Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
Vous les attendez avec impatience, bande de petits folichons que vous êtes : les résultats du concours de ce printemps.
J’aimerais tout d’abord remercier les 19 inscrits initiaux à ce concours ! Même si, finalement, nombreux d’entre eux ont été surpris par le temps et se sont désinscrit, j’aimerais applaudir cette volonté d’avoir voulu s’impliquer dans la vie animée d’LW, ça fait chaud au cœur de notre petit forum. Un grand merci à vous !
Finalement, nous avons eu 6 participants pour l’épreuve de dessins et 5 participants pour l’écriture.
Nous saluons chaleureusement ces 11 artistes qui nous ont mis des paillettes dans les yeux de par leurs œuvres d’art ! Le choix fut très dur à faire, tous les anim’ se sont tapés dessus , mais malheureusement, celui ci a dut être fait, et il a été fait.
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♣ CONCOURS D’ÉCRITURE Participants : Nuage d'Aubépine (Kenya) ; Reflet du Ruisseau (Mary) ; Petite Source (Spring) ; Astre de Cobalt (Baco) ; Cœur d'Ours (Aranwë).
A près de nombreuses hésitations et des avis partagés, nous annonçons donc que Baco (Astre de Cobalt) est la gagnante de ce concours ! Un grand bravo à elle et son texte très original qui a su en bouleverser plus d’un. Le contexte très original de ton récit pour le thème du printemps… c’était osé, mais ça dégomme tout. C’est un texte très instructif, avec une petite leçon cachée derrière, qui nous porte à réfléchir sur le monde dans le quel on vit actuellement, et on est tous d’accord pour dire que ce récit était absolument renversant.
Tu reçois donc le droit exclusif de te faire un nouveau personnage gratuitement (on est gentil, profite) et l’honneur d’apparaitre sur la prochaine bannière du forum !
Un grand bravo aussi aux autres participants, dont les textes étaient magnifiques également. Mais on vous l’a dit, le choix fut difficile, mais ne pleurez pas, on vous donnera des cookies à la sortie.
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♣ CONCOURS DE DESSIN Participants : Nuage de l'Aube (Auby) ; Overdose de Poison (Uwny) ; Caprice de la Sirène (North) ; Petit Hiver (Demy) ; Nuage de Cauchemar (Mint) ; Étoile de la Tigresse (Tigresse)
Ces dessins ont illuminés nos yeux, on était impressionnés face à tant de talent, et finalement, notre choix s’est porté sur North (Caprice de la Sirène), qui est donc la gagnante de l’épreuve de dessin ! Les couleurs de ton dessin attirent tout de suite l’œil, et qu'il y a beaucoup d'éléments différents à discerner. De plus, on a beaucoup aimé la symbolique de ton dessin (que tu t’es pris la peine de nous expliquer, mais n’ayez crainte les autres, ce n’était absolument pas obligatoire, et ça n’a nullement influencé notre vote. ) et puis j’adore la coccinelle trop mignonne /vlan/
Tu reçois donc une signature animée de la part de l’équipe (que tu recevra bientôt, mais non, on est pas en retard, chut. ) et, comme Baco, l’honneur d’apparaître sur la prochaine bannière
Encore une fois, une grand bravo 5 autres participants, vous dessins étaient vraiment extra, l’équipe vous remercie pour ces beautés qu’on a eu le temps d’admirer Vous aussi, vous aurez droit à un cookie. Et un verre de lait. . ________________________________________________
Il ne nous reste plus qu’a vous montrer les œuvres d’art des gagnants ( ↓ ! ) et on vous dit à bientôt pour nouvelles aventures ! :
Texte d’Astre de Cobalt (Baco):
--- Arcadie ---
Assise dans la serre je contemplais l’océan d’étoiles, perdant mon regard dans l’infini de l’espace. Mon esprit divaguait entre les contours flous des astres lointains. J’imaginais notre vaisseau, l’Arcadie, avalé par l’immensité noire, s’enfonçant toujours plus loin dans ces entrailles abyssales parsemées de l’éclat adamantin des étoiles. Sous le dôme transparent je me sentais minuscule au milieu de cette obscurité insondable. Écrasée par le poids du néant. Pauvre humaine dans sa boîte de conserve dérivant loin de la Terre.
Dans mes mains, un pot en terre ébréché où venait de mourir une jeune pousse. Ses feuilles jaunies viraient au gris et pendaient tristement, recroquevillées, rattachées à la tige par un lien si fragile que mon seul souffle en fit tomber quelques-unes. Poussant un soupir, je le déposais à côté de moi sur le sol métallique de la navette. Je me saisis d’une feuille et y inscrivis mes conclusions : Essai N°104 – Échec après 17 jours d’incubation / Aucun bourgeon.
Découragée, j’arrachais machinalement la plante et la jetais dans la cuve à compost. Puis j’entrepris de vider la terre dans le jardin artificiel où certaines plantes survivaient grâce à nos soins intensifs… Et à la chance aussi… Sans doute…
***
Voilà plus d’un an que nous dérivions à la recherche d’une planète accueillante. Malheureusement notre odyssée nous menait de déserts de glace en cailloux surchauffés, tous plus inhabitables les uns que les autres. Le but de notre mission avait été de préserver certaines essences terrestres et de les cultiver en milieu extra atmosphérique. Dans les faits, il s’agissait de sauver une parcelle de l’humanité avant son extinction inéluctable. Notre navette s’est rapidement transformée en Arche de Noé végétale.
Malheureusement, malgré les efforts de notre équipe scientifique et les multiples essais que nous avons menés, aucune graine n’a encore permis de donner un bourgeon. L’absence de variations atmosphérique, de température, de pression, ne permet pas de créer un cycle saisonnier comparable au cycle terrestre. Pourtant, nous avons réussi à créer un système mimant les intempéries, comme le vent et la pluie, en détournant les installations de ventilation et d’approvisionnement en eau potable du vaisseau.
Nos travaux ne sont pas vains, plusieurs essences se sont acclimatées à ces conditions mais nos plantes sont stériles. Aucun bourgeon, aucune fleur et encore moins de fruits ne sont sortis de la serre depuis le début de la mission. Les arbres permettent de renouveler notre oxygène mais l’absence de fruit risque de poser problème dans peu de temps : Nos récoltes étaient censées se substituer aux produits lyophilisés et ces derniers commencent à se raréfier malgré un rationnement anticipé. Il nous faut trouver rapidement la bonne formule. Les équipes se relayent afin de travailler jour et nuit sur la question. Ce projet fou nous aliène.
***
Les portes pressurisées s’ouvrirent dans un léger chuintement pour me laisser sortir de la serre. Seule dans la coursive métallique j’entendais mes pas claquer sur le sol et résonner le long des parois jusqu’au cœur du vaisseau. Je pouvais presque entendre le doux ronronnement du système de recyclage de l’oxygène. Sans cet air, l’ensemble de l’Arcadie serait aussi silencieux que l’espace au dehors. L’idée d’être perdue dans le silence m’arracha un frisson, je pus sentir mes poils se dresser sur ma peau.
Les couloirs vides contrastaient avec l’ébullition des laboratoires. Ces pièces étaient des réduits, en raison des contraintes de la vie spatiale aucune pièce ne pouvait dépasser les 5m² exception faite de la serre. En leur sein, les blouses blanches virevoltaient entre les éprouvettes et les formules chimiques, slalomant au milieu des plants en incubation ou des plantes à rempoter. Je fis coulisser la porte du laboratoire attribué à mon unité en apposant ma main sur la serrure à reconnaissance palmaire. L’air y était moite de sueur, l’équipe allait bientôt être relevée après avoir travaillé toute la nuit. Je m’approchais de Mey et posais amicalement ma main sur son épaule.
« - Alors ? Tu as trouvé une nouvelle formule ?Tentais-je.
-Pas encore mais j’y travaille… On n’a pas le choix, je refuse de crever de faim là-dedans.
-Je refuse de crever là-dedans. On est censés posséder toutes les molécules, toutes les substances… Il y a forcément une formule qui fonctionne dans l’espace.
-Espérons qu’on la trouve à temps... Ton échantillon n’a pas donné les résultats escomptés ?
-Non, malheureusement, encore un échec ! Ca me mine le moral… Le printemps me manque tellement.
-Si tu veux tu peux aller étudier un DVD sur le printemps dans la salle adjacente, elle est déserte à cette heure-ci normalement. On a une bonne dose d’archives audiovisuelles sur le sujet dans les serveurs du vaisseau.
-Ouais, merci du conseil, ça me changera les idées ! Je te garde une place ?
-Avec plaisir ! Ou pas… Ces fichues plantes commencent sérieusement à m’écœurer… Tu te rends compte que je suis allergique au pollen ? Cette mission ressemble à une mauvaise farce de mon point de vue. » grogna-t-elle
Je laissais échapper un rire. Le caractère bien trempé de Mey insufflait une dynamique appréciable à notre équipe. Avant de quitter le laboratoire je déposais mon pot vide avec les autres et reportais mes observations dans la base de données générale de l’Arcadie. La porte coulissa devant moi dans un bruit vaporeux.
