Je marchais dans l'herbe froide et trempée. La pluie allait retomber. Je pris une inspiration. Une goutte tomba sur mon oreille. Le silence de la forêt fut briser par les gouttes... Je filais me cacher sous une branche, mais...

-Grmm... J'avais un mal de ventre terrible. Ce mal m'avait tiré de mon rêve. On aurait dis qu'on m'enfonçait un maton dans le ventre. Je me levais dans mon nids, et, avec colère mais sans ouvrir les yeux, je donnais un coup de griffe sur le chat qui me faisait si mal. Quelle idée de m'enfoncer un bâton dans le ventre! Mais mes griffes tranchèrent l'air sans rien toucher. J'ouvris les yeux. La tanière des guerriers. Il n'y avait personne. Et il devait être midi. J'avais vraiment envie de vomir, maintenant. Pourtant je n'avais rien manger de mauvais hier... Et puis c'était un mal différent... La douleur me fit retomber dans mon lit. Je posais une patte sur mon ventre, et, avec horreur, je sentis comme des petites boules dures. Je retirais ma patte. Qu'est ce que c'est? Je songeais avec une grimace. Ma première idée fut d'aller voir le guérisseur. Mais je me fis une raison en comprenant que je n'allais pas le déranger pour si peu... Enfin, si peu... C'était quand même très douloureux. Je me levais. Je reposais soudain une patte sur mon ventre. Une idée germa dans ma tête. Une idée complétement folle. Non! Par le clan des Étoiles, non! Ce n'est pas ça! Ça ne peux pas être ça! Mais au fond, je savais que j'avais raison. Je n'avais pas vue Colère de l'Avalanche depuis une semaine... Depuis cette nuit aux Hautes Pierres... Je frissonnais d'horreur. Déjà, les choses que j'avais dans mon ventre étaient des chatons. C'était ma première portée. Un peu tard... Mais le pire, c'était que le père ne pouvait être qu'un seul chat... Un chat adverse! Il fallait que je vois Colère de l’Avalanche. Je sortis du camp en courant comme je pouvais. Certains regards se tournèrent vers mi pour me saluer, mais je sortis le plus vite possible du camp. Il fallait atteindre la frontière avec l'Ombre. Je continuais donc de courir, malgré mon mal de ventre. Je pris une inspiration. J'arrivais bientôt à la frontière. Il n'y avait personne. Il n'y était pas. Je longeais donc la frontière, puis fatiguée, je m’allongeais dans l'herbe. Mon mal de ventre était encore plus douloureux qu'avant. Je pris une bouché d'herbe que j'avalais lentement. Peut être que ça me ferais du bien. Je jetais un coup d’œil sur mon ventre, qui, effectivement, avait légèrement grossis. Je posais ma tête sur l'herbe fraiche. Il fallait que Colère de l'Avalanche vienne. A l'instant où je songeais à ça, une voix familière me fit lever la tête.

Un étrange sentiment de crainte et de soulagement m'envahit. Colère de l'Avalanche, mon compagnon, était là. Je me rendis alors compte qu'il m'avait affreusement manque depuis la dernière fois que je l'avais vue. Un doute m'assailit. Dois-je vraiment lui dire? Et si il le prenais mal? Si il ne m'aimait plus ? Et si nos petits étaient maleuheureux? Non. Tout va bien. Il faut qu'il sache. Je songeais. Je pris une grande inspiration. Il était temps de lui dire. Mais pas ici.

-J'esperais te trouver ici! Je miaulais rapidement. Il faut que je te parle c'est important.

Je reniflais l'air. Il n'y avait personne dans les parages et je ne pris pas le temps de bien vérifier. Je marchais sur la frontière, et, enfin, je fis une pose dans un petit coin reculé. Je me faufilais sous un buisson à l'abris des regards. J'attendais que mon compagnon arrive en réfléchissant à ce que j'allais lui dire. Le buisson nous accueillais tout les deux mais le plafond était asser bas. Le chat se faufila pres de moi.

Bon euh... Ne réagis pas trop vite... Je... Bon écoute... Je pris une longue inspiration. J'attends des petits. Voila...

Je me crispais en attendant sa réaction.

Voila la question que j'attendais. "Comment allons nous faire ?"
C'était une bonne question, a laquelle j'avais déjà répondu dans ma tête. J'étais chez les venteux depuis plus de cinquante lunes. J'étais bien sûr attachée à mon clan d'origine, mais toute ma famille avait disparu, il ne restait que mon meilleur ami... Qui comprendrait dans doute mon choix. Le clan du Vent m'avait fait du bien et du mal. Pour le bonheur de mon compagnon, pour le bonheur de mes petits, pour éviter les problèmes, il y avait trois choix. Partire en solitaire avec mon compagnon, rejoindre l'Ombre ou qu'il vienne dans le clan du Vent.
La première option ne me plaisait pas. Quitter les clans? Quitter le système? Et mes petits solitaires? Comment les nourrirs sans le clan? Sans une pouponnière bien confortable? Non. Impossible. Il y avait encore le fait que Colère vienne chez les venteux. Mais en vérité, je n'avais pas envie que tout le monde nous regarde, et je voulais quitter les venteux une bonne fois pour toute. Alors il restait que je vienne chez les Ombreux. Cette option me plaisait. Changer de clan, de manière de vivre, changer d'air en quelque sorte. Bien sûre, tout le monde nous regarderons avec méchanceté, gentillesse ou neutre. Mais avec mes petits, ça irais. Si je rejoignais l'ombre maintenant, alors que mon ventre n'avait que légèrement grossis, on pourrais encore faire croire que nous ne nous connaissions pas avant. Alors je pris une inspiration et je miaulais avec courage:

-C'est simple. Je vais rejoindre le clan de l'Ombre. Nous ferons croire que nous ne nous connaissions pas, et nous serons ensemble. Avec nos petits.

C'était dis. Je sentis un soulagement se déverser en moi.

-Je suis sincèrement désolé.

Avec horreur, je compris qu'il avait raison. Comment faire? Moi, arriver, toute gentille en miaulant :"Bonjour j'aimerais rejoindre le clan de l'Ombre, c'est possible?"
C'était idiot. Colère de l'Avalanche avait compris que c'était impossible... Et si je me faisait exclure du clan? Non, comment pourrais-je faire ça? Révéler notre relation créerais trop de problèmes... Impossible.

-Mais... Je commençai à mi voix. Non, tu as raison... Nous allons devoir vivre... Séparés? Que vais-je dire à mon clan ? Et... Et si je m'en allais du clan du Vent? Je vis une vie de solitaire, et toi, tu viens me voir quand tu peux... Je ne serais pas loin. Cette idée me paraissais bonne. Je ne suis pas très attachée au clan du Vent. J'y suis née, c'est vrai, mais je ne supporterais pas de voir les têtes dégoutés des chats quand ils sauront que tu es mon compagnon. Alors autant partir. J'attendrais, et je me présenterais bien plus tard au clan de l'Ombre comme une solitaire ayant des petits... J'aurais besoins d'aide... os petis ne sont pas nés. J'ai le temps de partir, de me faire oublier.

Je pris une longue inspiration, puis je me blottis contre mon compagnon. Avec lui à mes cotés, tout irai bien. Je le savais. Je voyais dans cette phrase beaucoup d'espoir. Pas seulement pour moi. Pour mes petits. Pour nos petits. Je le savais. Je me voyais déjà près d'une belle portée de chatons, Colère de l’Avalanche près de moi... C'était une vie qui m'attirait beaucoup.

Alors? Qu'en penses tu?

HRP: