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Certains événements peuvent nous rapprocher ~ [FLASH BACK] (une vingtaine de lune auparavant) ft. Gotheim
Félin Légendaire
Nuage Symphonique
Félin Légendaire
Mer 10 Juin 2015 - 18:51

Certains événements peuvent


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~ Faucon des Rivières (Nuage de Faucon) & Pluie Torrentielle (Nuage de Pluie) ~



FLASH BACK (une vingtaine de lunes auparavant)
Allongée dans mon nid, les pattes recouvrant mon visage, je suis au bord du gouffre. La disparition de mes frères me semble irréelle. Je ne peux pas admettre que jamais plus je ne les verrais à mes côtés, s'amusant à se battre comme des vrais guerriers. Jamais ils ne pourront devenir des guerriers. Je suis seule. Sans famille. Je ne peux compter que sur moi-même. Je me recroqueville plus encore, le pelage encore trempé par la pluie. Deux jours plus tôt, j'avais veillé les corps de mes défunts frères, leur souhaitant de vivre en paix aux côtés de notre mère. Les jours suivants, j'étais sortie du camp, m'installer sur le lieu du crime, sans trop savoir pour quelle raison. Peut-être que je pensais qu'il pourraient revenir me voir, et que tout ceci n'étais qu'un affreux cauchemar, que nous continuerons à apprendre l'art du combat et de la chasse tout les trois. Et lorsque le soleil finissait par disparaître, je retournais au camp, dans la tanière des apprentis, tentant en vain de trouver le sommeil. Mes camarades se montraient respectueux envers moi, trop respectueux. J'avais la désagréable sensation que l'on me prenait en pitié, et cela, je ne pouvais pas le permettre.
Ce soir là, il a plut quasiment toute la journée, mais ce mauvais temps ne m'a pas empêché d'accomplir mon rituel. Seulement voilà, je commençais à tousser, et je frissonnais de plus en plus fréquemment. J'étais sûrement en train de tomber malade, mais mon état m'importait peu. Ma blessure à la patte continuait de me faire souffrir, comme si elle ne voulait pas que j'oublie ce terrible jour. L'entaille commençait à cicatriser, mais la guérisseuse à préféré me dire la vérité : jamais ma patte ne redeviendrais normale. J'aurais un léger boitement à vie. Voilà comment je m'en sortais. Souvent, il m'arrive de penser pourquoi je suis encore ici, alors que tout ceux que j'aimais ne sont plus là. Pourquoi eux, et pas moi ? Je ne peut m'empêcher de me sentir coupable.
Une fois de plus, les larmes me montent aux yeux, et une goutte salée finit par s'écraser sur le sol. je dois arrêter de pleurer, sinon, je risque de réveiller mes camarades, alors que je veux à tout prix me faire aussi invisible que possible. Sauf que les larmes se font de plus en plus nombreuses, et qu'elles s'accompagnent de tremblements incontrôlables. Accablée, je préfère sortir de la tanière, le temps que je me calme. Alors que je commence à me redresser, une patte vient se poser sur mon épaule. Surprise, je me retourne vers l'inconnu : Nuage de Faucon. Rassurée, je détend mes muscles et soupir. Que me veut-il ? Je préfère lui poser cette question directement :

" Bonsoir Nuage de Faucon. Désolée de t'avoir réveillé, je vais sortir un peu histoire de me calmer."

Mais sans un mot, alors je tente de me lever, le jeune félin me retient. Apparemment, il ne veut pas que je sorte. Je le fixe d'un air plein d'interrogations.


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Nuage Symphonique
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Faucon des Rivières
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Ven 19 Juin 2015 - 22:58
”HRP”:



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Ft. Nuage de Pluie & Nuage de Faucon

La nuit avait été particulièrement désagréable pour Nuage de Faucon. Elle s’inscrivait dans une longue liste de nuits avec peu d’heures de sommeil, beaucoup de tourments et quelques cauchemars. Rien de nouveau dans cela – voilà des jours que le chagrin le maintenait éveillé, même lorsque la couverture d’étoiles scintillantes se posait sur la forêt. Les heures se succédaient, toutes aussi moroses, toutes aussi mornes, tandis qu’il se retournait dans son nid de mousse, tentant en vain d’atteindre un sommeil qui lui échappait. Il se sentait fatigué, pourtant, dans un état constant de léthargie. Il était mélancolique, et maladroit. Il était surtout triste.

Cette nuit, le sentiment de perte l’accompagna même dans les quelques instants de répit qu’il avait, lorsqu’enfin il se laissait sombrer, quand la torpeur qui engourdissait ses membres prenait le dessus et il tombait dans l’inconscience. Il se réveilla à plusieurs reprises, en sursaut, hanté par une envie de courir, de fuir, tout en restant en boule au fond de son repère ; d’échapper à sa propre peau – juste pendant quelques temps. L’apprenti s’était à plusieurs reprises demandé si sa réaction était démesurée. Il n’était pas le seul à avoir perdu sa mère : c’était l’ordre naturel des choses. Elle avait été âgée, avait succombé face à la dureté de l’hiver, face au froid qui n’épargnait personne.  Il se demandait si tous étaient si tristes, s’il avait le droit de se sentir si accablé. Il lui restait son père et la certitude que sa mère avait vécu une vie pleine, heureuse ; qu’elle avait aimé et avait été aimée.

Mais il n’avait pas de frère, pas de sœur. Son père était aimable, mais distant. Cela ne l’avait jamais dérangé, auparavant. Mais tout comme cette grisaille sans fin qui hantait ses heures perdues, la solitude le suivait, lui collait à la peau, lui serrait le cœur et lui coupait l’appétit. Jamais il n’avait été aussi affligé, et jamais il ne s’était senti si seul – il n’avait personne avec qui partager ses peines. Les autres apprentis étaient ses amis, certes, et il appréciait leur compagnie, mais il n’était assez proche d’aucun d’eux pour confier son fardeau. C’était sans doute de sa faute – il avait toujours aimé être seul, n’avait pas eu de raisons de penser qu’il aurait un jour besoin de plus qu’une simple camaraderie. Qui voudrait l’entendre parler de ses longues nuits, de cette anxiété qui brûlait dans ses veines ? Peut-être le trouvait-on ridicule. Il n’avait aucune envie d’être sujet à des jugements ou à des moqueries. Son deuil était sans doute exagéré, mais il ne pouvait après tout pas éviter de se sentir tel qu’il le faisait.

Le ciel était encore noir, parsemé des corps brillants des guerriers de jadis, et déjà Nuage de Faucon était depuis longtemps réveillé. Il essayait de chasser les heures, se forçant à fermer les yeux, mais ne réussissant guère mieux que de tomber dans cet état entre-deux-mondes, flirtant entre la frontière de l’éveil et du rêve. Ce n’était pas reposant, pas réparateur. Le moindre bruit le tirait de son état de torpeur, des images troublantes habitaient son assoupissement.

Durant cette garde imposée, il entendit quelqu’un remuer dans la tanière. Cela semblait venir d’un des nids de ses camarades - « Peut-être quelqu’un avec des cauchemars », la pensée lui traversa l’esprit d’une façon détachée. C’était un constat ; il ne s’en souciait guère. Mais dans son état d’alerte constant, les sons paraissaient amplifiés.  Il entendit l’autre chat devenir de plus en plus agité, le bruit de larmes réprimées, de reniflements étouffés. Quelques instants après, une ombre se détacha contre la faible lueur qui lui arrivait depuis l’entrée de la tanière. Il faisait sombre, mais il put distinguer la silhouette grise de Nuage de Pluie. Faucon et elle n’étaient pas proches, pourtant, ils avaient commencé leur apprentissage presque en même temps, avaient passé des mois ensemble à la pouponnière. L’idée le dérangea étrangement – jamais il ne s’était senti mal de ne pas chercher à mieux connaître ses camarades mais, à ce moment, sa propre attitude le révoltait. Avait-il vraiment le droit de se sentir si seul s’il n’avait jamais cherché à ne pas l’être ?

Il n’avait pas besoin d’être intime avec la minette pour savoir ce qui n’allait pas. Tout le monde pleurait la mort de ses deux frères alors qu’ils ne s’étaient pas totalement remis de la perte de sa mère. De leurs mères, plutôt. Leurs décès s’étaient produits à peu de temps d’intervalle. La lune avait été cruelle avec le clan des Rivières, ces temps-ci. De nombreux amis étaient partis rejoindre le clan des Étoiles en peu de temps.

Nuage de Faucon observa quelques secondes la figure sombre de sa camarade, en se demandant ce qu’il devait faire. Il savait qu’elle devait être en train de souffrir, la comprenait en moindre mesure – mais s’il éprouvait de la peine, il se doutait que son propre tourment n’était rien par rapport à celui de la chatonne grise. Il ne savait pas s’il devait lui venir en aide, lui proposer son support, ignorant totalement comment elle réagirait. Peut-être voulait-elle être seule, pleurer ses morts en paix. Mais il se dit que lui-même aurait voulu que quelqu’un soit la pour lui et il prit une décision.

Silencieusement, l’apprenti se leva et se faufila entre ses camarades endormis, faisant attention à ne pas les réveiller. Il était incapable de trouver le sommeil, mais il n’allait pas troubler celui de ses amis. Il s’approcha de Nuage de Pluie, qui semblait disposée à sortir dans l’air froid de la nuit et lui posa une patte sur l’épaule pour la faire attendre. Elle se tendit avec surprise puis se relâcha en le reconnaissant. Quand la chatte se tourna vers lui, le novice puis apercevoir, sous la lumière tenue des étoiles, ses yeux brillants de larmes.

« Bonsoir Nuage de Faucon. Désolée de t'avoir réveillé, je vais sortir un peu histoire de me calmer. »

Il lui envoya un sourire qui se voulait rassurant, sans savoir s’il y arriva, et la retint de sortir tout de suite. Il voulait lui dire quelque chose, lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule, qu’il compatissait. Malheureusement, il n’avait jamais été doué pour exprimer ce genre de sentiments et il se sentit un peu perdu dans ses mots.


« Tu ne me réveilles pas. Je ne pouvais pas dormir. » Il jeta un coup d’œil aux formes assoupies des autres apprentis, enviant pendant un instant leur repos ininterrompu. Ses yeux verts se posèrent de nouveau sur Nuage de Pluie, cherchant dans son visage une indication de ce qu’il devait dire par la suite.

« Je… Je t’ai vu te lever. Je me suis dit que tu voudrais peut-être de la compagnie. Il fait froid, dehors », ajouta-t-il, sa voix se brisant légèrement sur les derniers mots.

« Il fait trop froid pour pleurer ses peines seul. J’ai essayé, ça ne sert à rien ; ça nous glace les larmes et nous engourdit le cœur », voulait-il dire, mais il ne savait pas comment, ne savait pas les mots. Il se sentait vulnérable, aussi. Il n’osait pas dire qu’il aimerait de la compagnie lui aussi, mais il espérait que son regard lourd de sens transmettrait son propre besoin de partager sa douleur avec quelqu’un.

   

Faucon des Rivières
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Dim 21 Juin 2015 - 13:23

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~ Faucon des Rivières (Nuage de Faucon) & Pluie Torrentielle (Nuage de Pluie) ~



Mon camarade me sourit, comme s'il peut comprendre la tristesse que je ressens. Je m'apprête à lui rétorquer que ce ne sont pas ses affaires, puis tout me revint : lui aussi à également perdu un être qui lui était très cher. Il devait beaucoup apprécier sa mère. Je m'en veut de ne pas avoir réfléchi plus tôt, même si je n'ai rien prononcé de déplacé. Nuage de Faucon est peut-être bien l'un des seuls qui puissent comprendre ce que je ressens. Je laisse donc de côté mon idée de sortir et me tourne vers lui, répondant à son sourire.

" Tu ne me réveilles pas. Je ne pouvais pas dormir. "

C'était donc ça. Tout le monde doit passer par cette phase incompréhension, lorsque quelqu'un que l'on pense pouvoir garder à nos côtés encore longtemps disparaît subitement. On ne parvient pas à trouver le sommeil, la vie nous semble fade, et des questions que jamais nous pensions nous poser un jour apparaissent dans nos esprits, sans pouvoir les faire partir : "Pourquoi ne sont-ils plus là ?", "Pourquoi eux, pourquoi pas moi ?". C'est une sensation que je ne souhaite à personne, absolument personne.
Nuage de Faucon me fixe de son regard vert.