Je pénétrais dans l’obscurité de la salle jouxtant le laboratoire. Cherchant à tâtons le moniteur de l’ordinateur je finis par le trouver, et enfonçais le bouton d’allumage du bout de l’index avec satisfaction. L’écran m’éblouit lorsqu’il prit vie. Je clignais des yeux pour m’habituer à la luminosité soudaine et ouvrait le dossier de vidéos sur le printemps et la floraison en général. Ne sachant par où commencer je cliquais sur la première icône et attendis que la première image apparaisse.
Bientôt défilaient devant mes yeux une multitude de couleurs, de reliefs, de formes et de textures. Mes sens s’y perdaient à voir autant sans rien ressentir. Des cerisiers japonais en fleurs pleuvaient la poésie de leurs pétales sur un monde verdoyant. Là un oiseau prenait son premier envol vers des cieux si bleus qu’on s’y noierait. Ici, des champs de fleurs sauvages s’étendaient à perte de vue, balayés par le vent qui créait un océan de vagues végétales et colorées. Une abeille butinait une jacinthe pendant qu’un papillon s’exerçait à l’art de l’atterrissage sur la corolle d’un arum. Un colibri se désaltérait dans le creux d’une fleur gorgée de rosée fraîche. Des bourgeons de magnolia s’ouvraient délicatement sous l’effet de la caresse des rayons du soleil. Un rosier ployait sous le poids de ses fleurs aux pétales soyeux. Des primevères perçaient les dernières neiges pendant que des jonquilles dévoilaient leurs atouts à la nouvelle saison.
***
Le chuintement des portes pressurisées me tira de ma contemplation. Je me tournais vers l’origine du bruit pour voir Mey entrer. Souriante, j’indiquais le tabouret à côté du mien, l’invitant à s’y asseoir ce qu’elle fit. Elle regarda l’image sur laquelle la vidéo s’était arrêtée : un bourgeon sur une branche presque dénudée à l’exception de deux feuilles smaragdines à travers lesquelles les rayons du soleil peignaient une fresque en camaïeu vert.
« - C’est ce que je préfère avec cette saison… Ces couleurs vives, comme une renaissance après l’hiver. Tout l’arc-en-ciel déteint sur la terre pour quelques mois. Même les animaux sont plus gais, les abeilles reviennent, les papillons repeuplent les champs de fleurs. Les pétales s’extirpent des bourgeons jusqu’à s’épanouir en corolles uniques. Et toute cette vie, tous ces prismes en éveil, ce tourbillon éclatant de teintes uniques virevoltant avec vigueur et insouciance. Ça donne du baume au cœur de voir un caravansérail de choses si belles après un hiver grisâtre. Dit-elle, rêveuse.
-Moi ce qui me manque le plus ce sont les odeurs et les sons… Celle des pollens naissant à la recherche d’une fleur à magnifier. L’odeur de l’herbe nouvelle, fraîche et musquée à la fois. Cette odeur métallique et aqueuse du sol à peine réchauffé et déjà mouillé par une giboulée. Les essences de tant de fleurs mêlées qu’il est impossible de les distinguer. Et puis toutes ces abeilles qui butinent, l’harmonie du bourdonnement de leurs ailes… Les guêpes au son d’alto et le vrombissement de ténor des bourdons ! Les chants d’oiseaux sont les sopranos, les notes sont enlevées légères et gaies, apaisantes aussi en un sens. Et tout cela se mêle à la symphonie du souffle du vent dans les feuilles tendres et vertes à peine dépliées de leur bourgeon. C’est un délice auditif, une musique unique faite pour l’âme… J’aimerai tant l’entendre encore une fois. »
Mey tourna la tête vers moi en acquiesçant. Son visage afficha un bref sourire pour signifier son empathie puis elle se leva. Mey appuya amicalement sa main sur mon épaule et m’indiqua qu’elle allait dormir avant de quitter la pièce en silence. Avant de l’imiter, j’éteignais l’ordinateur et rangeais mon tabouret. Les couloirs me semblaient plus froids qu’à l’accoutumée. Des gens sortaient de leurs chambres pour rejoindre leur poste en laboratoire pendant que d’autres prenaient strictement le chemin inverse. Le parcours n’était pas long, tout dans ce vaisseau a été construit de façon à économiser de la place.
Ma chambre était plus un cagibi construit autour d’une couchette qu’un véritable lieu de repos. Une seule « fantaisie » de confort avait été aménagée : un distributeur d’eau dans le mur. Au moins, j’avais une vue imprenable sur l’univers : je pouvais m’endormir en comptant les étoiles… Allongée sur le matelas synthétique je fermais les yeux, imaginant notre serre luxuriante de verdure, ses arbres chargés de fruits parfumés et juteux. Mes pensées se perdirent bientôt dans ces jardins paradisiaques et je me laissais entraîner par l’étreinte de Morphée.
« - ALERTE ! LE VAISSEAU S’APPRÊTE À TRAVERSER UNE PLUIE DE MÉTÉORITES. SÉCURISEZ LES INSTRUMENTS ET PRÉPAREZ VOUS À L’IMPACT. ALERTE ! LE VAISSEAU S’APPRÊTE À TRAVERSER… »
Le hurlement de la sirène d’alarme me réveilla en sursaut. La sueur perlait sur mon visage et mon cœur battait à mes tempes. Je sortis de ma chambre pour découvrir une cavalcade dans les couloirs. Chacun suivait la procédure le concernant aussi rapidement et efficacement que possible. La moindre erreur pouvait compromettre la survie de tout le vaisseau. Me joignant au flot je me ruais vers mon laboratoire pour aider à ranger les plants et à sécuriser les substances chimiques.
Le premier impact secoua le vaisseau et je m’écroulais à terre au milieu d’éprouvettes à moitié pleines qui se déversèrent sur moi. Nous n’avions plus le temps, il faudrait refaire les mélanges. Il est hors de question de laisser des produits chimiques se mélanger à leur guise pendant la tourmente. Un virement de bord brusque me précipita contre une paroi, avec un peu de chance je n’aurais qu’une énorme ecchymose sur tout le dos. J’ai tout de même réussi à sauver un plant de la casse. J’allais le mettre avec les autres lorsque je remarquais qu’un épais liquide brunâtre coulait sur ses feuilles jusque dans la terre. Un flacon contenant une substance inconnue s’était renversé sur cette plante. Ne sachant qu’en faire je la déposais dans le même placard que les autres, le liquide bien en évidence pour que la personne qui la sorte se rende compte qu’elle était souillée. La majeure partie du laboratoire était enfin sauvée. Je m’empressais d’éponger le sol et de jeter les débris dans la cuve à déchets.
Je courais dans les coursives, gardant une main près du mur pour tenter de ralentir ma chute dans l’éventualité d’un autre impact. Enfin j’arrivais à ma chambre où je pris la position de sécurité réglementaire, attendant que la pluie cesse. L’Arcadie tint bon. Quelques embardées manquèrent de me désarçonner mais la position de sécurité me maintint saine et sauve. Une diode verte s’alluma peu de temps après pour m’indiquer que le danger était écarté. Soulagée j’accueillis une fois de plus Morphée avec plaisir.
***
C’est une étrange effervescence humaine qui me tira de mon sommeil. Je me passais un peu d’eau sur le visage avant de sortir de ma chambre. Les couloirs étaient encombrés de scientifiques en blouse blanche, attroupés jusqu’à un laboratoire. Je n’aurai su dire s’ils exprimaient de la joie ou de la colère tant les expressions des visages étaient changeantes. Au loin je reconnus Mey. Je tentais d’attirer son attention d’un geste de la main mais il se noya au milieu de l’ébullition ambiante. Jouant des coudes, je m’approchais du centre d’intérêt général petit à petit. Bientôt je me rendis compte que toute cette masse se dirigeait vers le laboratoire dont j’étais chargée de m’occuper hier. Inquiète je poussais les gens en m’excusant pour avancer plus vite.
Au centre de la pièce, une unique lumière éclairait une plante dont je ne pouvais discerner que le pot. Deux personnes l’observaient en prenant des mesures. L’une d’elle sembla recueillir un échantillon de mélasse sombre. Je grimaçais, une telle couleur n’annonçait rien de bon, j’espérais simplement ne pas avoir créé de maladie végétale… J’étais sur le seuil de la porte, m’agrippant au tenant de la porte pour ne pas être rejetée en arrière par le flot humain. Le biologiste qui avait recueilli la mélasse se retourna soudain et me vis. C’était un homme d’un certain âge et des rides couvrirent ses joues et le coin de ses yeux lorsque son visage s’éclaira, à ma grande surprise. Il me fit signe d’entrer. Inquiète, et timide, j’obtempérais.
