Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
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Pourquoi continues-tu à te cacher comme ça ? Est-ce-que tu as peur qu'on se moque de toi à ce point ? (ft.Noirnoir) | fini.
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Jeu 9 Mar 2017 - 16:39

Le ciel azur se déploya sous sa fourrure rousse tandis qu'il progressa dans de frêles nappes de brumes qui se dissipèrent instantanément. Vision de l'Empereur soupira inlassablement, fatiguer d'attendre l'un des guerriers auquel il avait la charge aujourd'hui. La troupe autour de lui se crispèrent, les épaules serrées, se balançant des regards nerveux, interrogatifs. Le comportement de leur capitaine développait une certaine négativité au sein de la petite équipe. Comme toujours, le rouquin avait sous une aile, une poignée de jeunes félins qu'il devait coacher, repoussant leurs limites jusqu'à leur nec plus ultra de leur efficacité. Silencieusement, le Victorieux considérait la confiance que lui accordait son meneur. Ce n'est pas pour rien qu'il avait obtenir sa première apprentie, Nuage d'Hiver âgé de seulement vingt lunes. Si ces camarades avaient dû faire leurs preuves durant leur cursus de guerrier, le matou, quant à lui avait bénéficié du meilleur entraînement. Aigle Royal, un vétéran respecté par sa dureté, mais aussi pour ses méthodes austères, c'était personnellement chargé de son ascension vers la victoire et, en plus d'être l'un des meilleurs éléments du Clan de la Rivière, le colossal félin partageait son ADN avec Vision de l'Empereur.  

Le retardèrent déboula dans la vallée, le souffle court. La végétation trembla lorsque l'Absolu planta un regard électrique, lourd de reproche. Son camarade avait bien du mal à accepter qu'un mâle promus guerrier il a quelque saison puisse le diriger les plus âgés. En effet, la patrouille était composée de chasseur de plus de quarante lunes. Ayant mémorisé un discours moralisateur durant l'absent du fautif, Vision de l'Empereur mit ses pensées à exécution. Peu de félin choisissait de lui désobéir. Museau de Nacre ne serait pas le premier à se faire remettre les pendules à l'heure. Cependant, en dépit de son timbre sévère, son visage resta clos, impassible. D'un geste directif, il lui ordonna de rejoindre les rangs du bout du balancier, quoique, dans un mouvement sec.


***


Les muscles endoloris, Vision de l'Empereur congédia son équipe après leur avoir ordonné de nettoyer le terrain qui ressemblait davantage en une décharge de métaux naturels plutôt qu'en une clairière verdoyante. Bien qu'il n'éprouvait aucun plaisir à fourrer ses pattes dans le travail ingrat, le guerrier à la robe rousse dû ajouter sa pierre à l'édifice en guise d'exemple. Lorsque le territoire fut balayé et qu'aucun branchage épineux était assuré de ne pas blesser les futurs novices qui viendraient s'entraîner, l'Absolu se dirigea seul dans la direction opposée à ses camarades. Il déclina l'invitation d'une femelle à la fourrure fumée. Si des traits évoquant la déception s'afficha sur son visage, le matou n'en tenait pas rigueur, il avait d'autres plans que d'aller folâtrer avec une féline qu'il ne connait que de nom.

La structure de l'herbe changea sous ses pattes. Bientôt, le doux murmure de la rivière s'estompa et les peupliers qui bordaient le courant placide disparaissaient progressivement. Il atteint une parcelle de territoire qui n'appartenait pas aux Clans conservateurs. Des terres où chaque chat pouvaient mener sa propre loi. Cependant, ce tertre avait une particularité singulière. Une colline uniforme plongeant en pointe vers le ciel. Une légende relatait qu'une fois au sommet, les âmes des félins parcouraient la voûte étoilée dans la «  marche aux étoiles. » Pour Vision de l'Empereur ce monticule était ordinaire, aseptique. Son instinct clairvoyant ne percevait aucune présence fantomatique.

Brusquement, ses pupilles latérales perçu un mouvement dans les broussailles, une ombre qui se propageait dangereusement tel le mal noir décimant l'intégralité d'un Clan, prête à l'engloutir sous sa fourrure pathologique. Vif, le rouquin s'écarta placide et toisa un petit matou ébène, étalé sur le sol. Ses oreilles scindés en deux parties distinctes retient son attention. Avec une certaine prévenance, toutefois en restant direct et froid, le guerrier l'interpella :


- Hé toi, tu aurais pu avoir l’obligeance de regarder où tu mets les pattes.

Lorsque son interlocuteur se redressa avec difficulté, l'Absolu décela, comme une évidence, sa lumière naturelle étamant du plus profond des ténèbres. Elle l'enveloppait tel les rayons du soleil à travers la clairière, façonnant une situation réconfortante, lui rappelant le jour de sa naissance...
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Jeu 9 Mar 2017 - 18:32

Une silhouette chétive plongea dans l'herbe grasse, la queue à la verticale. Elle retenait son souffle luttant pour harponner de frêle filer d'oxygène. D'un geste vif, le félin se pelota dans une tanière abdiquée par son locataire, les moustaches frémissantes. Au seuil de son nid souterrain, une effluve familière l'enveloppa et, bientôt, les images s'harmonisa aux odeurs. Une paire de patte s'ancraient dans la terre meuble, puis stationnèrent à l'entrée. Ses pupilles se rétractèrent quand leur présence demeura prolixe. Soudain, elles s'estompèrent comme un nuage de brume à travers la forêt des chants lugubres. Pointant des oreilles vers l'avant, l'oméga allongea son cou, tous les sens en alerte. Son esprit s'apaisa à mesure qu'il glissa son corps svelte en dehors de la tanière. Un poids explosa contre sa poitrine dans un fracas sonore, tandis que sa poitrine se déchira, détachant chaque fibres de ses organes vitaux d'une main altruiste. Ventre à terre, les yeux de Croc Noir se ternit, pendant que, perché sur son dos, Naskael, clouait ses épaules au sol de ses muscles pingres.