" Je… Je t’ai vu te lever. Je me suis dit que tu voudrais peut-être de la compagnie. Il fait froid, dehors. "

On dirait bien qu'il s'inquiète pour moi, de façon sincère. Son ton timide et peu entreprenant me fait un peu oublier mon état catastrophique. Nous restons là, les ronflement de nos camarades en fond sonores, à nous fixer. Je sens qu'il souhaite me transmettre d'autre chose, mais que des mots de suffiraient pas à exprimer. J'ai alors une petite idée. Je lui chuchote :

" Comment sais-tu qu'il fait froid dehors ? Tu y es déjà allé ? Cela dit, je vais suivre ton conseil. "

J'aime prendre cet air hautain de temps en temps, même avec mes aînés, mais mon petit jeu ne dure jamais bien longtemps.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre, et le pousse au sol, sur le dos, mes pattes avant sur son torse. Je jette un bref coup d'oeil à mes voisins de tanières, toujours aussi bien endormis. J'ai apparement réussi mon coup, Nuage de Faucon me regarde, surpris par mon action. Je souris d'un air satisfaite, et approche mon visage à son oreille pour lui murmurer :

" Oui, je crois bien avoir besoin de compagnie. Penses-tu pouvoir écouter tous mes malheurs ? "

Je me retire, et m'allonge aux côtés de mon camarade, toujours aussi perturbé par la tournure que prend les choses. Je reprend mon sérieux, et décide de lui dire en toute franchise ce que je pense.

" Désolée, je ne voulais pas t'effrayer. Tu sais, depuis la disparition de mes frères, je n'ai plus aucune famille. Et ce n'est que maintenant que je comprends vraiment le sens de la solitude. Je crois que mon comportement et mes gestes risquent de beaucoup changer en peu de temps. J'ai remarqué que je peux très bien passer des larmes aux rires, sans aucune raisons. J'ai l'impression que je n'ai plus le contrôle de mon corps. Je suis terrifié à l'idée de me retrouver seule, sans personne sur qui m'appuyer. Je sens que je vais m'écrouler d'un moment à l'autre, et personne ne sera là pour me rassurer. Je revis le même cauchemar tous les soirs, leur mort hantent mon esprit au point de ne plus pouvoir penser à autre chose. "

Je m'aperçois que je tremble, des gouttes de sueur commencent à apparaître sur mon pelage, et puis quelques larmes s'écrasent sur mon nid, après avoir coulées sur mes joues. Mes révélations m'ont mises dans un tel état que moi-même, j'ai dû mal à y croire. C'est comme si je venais d'expulser toute ma tristesse que je retenais pour moi toute seule depuis trop longtemps. Je me tourne vers Nuage de Faucon, qui a été attentif du début à la fin. Les yeux remplis de larmes, je ne discerne pas bien son expression. Je lui pose alors une drôle de question :

" Nuage de Faucon, tu crois que je deviens folle ? "

Finalement, je ne me préoccupe plus de savoir si je trouble le sommeil ou non de mes camarades
, je hurle ma douleur, laissant mes sanglots prendre le dessus. D'un geste instinctif, je me rapproche de mon camarade, jusqu'à me coller à lui, cherchant du réconfort et du courage qui pourra parvenir à me faire surmonter cette si douloureuse épreuve.
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Ven 26 Juin 2015 - 0:01



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Ft. Nuage de Pluie & Nuage de Faucon

Il attendait sa réponse, le cœur battant. Les oreilles rabattues. Les sens en alerte. La pause semblait les envelopper – le silence comme un drap lourd ; là, palpable, présent. Tous les bruits étaient magnifiés – il pouvait entendre la respiration sereine de ses camarades, leurs légers ronflements, la conversation nocturne des cigales. Il croyait même pouvoir discerner le murmure de la rivière, au loin. Ou peut-être n’était-ce qu’une illusion.

« Comment sais-tu qu'il fait froid dehors ? Tu y es déjà allé ? Cela dit, je vais suivre ton conseil. »

Nuage de Faucon pencha légèrement la tête sur le côté, pensif. Le ton de l’autre apprenti le prit de court – fier, altier.  Il voulait s’hérisser, s’indigner. Il avait été aimable et n’aimait pas l’attitude qu’il recevait en retour. Mais avant même qu’il n’ait put ouvrir la bouche et délivrer une réponse cinglante, Nuage de Pluie le renversa sur le dos. Totalement désarçonné, il n’eut même pas le temps de penser à résister – il se laissa faire, se laissant tomber sans aucune finesse.