Sans un mot, il s’écarta du bord de la table pour me laisser voir ce qu’il était advenu de la plante souillée de la veille. L’une de ses tiges était magnifique, rayonnante, agrémentée de feuilles d’un vert lumineux resplendissantes. À l’extrémité de cette branche une étrange excroissance s’était formée. Clignant des yeux j’approchais mon visage de ce morceau de feuillage vert amande recroquevillé sur lui-même, se confondant presque avec la branche. Puis je réalisais. Ce que j’avais pensé mortel pour la plante l’avait ressuscitée. Mieux, un bourgeon était né.
Le printemps de l’Arcadie pouvait commencer.
Dessin de Caprice de la Sirène(North):
J'ai donc représenté le printemps comme une jeune femme aux cheveux au vent, le dégradé de couleurs se fait des couleurs chaudes (symbole de beau temps dans mon œuvre) aux couleurs froides (symbole de l'hiver qui s'en vas). On remarquera d'ailleurs que les couleurs chaudes sont situés au haut de la tête, pour montrer le commencement du beau temps en quelque sorte, et les couleurs froides sont aux extrémités de la chevelure, pour montrer que le froid cède sa place. J'ai ajouté des fleurs, roses, myosotis, tournesol, des feuilles, en essayant de les placer en accord avec les couleurs de la chevelure. Si vous vous demandez ce que sont les petites tâches en rond claires, bleues ou blanches, elles représentent de la neige. (pas évident pour ceux à qui j'ai montré mon tableau apparemment. ) La jeune femme a un air plutôt serein comme si elle prenait une grande inspiration en accueillant la saison nouvelle. Moyens utilisés : j'ai fait l'esquisse, puis peins avec de l'aquarelle, de l’acrylique et utilisé légèrement un feutre fin noir. Le tableau n'a pas de nom encore mais je pensais le nommer L'Appel ou L'Ode.
Merci d'avoir pris le temps de me lire. ♥
Date d’inscription : 14/04/2014 Messages : 1041 Puf : Moby Rang EÉF : Vétéran Âge : 28 Multi-comptes : Nuage du Phoenix (Tonnerre) & Petit Pissenlit (Vent) & Cynder (La Horde) & Shoona (Solitaire)
Petite Luxure
Félin Légendaire
Mer 24 Juin 2015 - 14:07
CONCOURS D'ÉCRITURE
Nuage d'Aubépine:
Elle se réveillait ce matin-là, les yeux encore emplis de sommeil, et les cheveux en bataille, lui rappelant que la nuit avait été courte et pénible. En effet, la route sinueuse que ses rêves empruntaient d'habitude avait comme bifurqué, créant ainsi un chemin vers l'un des pires cauchemars qu'elle n'avait jamais fait. C'était l'Hiver. Il faisait froid et humide. Elle se trouvait dans ce qu'on pourrait définir comme un hôpital, mais qui au lieu d'être blanc et bien entretenu était d'un gris métallique, accompagné par de nombreuses voix inquiétantes résonnant dans sa pauvre tête et la terrifiant au plus au point. Sa mère était là, elle semblait parler à un docteur. Lorsqu'il se retourna, elle pu constater que son visage avait été remplacé par un trou noir, un flou profond et infini absolument tétanisant. Elle tenta d'appeler sa maman, mais cette-dernière ne bougea pas d'un pouce, ne réagissant pas du moindre mouvement pouvant préciser qu'on voyait bel et bien qu'une personne était présente à nos côtés. Elle s'apprêta à lui crier de lui répondre, mais un garçon surgit d'un angle de la pièce où ils se trouvaient. Ce n'était pas un simple garçon : c'était un enfant, comme elle, peut-être plus jeune. « Huit ou neuf ans. », pensa t-elle. Ce garçon portait un visage triste, dépourvu d'amour et de joie. Seul le désespoir l'envahissait, recouvrant et chassant toute marque de paix et de calme. Elle voulu lui demander où ils se trouvaient, mais le garçon passa devant elle, avant de continuer... à l'intérieur d'elle. En effet, elle comprit enfin : c'était un fantôme, quelqu'un qu'on ne pouvait plus voir ni entendre, seulement une âme vagabondant dans l'univers à la recherche de quelqu'un qui pourrait enfin la délivrer de son état de conscience désespérante. L'enfant continua son chemin comme si de rien n'était. Elle se retourna à nouveau vers sa mère, qui pleurait désormais. Elle tenait dans ses mains un papier, et ce qu'il y avait écrit dessus glaça le sang du pauvre fantôme : « Demande de consentement. », rien de plus, mais cela lui suffisait. Elle allait signer, sa mère allait la débrancher. Elle voulu crier, hurler, mais personne ne l'entendait. Elle continua, en vain : aucun son ne sortait de sa bouche. Le docteur sans visage lui donna un stylo. Elle le saisit en tremblant, et il était trop tard. Elle signa en pleurant, et l'âme mourra en hurlant. Puis ce fut noir, et elle s'était réveillée.
Elle s'appelait Maëlle. Elle était âgée de treize ans, âge plutôt avancé pour être atteinte d'un cancer des poumons. Elle avait été diagnostiquée à l'âge de huit ans, déjà à cet instant elle était mature et apte à comprendre. Maëlle avait toujours été plus intelligente que la moyenne, mais jamais elle ne s'en était vantée. Généralement, cela lui apportait beaucoup de problèmes comme la jalousie de ses camarades ou la violence de ses ennemis. Désormais elle n'avait plus de problème, puisqu'elle avait été retirée du système scolaire lors de ses douze ans. Depuis, ses journées étaient devenues une sorte de programme répétitif et constant : se lever, se doucher, petit-déjeuner, lire, déjeuner, lire, dîner, lire et se coucher. Programme parfois perturbé lors de ses chimiothérapies épuisantes. Du coup, ça devenait un truc du style : se lever, se doucher, se faire rassurer par maman lui assurant que ça allait bien se passer, que rien ne serait douloureux, réconforter maman qui s'était mise à pleurer, aller à l'hôpital, faire sa chimiothérapie, là et seulement là manger un peu (car oui, il faut être à jeun lors de ce genre de chimio'), lire pour se détendre et se coucher. Enfin bref, la pauvre Maëlle ne faisait jamais rien de bien particulier dans chacune de ses journées, appart lorsqu'elle suivait ses cours spécialisés chaque samedi matin.
Elle était grande, blonde et belle (mais ça, elle refusait d'y penser). Elle possédait de magnifiques yeux bleus que tous le monde voulait lui voler, et un teint plutôt mat de nature. Ses cheveux n'étaient pas encore tombés, peut-être à cause de son âge, mais elle espérait fortement les garder. Ses cheveux, ils étaient sa plus grande fierté. Chaque jour elle se préparait longuement juste pour qu'ils soient doux et agréables au toucher. Ils représentaient pour elle la seule preuve qu'elle était normale, et qu'elle pourrait peut-être vaincre la maladie. Maëlle n'était pas vraiment du genre à se regarder dans la glace toutes les deux secondes, mais s'il y avait bien une chose sur laquelle elle pouvait passer du temps, c'était ses cheveux.
La jeune fille descendit à la salle de bain afin de commencer son interminable rituel de chaque journée. Après avoir prit une douche rapide et s'être longuement brossé les cheveux en veillant à ce qu'aucun ne tombe, elle se dirigea vers la cuisine. Là-bas, sa mère l'attendait déjà, son plateau soigneusement préparé aux mains. Elle s'appelait Shanon, et était âgée de seulement trente quatre ans. Elle était d'origine Américaine, ce qui faisait de sa fille une parfaite bilingue. C'était le genre de mère protectrice et aimante déjà de base, alors quand elle apprit avec grand chagrin que sa fille était atteinte d'un cancer incurable et sûrement mortel, elle avait fondu en larmes et redoublé d'attentions pour elle. Mais ce qu'elle ne comprenait pas, c'est qu'au lieu de faire plaisir à Maëlle en s'occupant ainsi d'elle, elle l'oppressait et lui rappelait qu'elle était bel et bien différente. La jeune fille soupira intérieurement, et entra dans la cuisine.
- Bonjour, Maman ! - Bonjour mon cœur, annonça Shanon avec un accent Américain que beaucoup trouvaient à craquer.
Shanon maîtrisait le Français, c'était d'ailleurs pour cela qu'elle avait décidé d'emménager dans ce beau pays qu'était la France et où elle avait rencontré l'amour. « L'amour » en question, c'était le père de Maëlle, Ethan, disparu depuis douze ans. Elle l'avait connu pendant un an à peine, avant qu'il ne se fasse enlever et tuer pour des « affaires d'argent », lui avait expliqué sa mère en pleurant lorsque la jeune fille lui avait demandé la vérité sur son papa. Aujourd'hui, même si elle ne l'a pas connu bien longtemps, elle est triste en pensant qu'elle ne reverra jamais celui qui avait permit à sa conception et qu'elle aimait malgré cela plus que tout.
Shanon lui tendit son plateau, garnit d'un bol de céréales, d'un jus de fruit et d'une belle orange. La jeune fille leva les yeux vers elle et lui sourit.
