique, parfaite, sublime. Je rentre, ce soir, mais demain je reviens, peut être que je devrai chasser mais au moins je serai de retour ici, cet endroit si calme. De retour au camp je me dirige vers le tas de gibier et je me permets de prendre une souris, petite, fine mais succulente. En suite je me couche et je plonge dans un sommeil sans rêve, mais c’est bien, oui c’est le juste milieu entre le cauchemar et le rêve, donc c’est bien, c’est reposant. Le lendemain, il pleut, pourquoi ? Tant pis, cela me rappelle ce jour terrible mais il fallait bien que le ciel pleur un jour ou l’autre. Je retourne aux quatre chênes, bizarrement je sens que l’endroit a changé, je ne suis en aucun cas rassuré, j’ai presque peur, non il ne faut pas, je suis courageux et je veux retrouver le bonheur de hier, allez un effort. J’avance, la pluie froide mêlée au vent vient frapper mon visage, j’ai mal, je suis frigorifié et j’ai peur, mais j’avance à la recherche d’une proie, je dois prouver à maman que même en temps de pluie je sais chasser, je dois prouver à maman que je n’ai pas peur, que je sais braver la tempête, pourquoi je chasse ? Car hier je n’ai rien rapporté, il le faut bien, je dois me rattraper, mais une chose est sûre, aujourd’hui je ne vais pas retrouver la sensation de hier. Sous cette pluie torrentielle je n’arrive pas à sentir venir les petits animaux me servant de nourriture, mais j’ai cependant réussi à distinguer parmi cette odeur d’herbe, une odeur de félin, quel félin ? Il n’est pas de mon clan, c’est sûr, je l’aurai vu sinon, mais alors qui est-il ? Ca peut être n’importe qui, mais il me fait peur, s’il te plait ne m’attaque pas, non… Il n’est peut être pas méchant, mais il n’est peut être pas gentil, je sais que c’est un chat, ça doit être un chat, car il n’a dans ce cas là aucune raison de m’attaquer, ne soyons pas pessimiste, c’est un chat et pas autre chose, oui c’est ça, un chat, un jeune matou, faible et sans défense perdu par ce temps de pluie. Je lance nerveux :

- Il…il y a quelqu’un ? Répondez.

||Puis-je? (: ||

||Oh, le retaaaard. -.- Désolée. Mais j'ai eu des exams, et je voulais avoir quelque chose de présentable suite à ton superbe pavé de genre 1500 mots. (: ||

Rien : Absence de quelque chose ou, par extension, de toute chose.

Tu n’es pas à ta place. Nulle part. Tu le sais, tout le monde le sait. Pourtant, personne n’ose agir. Est-ce ainsi que cela doit se passer? Est-ce que ce vide dans ton cœur et ton âme est supposé amener ce vide dans ton esprit?

En plus, tu hais la pluie. C’est peut-être stupide, mais c’est ainsi. Le vide a beau être partout autour, et en toi, c’est toute cette eau qui tombe du ciel qui occupe toutes tes pensées. Elle te fait paraître plus laid que tu ne l’es vraiment, plus stupide que les gens ne le croient habituellement, et encore moins sympathique qu’à l’ordinaire. Ton long pelage, pourtant bien entretenu, est maintenant trempé et colle contre tes flancs. Voilà que tu as l’air maigre, rachitique. Ta queue est cent fois plus lourde qu’à l’habitude, et traîne derrière toi comme une parure brisée, hors d’usage. Et, au milieu de tout cela, tes yeux bleus brillent toujours. De colère, de peine ou d’intelligente, nul ne pourrait dire.

Ces mêmes yeux découvrent soudain quatre grands arbres, des chênes immenses, au milieu desquels se dresse un rocher gigantesque. Les Quatre Chênes. Que diable fais-tu là? Il semblerait que tes pattes t’y aient mené sans t’en glisser mot. Bof. De toute façon, rien d’intéressant ne pourrait se passer en ces lieux. Seuls quelques Solitaires pourraient traîner ici, et encore. Les terres libres ne sont pas inoccupées sans raison. Avec toute cette pluie, presque tous les effluves ont disparu. Comme c’est étrange de se tenir dans un tel lieu sans être envahi par les odeurs des Clans, de tous les félins qui sont passés ici avant toi. Ce vide de dérange. Tu es ici sans tes repères habituels, sans rien à quoi t’accrocher pour ne pas sombrer dans la déchéance.

Il est vrai que peu de chats sont proches de toi. Pas de chats, en fait. Cependant, on te supporte bien, et tu oses espérer qu’on t’apprécie un peu, ne serait-ce que pour tes talents de chasseur et de guerrier. Évidemment, tu n’es pas à ta place dans le Vent, mais tu as toujours la vague impression de ne pas être au mauvais endroit. Tu t’y es créé des repères, tu as un endroit pour dormir et de reposer, tu as des bouches à nourrir, une apprentie à entraîner. Dans un lieu aussi... mouillé et vide d’odeur, il t’est difficile de ne pas oublier ça. Malheureusement, il est des choses que tu ne peux oublier. Ta famille, disparue, probablement morte désormais. Les quelques chats que tu as rencontré et qui ont réussi à voir plus loin que ta réputation de sans-cœur, ton apparence de reclus. Ces quelques félins t’ont aidé, c’est vrai, mais ils ont eu tôt fait de disparaître dans la nature, te laissant aussi seul et perdu qu’auparavant, et peut-être même plus.