Ne relâche jamais ta garde ! Maugréa le vétéran.

D'un hochement de tête timoré, le matou à la robe ébène tenta de s'extirpé de la prison de plume de métal. Cependant, son camarade ne lui en laissa pas l'occasion. L'entraînement concocter par l'un des bêtas lui semblait trop intense pour correspondre à son niveau. Pourtant, ce dernier avait certifié la qualité de ses méthodes. Soupirant, Croc Noir effectua des mouvements saccadés, désordonnés, mais, Naskael anticipait toutes ses attaques et l'empêchait de se défendre. Alors, il se laissa piétiné jusqu'à ce que son camarade daigne ne lui tendre une patte salvatrice plutôt que d'apprécier son statut croupi. Un liquide torride grimpa de façon fulgurante entre les parois de la gouttière qui le liait à sa bienveillance sempiternel, quand le poids du fluide fut corrompu, la barrière se brisa et Croc Noir explosa :

- C'est trop dur laisse-moi tranquille !

Plongeant dans les fourrées la queue en bataille, le guerrier s'éloigna de ses camarades omégas, des gouttes de rosées salant ses joues pivoines. Gémissant en douceur, Croc Noir se terra dans ses idées noires. Jusqu'à ce qu'aucunes d'elles ne glissent encore sur sa fourrure. Les émotions vidées tel une proie solitaire démembrées, le hordeux progressa parmi les orties. Les orifices du nez scellé par ses reniflements excessifs et les yeux bouchés par la naissance de mille gouttes de chagrin, Croc Noir s’enfonça progressivement dans le tunnel du regret.

Soudain, avant qu'il ne puisse identifier la cause de sa chute, son corps se retrouva affaissé au sommet d'un tertre et un matou roux sombre trônant à son sommet lui fit face. Son ton glacial brisa son cœur déjà en miette, cependant c'est avec une once d'avenante qu'il lui fit remarquer :


- Hé toi, tu aurais pu avoir l'obligeance de regarder où tu mets les pattes.

Doucettement, Croc Noir se dressa puis s'inclina respectueusement, adoptant sans attendre une position de soumission. L'oméga s'obligeait à afficher son statut auprès de ses nombreux interlocuteurs, qu'ils soient ou non de la Horde. Bien que sa technique pouvait paraître déstabilisant aux yeux de nombreux félins, le guerrier quant à lui, semblait apprécier la docilité dont le noireau faisait preuve. Closant les paupières durant son prolixe instant d'inclinaison, le chétif matou huma imperceptiblement les effluves du rouquin. Il portait sur sa fourrure des traces de poissons. En plongeant plus profondément dans sa rivière imaginaire et en développant ses sens aux maximums, Croc Noir identifia la brème, un poisson téléostéen vivant en eaux douces, lentes et profondes. Autrefois, lorsqu'il avait trois lunes, ses parents pêchaient près d'un point d'eau et s'il avait toujours eu peur de l'eau pour ses propriétés imprévisibles, il adorait se nourrir d'animaux à écaille. En repensant à se souvenir, il sourit timidement.

En face de lui, son interlocuteur se crispa, ardent, bien qu'il semblait se contenir, alors, ne souhaitant pas faire perdurer son silence, Croc Noir s'empressa de miauler, confus :

- Je...je suis désolé votre Excellence, je... je ne vous avez pas vu et je... mais, je... je veux, co...comment vous avez fait pour m'éviter avec autant d'aisance ? Vous..vous m'avez vu arriver ?

Ne masquant pas sa facette impressionnée, le matou à la fourrure obscure patienta cependant, sagement, d'obtenir une autorisation pour se redresser. Il avait tellement de questions à poser à ce mystérieux guerrier du Clan de la Rivière qu'il n'avait jamais vu auparavant, qu'il pourrait presque en oublier son esprit pusillanime.
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Dim 12 Mar 2017 - 19:15

Le matou malingre à la robe ébène se plissa dans une courbette respectueuse, adoptant instantanément une posture allégorique de la soumission. Vision de l'Empereur arqua imperceptiblement un sourcil, surpris aux premiers abords, puis, finalement flatté face à une déclaration aussi directe. À ses pattes, le félin émit de petits tremblements qui lui fit dresser un demi sourire satisfait. Cependant, à force de faire perdurer sa posture inférieure qui à court terme alimentait un sentiment tout à fait divin, l'Absolu s'impatienta.  

- Je...je suis désolé votre Excellence, je... je ne vous avez pas vu et je... mais, je... je veux, co...comment vous avez fait pour m'éviter avec autant d'aisance ? Vous..vous m'avez vu arriver ?

Penchant imperceptiblement la tête de façon latérale, le rouquin s'interrogea sur le compte de son interlocuteur. Utilisant ses sens aiguisés d'observation, Vision de l'Empereur distingua de minuscules sillons au creux de ses yeux, signe qu'il avait sangloté. S'il écarta la piste que sa chute avait suscitées ses larmes, il émit l'hypothèse d'un facteur inconnu qui avait brisé la barrière de sa sensibilité excessive. Le compliment lui faisait gonfler la poitrine, titillant l'intégralité de ses organes en le plongeant dans une mer de béatitude. Toutefois, il afficha une expression impénétrable, ne se permettant pas d'agir avec entrain.

- Pour tout te dire, je n'ai même pas eu à faire appel à la clairvoyance. Même un félin aveugle aurait pu te voir débouler comme un hystérique à travers les buissons. Oh et au passage, redresse-toi, c'est un ordre.

Lui adressant un regard en biais, Vision de l'Empereur eut du mal à identifier ses effluves. La seule chose dont il était certain, c'est que le matou n'appartenait pas à l'un des quatre Clans qui peuplaient la forêt. Sa structure osseuse lui semblait trop courte pour qu'il obtienne des gènes des membres de la tribu du Clan du Vent. Sa fourrure trop courte pour être dans la moyenne des poils allégoriques du Clan du Tonnerre. Stationnant à son emplacement d'origine, l'Absolu braqua ses iris bichromes dans les deux soleils de son interlocuteur : 

- Dis-moi, tu m'intrigues. Quel est ton nom ?