- Thank you, Mum, lui dit-elle avec un accent parfait que lui avait transmit sa mère au cours de son apprentissage de la langue.
Après avoir saisit ce fardeau moindre, elle se dirigea vers l'extérieur de la maison où elle habitait. Elle l'aimait tellement, située en pleine campagne, là où elle aurait pu se balader et jouer à longueur de journée si le petit détail qu'était son cancer ne lui pourrissait pas la vie. Avant qu'elle ne puisse passer la porte, sa mère l'interpella sur un ton inquiet.
- Où vas-tu, darling ? Tu sais très bien qu'aller dehors peut être dangereux pour tes poumons ! Tu pourrais respirer une bactérie ou je ne sais quelle autre sottise. Je ne veux pas que tu ailles encore plus mal que maintenant ! En plus, ta canule ne va pas tarder à basculer, si tu tiens ton plateau comme ça.
En effet, l'un des principaux inconvénients du cancer des poumons (après le fait que ça vous empêche de rester debout moins de dix minutes et que vous pouvez y passer), c'était ce petit objet, permettant à Maëlle de survivre. Enfin, petit, à seulement une certaine échelle. C'était constitué d'un petit tube fixé à ce qu'on pourrait nommer une boîte montée sur des roulettes, ce tube allant jusqu'à la nuque et se séparant à cet endroit avant de former deux petits tubes distincts qui venaient se placer dans les narines du malade. Ce qui était embêtant, c'était le fait de devoir se trimballer cette boîte partout (qui, soit dit en passant, ne pesait pas très léger) et que ça chatouillait un peu le nez. Du coup, lorsqu'elle avait prit le plateau, son boîtier n'était tenu que d'un seul doigt replié autour du manche fait pour servir de poignée, et ça devait faire un peu mal. Maëlle se retourna, puis leva les yeux au ciel.
- Maman, enfin, ce n'est pas un peu d'air qui va me tuer ! S'il te plait, cesse d'être ainsi sur mon dos. Je sais que tu veux bien faire, mais ça m'oppresse plus qu'autre chose. Et puis, j'avais prévu de faire une petite ballade dans la forêt aujourd'hui, histoire de changer un peu.
L'air que venait de prendre Shanon était un mélange de stupéfaction et d'horreur.
- Dehors ? Alone ? Mais ça ne va pas, Maëlle ! Hors de question que je ne te laisse te rendre seule où que ce soit, et encore moins dans la forêt ! L'air est infecté de parasites et de bactéries pouvant nuire à ta santé.
La jeune malade se rapprocha de sa maman, si bien qu'il ne restait plus qu'un poumon imaginaire entre elles-deux.
- Please Maman, je te jure que je ferais attention. Et puis, tu m'as toujours dit qu'un jour, tu serais contrainte à me laisser voler de mes propres ailes. Peut-être que ce jour est arrivé ? Allez...
Elle accompagna ses paroles de sa Bouille. La Bouille était la tête qu'elle affichait à sa maman lorsqu'elle voulait vraiment quelque chose. Cette tête ressemblait un peu à celle du Chat Potté dans Shrek, lorsqu'il voulait attendrir ses ennemis avant de limite leur tirer dessus avec le pire des guns. Elle ne l'utilisait pas souvent car elle n'était pas du genre à demander beaucoup de choses, mais à chaque fois qu'elle le faisait, l'effet était garanti.
- Bon... Well. Mais fais attention ! Et ne reste pas plus de deux heures. - Trois heures..? - Okay. Trois heures, mais pas une minute de plus ! File maintenant, avant que je ne change d'avis !
Maëlle embrassa sa mère, et s'en alla d'un pas assuré. Elle avait prit le petit coussin qu'elle prenait toujours lors des trajets, celui qui pouvait s'accrocher à son boîtier et sur lequel elle pouvait s'assoir sans craindre de se faire mal ou bien de casser la grosse boîte. Elle l'avait prit car, comme elle le savait très bien, elle ne tiendrait pas aussi longtemps sans pouvoir s'assoir de temps en temps pour reprendre son souffle. Elle pénétra dans la forêt de conifères qui ne se trouvait pas si loin de sa villa. Le Printemps était là, amenant ses effluves florales, son aura de renouveau et sa bonne humeur. Maëlle adorait le Printemps. C'était sa saison préférée. Les couleurs, les parfums et les jolies choses avaient tendance à la revigorer jusqu'au moins le lendemain. Elle marcha, non sans s'assoir toutes les dix minutes, marcha ainsi pendant une heure. Lorsqu'elle s'apprêta à faire demi-tour pour profiter de ces paysages merveilleux une seconde fois, elle détecta un mouvement dans les fourrés voisins. Une forme se dessina peu à peu, s'ancrant dans sa tête comme une image exceptionnelle. Une jument mettait bas, non loin d'elle. Elle n'avait pas dû sentir la présence de Maëlle, car elle continuait de pousser avec des cris de douleur. Aucun doute n'était permit, c'était une jument sauvage.
Maëlle restait là, sans un bruit, admirait le magnifique spectacle qu'était celui de la naissance d'un nouvel Être sur Terre. Elle cru même entendre la jument soupirer, sûrement de soulagement d'avoir pu donner vie sans complication. « Mais c'est sûrement dans ma tête, une jument ne soupire pas. », pensa la jeune fille. Un instant, elle resta là, patiente et émerveillée, lorsque le poulain tenta de se lever. Il avait du mal, certes, mais ses longues pattes prirent bientôt possession du sol, et bientôt s'approprièrent ses caractéristiques. Il trébucha à l'extérieur des fourrés, se retrouvant nez à nez avec la malade. Il était magnifique : sa robe était d'un marron presque noir. Sa crinière et sa queue étaient de la même couleur, le rendant tout à fait creusant. Sa morphologie était son principal atout, avec le fait que son ventre ainsi que son dos soient parfaitement dessinés, dormant de courbes gracieuses et impressionnantes. Ses longues pattes étaient fines et robustes à la fois, et ses naseaux se dilataient et se refermaient au rythme de sa respiration déjà régulière. Sa mère arriva au petit galop, tranquillement, avant de comprendre où sont fils avait atterri. Elle poussa un hennissement d'angoisse, et se posta devant lui, en signe de protection. Maëlle était tétanisée, elle ne bougeait pas et attendait le choc. Elle réussit simplement à prononcer quelques mots dans sa peur :
- Je ne souhaite rien de mal à ton joli bébé.
Soudain, la jument arrêta de piaffer. Elle se posta au sol, maintenant incroyablement calme et tranquille. Son poulain, lui, continuait de regarder l'humaine avec curiosité, comme demandant d'un simple regard pourquoi elle n'était pas faite comme eux. C'est là que Maëlle remarqua quelque chose qu'elle aurait dû voir bien avant : les ailes se trouvant sur le dos des deux animaux. Comment cela avait-il pu lui échapper ? Non, c'était impossible... Les pégases n'existaient pas. Ce n'était qu'un mythe, une légende racontée aux enfants sages. Pourtant... Pourtant il y en avait deux devant elle, deux magnifiques pégases. Elle cligna des yeux un instant, puis regarda de nouveau. Ils étaient toujours là. La jument se baissa, si bien que son museau se retrouva à quelques centimètres de la figure de la malade. Elle plongea son regard dans celui de Maëlle, et soudain elle sentit quelque chose de magique, une sensation inexplicable monter en elle, parcourir le chemin de ses jambes, en passant par son ventre et terminant son trajet vers son cœur, qu'elle réchauffa soudainement. La jeune fille ouvrit de grands yeux et remercia la jument tout bas. Cette-dernière hocha la tête, puis fit signe à son nouveau né de la suivre. Elle partait.
- Non, non attends ! cria Maëlle à l'attention de la jolie femelle.
Mais déjà elle n'était plus qu'un souvenir. La jeune fille la chercha des yeux, longtemps, avant de se résoudre au fait qu'elle l'avait bel et bien perdue de vue. Elle ne la reverrait sans doute plus jamais. Cette pensée la plongea dans une profonde tristesse. Puis, elle décida de ne parler à personne de cet instant magique, et se dirigea vers sa maison. Elle consulta sa montre, elle indiquait I8H34. Oh, non ! Son délai était de trois heures, et elle était partie à I4H. Comment le temps en compagnie de ces chevaux avait-il pu passer aussi vite ? Elle voulut courir pour ne pas inquiéter sa mère, mais ses poumons hors-service l'en empêchaient. Alors, elle marcha à une allure cadencée, qui déjà la fatiguait bien trop. Lorsqu'elle s'arrêta pour reprendre un peu de son souffle perdu, elle constata qu'un petit rond noir s'était formé à l'intérieur de son poignet droit, pile en dessous de sa paume. Sur l'instant, elle tenta de le nettoyer, en vain : ce signe restait gravé en elle comme si elle se l'était fait tatouer. Alors, elle décida de se demander d'où il pouvait bien provenir plus tard, et remonta la manche droite de son pull afin de camoufler discrètement le petit signe. Puis elle rentra d'un pas normal, incapable d'accélérer l'allure à nouveau.
