RP. Délivrance Sucrée. Ombre. 32 Lunes.

Spoiler:

Doucement, très doucement, il pose la patte sur le sol froid, l’automne est là. Des grains de poussière s’envolent alors que lui il avance sur terre. Ses membres sont gelés, il a froid, très froid, mais il ne se plaint pas, alors il avance. Ses pupilles fixe le ciel à présent, un ciel blanc, très blanc, un ciel prévoyant de la neige, sauf que nous ne sommes pas en hiver, mais…C’est possible de la neige en automne non ? A chaque fois qu’il expire l’air qu’il vient d’inspirer, un fin nuage s’échappe de lui, il ignore pourquoi, il ignore beaucoup de chose même, trop de chose. Il vient d’ébouriffer son pelage, toujours en avançant, il ne sait pas où il va, de toute façon il verra bien à un moment, et puis si il est perdu il fera marche arrière, il n’est pas idiot. Les feuilles sont recouvertes d’une sorte de gel, c’est étrange, il s’approche et pose délicatement son museau dessus, c’est froid, mais le gel est en train de se briser, encore plus étrange.

Parfois il vient à se demander se qu’il fiche là, et à ce moment, c’est le cas. Il veut maintenant chasser pour se détendre, il renifle alors chaque branches d’arbres histoire de trouver un campagnol ou autre qui aurait le courage de sortir. Rien. Il cherche encore et encore, cela semble lui durer des lunes mais il ne trouve toujours rien. Bredouille, voilà comment il rentre au camp, sa fourrure lui colle à la peau, il a faim, mais rien, absolument rien de remplis le tas de gibier, il n’est pas seul à être rentré bredouille. Alors il attend, peut être qu’un chat lui proposera de retourner chasser, patrouille, peu importe tant qu’il fait quelque chose…

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La faim lui ronge l'estomac, lorsque la patrouille du clan arriva un rongeur entre les dents il était sur le point de leur prendre, seulement, il fallait être raisonnable, cette proie aux côtes apparentes était pour les reines, sans quoi elles ne pourraient pas nourrir les chatons. Le matou ravala un grognement, serra les dents et tourna le dos, face à la tanière des apprentis il se met à regretter. Regretter quoi? Le temps ou il pouvait lui aussi jouer toute une matinée ? Non je ne pense pas. Je pense qu'il regrette le fait d'avoir de l'admiration pour les guerriers, il se rappellera toujours du jour ou lui Nuage Sucré à l'époque, il avait reçu son nom de guerrier. Fier autrefois, rageant aujourd'hui. Il est égoïste non? Qui ne l'est pas vraiment non... Derrière lui une femelle de son clan aussi était là songeuse, que veut-elle? Son pelage était noir, noir comme le jais et son regard perçant, même si il trahissait son envie de manger, de sentir à nouveau le parfum du sang chaud d'une proie faisant à elle seule un repas à la limite du copieux. Mouais, elle doit elle aussi avoir froid.

"-Tu voudrais aller chasser avec moi ?"

Elle lança ça sachant qu'il avait peu de chance de refuser, elle oublia même de saluer le guerrier avec un petit 'bonjour'. Si il répondait réellement par un 'non'il risqué de passer pour quelqu'un ne pensant qu'à lui...A un égoïste quoi. Son regard bleu profond entra en contact avec celui de la jeune guerrière, 30 lunes à tout casser. Il lâcha un soupir et avait bien envie de répondre mais il ne savait que dire. Avant il détourna la tête quelques secondes, un chaton crachant sur le sol devant le tas de gibier n'échappa pas au regard du grand guerrier au pelage de neige, récemment nommé apprenti il ne manquait pas de caractère, toujours à se plaindre. Un deuxième soupir s'échappa du chasseur, finalement il grommela à la guerrière au pelage de charbon :

"-Très bien, j'arrive dans deux minutes. Tu m'attends devant le camp?"

A sa grande surprise il ne lâcha pas ses mot avec un ton froid et capricieux, non ces mots là étaient doux, pourtant le clan de étoiles lui même savait qu'il n'aimait guère parler. Il chercha durant quelques instants le nom de la chatte, avant d’abandonner, il ne savait pas, cela n'allait pas arriver comme ça. Il entra alors dans le gite des guerriers saluant un matou au pelage brun couché au fond de la tanière semblant mourir de froid. Délivrance Sucrée passa sur son pelage sa langue rappeuse histoire d'enlever toutes les saletés encore présenteq, il ne voulait pas donner une mauvaise image de lui même si au final cela l'importait peu. De son museau il éloigna sa couche de celle des autres et se dirigea enfin à l'entrée de la tanière. Avec beaucoup de mal, il posa une patte au dehors, le vent venait de se lever, et il rejoignit la femelle qu'il avait croisé quelques minutes auparavant.