Il leva ses yeux, grands ouverts par la surprise, vers sa camarade. Il ne savait pas trop quoi faire de la situation. Que voulait donc Nuage de Pluie ? Si sa requête l’avait dérangée, elle n’avait qu’à le dire. Il s’était montré poli, compréhensif, et voilà ce que lui valaient ses efforts.  Toujours aussi dérouté, il ne se rendit pas compte que la minette s’était baissé vers lui jusqu’à ce qu’il sente un souffle chaud contre son visage, un susurrement vibrant dans son oreille.

« Oui, je crois bien avoir besoin de compagnie. Penses-tu pouvoir écouter tous mes malheurs ? »

Sur ces mots, elle se releva, le libérant de son emprise, puise s’allongea auprès de lui. Le matou resta quelques instants immobile, déconcerté par les vraisemblables aléas dans l’attitude de la novice. Il pouvait voir, dans sa position, une partie du ciel étoilé. Une pensée fugace lui traversa l’esprit et il se demanda si sa mère chassait auprès des guerriers de jadis. Si la famille de Nuage de Pluie brillait aussi parmi les astres.

Il se releva, secoua ces questions avec la poussière qui lui collait au dos. Quand il s’installa à côté de la chatte, légèrement méfiant, elle reprit.

« Désolée, je ne voulais pas t'effrayer. Tu sais, depuis la disparition de mes frères, je n'ai plus aucune famille. Et ce n'est que maintenant que je comprends vraiment le sens de la solitude. Je crois que mon comportement et mes gestes risquent de beaucoup changer en peu de temps. J'ai remarqué que je peux très bien passer des larmes aux rires, sans aucune raisons. J'ai l'impression que je n'ai plus le contrôle de mon corps. Je suis terrifié à l'idée de me retrouver seule, sans personne sur qui m'appuyer. Je sens que je vais m'écrouler d'un moment à l'autre, et personne ne sera là pour me rassurer. Je revis le même cauchemar tous les soirs, leur mort hante mon esprit au point de ne plus pouvoir penser à autre chose. »

Malgré sa surprise initiale, il l’écouta sans perdre goutte. Il se reconnaissait vaguement dans ce qu’elle lui racontait, ne pouvait que compatir le sentiment de solitude, d’inadéquation.  La peur de n’avoir personne, de ne pas être le genre de chat que les autres veulent avoir autour de soi – il connaissait. Il ne pouvait qu’essayer d’imaginer ce que ressentait Nuage de Pluie, qui avait perdu tant en si peu de temps, ses frères, sa condition physique. Tout le clan avait pu voir la blessure que la jeune apprentie arborait sur sa patte. Nuage de Faucon savait qu’une plaie de ce genre devait laisser des séquelles. Il espérait de tout son cœur qu’elle n’handicaperait pas trop sa camarade, à qui on avait déjà arraché bien assez.

Il se plaqua contre elle, prit par l’envie instinctive de la rassurer, la consoler. Il ne pouvait pas faire grand-chose, mais il pouvait apporter de la chaleur à son corps tremblant, de la compagnie à son cœur balafré.

« Nuage de Faucon, tu crois que je deviens folle ? »

L’expression de pure agonie qui traversa le visage de l’autre apprentie lui brisa le cœur. Ses pleurs le coupaient comme des lames et chaque sanglot le peinait un peu plus. Nuage de Pluie se laissait visiblement aller, se laissait submerger par son chagrin – et il se demanda depuis combien de temps elle se retenait en silence. Il la laissa se serrer contre lui et, ne sachant pas vraiment quoi faire, lui donna quelques coups de langue sur l’épaule.

La détresse de la chatte l’angoissait – comme un poison, elle s’insinuait sous sa propre peau, parcourait ses veines et lui serrait le cœur. Mais il se délectait du contact physique qu’elle offrait, du réconfort. Cela faisait si longtemps qu’il ne s’était pas pressé contre quelqu’un ainsi, qu’il n’avait pas partagé la chaleur d’une autre corps si intimement. Tous les apprentis dormaient près les uns des autres quand la saison des neiges rendait les nuits glaciales, mais ce n’était pas la même chose. Il pouvait sentir la respiration de Nuage de Pluie – son torse se lever et se rabaisser avec chaque inspiration – le tremblement léger qui compulsait ses membres. Il s’appuya lui-même contre le corps chaud de sa camarade, ferma les yeux et savoura ces instants de soulagement.