Comme prévu, sa mère lui fit un discours. Elle lui avait promis de rentrer à l'heure prévue, mais au lieu de cela elle l'avait dépassée de plus d'une heure et demie. Elle lui expliqua qu'elle aurait pu se blesser, ou même manquer d'oxygène pur. En fait, Shanon avait plus eu peur qu'autre chose. Ce fut donc d'un pas las que Maëlle alla se coucher. Lorsqu'elle entra dans sa chambre, elle découvrit son poignet, puis s'allongea en l'admirant. Comment ce signe avait-il pu se retrouver là, et pourquoi ne voulait-il pas s'en aller ? Elle voulait y retourner, mais sa mère ne la laisserait sûrement plus sortir après l'épisode d'aujourd'hui. Elle y retournerait, elle se le jura. Elle trouverait un moyen. La jeune fille s'endormit sur cette idée, des questions plein la tête.
• • • • • •
Lorsqu'elle se réveilla, Maëlle ne se laissa pas le temps de penser à quoi que ce soit d'autre qu'à ce petit signe, et à sa motivation de revoir ces deux pégases. Elle s'arma de son boîtier qu'elle laissait toujours au bord de son lit pour dormir, et se dirigea vers la salle de bain, comme d'habitude. Arrivée devant, elle voulut défier le quotidien. Détournant sa marche, elle se rendit à la cuisine avec un sourire satisfait sur les lèvres.
Sa mère était là, toujours avec ce plateau dans les mains, toujours avec ce bol de céréales, ce verre de jus de fruit et cette belle orange. Elle lui souriait toujours, et lui tendait avec ce même sourire. Shanon n'était pas rancunière, et avait sûrement déjà oublié la petite mésaventure de la veille. Elle expliqua à sa fille qu'elle devait se rendre au marché, et qu'elle serait absente pendant au moins cinq heures parce qu'elle devait rendre visite à Marta par la suite. Marta, c'était sa meilleure amie depuis toujours, et elles aimaient bien se voir en semaine, ni l'une ni l'autre ne travaillant, mais réussissant à vivre grâce à une richesse venue d'ancêtres prestigieux. Elle lui fit promettre de ne pas faire de bêtise. Maëlle promit.
- Mais se faire plaisir n'est pas une bêtise, Maman, affirma la jeune fille avec un sourire seulement après que sa mère n'aie refermé la porte d'entrée.
Puis elle attendit que Shanon soit partie, et emprunta le même chemin que la veille, celui qui menait vers la plus belle rencontre de sa vie.
Lorsqu'elle arriva sur les lieux, Maëlle fut déçue de ne pas croiser les fameux pégases. Pourtant, ce ne fut pas faute d'attendre. Pendant deux heures, elle patienta, assise au même endroit que la veille. Elle s'apprêta à s'en aller, déçue, lorsqu'elle perçut un mouvement, au même endroit, dans les mêmes fourrés que la dernière fois. Son regard s'illumina, et elle se rassit au même endroit que la veille. La jument arriva, accompagnée de son poulain. Elle s'arrêta face Maëlle, puis la salua d'un signe de tête. Ma elle lui rendit son salut, le sourire aux lèvres. C'est alors qu'une chose inimaginable se produit.
- Bonjour, jeune fille. Déjà hier, nous t'avons vue, et nous avons eu peur. Tu comprendras que mon instinct maternel a prit le dessus sur ma raison : je ne souhaitais en aucun cas blesser une innocente.
Maëlle ouvrit de grands yeux ébahis. Comment était-ce possible !? Ils PARLAIENT !? Impossible... Mais vrai ! Oui, ils parlaient. La jument continua, ne se laissant pas distancer par ce qu'elle avait à dire.
- Jeune Maëlle, tu n'es pas comme les autres. Nous l'avons senti. Notre pouvoir nous le permet. Tu n'as parlé à personne de notre existence, alors que tu aurais pu, et nous savons que tu ne parles à personne sauf à ta mère. Tu as besoin de nous, c'est pour cela que nous sommes revenus.
Maëlle d'impressionna elle-même lorsqu'elle se mit à sourire, au lieu de se demander si elle ne devenait pas folle. Il était vrai que depuis qu'on l'avait diagnostiquée, elle s'était renfermée sur elle-même et n'avait accepté de ne parler à personne, à cause de certains petits avortons l'ayant traumatisée en se moquant de sa maladie, plus jeune. Elle hocha la tête, le sourire toujours aux lèvres.
- C'est très gentil de votre part.
Alors, la jument reprit, de sa voix calme et reposante.
- Non, c'est toi qui mérite cela. À chaque fois que tu viendras, nous serons là. Et viendra un jour où tes nombreuses visites paieront.
Puis son bébé et elle disparurent soudainement, la laissant sur cette mystérieuse phrase. « Et viendra un jour où tes nombreuses visites paieront. », que cela pouvait-il bien dire ? Elle regarda de nouveau son poignet, au même endroit que la dernière fois, et en plus d'y trouver le petit rond noir, elle y vit comme un pétale, qui l'éraflait gracieusement, le touchant presque. Alors elle rentra, cherchant un moyen de leur rendre visite à chaque fois, chaque jour, en échappant à sa mère. Shanon n'était heureusement pas encore rentrée lorsqu'elle arriva à destination, et il lui suffit de prendre un livre et de lui assurer ne pas avoir arrêté de lire durant tout ce temps. Elle s'en voulait de lui mentir, car c'était la première fois. Mais c'était pour la bonne cause.
Alors chaque jour, elle trouva un moyen de rendre visite aux deux pégases, apprenant à les connaître, les aimant de plus en plus. À chaque fois, un nouveau signe apparaissait sur son poignet, complétant un peu plus le petit graphisme se dessinant au fur et à mesure à cet endroit de sa main. Arriva un instant où les sentiments qu'elle éprouvait pour eux dépassaient la simple amitié. Elle les aimait, comme des animaux domestiques, mais en bien plus fort. D'un amour inexplicable, elle les aimait. Alors, un jour vint où elle se dirigea de nouveau vers ce fameux fourré. Là, elle fut impressionnée par ce qui l'attendait : un troupeau de pégases, tous aussi magnifiques les uns que les autres, se tenait droit devant Maëlle. Et à leur tête, la jument et son poulain. Elle la salua, puis lui expliqua.
- Bonjour, Maëlle. Je ne t'ai jamais dit quel était mon nom. Je m'appelle Malaika, signifiant « Ange » en Swahili. Et lui, c'est Farasi, signifiant « Cheval » en la même langue.
Elle montra d'un signe de tête son poulain âgé d'un mois désormais, qui piaffa d'impatience et de joie.
- Ceci est mon troupeau. Nous vivons dans un autre monde, à chaque fois mon fils et moi traversons les Frontières pour te rendre visite. Aujourd'hui, tu comportes enfin le Signe, celui que nous avons gravé sur ta main à chacune de tes visites. Ce Signe est composé de trente étapes bien distinctes, et cela fait bel et bien trente fois que tu es venue nous voir. Tu es spéciale, Maëlle. Nous l'avons vu de suite. Le Signe est le « pass » d'entrée de notre royaume équin. Tu es des nôtres maintenant, et tu peux venir avec nous. Veux-tu que je te parle plus amplement de ce royaume ?
Maëlle hocha machinalement la tête, se rendant soudainement compte que si elle rejoignait Malaika et Farasi, elle serait contrainte à quitter sa mère, son monde, sa vie pour en commencer une nouvelle. Mais, au fond, et cela lui brisait le cœur de l'admettre, c'était ce qu'elle voulait. Elle tendit alors l'oreille.
- Ce royaume est celui du Printemps. Rares sont ceux qui peuvent y rentrer, même entre les pégases. Et encore moins les humains. Là bas, le printemps est toujours là. Pour rentrer, Maëlle, tu devras te transformer en pégase toi aussi.
Farasi sourit à Maëlle à son tour. À cet instant, elle était tétanisée.
- Et là bas, les maladies sont soignées. Maëlle, tu ne seras plus jamais atteinte du cancer des poumons. Plus jamais.
Maëlle n'en revenait pas. Elle devait choisir entre sa vie d'avant, sa mère, ses nouveaux amis la respectant et sa santé. Elle avait choisit.
- Revenez tous demain. Je serais prête.
• • • • • •
Maëlle était prête. Pendant la nuit, elle avait dit au revoir à Shanon en pleurant. Sa maman lui manquerait tellement, mais elle avait fait son choix, aussi égoïste soit-il. Elle s'était rendue à l'endroit où Malaika, Farasi et elle se retrouvaient depuis un mois désormais, et avait attendu. Il était très tôt, vers les deux heures du matin. Elle avait décidé de partir à cette heure pour ne pas avoir de regret, bien qu'elle en ai eu quand même. Malaika était là, avec son fils, et elle souriait. Elle hocha la tête, et ce fut la transformation. Maëlle ne se souvint pas vraiment de cet instant précis, juste qu'elle sentit un changement. Elle était désormais une jument ailée, d'une magnifique couleur crème, avec des yeux exceptionnellement bleus.