D'ordinaire, guidé par un état purement instinctif, les félins étaient plutôt du genre à adopter la loi du plus fort par des codes de domination propre à leur espèce. S'abaisser aussi ouvertement et facilement à un potentiel adversaire reviendrait comme une invitation à se donner la mort. Cependant, Vision de l'Empereur supposa que, dans le cas de son interlocuteur à l'allure mutilé, son comportement était dicté par un besoin primaire vital à ses yeux. L'amour. S'il voulait indiquer une moue saturé, il ne se permettrait pas de juger un matou dont il ne connaissait pas le prolixe sillon tracé par un passé dramatique.
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Jeu 16 Mar 2017 - 18:30

L'assurance naturelle du rouquin le poussa davantage à le considérer. En l'observant les contours de sa silhouette du coin de l'œil, Croc Noir conclut, au-delà de ses muscles développés qu'il ne devait pas avoir plus de vingt lunes. Autrement dit, son interlocuteur avait à peine éclot pendant qu'il était encore sous l'emprise d'Étoile du Lion. En se plongeant dans un océan intérieur, le chétif oméga se matérialisa dans le camp du Vent, couvrant cette petite boule rousse d'un amour sans frontière, le protégeant du froid et de l'humidité des hauts plateaux. Bien qu'il se doutait que ce scénario serait irréalisable par deux coefficients venant dépraver cet idéalisme, le principal étant que le guerrier appartenait au Clan de la Rivière, -ses effluves étaient reconnaissables par leur pigment effacé de poisson et de vase- mais, il aimait nager dans les courants placides de son imagination assez terre-à-terre.

- Pour tout te dire, je n'ai même pas eu à faire appel à la clairvoyance. Même un félin aveugle aurait pu te voir débouler comme un hystérique à travers les buissons. Oh et au passage, redresse-toi, c'est un ordre.

Sa voix. Stable, harmonieuse, dosé de notes austères et directives. Il tremblota, drainé par son aura captivante. Le personnage qui se dressait en face de lui promettait être attachant. Docilement, Croc Noir obéit, se déroulant lentement, sachant que le guerrier du Clan de la Rivière pourrait potentiellement se montrer imprévisible. Ses gestes marqués par des pics de considération visaient à obtenir la satisfaction intégrale de son interlocuteur. Lui accordant un bref regard, l'esclave fut surpris de se rendre compte à quel point le rouquin lui paraissait petit. Bien qu'il mesurait deux têtes de plus que lui, la morne dictait une armature identique à la mesure d'une queue de renard verticale. Inclinant la tête, l'esclave souffla : 

- Vous...vous êtes impressionnant... Oh, euh... par... pardonnez mon manque de politesse, je m'appelle Croc Noir.

Souhaitant faire bonne figure, ce dernier lui adressa une large sourire, dévoilant une dentition dépravé par les résidus du temps. S'il se sentait embarrassé au point de sentir un sillon de vergogne torride grimper dans ses oreilles, le petit oméga ne laissa rien paraître. Le silence qui plana au-dessus du duo le terra de plus en plus dans l'idée que son nouvel ami pourrait se détacher de lui avant même d'avoir pu osé prétende au rang spécial que Croc Noir lui accorderait. Un laps de temps s'ensuivit, visiblement, son interlocuteur n'était pas prêt à engager la conversation. Effectuant de petits cercles de plus en plus restreint dans un tas de sable, son altruisme déborda de son enveloppe corporelle et il se risqua, gardant une voix flexible :

- Si je peux vous être utile en quoi que ce soit, je serais à votre entière disponibilité.

Affichant une énième sourire, plus timide, l'esclave pivota ses oreilles vers l'avant, soucieux de la réaction du guerrier du Clan de la Rivière. S'il mettait fin à leur entretien d'ores et déjà, il pourrait conclure que sa vague d'obéissance n'avait pas été à la hauteur. Incapable qu'il était.
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Lun 20 Mar 2017 - 20:04

Fixant ses iris vives comme deux volcans prêts à entrer en éruption, déversant sa lave sur le petit matou chétif, Vision de l'Empereur garda une posture droite, immobile, demeurant imperturbable. Plus il interagissait avec son interlocuteur, plus l'envie de prolonger l'échange avec lui, lui titilla les moustaches. De toute sa vie peinte en noir morose, le guerrier du Clan de la Rivière n'avait jamais rencontré un matou aussi étrangement docile. Plissant les paupières en décomposant le moindre de ses mouvements, il inscrit dans le coin de son esprit, l'un des traits principaux du chat à la robe ébène. De la dextérité à toute épreuve. Aussi bien que dans ses gestes que dans les mots qu'ils employaient et couvrant l'ajustement de son timbre vocal. Bientôt, Vision de l'Empereur aurait connaissance de l'identité de son interlocuteur :

- Vous...vous êtes impressionnant... Oh, euh... par... pardonnez mon manque de politesse, je m'appelle Croc Noir.

La queue en panache, l'impassible rouquin s'empêcha d'afficher le moindre sentiment positif, pourtant, au coin de ses lèvres, la commissure se dressa. D'un mouvement de tête, il jaugea la courbette qu'on lui administra comme un cataplasme de feuilles salvatrices visant à apaiser la victime emprise d'un mal épineux. Doucettement, les rayons du soleil s'estompèrent dans la clairière, disparaissant dans une valse fantomatique se laissant dominer par un ruban de nuage nacré, signe annonciateur de la pluie. En glissant un œil à leurs ombres respectives, Vision de l'Empereur écarquilla les yeux lorsqu'il distingua que leurs silhouettes dessina deux chats, si proche qu'ils s'étreignaient. Ce scénario ne lui répugna pas, bien qu'il avait du mal en croire en ses frondaisons. Toutefois, l'Absolu ne pouvait ignorer les signes tracés par un sillon de béatitude que provoquait ce Croc Noir. Le matou était doté d'une aura si lumineuse, brillante, qu'elle suffisait à éclairer de son halo le tertre astrale durant les jours les ténébreux de sa construction.