Le guerrier attendit quelques secondes avant de répondre. Quelques secondes très longue, pour moi, de peur d'un refus. Je croise son regard d'un bleu magnifique. Deux saphirs au milieu d'un océan d'écumes, qui encerclaient chacun une pupille noire qui sondait de l'intérieur.
"-Très bien, j'arrive dans deux minutes. Tu m'attends devant le camp?"
Il dit ça sur un ton plutôt doux. Aucune trace d'agressivité, de haine ou de rancoeur. Bien. C'est mieux. Je l'attends donc à l'entrée, et le regarde s'engouffrer dans le gîte des guerriers. Le temps qu'il en ressorte, j'avais enlevé les brindilles sèches et les restes de feuilles mortes de mon poitrail. Lui aussi visiblement. Plus une seule trace de verdure sur ce pelage d'un blanc immaculé. Je faisais tâche moi, avec mes poils noirs, comme l'ébène. Bah, de toute façon, peu importe. Je jette un coup d'oeil devant moi, les feuilles mortes tapissent le sol dans un couche glissante. Quelques souris doivent bien se cacher là dedans! C'est impossible ! Malgré le froid mordant, la vie n'a pas pu disparaître si vite. Pas si tôt. Sinon il sera impossible de survivre, pas tout l'hiver. Déjà que les maladies vont bientôt nous tomber dessus.. Décidément, on a pas besoin de ça. Sans demander au guerrier qui m'accompagnait si il était prêt dans ma précipitation, je passe l'entrée du camp, frénétique, à la recherche de quelque chose à manger. Ridicule. Je devais être ridicule. La truffe au sol, je cherchais des souris à l'entrée même d'un camp ou des dizaines de chats vivaient. Les rongeurs, ça a beau pas être futé, ça a un minimum d'instinct de survie. J'arrête mon manège inutile pour sonder les environs. Il ne fallait pas chercher ici, mais à la racine des arbres. Là ou les glands et les noisettes étaient tombés. Il y aurait sûrement du gibier. Il faut aller dans la forêt.

Spoiler:

Froid, froid, froid, mais pourquoi ? Tu viens d’où toi, le vent, chose si puissante et pourtant invisible, chose que l’on ne peut qu’imaginer, et encore, rare, les gens qui le font, oui rare. Imaginer le vent c’est stupide, et pourtant, il existe, il doit bien avoir une forme non ? Il est invincible, il peut tout détruire, tout casser, tout démolir il sait très bien que l’on ne peut rien faire, puisque l’on ne l’aperçoit pas. Nous ne pouvons voir de lui que ses dégâts, nous sommes si vulnérables face à cette menace qui pourtant n’inquiète pas grand monde. Bien sûr, le vent c’est normal, ça va passer, mais il ne faut pas oublier qu’il a déjà tué, blessé et détruit. Nooon, le vent c’est bien, c’est frais, ça rafraîchit. Je n’aime pas le vent, c’est dangereux, trop même, personne, non personne n’arrive à voir l’avenir qu’il nous réserve, il va peut être tous nous tuer qui sait…J’ai peur du vent, c’est froid, trop même…

Je marche aux côtés de la femelle au pelage de jais, de charbon, aux plumes du corbeau, d’encre et encore bien d’autre chose. Oui, son pelage se découpe sur l’herbe verte, elle avance joyeusement, elle sautille, elle est étrange quand même, elle avance la truffe au sol, l’air de rien. Je crois qu’elle cherche du gibier, personnellement ça me fais penser à un chien, oui un chien c’est ça. Peut être dans une vie antérieure. Elle ne m’a même pas demandé mon avis pour sortir, non brusquement elle m’a presque renversé d’ailleurs, elle est partie, à la recherche de proies. J’avais envie de lui couper la route et de lui dire qu’elle n’arriverait à rien comme ça, mais non, sadiquement je la laisse faire, c’est son problème après tout. Finalement, je crois qu’elle vient de se rendre compte que sa technique plus ou moins spéciale n’est pas pour chasser les souris, elle me regarda, enfin je crois. Agacé je détalai rapidement en direction de la forêt, elle est en train de me suivre je crois, je ne veux pas qu’elle le prenne mal, bien sûr, mais bon.


Le fumet d’un lapin parvînt à mes narines, j’ai faim, le clan passe avant tout ? Mouais. Très bien. Je regardai la guerrière froidement, pourquoi froidement ? Je l’ignore, je n’ai même pas envie de me disputer avec elle, non elle n’est pas méchante. Bien, cela n’est pas très grave, je me concentrai sur ma future prise, avant de bondir agilement. Je tuai le lapin en deux coups de griffes, son sang vînt se déposer sur mes griffes, la proie pendant dans me gueule je la ramenai en direction de Désespoir de la Louve.

« Tu as faim ? »

Elle partait. Elle partait vers la forêt, et je ne savais ps si il fallait la suivre. Il fait froid. Très froid Le vent, sec et glacial fait de mes os des glaçon. Mais peu importe. J'y vais. Je la suis. Sans dire un mot, sans faire de bruit. Je retrouve on corps d'ombre. Je retrouve ma mélancolie. Je suis lasse, et même avec elle, je suis seule. Si seule. Je suis triste. Si triste. Et encore, tout ç semble petit, si petit, si futile. Mon corps est fragile, et on coeur au moins aussi noir que mon dos d'ébène. Je pleure intérieurement, la cage thoracique secouée de petits sanglots, je me lamente sans bruit. L désespoir. Il revient. A l'assaut, comme le vent qui à décidé aujourd'hui de prendre mon pelage à rebrousse-poils. Ce vent qui me brûle, comme si je ne souffrais pas assez. Je souffre, d'être moi-même. Je me hais et me dégoûte. Sans savoir pourquoi. C'est ce que je vous dis, le désespoir. Cruel. Sadique. Il aime souffrir et voire souffrir. Il aime affaiblir par sa seule volonté, et c'est comme une voix dans la tête qui te dt que non, tu ne seras pas heureuse. Mais, pourquoi ? Tel est sa volonté. Alors, j'arbore mon plus bel air, remue la queue, sautille en l'air. Mais ça fait mal. Plus que de ne pas l'être, faire semblant. Elle semble avoir trouvé quelque chose. Enfin, de toute façon pourquoi elle se mettrait à courir, d'un coup ? Elle revient, quelques secondes pus tard, un lapin maigrichon dans la gueule.
"Tu as faim ?"
Je l regarde, et lui montre d'un regard mes os saillants. Le clan avant tout.; Bah, dîtes ça à eux qui meurent de faim et qui ont un lapin devant eux, on a pas envie de le filer à des chatons et des anciens ronchons. Ouais, j'suis lieutenante et alors ?