- Tu t'appelleras désormais Spring, esprit du Printemps et respect de tes origines.
Puis Spring s'en alla, au triple galop, découvrant son nouveau corps avec fougue et joie. Que ne fut pas sa surprise lorsqu'elle découvrit Shanon, vêtue d'une magnifique robe noire équine, l'attendant dans le royaume du Printemps. Alors, sa vie fut la plus heureuse à partir de ce jour : sa mère était avec elle, transformée en jument comme elle, et ses nouveaux amis la suivaient et la suivraient à jamais.
Parfois, il suffit d'une rencontre pour tout changer. Le Printemps contribue à la joie de chacun en ce monde, et cela jusqu'à ce qu'il n'y ai plus que le vent pour s'en souvenir.
Reflet du Ruisseau:
Le printemps se réveille
Jour 1 : Coucou! Il est l’heure de se lever! La neige fond et la nature se réveille. Les membres engourdis des hiberneurs se remettent en forme. Les corps ankylosés se doivent de redevenir comme avant cette longue période de froid intense. Les ours profiteront sûrement de la période de dégel de l’eau pour pêcher de beaux, gros et savoureux poissons.
Jour 2 : La neige fond encore. La température change peu à peu. Le froid hivernal laisse place au temps frais du printemps qui cédera deux mois plus tard aux canicules d’été. Nous pouvons désormais sortir nos vélos et nos balançoires pour laisser jouer les enfants de notre région. Rangeons les manteaux chauds d’hiver pour sortir la veste que l’on porte au printemps. La pluie qui nous attend dehors se chargera de faire fondre la neige qu’il reste. Seul le temps et mère nature peut effectuer cette transition de saisons.
Jour 10 : La pluie cesse. Il ne reste presque plus de neige. Néanmoins, nous devrons endurer les trous de boue qui recouvrent les cavités peu creuses des champs. L’herbe est jaune et sèche. Des trous se sont formés sur l’asphalte des routes. Nous devons aussi faire attention de ne pas mouiller nos pieds dans les quelques flaques d’eau.
Jour 15 : Plus de neige!!! Il y a des pousses de fleurs dans mes plates-bandes. La bonne odeur des roses entourent ma maison d’un parfum sublime. Le gazon commence à verdir et les bourgeons à sortir. Les abeilles et les bourdons se dégourdissent les ailes en butinant les premières marguerites avec les papillons. Maintenant que la neige est complètement fondue, je peux voir les petits cadeaux que mon chien a déposé l’automne dernier. J’espère qu’il n’y en a pas trop. ☺
Jour 20 : La chaleur s’offre désormais à moi. Plus besoin de veste maintenant. Les feuilles commencent à sortir des bourgeons. À mon grand bonheur, les oiseaux migrateurs sont revenus. Les hirondelles chantent. Elles nichent dans ma cabane à oiseaux. Je peux les observer à travers ma fenêtre. Les merles font la cueillette des vers de terre tandis que les pics se disputent les insectes des arbres de ma cour. Les oiseaux restent chez moi jusqu’à ce qu’un renard vienne les chasser. Les animaux de ma forêt doivent se déplacer jusqu’au ruisseau pour s’abreuver puisqu’il ne reste pratiquement plus de flaques.
Jour 30 : Les degrés atteignent les vingt. Les feuilles sont sorties. Les fleurs se font butiner par les abeilles, les bourdons et les papillons qui sont toujours de sortie. Le nectar se fait aussi boire par les colibris aux plumes vertes, bleues et rouges. L’herbe est poussée et la température est chaude. Enfin, le printemps s’est réveillé. Cette routine, que je viens de décrire, recommencera l’année prochaine et jusqu’à la fin des temps. (Enfin, je l’espère…)
Petite Source:
Souvenirs de Printemps...
Je me voyais encore, à six ans dans le jardin de mon grand-père, pendant cette si belle saison qu'est le printemps, près d’un chêne aux belles feuilles vertes, une brise fraîche venant m'emporter. Papi m’avait aidée à monter dans l’arbre pour me montrer le nid d’hirondelles où l’on pouvait y voir deux à trois œufs qui allaient bientôt éclosent, et puis toutes ces fleurs qu’il me mettait dans les cheveux, les papillons que j’essayais en vain d’attraper, pour voir les jolies couleurs de leurs ailes. Le ciel bleu avec de beaux nuages et des températures douces, mes petites robes printanières après un long hiver où j’étais toutes sortes de vêtements chauds. Les oiseaux qui chantaient à mon réveil en ces vacances de printemps, me donnaient de la joie, de la bonne humeur et le sourire. Je me rappelais encore de mes mains dans la terre, prenant les verres de terre avant de le jeter par terre tellement je trouvais ça répugnant, leur corps tout mous et gluants, j'en frissonne encore aujourd’hui. Mon grand-père me disait que c’était très bon pour la terre. Le potager avec les fraises qui arrivent, avec leurs couleurs rouges, tous ces fruits qui ne sont encore que fleurs mais qui nous montrent qu'ils seront là en été. Et puis il y a eu aussi ce jour d’équinoxe de printemps, où il m’avait proposé une partie de pêche, car la marrée était très haute et que par conséquent les poissons seraient présents. J’avais enfilé mes bottes et une jolie robe blanche, une fois là-bas j’avais lancé ma canne à pêche et puis beaucoup de temps après un poisson mordu à l’hameçon, je crus bien que c’est lui qui m’aurait emportée si papi ne m’avait pas aidé à remonter le fil de ma canne à pêche. Je ressentait encore cette sensation gluante en touchant les écailles de l’animal marin. Je revenais en sautant dans les flaques de boue, rigolant avec mon grand-père qui me disait sans arrêt que j’étais une vraie petite chipie, en arrivant à la maison ma robe avait pris une horrible teinture marron mais bon qu'en avais-je à faire, après tout c'était le printemps. Et aussi toutes ces lectures paisibles sur un transat au soleil, sous un parasol. Regarder mon grand-père essayer de prendre du miel dans sa ruche. Les petites marguerites avec lesquels je faisais des colliers, des bracelets, ou même des serres têtes quand il y en avait assez. Des balades en calèche le temps que mon grand-père nettoie le box de la jument. Oui je m’en souviens encore, la jument nommée Ruby de la voisine Cerise, elle ne voulais sortir qu'au printemps. Après avoir fait un tour entre filles, la voisine de mon grand père qui était aussi son amie me payait un jus de fruit dans le bistrot le plus proche où le monsieur du bar me donnait une carotte pour la jument. Ensuite on rentrait à la maison où nous attendait grand-père tout en sueur. Il nous racontait ses problèmes entre les odeurs du box et le reste des soucis de sa journée autour d’une bonne tarte aux mûres du jardin de Cerise, on riait beaucoup. Et puis le dernier jour des vacances que je passais chez mon grand-père, il m’emmenait au grand cerisier dans les bois, où on jouait tous les deux. Il disait que c’était l’âme du village. Je ne saurais jamais si c’était vrai mais je savais que c’était son arbre préféré, notre arbre à tous les deux. Avec ses pétales roses sur ses branches et ornant également le sol. Il m’y avait appris à grimper…
Une voix et des mains vinrent me secouer, je sortis de mes rêvasseries et redescendit sur Terre. - Naïla ? Oh hé réveille-toi !
J’avais la photo de mon grand-père entre les mains, les souvenirs avaient refait surface, une larme coula le long de ma joue.
- Que veux-tu qu’on mette sur sa tombe ma chérie, je sais que ce n’est pas facile pour toi.
- Un cerisier maman, il aimait beaucoup les cerisiers, symbole du printemps, sa saison préférée, son élément.
La larme tomba sur la photo et je la serra contre mon cœur, ‘’Oui grand-père tu étais mon printemps et tu le sera toujours.’’...
Cœur d'Ours:
« La vérité sur les saisons »
Seras-tu un nouveau héros ?
Il y a bien longtemps avant votre ère, le monde n’avait rien à voir avec ce que vous connaissez tous. Notre monde était à son commencement et les légendes datant de cette époque n’ont pu être sauvegardé dans la mémoire des hommes. Elles étaient bien trop étranges pour que les nouvelles générations y croient. Mais laissez-moi vous conter mon histoire. Je ne suis pas une créature ordinaire telle que vous pouvez en croiser tous les jours, mais pourtant vous me connaissez sous un nom différent selon la langue que vous parlez. Parviendrais-vous à deviner mon identité avant la fin de mon récit ?