- Si je peux vous être utile en quoi que ce soit, je serais à votre entière disponibilité.

Ajouta le félin dosant sa voix d'une flexibilité qu'il approuva une nouvelle fois. Son sourire frileux le laissa, en revanche de marbre. Si Vision de l'Empereur pouvait être identifié en une statue de pierre, Croc Noir incarnait son contraire exact. Une goutte de pluie lui griffa le museau et c'est d'un ton plus chaleureux qu'il déclara :

- J'ai plutôt l'impression que c'est moi qui va t'aider.

S'approchant de son interlocuteur, dans une démarche lymphatique le guerrier du Clan de la Rivière lui fit face, sans toutefois joindre la moindre parcelle de son corps à celle de ce dernier puis, poursuivit son miaulement :

- Bien que je suis évidemment prêt à accepter cette docilité naturelle que tu offres, je devine que tu me supplieras de la prendre. On aura qu'à dire que c'est en gage de ce que je ferais pour toi, mais ne confonds pas ça avec la dette que tu me devras. Tu sais, je n'ai jamais perdu et je ne perdrais jamais à l'avenir. Depuis que je gagne toujours, je suis toujours absolu et si je le suis, mes ordres le sont également. Je ne doute pas que tu seras un bon élément dans cette disposition. Tu sais, je vois en toi de très grandes capacités qui sommeillent encore dans ton océan intérieur. Je serai celui qui va les éveiller.

Fidèle à lui-même, Vision de l'Empereur espérait pouvoir recruter ce matou à l'atout encore inconnu, dont les effluves ne portaient aucune traces, selon ses vagues connaissances des terres lointaines, d'appartenance à un groupe ou à une tribu quelconque. Ayant foi en son propre jugement, le rouquin était certain que Croc Noir serait un allier en plus dans le Clan de la Rivière.
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Jeu 23 Mar 2017 - 18:13

Le ciel se chargea de nuage colossaux, drapé de sa couverture grise. Suivant le tableau ironiquement monotone, car parsemé de notes de nacres, un vent sec se glissa entre les deux félins. Instantanément, Croc Noir huma les effluves singulières de la pluie à venir. Une odeur semblable à la bande noire du chemin du tonnerre qu'il connaissait comme s'il l'avait façonné de ses propres pattes. En se crispant légèrement, le chétif matou à la robe uniforme coula un regard discret en direction de son interlocuteur qui demeura immobile tel le tronc du plus solide des chênes. Cependant, avec sa taille filiforme et sa structure osseuse plutôt mince, il voyait en lui le roseau qui se plie sous la tempête, mais ne rompt jamais.

- J'ai plutôt l'impression que c'est moi qui va t'aider.

Les pupilles de Croc Noir se dilatèrent, renvoyant son esprit dans la spirale de son passé. Ainsi, les pattes musclées du rouquin laissèrent place à une lande aux versant formant des triangles irréguliers. Fantôme famélique aux côtés visibles, le pelage encrassé par son attitude de sagouin, se négligent à cause de différents facteurs qui avaient dépravé sa vie euphorique, à commencer par le décès de ses deux piliers, un matou se dressa au sommet. Sa robe brune et noire valsait sous les assauts du vent. Dans ses yeux jaunes, le solitaire avait pu y décrypter une émotion chaleureuse et salvatrice. Griffe de Lion. Le nom féroce de son meilleur ami. Celui qui l'avait baptisé... En songeant aux fragments de sa vie antérieure, Croc Noir ne put s'empêcher de craindre que le guerrier du Clan de la Rivière reproduise le même trajet. S'il était d'ores et déjà attacher à lui, que ce passera t-il lorsque le rouquin l'abandonnera tout comme son vieil ami l'avait fait ?

- Bien que je suis évidemment prêt à accepter cette docilité naturelle que tu offres, je devine que tu me supplieras de la prendre. On aura qu'à dire que c'est en gage de ce que je ferais pour toi, mais ne confonds pas ça avec la dette que tu me devras. Tu sais, je n'ai jamais perdu et je ne perdrais jamais à l'avenir. Depuis que je gagne toujours, je suis toujours absolu et si je le suis, mes ordres le sont également. Je ne doute pas que tu seras un bon élément dans cette disposition. Tu sais, je vois en toi de très grandes capacités qui sommeillent encore dans ton océan intérieur. Je serai celui qui va les éveiller.

En ouvrant davantage les paupières laissant le frêle filet de son passé s'estomper de ses mirettes. Croc Noir assimila les différentes informations. En gambergeant, s'ancrant avec lui-même, il se décida d'accepter de façon solennelle. D'un point de vue calculateur, dans cette situation, l'esclave ne serait en aucun cas perdant. Toutefois, ce n'était pas sa raison, mais son instinct qui le poussa à se faire preuve d'assentiment avec le scénario de son nouvel ami.

- Je... je te remercie, c'est... c'est très gentil ce que tu fais pour moi... Mais, si je peux me le remettre votre Absoluté, j'ai deux questions.

Comme il distingua un mouvement de queue directif, l'autorisant à s'étendre, Croc Noir obéit :

- Puis-je connaître ton nom ? Si... si tu n'y vois pas inconvénient bien entendu et euh... la deuxième. ON POURRAIT SE METTRE A L'ABRI ? S'il te plait ! Il va pleuvoir et et et et je, J'AI MEGA TROP PEUR DE L'EAU !

Je vous en prie votre Absoluté !