Les années passent mais les gens ne changent pas. Les chats ne font pas exception. Tu ne fais pas exception. Mais ta solitude est restée exactement la même. L’impression que les gens ont de toi. Tu es vu comme un reclus, un chat un peu intrus dans le Clan du Vent. Que peux-tu y faire? T’intégrer davantage? Cela ne t’intéresse pas le moindrement du monde. Tu t’acceptes à peine toi-même, comment en espérer autant des autres? Mais c’est vrai, eux ne connaissent pas ton histoire. On pourrait penser, à tort, que partager ton passé te rapprocherait des autres. C’est tout le contraire. C’est ce dernier qui a fait de toi l’être mystérieux et renfermé que tu es. C’est à lui que tu dois toutes les questions existentielles que tu te poses à toute heure du jour ou de la nuit.

Beaucoup prétendent que, s’ils pouvaient recommencer leur vie à zéro, ils feraient tout de la même façon. Pas toi. Tu changerais de nombreuses choses, à commencer par cette nuit-là. La nuit fatidique, où tout a basculé. Si elle s’était produite autrement, tu serais heureux, dans le Clan de l’Ombre, avec possiblement une compagne et des petits. Au lieu de cela tu es matou errant déguisé en vaillant guerrier de Clan. Tes parents t’en veulent-ils? Probablement. Ton ancien chef? Aussi. Mais, le plus sévère des juges, dans le fond, c’est toi. C’est toi. Tu es l’être le plus dur envers toi qui ne puisse jamais exister. En un sens, tu en es heureux : tu n’aimes pas beaucoup te faire juger ou critiquer par les autres. Tu es capable de le faire par toi-même.

Revenons-en aux Quatre Chênes. Ils sont toujours là, eux. Depuis des générations et des générations. Ils ne fléchissent pas, ne changent pas. Ils n’en ont pas le droit : ils sont le symbole d’union et de rivalité des Clans, et servent de point de rencontre entre les grande de ce monde. Ils ont une énorme tâche. Tout le contraire de toi. Toi, tu flécherais, tu t’enfuirais lâchement. Mais, en tant que chat, tu pourrais facilement le faire. Qu’est-ce qui t’en empêche? Quelle excellente question. En fait, tu pensais attendre la fin des hostilités pour foutre le camp. Personne ne te pleurera, et tu pourras... oui, que veux-tu vraiment faire de ta pitoyable existence?

Tu n’en pas la moindre idée, et c’est pourquoi tu restes dans le Vent : tu y as une semblant de vie, de responsabilité, de place au sein d’un groupe. SI tu étais Solitaire, tu serais libre mais tu n’aurais pas de but : tu n’as pas d’ambition, et c’est ton principal défaut pour le moment. Tu pensais que tout être vivant a nécessairement un but, une raison de vivre? Eh non! Tu es (l’heureuse?) exception qui confirme cette stupide règle.

Il pleut. (Pa-pa-paaaam! Répétition.) Mais cela ne t’empêche pas d’apercevoir, pas très loin, la silhouette d’un autre chat. Il a l’air plutôt grand, peut-être un jeune guerrier, ne serait-ce de sa gestuelle un peu incertaine. Le fait de pouvoir le voir avant de le sentir te trouble profondément. Ou bien l’eau efface vraiment toutes les odeurs, ou bien tu n’es pas concentré du tout. Ce doit être un mélange des deux. Peu importe. Le chat est un peu plus loin, mais tu te rapproches. Cet effluve... l’Ombre? Le Clan dont tu ne voulais pas entendre parler? En un sens, le chat ne te connaît certainement pas, il est jeune et tu as quitté depuis longtemps. Seulement, il ramène involontairement des souvenirs que tu préférerais oublier.

Il…il y a quelqu’un ? Répondez.

N’importe quel chaton, même très jeune, pourrait sentir la peur et la nervosité dans sa voix. Il tente de paraître confiant, mais c’est peine perdue. Tu n’es pas non plus à l’aise, mais, au moins, tu te connais et connais tes capacités. S’il s’avérait qu’il était un féroce ennemi assoiffé de sang – ce dont tu doutes fortement – tu serais en mesure de te défendre. Il ne présente donc aucun danger, et rien ne t’empêche d’aller faire connaissance. De toute façon, tu n’as pas l’intention d’en révéler beaucoup. Tu te présentes, mais tu omets volontairement de dire que tu viens du Vent. Information superflue, qu’il aura s’il s’avère avoir un odorat fonctionnel. Tu es complètement neutre, ta voix ne fléchit pas.

Je suis Revers des Corneilles. À qui ai-je l’honneur?