Il vous faudra d’abord connaitre la tâche qui me fut confié sur terre par une entité inconnue de tous y compris moi. J’étais la protectrice d’une forêt qui s’étendait sur de nombreux lieux. Cette endroit, c’était mon chez moi que je n’aurais voulu quitter pour rien au monde. Les animaux cherchaient protection et réconfort auprès de moi. C’était leur refuge contre la désolation du climat. Les plus petits aimaient se nicher sur ma tête entre mes cornes semblables à celle d’un bouc. Mise à part ce détail j’avais un corps humain avec une peau nu protégée par des lianes et autres plantes. Parfois, lorsqu’enfin j’osais grimper sur le gigantesque sycomore pour regarder le monde, je voyais soit une étendue glaciale, soit un désert aussi chaud que sec. Ces zones variaient de jour en jour, comme si elles menaient une lutte éternelle. J’ignorais en vérité tout du reste du monde, trop isolé par la haie d’arbre impénétrable de ma forêt. J’en avais la vision qu’en avaient les animaux. Eux ne se souciaient que de manger ou d’être mangé. Mais même les meilleures choses ont une fin.
Une explosion dévasta la barrière impénétrable. J’entendis le chant mélancolique des arbres et j’eu un pincement dans la poitrine. Leur douleur était ma douleur. Peu à peu la rage fit bouillir mon sang emplie de chlorophylle. J’appela en sifflant mon grand ami Ero, un grand cerf. Il était celui qui me comprenait le mieux et pour rien au monde je ne voulais m’en séparer. Ses grands yeux bruns étaient emplis par la peur et il approcha sa tête de mon buste recherchant le réconfort. Tout en le rassurant je me jucha sur son dos. Pour le diriger point besoin de mots, il était comme une extension de mon propre corps. La douleur était toujours présente au fond de moi, mais la rage l’avait supplanté. Les minutes semblaient s’étirer par vers la cause de tout ce malheur. Et pendant ce temps, une partie de la forêt se mourrait.
Finalement je vis ce que je voyais du grand sycomore. Un combat entre le feu et la glace. Mené par deux silhouettes massives juchées sur des animaux. Les paroles insultantes volaient dans l’air ainsi que des jets de feu et de glace. Les deux personnages semblables à moi mais sans corne étaient totalement différents. Le premier avait de longs cheveux blancs et des yeux d’un bleu glacial. Pourtant la vieillesse ne marquait pas ses traits. Sous lui, un énorme ours dont les poils semblaient décolorer. Je n’avais jamais vu pareil créature, les ours étaient en principe. Le deuxième était quant à lui noir de peau avec des yeux dorés. Et il chevauchait un lion à la crinière enflammé ce qui ne le dérangeait guère. Ero se mit à trembler en voyant des prédateurs. Je cria afin qu’il puisse m’entendre passant au-dessus de leur voix :
« Arrêtez ! N’avez-vous aucune honte de détruire tout ce que vous touchez ?! »
D’une voix très calme, le deuxième me répondit : « Nous ne nous battrions pas s’il n’avait pas tué Vala ! »
« C’est ta faute arrête de mentir ! »
Et ils reprirent leur combat faisant hurler les végétaux. Je ne comprenais rien du tout mais je savais une chose : il faut qu’ils arrêtent le massacre. Je ferma les yeux faisant une chose, jamais encore réalisé. Je pris le contrôle des créatures vivantes des bois. Y compris les arbres. Je psalmodia avec ferveur, priant pour que cela fonctionne. Alors que je commençais à désespérer, une lueur d’espoir arriva sous forme d’une nuée d’animaux. Des lianes se jetèrent sur les hommes et les immobilisèrent. Mes yeux s’ouvrirent noyé dans un vert profond.
« Vous allez m’écoutez maintenant ! Je ne veux pas que ma maison soit détruite par deux idiots ! Je ne sais pas qui vous êtes ! » « Je suis Bëor, maitre du froid et lui est mon frère Noman maitre de la chaleur. Tu ne peux rein contre nous ! »
Ils se sourirent et d’un jet de magie puissant se libérèrent, chacun aidant l’autre. Is s’allient contre moi ! Et cette fois-ci la peur me tordit l’estomac. Dieu qu’ils étaient puissants ! Ma fierté me poussait à me battre, mais c’était inutile s’ils étaient ensemble. Mais le sort de la forêt était plus important. Je révéla mon plus grand secret.
« Je peux faire revenir cette Vala à la vie si vous me montrez où elle se trouve ! »
Un espoir fou brilla dans leur yeux. Je pense qu’ils avaient du mal à y croire, mais c’était leur dernière chance de ne plus souffrir. Et qui sait peut-être que leur conflit prendra fin ? D’un hochement de tête ils m’invitèrent à les suivre. Je m’éloignais pour la première fois du bois, Ero également. Ses pas se firent timides mais au fur et à mesure, plus assuré. J’en profita pour observer le vrai monde. Du sable ou on s’enfonce, de la glace ou on glisse. Les paysages s’enchainaient rapidement, témoin de leur bataille. Je serrai les poings, impuissante. Le voyage se fit dans un silence empli de non-dit entre les deux maîtres.
Finalement au bout d’un long moment, nous arrivâmes dans le seul endroit préservé du chaos. Il y avait un grand cercle de feu de près d’un kilomètre de diamètre. Quatre couloirs s’étendaient en diagonale du cercle. Nous empruntons le plus proche de nous, après être descendu de nos montures. Je m'inquieta un peu pour Ero, seul avec ces prédateurs mais ils devaient être dressé à la perfection pour être ainsi monté. Des colonnes de pierre le délimite, écarté chacune de quelques dizaines de centimètres. C’était magnifique et même la nature y avait sa place. Des fleurs et de l’herbe poussaient sur le sol et les colonnes, réchauffant mon cœur. A la fin de ce couloir, il y avait un tombeau de verre. Une gangue de glace entourait un corps reposant sur un piédestal afin de le préserver des ravages du temps. Il y avait même une inscription gravé avec le plus grand soin : Ci-gît notre sœur, Vala. A côté d’elle, un corps de loup géant, entouré de la même façon par de la glace.
Avec amour Nolan la délivra du froid. Elle était tout simplement éblouissante, avec ses cheveux rouges et son visage sculptural. Il en fit de même avec le loup, mais cette fois-ci avec beaucoup moins de soin. Le poussant presque, Bëor la déposa au sol devant moi et m’invita, non plutôt m’ordonna de la faire revenir à la vie. Je déglutis avec une certaine appréhension. Et si mon pouvoir ne fonctionnait pas avec ces créatures mi-humaine mi-dieu ?
Je posa mes mains sur son ventre nu et ferma les yeux. J’entra dans son esprit endormi. Et sa vie défila dans mon propre cerveau en un condensé d’évènements importants. Ils étaient frères et soeur, eux aussi investis d’une mission mystérieuse. Enfants ils apprirent à maitriser leur pouvoir. Mais le pouvoir de Vala était le contraire du mien : elle répandait la mort sur les végétaux. C’était horrible pour moi.et inimaginable. Un jour, elle rencontra une louve noire géante qu’elle nomma Ewen. Un sacré caractère, ne se laissant approcher que par sa maîtresse. Peu à peu les frères firent des combats pour s’amuser. Elle voulait les en empêcher, et avança sur leur terrain d’entrainement. Ils ne l’avaient pas vu et les deux pouvoirs la heurtèrent de plein fouet. Elle aurait pu survivre s’il n’y avait eu qu’un seul type de magie. Mais les deux combinés créaient la mort, même pour celle qui la maîtrisait.
Fin de son existence, voile noir et retour dans le moment présent. J’insuffla ce qui faisait d’elle une créature vivante, me basant sur ce qu’elle avait été. Son cœur se remit à battre lentement. Mais le plus dur était à venir. Faire revenir son esprit dans son corps. Sans le savoir, cette action allait me coûter une grande partie de mon énergie vitale. Je travailla durant un long moment, trop absorbé par ma tâche pour m’en rendre. Finalement elle revint en même que l’esprit de la louve. Et je m’évanouis, terrassé par l’effort.
J’ouvris les yeux et je vis le visage de Vala penché sur moi. Elle me souriait et ses frères se tenaient derrière elle. Doucement elle se leva.
« Mes frères, et toi Reyna dont j’ai vu la vie lorsque tu m’a sauvé, j’ai d’importante chose à vous révéler. Dans la mort, j’ai pu rencontrer Dame Nature qui nous a envoyé sur Terre. Elle m’a parlé de notre véritable dessein à tous. Nous sommes fait pour créer les saisons et équilibrer la terre. Chacun aura sa propre période de l’année et des actions à accomplir … »
Elle continua à nous expliquer ce qu’était les saisons. Mais tout cela vous le savez déjà. Finalement nous acceptâmes tous cette besogne en échange de la paix. Comme vous l’aurez deviné, je suis le Printemps dans votre langage. Les autres saisons sont facilement devinables. Les premières années, nous nous consacrèrent à rétablir l’équilibre sur Terre. Créant à part égale des déserts, des banquises, des forêts et des plaines. Et enfin nous avons pu créer les saisons. Depuis lors nous continuons, voyant passer les différents âges de l’humanité. Nous n’avons jamais revu Dame Nature. Mais elle revêtit souvent l’image d’un homme dans les différentes religions. Comme Dieu et Allah. Mais n’oubliez pas qu’elle gouverne réellement vos existence et que vous la rencontrerez seulement dans la mort. Vala est la seule à en être revenu , mais en tant qu’immortel la mort ne peut être que sommaire. Nous avons continué notre tâche jusqu’à votre époque.