Pria t'il en son for intérieur.
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Mer 29 Mar 2017 - 18:10

Un nuage aux teintes grises et nacrées s'étendit dans l'espace bleu infini, le couvrant de son pelage envahissant. Vision de l'Empereur remua les moustaches, perçant les particules de l'ascension de la pluie à travers ses vibrisses. À ses pattes, Croc Noir était aussi raide que lui. Bien que l'Absolu ne craignait pas l'eau, lorsque les gouttes humides fouettaient sa peau, leur effet soudain le faisait tressaillir. Ainsi, comme si la météo suivait le tempo orchestré par le guerrier du Clan de la Rivière, de précaires ficelles aqueuses se déversèrent avec une agilité remarquable, inondant le sol meuble. Dans son action, la pluie creusa de petit cratère formant des petits lacs. En se penchant instinctivement l'image que projeta le reflet de Vision de l'Empereur se brouilla, scindant en différentes parcelles irrégulières la formation exacte de son corps. C'est en glissant davantage ses iris bichromes qu'il détecta avec stupéfaction que le miroir de Croc Noir resta quant à lui, figé. L'onde s'agitait uniquement autour du rouquin et semblait dessiner une barrière protectrice autour du chétif matou à la robe noire. Derrière cet aspect qui n'avait rien à voir avec un élément naturel de la nature, le victorieux y perçut un signe. La configuration de ce qu'il avait distingué aurait pu le pousser à se convertir dans le dogme des clans s'il n'était pas autant persuadé que ses mythes et légendes étaient destinées aux perdants.

À ses pattes, le gringalet commençait sérieusement à s'agiter. Se dandinant d'une patte à l'autre dans un mouvement d'impatience, son interlocuteur se fléchit légèrement. Sa voix se fissura lorsqu'il s'enquit :

- Je... je te remercie, c'est... c'est très gentil ce que tu fais pour moi... Mais, si je peux me le remettre votre Absoluté, j'ai deux questions.  

Votre Absoluté ? Ce surnom n'était pas déplaisant, au moins, il était la preuve que le petit félin lui avait prêté une oreille attentive. D'un geste prévenant du balancier il l'invita à prolonger sa question :

- Puis-je connaître ton nom ? Si... si tu n'y vois pas inconvénient bien entendu et euh... la deuxième. ON POURRAIT SE METTRE A L'ABRI ? S'il te plait ! Il va pleuvoir et et et et je, J'AI MEGA TROP PEUR DE L'EAU !

Sans tarder, Vision de l'Empereur hocha la tête et l'entraîna dans un labyrinthe de buissons à feuilles persistantes qui bordait l'encadrement du tertre astrale. Au travers les rameaux denses, le rouquin observait la pluie tambouriné le sol avec l'ardeur d'un vétéran aux premières lignes de combat. D'un geste protecteur, il couvrit Croc Noir de son balancier puis miaula suavement :

- On peut dire que tu n'es pas commun toi. Je me nomme Vision de l'Empereur, mais "votre Absoluté" mais convient parfaitement.

S'il y avait un domaine où il était incapable de connaître une quelconque victoire, c'était bien dans l'univers de la folâtrerie. En effet, le guerrier du Clan de la Rivière était incapable de faire rire les autres. Cependant, comme il estimait que ce trait de caractère était associé aux clown de service, il était bien ravi faire parmi des félins étiqueté de cet adjectif.

- Dis-moi Croc Noir, tu m'as l'air d'être quelqu'un qui s'adapte facilement. Tu voudrais que je t'apprenne à dépasser ta phobie ?

S'il votre Absoluté, avait des projets tracés dans un sillon de béton pour lui, sa première leçon résidait en un gain de confiance totale de l'élément allégorique du Clan de la Rivière. L'eau.
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Sam 1 Avr 2017 - 23:13

Un sillon semblable à un essaim d'abeille dans son pic d'activité fourmilla dans ses veines lorsque Vision de l'Empereur l'entoura de son balancier dans un geste qui se valait protecteur. Sans demander son reste, le petit esclave chemina en suivant les courbes de la valse rythmé qu'on lui prescrit. Bientôt, le duo plongea dans un carré de feuilles touffues aux pointes zébrés par la rosée de la pluie. Dans son intégralité, la tanière provisoire dessinait un buisson aseptique. Se penchant au plus près du sol pour conserver sa chaleur corporelle sans toutefois rentrer en son contact. Près de ses épaules, le guerrier du Clan de la Rivière semblait examiner le chant de la pluie comme s'il souhaitait découvrir une énigme dont la question était encore inconnue du grand public. C'est en l'encadrant de nouveau de sa queue, ligne de flamme ardente sur un morceau de charbon, qu'il miaula, avenant :

- On peut dire que tu n'es pas commun toi. Je me nomme Vision de l'Empereur, mais "votre Absoluté" mais convient parfaitement.

Croc Noir esquissa un sourire. Le matou avait le don d'effriter ses démons intérieurs par la seule tessiture de sa voix. Son humour, plutôt bancale, lui soustrait tout de même un petit rire étouffé. Le Hordeux n'était pas un spectateur épineux. Il était même un félin facilement impressionnable. Vision de l'Empereur était alors forcément le plus incroyable des guerriers que le Clan des Etoiles avait ajuster d'une patte manuelle sur son raidillon façonné dans la brume dense et destructrice. Bien qu'il était certain de ne pas avoir tâter toutes les parcelles et masque de la personnalité de son interlocuteur, il grimpait haut dans son estime.

Pour rompre la barrière de silence qui s'était dressé entre les deux félins, Vision de l'Empereur engagea la conversation. Près de lui, Croc Noir n'articula pas le moindre muscle, de crainte que son nouvel ami ôte sa queue de ses épaules.

- Dis-moi Croc Noir, tu m'as l'air d'être quelqu'un qui s'adapte facilement. Tu voudrais que je t'apprenne à dépasser ta phobie ?

L'intéressé écarquilla les yeux. Si les plus grandes phobies naissaient après une expérience nuisible, l'esclave à la robe noire se laissait guider par son instinct sournois qui lui dictait que l'eau serait son tombeau. En glissant docilement ses prunelles en direction de Vision de l'Empereur qui semblait le toiser de son iris jaune vif, Croc Noir se dandina sur place, mal à l'aise. En aucun cas le félin ne remettait en cause les capacités de mentor de son interlocuteur. Cependant, affronter le problème à sa source au sens propre, forgeait une carapace d'acier autour de lui.