Mais maintenant l’équilibre va être chamboulé. Une guerre se prépare entre nous. Nolan a de plus en plus d’influence. La terre se réchauffe sous son joug. Nous ne pouvons le laisser faire. Il est temps de révéler la vérité à tous. Vous êtes la première personne à qui nous nous sommes adressés. Un énorme potentiel sommeille en vous. Serez-vous un des protagonistes de l’histoire du monde ? Votre destin s’inscrira-t-il dans les mémoires des générations à venir ? Dame Nature compte sur vous !
codage de whatsername,modification par Aranwë
CONCOURS DE DESSIN
Nuage de l'Aube:
Overdose de Poison:
Petit Hiver:
Nuage de Cauchemar:
Étoile de la Tigresse:
Nuage Spectral:
Plume de Cygne:
Date d’inscription : 22/11/2013 Messages : 3444 Puf : Twan ; Jeykill ; Fany Âge : 26 Multi-comptes : Petite Nébuleuse (♀) ; Nuage des Corneilles (♀) ; Odyssée du Lotus (♀) ; Petite Hirondelle (♀) ; Complainte du Léviathan (♂)
Source aux Fées
Félin Mythique
Mer 24 Juin 2015 - 14:18
Félicitations à Baco ainsi qu'à North, vous avez géré ! Bravo quand même aux autres participantes !
Date d’inscription : 20/07/2013 Messages : 5329 Puf : perlouu forever, arno, pillsnpotions. Rang EÉF : Guerrier Âge : 24 Multi-comptes : Source aux Fées (o) Nuage Nordique (r)
Étoile des Ronces
Félin Légendaire
Mer 24 Juin 2015 - 14:19
Bravo les filles, vous avez toutes rendu des travaux très différents et intéressants, ça a été dur de vous départager croyez moi ♥ Félicitations aux vainqueurs ainsi qu'aux autres participantes, c'était génial de voir autant d'implication dans un concours ♥
Déjà un grand merci au Staff et à l'équipe des animateurs pour avoir proposé ce concours qui, personnellement, m'a beaucoup plu ! Je suis super contente d'avoir pu y participer alors un grand merci. Et puis voilà quoi, je suis super contente d'avoir gagné la première place (en vrai je suis comme ça chez moi : ) un grand bravo aux autres participant, du concours de dessin comme d'écriture, vos écrits étaient vraiment touchant et bien faits ( le tien Baco mamamamaaa ) et même chose pour les dessins, j'aime beaucoup le digital art de Demy pour ma part. Enfin voilà, plein de bisous baveux et merci encoooore !
Félicitation aux gagnants Les autres créations sont tout bonnement sublimes
Invité
Invité
Mer 24 Juin 2015 - 14:28
Félicitations à vous ♥
Nuage de Léopard
Félin Légendaire
Mer 24 Juin 2015 - 14:54
Les LWiens ont du talent Félicitations aux vainqueurs ainsi qu'aux autres participants, c'est tout bonnement magnifique
Date d’inscription : 09/11/2013 Messages : 4915 Puf : caspian Rang EÉF : Légende Âge : 26
Nuage Symphonique
Félin Légendaire
Mer 24 Juin 2015 - 15:31
Merci à tous les participants de nous avoir fait rêvé avec toutes vos œuvres d'arts *^* Bien sûr, félicitations aux gagnants, vous l'avez bien mérité ♥
Vivement les prochaines animations de ce type là ^^
Date d’inscription : 30/06/2014 Messages : 1859 Puf : Drop Âge : 25
Étoile du Lion
Félin Mythique
Mer 24 Juin 2015 - 15:33
Bravo à vous, les filles. Félicitations !
Date d’inscription : 20/03/2015 Messages : 6142 Puf : power (lightning power). Rang EÉF : Guerrier Âge : 22 Multi-comptes : esprit du lion (t) + nuage du panda-roux (t) + cœur de louve (o)
Lubie Ésotérique
Administratrice persécutée par son correcteur
Mer 24 Juin 2015 - 16:11
Bravo à toutes les participantes, c'était vraiment compliqué de faire un choix. Et puis bien sûr, mes félicitations aux gagnantes !
Date d’inscription : 24/10/2014 Messages : 1609 Puf : Apana Âge : 24 Multi-comptes : Nuage de la Lubie (o) ; Litanie Fauve (v)
Danse de la Tigresse
Félin Légendaire
Mer 24 Juin 2015 - 16:39
Félicitations à vous ! =D Vous le méritez ♥ Les autres œuvres sont également magnifiques, merci à vous d'avoir participé à cette animation
Bravo North & Baco Je vais lire les textes quand j'aurais du temps, mais en tout cas tous les dessins étaient chouettes Je dois investir dans des crayons de couleurs je crois
Date d’inscription : 05/09/2014 Messages : 959 Puf : Uwny(corne), Pie, Qwerti, Kinta Âge : 25 Multi-comptes : Overdose de Poison Chaman du Clan de l'Apothéose ( disparue ) - Nuage de Muscari, Apprenti du Clan du Tonnerre - Chauve-Souris, Guerrière du Clan de l'Ombre - Graine, Solitaire Vagabonde - Belladone, Bêta de la Horde
Nuage Mortuaire
Félin Légendaire
Mer 24 Juin 2015 - 22:14
Bon. Je suis très agacée... J'ai participé au concours de dessin et j'ai rendu mon dessin à l'heure et au compte Le Messager. Je peux savoir pourquoi je n'apparais pas dans la liste des inscrits ?
Date d’inscription : 03/11/2013 Messages : 1834 Puf : youtoupe Rang EÉF : Guerrier Âge : 22 Multi-comptes : Manifestation de l'Ectoplasme ; Nuage Mortuaire ; Morsure du Cobra ; Le Promeneur ; Crépuscule Gris ; Nuage Spectral
Petite Luxure
Félin Légendaire
Mer 24 Juin 2015 - 22:57
C'est ma faute, j'ai accidentellement oublié de le mettre sur la page précédente. o/ Je rectifie ça, merci de l'avoir signalé.
Edit ; dessin rajouté + celui de Plume de Cygne.
Date d’inscription : 22/11/2013 Messages : 3444 Puf : Twan ; Jeykill ; Fany Âge : 26 Multi-comptes : Petite Nébuleuse (♀) ; Nuage des Corneilles (♀) ; Odyssée du Lotus (♀) ; Petite Hirondelle (♀) ; Complainte du Léviathan (♂)
Nuage de Cauchemar
Félin Connu
Jeu 25 Juin 2015 - 13:29
Haannn j'ai perdu
Mais bravo aux autres participants !
Date d’inscription : 09/11/2014 Messages : 252 Puf : Mint | Miss/Mademoiselle Mint | Elena Âge : 21 Multi-comptes : Zero, Nada, NIET
Étoile de Minuit
Chef du Clan de la Rivière
Jeu 25 Juin 2015 - 16:04
Bravo au deux gagnantes! De très belles œuvres ont été réalisées!
Date d’inscription : 05/08/2014 Messages : 844 Puf : Mary ou Ruirui | Marypopins pour Mew ♥ | Ruirui le sceau pour Vanill' / Jésus Mary → Skinou ♥ Âge : 20 Multi-comptes : Reflet du Ruisseau, fille de Cachou (T), Espoir, fille de Samaël (S), Dessin Aquatique, amant de Cachou (S), Étoile de Minuit (R), Patte d'Orange (V), Vivacité du Cobra, guerrier (O)
Astre de Cobalt
Félin Célèbre
Ven 26 Juin 2015 - 23:45
Waouh!!! Franchement... Je tombe des nues! Je ne m'y attendais pas du tout et c'est une très agréable surprise croyez moi :D J'avais peur que mon délire "space opera" ne soit trop tiré par les cheveux. Je trouvais que je méritais un "peu mieux faire" pour ce texte! Vous m'avez vraiment étonnée par votre choix chères animatrices Merci à vous!!
Felicitations aux autres participants qui ont tous rendus de très beaux textes - avec un égard tout particulier pour celui de Petite Source qui m'a réellement émue
Bravo North ton dessin est magnifique j'adore l'idée que tu as eue et tu as su la transmettre habilement! Et bonne chance aux autres artistes en herbe du forum: ne vous découragez pas, persévérez vous avez tous beaucoup de talent à mon sens :)
P.S: J'adore ce type de concours en plus celui ci m'a permi de me rabibocher avec l'ecriture fantaisie. Je cherche un thème de RP... Peut être avec mon prochain Perso qui sait?
Date d’inscription : 19/04/2009 Messages : 824 Puf : Baco Rang EÉF : Légende Âge : 29 Multi-comptes : None
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Résultats du CONCOURS DESSIN / ÉCRITURE | Printemps 2015
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