- Je...

Commença t-il n'osant pas affronter du regard le rouquin. Le fragment de lumière, symbole du feu possessif, s'était éteint sous le poids de la pluie meurtrière et sa plaque de suie, demeura désespérément seule.

- Ne le prend pas mal... mais, je... je sais que tu seras parfait pour incarner ce rôle et, je te remercie de faire attention à moi de la sorte, mais, mais... je n'ai aucune confiance en moi et je... j'ai peur de te faire perdre ton temps. Par...pardonne-moi de ne pas être à la hauteur...

Les mots lui venaient si naturellement, il parlait à cœur ouvert comme il faisait avec Duke, son meilleur ami. Avançant progressivement sur un terrain incertain, les larmes de pluie descendirent rapidement le long de ses joues pendant qu'il traversait une zone de perturbation, dont le pont semblait tenir à un fil, les planches de bois humides, craquant sous son poids.
Anonymous
Invité
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Mar 4 Avr 2017 - 19:45

Leur tanière provisoire était étroite. Vision de l'Empereur pouvait sentir les griffes des rameaux harponner les fibres de son pelage court. À travers le labyrinthe de bois, il scruta la pluie qui crépita contre les feuilles mortes. Proche de ses flancs, le guerrier ressenti le soufflement suave de la respiration du félin à la robe obscure sur ses moustaches. Il semblait toujours aussi mal à l'aise. Approchant son balancier autour de son cou, le rouquin l'étreignit brièvement pour stabiliser ses émotions excessives. Vision de l'Empereur ne pourrait jamais tirer la nec plus ultra de l'efficacité de son interlocuteur si ce dernier était perpétuellement crispé. L'Absolu était certain que ce dernier, derrière cette structure chétive et recroquevillé se masquait une âme aux pouvoirs divins. Ce devoir était d'éveiller ses compétences enfouit sous les abîmes d'un humus profond. Plus fort encore, le victorieux devait franchir les lignes abstraites de sa personnalité viscérale. Il ne perdrait pas.

C'est en observant davantage les mimiques de Croc Noir que sa vision s'éclaira et le frappa d'un éclair évident. Glissant son regard électrique dans sa direction, il afficha un visage pensif. Le matou à la fourrure de suie était drainé par la puissance colossale. À sa façon d'ajuster sa queue de flamme contre son épaule, de déverser des effluves visant à démontrer son statut hiérarchique, d'obéir avec docilité sans la moindre présence de rapport de force. Ce qu'il aimait, c'était de se faire dominer. Et le seul moyen d'obtenir un quelconque service de sa part était de jongler en adoptant un comportement nuancé. Manifester son côté prédateur, impassible, austère et directif tout en arborant une lichette avenante. Voilà l'appât idéal pour l'apprivoiser.

- Je...

Débuta Croc Noir en inclinant les oreilles. Lorsque l'extrémité de sa queue dépourvue de constance duveteuse, se resserra contre la sienne, Vision de l'Empereur lui ôta avec autant d'aisance qu'une boule de mousse entre les crocs d'un jeune chat. Toutefois, il l'encouragea à poursuivre en lui témoignant d'un demi-sourire, synonyme d'un traitement de faveur. N'importe lequel de ses camarades aurait pu affirmer que l'Absolu se transformait en son contact. Aussitôt, sous le poids de ses changements faciaux, son pseudo compagnon de jeu, se lança à l'eau :

- Ne le prend pas mal... mais, je... je sais que tu seras parfait pour incarner ce rôle et, je te remercie de faire attention à moi de la sorte, mais, mais... je n'ai aucune confiance en moi et je... j'ai peur de te faire perdre ton temps. Par...pardonne-moi de ne pas être à la hauteur...

- Croc Noir.

Il lutta pour ne pas soupirer de lassitude.

- Tu n'as pas encore essayé et tu te places d'ores et déjà en perdant. Si tu agis toujours de la sorte, tu ne pourras jamais évoluer. Ecoute, je le sais, je le sens, tu peux réussir et tu n'as même pas besoin de mes paroles réconfortantes pour te faire tenter l'expérience. On va y aller en douceur, mon but n'est pas de te brusquer.

Le guerrier du Clan de la Rivière marqua une pause narrative et plongea ses iris hétérochrome en direction du vide désigné par son champ de vision limitée, bien que plus large que la moyenne.

- Nous irons en aval de la rivière lorsque la pluie aura cessé. Il n'y aurait aucun mouvement de courant et il te sera plus agréable d'y plonger dans une ambiance thermique plus sèche.

Joignant son front à celui de son interlocuteur dans un mouvement inattendu, Vision de l'Empereur se décolla et repris une posture noble, conscient de son attitude trop orchestré qui faisait mauvais contraste avec honnêteté de Croc Noir.
Anonymous
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Mer 17 Mai 2017 - 18:06

Presque plaqué contre le rouquin, Croc Noir pouvait sentir son cœur battre contre son poitrail assuré. Sa chaleur corporelle le rassura assurément tandis qu'il respira son parfum libérant une odeur de roseau dans un silence cérémoniel. Soudain, son interlocuteur remua son balancier et vient l'encadrer d'un geste affectif. Sa nature poltronne lui murmura de se crisper, lui ordonnant d'adopter une attitude auto-protectrice et à l'antipode, son âme lui souffla de se noyer dans un volcan de béatitude face à cette brève étreinte.

- Croc Noir.

Deux mots. Le félin inspira silencieusement. Vision de l'Empereur dégageait une aura féroce qu'il pourrait presque palper du bout des griffes si elle n'était pas indomptable. Docile, il baissa les yeux, comme un chaton qui venait de se faire chapitrer après une grosse bêtise. Les résidus de plantes à épines lui piquèrent la peau et s'inséraient avec vice effleurant des points sensibles, pourtant, aucun son ne s'échappa de sa gorge. L'oméga craignait que la moindre parole change le comportement de son interlocuteur.

- Tu n'as pas encore essayé et tu te places d'ores et déjà en perdant. Si tu agis toujours de la sorte, tu ne pourras jamais évoluer. Ecoute, je le sais, je le sens, tu peux réussir et tu n'as même pas besoin de mes paroles réconfortantes pour te faire tenter l'expérience. On va y aller en douceur, mon but n'est pas de te brusquer.

Achevant son monologue, le rouquin fit glisser ses yeux vairons dans sa direction pour appuyer ses propos. Sa confiance excessive envers ses capacités lui rappela son meilleur ami, Duke. Cependant, le matou à la robe ébène se questionna quant à celui qui serait le plus assuré. Bien que sa petite starlette dosait ses manières par des réactions aussi excessives les une que les autres, Vision de l'Empereur avait plus le charisme d'un leader. Duke serait seulement un bon suiveur et un excellent allier si son interlocuteur savait si prendre avec lui. Un défi à la taille du membre du Clan de la Rivière.

Croc Noir redressa une oreille, trop impressionné pour oser perturber le matou.

- Nous irons en aval de la rivière lorsque la pluie aura cessé. Il n'y aurait aucun mouvement de courant et il te sera plus agréable d'y plonger dans une ambiance thermique plus sèche.

Son timbre olympien le rassura. Son autorité paternel le mettait de plus en plus à l'aise et, soudain, le rouquin aux iris hétéroclite cogna doucettement son front contre le sien dans un geste protecteur. Un regain d'énergie sillonna ses veines. Croc Noir déroula ses muscles à brûle pourpoint et agita son balancier à la manière canine. Instantanément, ses petites babines accentuèrent ses fossettes et un sourire énergique replaça son sempiternel visage morose.

- Oui Vision de l'Empereur ! J'ai envie de tenter cette expérience avec toi ! Euw...

Sa voix se fissura lorsqu'il se rendit compte que le rouquin pouvait perdre patience face à son comportement négatif. D'autant plus que ses progrès étaient plutôt prolixe à faire éclore une amélioration. Lorsqu'il était encore dans le Clan du Vent avec un statut de novice, rare était les fois où Griffe de Lion ne laissait pas exploser son courroux volcanique. Mais pouvait-il vraiment comparer le feu à la glace ?

- Est-ce que... est-ce que tu seras... patient avec moi ? Je ne veux pas beaucoup d'en demander, je sais que tu en fais énormément pour moi et j'apprécie, vraiment. Ce..cependant, je ne suis pas un chat qui évolue facilement et je n'aimerais pas que tu me tournes le dos pour mon manque d'essor... Je ne souhaite pas te faire perdre ton temps tu vois...

Son regard déclina de nouveau contre le sol qu'il aurait pu reconnaître entre milles tant il exploitait son sens pilote pour le parcourir des yeux.
Anonymous
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Dim 21 Mai 2017 - 19:06

Motivé, sa jeune recrue se redressa avec la frénésie qu'il avait su faire naître en lui. Son regard jaune étincelait et sa queue s'agita de manière brutale. Face à cette réaction singulière, Vision de l'Empereur arqua un sourcil en se questionnant sur les méthodes d'échanges qu'employaient les félins du rang de Croc Noir. Toutefois, il devina au sourire sincère qui s'ajusta sur son visage rongé par ses traits perpétuellement terne, que son dévouement déferla comme la cascade impétueuse qui roulait contre les parois rocheuses pour se jeter dans le vide. Le sourire, ce code de communication qu'il partageait bien avec ses pairs félins. Bien que, dans certaines autres cultures, ce symbole était utilisé pour faire part de son irritation. Le petit matou à la robe ébène dissipa ses doutes en clamant, plus prédisposé que jamais :

- Oui Vision de l'Empereur ! J'ai envie de tenter cette expérience avec toi ! Euw...

Son silence fut une invitation à poursuive :

- Est-ce que... est-ce que tu seras... patient avec moi ? Je ne veux pas beaucoup d'en demander, je sais que tu en fais énormément pour moi et j'apprécie, vraiment. Ce..cependant, je ne suis pas un chat qui évolue facilement et je n'aimerais pas que tu me tournes le dos pour mon manque d'essor... Je ne souhaite pas te faire perdre ton temps tu vois...

Lorsque ses orbes jaunes se réfugièrent près du sol, recroquevillées, Vision de l'Empereur calcula les différents facteurs qui pourraient le lier à la demander de son novice. Il l'avait découvert, il voulait de son talent spécial. Le Clan de la Rivière aurait surement besoin de ce chat. Si la patience était le prix à payer pour obtenir un tel diamant, l'Absolu serait usé de son arme pour la mettre à profit de ses petits pions sur son plateau de combat. Croc Noir lui appartenait désormais. Il l'avait capturé de la ligne adverse. Échec et mat.

- Pourquoi devrais-je être intolérant ?

S'enquit Vision de l'Empereur en gage de réponse. Il ajouta qu'avec ses expériences avec les plus jeunes en matière d'entraînement, acclimater un félin plus âgé à l'art de la natation serait une mission banale pour un gagnant comme lui.

Le chant de la pluie s'estompa tandis que les rayons solaires se chevauchèrent pour former une étoile au sol. Le rouquin s'avança prudemment hors de la tanière provisoire, le dos courbé. Son pelage clair forma un ensemble de flamme lorsqu'il entra en contact avec la lumière du soleil rougeoyant. Sans se soucier si son pantin allait le talonner, Vision de l'Empereur se dirigea vers la rivière, le pas mesuré. Derrière lui, les feuilles humides glissèrent sous le poids du matou noir, signe qu'il le suivait comme le rouquin l'avait prédit.

Bientôt, les vagues léchèrent le bout de ses pattes. Le jeune guerrier balaya l'intégralité de son champ de vision de ses yeux vairons. Une mésange se percha sur l'une des branches basses du saule pleureur qui bordait l'aval de la rivière. Au loin, sur la rive opposée, se dressait un bouquet de roseaux et aucune effluves de ses camarades ne signalaient que l'un d'entre eux était en mission espionnage ou dormait à l'intérieur. Une petite perche sauta d'un point à un autre. Le terrain était tout simplement placide. La commissure de ses lèvres s'élargit de satisfaction et il se tourna vers Croc Noir qui se décomposa. Adoptant une voix douce, Vision de l'Empereur lança :

- Je vais entrer en premier et tu vas me suivre.

Accordant paroles et gestes, le rouquin plongea ses pattes dans l'eau, face à son interlocuteur. Le contact de l'eau le fit frémir légèrement. La température était plus froide avec les récentes chutes de pression atmosphérique. L'onde s'engouffra jusqu'à ses coudes, puis, près de la berge, il tendit une patte protectrice.

- Allez, Croc Noir, vient jusque là. Tu vois, il n'y a aucun danger. Tu as patte ici, tu ne risques rien.

L'oméga s'écrasa contre l'herbe grasse. Vision de l'Empereur remarqua que son œil nerveux s'agita dans son orbite. Doucement, il se glissa près de lui sans émerger de son lieu de prédilection et forma un creux avec ses coussinets. Bloquant la tête de son interlocuteur de sa patte antérieure libre, il versa le contenu de l'autre sur sa nuque et frotta l'eau pour la disperser entre les fibres de son pelage :

- Voilà, tu vois, tu ne risques rien. Ce n'est que de l'eau. Approche-toi maintenant.

C'est un ordre.
Anonymous
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Dim 25 Juin 2017 - 23:06

Une phrase. Cinq mots. Vision de l'Empereur avait su écarter la matière noire qui l'enveloppait de ses bras carnassiers.

- Pourquoi devrais-je être intolérant ?

Utilisant ses expériences en gage d'exemple, Croc Noir ne put s'empêcher de l'admirer. Une confiance en lui inébranlable, un charisme qui s'embrasait comme sa fourrure de flamme et qui, après chaque contact visuel, fascinait ses interlocuteurs. Mais le feu pouvait aussi être destructeur, ravageur, calcinant sans détour tout ce qui rentrait en son influence. Décidément, le matou du clan adverse était parfait.

Lorsque la pluie diluvienne s'estompa, le rouquin émergea de la tanière provisoire, tous les sens en alerte. Docilement, Croc Noir se pencha vers lui, plissant les yeux, aveuglé par les rayons de l'astre solaire. Son interlocuteur progressant hâtivement, le matou ébène avait du mal à suivre le rythme qu'il dictait. Tantôt glissant sur des feuilles mortes qui s'étalaient comme un tapis sur le sol, tantôt victime par des branches de ronces qui s'harponnaient dans son pelage fin, lui griffant la peau dans son sillage. Plus le duo évoluait à travers la mince végétation, plus le cœur de l'oméga bondit par saccades dans sa poitrine.

Bientôt, un filet d'eau s'écoula placidement dans son champ de vision. Crispé, Croc Noir adopta une attitude nerveuse, remuant ses orbes folles sur chaque partie du territoire, convaincu que Vision de l'Empereur pouvait lui avoir menti et souhaiterait le noyer. Il était à sa merci. D'instinct, l'esclave s'aplatit contre le sol dans l'espoir de susciter sa pitié. Mais, faire naître un tel sentiment sur un individu de ce genre suifferait-il à la convaincre de lui laisser la vie sauve ?

Le teint se blêmit lorsque ses yeux jaunes se penchèrent avec appréhension sur l'eau qui se flouetta d'un liquide noir émergé de son imagination. La fourrure de son interlocuteur devient moins net et un tourbillon d'images et de sons se mélangèrent dans sa tête qui vrilla davantage.

- Allez, Croc Noir, vient jusque là. Tu vois, il n'y a aucun danger. Tu as patte ici, tu ne risques rien.

Il sursauta. Depuis quand le jeune chat était-il rentré dans l'eau ? La voix suave, la patte tendue, Vision de l'Empereur afficha un visage ouvert et sympathique. Doucettement, il décortiqua ses muscles pour venir se fléchir près de la berge dont les parois humides le faisait frissonner. Puis, ses sens se bloquèrent, incapable de bouger ses yeux de la rivière, incapable d'effectuer le moindre mouvement. Désarmé, Croc Noir se décomposa.

Soudain, l'oméga se fit condamner la tête par l'une des pattes antérieures du rouquin. Ses pupilles se dilatèrent et son corps trembla, pourtant, il ne bougea pas. Osant à peine respirer, un amas d'eau explosa dans un fracas insonore sur derrière son cou. Incarnant un père protecteur, Vision de l'Empereur étala le liquide pour le disperser entre ses poils fins et confirma avant d'ordonner :

- Voilà, tu vois, tu ne risques rien. Ce n'est que de l'eau. Approche-toi maintenant.

Proche de son corps, Croc Noir posa une patte sur son épaule, tandis que l'autre goûta au scénario de son cauchemar. L'onde sous sa peau était si froide qu'elle en devenait aride. Les larmes coulèrent à flot le long de ses joues, qu'elles purent remplir le bassin de son sel acide. Vision de l'Empereur le soutenait fermement, tandis qu'il s'éloigna doucement du bord, une patte ceinturant son dos. Ainsi, les deux matous valsèrent formant des notes de musiques dans leur passage. Croc Noir ne nageait pas, il se laissait diriger jusqu'à ce que son mentor clôture la séance.

Peu à peu, sa phobie s'estompa, bien qu'un peu représente, refusant de se détacher de lui comme un caprice.

Merci Vision de l'Empereur

Chuchota t-il si bas, qu'il lui semblait avoir émis ses paroles dans ses pensées.


FIN.


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Pourquoi continues-tu à te cacher comme ça ? Est-ce-que tu as peur qu'on se moque de toi à ce point ? (ft.Noirnoir) | fini.

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