« Tu n’es pas folle », murmura-t-il enfin. Sa voix était rauque, enrouée par la mélancolie du moment. Il parlait dans un faible susurrement, ne voulait pas briser la quiétude de la nuit avec des mots dits trop forts.

« Tu n’es pas folle, répéta-t-il, et tu ne le deviens pas. Tu es en deuil. Tu as le droit de l’être. »

Il se retourna légèrement pour voir la minette plus clairement. Des larmes coulaient le long de son visage et elle semblait tellement, mais tellement triste. Il aurait voulu pouvoir effacer l’expression affligée qu’elle portait, mais il ne savait pas comment.

« Je sais que nos situations ne sont pas les mêmes. Je ne cherche pas à comparer. Mais… je comprends, tu sais. En partie. Moi aussi, j’ai peur de me retrouver seul, sans quelqu’un pour me comprendre. Je sais que c’est bête, que je ne suis pas le seul à… à avoir perdu quelqu’un mais pourtant, j’ai l’impression que je n’arriverais jamais à m’expliquer, tu sais ? À me faire comprendre. Parfois je crains de n’avoir personne à qui confier mes peines. Ça fait peur. C’est décourageant. »

Faucon ferma les yeux un instant, le temps de reprendre ses esprits. Il avait du mal à parler de ce genre de choses. Il ne savait pas comment procéder. Quand il rouvrit ses paupières, il fixa Nuage de Pluie d’un regard sincère.

« Tu as le droit de rire et de pleurer, et d’avoir peur aussi. Ça ne fait pas de toi une folle. Ni quelqu'un de faible, par ailleurs. »

   

Faucon des Rivières
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Ven 26 Juin 2015 - 11:49

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~ Faucon des Rivières (Nuage de Faucon) & Pluie Torrentielle (Nuage de Pluie) ~



Il ne répondit pas immédiatement. Il se contenta d'accepter mon étreinte et de se serrer encore plus fort contre moi. Je ne pouvais néanmoins pas stopper mes larmes. Les gouttes salées sortaient de mon corps comme une source inépuisable. La chaleur crée par nos deux corps collés s'emparait doucement de moi, comme des bras voulant m'enlacer. Nuage de Faucon osa quelques coups de langues affectueux contre mon épaules, me créant comme des picotements tout le long de mon membre. Je me sentais si honteuse de me montrer dans un tel état devant mon camarade. J'étais égoïste. Égoïste de penser que je suis la seule à souffrir. Égoïste de dire que j'ai peur d'être seule. Jamais je ne pourrais être seule. Tous mes camarades et mes aînés sont là, et ils prennent indirectement soin de moi. Je n'ai pas le droit de me laisser aller.
Emmitouflé l'un contre l'autre, nous étions comme dans une petite bulle, coupé du monde réel. Je n'avais jamais ressenti ce besoin de proximité avec quelqu'un auparavant. Mais aucun de nous deux ne semblait gêné par cette situation : nous étions tous les deux en manque d'amour et de sécurité. Nos cœurs battaient en même temps, mes tremblements s'apaisaient lentement au contact du doux pelage de Nuage de Faucon. Je fermais les yeux, appréciant de maigre instant de douceur absolue. Je pourrais dire que je flottais, légère comme un oiseau libre.


" Tu n'es pas folle. " entendis-je près de mon oreille.

La voix éraillée de Nuage de Faucon indiquait clairement qu'il était lui aussi emporté par les émotions. Il parlait doucement, comme pour ne pas perturber la magie de ce moment silencieux.

" Tu n'es pas folle, et tu ne le deviens pas. Tu es en deuil. Tu as le droit de l’être. "

Je ressentais ces mots comme une berceuse, une mélodie que ne ment jamais. A mes côtés, je finis par sentir que mon camarade se décalais et je pouvais percevoir son beau regard sur moi. Quelques gouttes salées coulaient encore le long de mes poils gris. Le regard dans le vide, je me demandais comme j'allais pouvoir m'en sortir.

" Je sais que nos situations ne sont pas les mêmes. Je ne cherche pas à comparer. Mais… je comprends, tu sais. En partie. Moi aussi, j’ai peur de me retrouver seul, sans quelqu’un pour me comprendre. Je sais que c’est bête, que je ne suis pas le seul à… à avoir perdu quelqu’un mais pourtant, j’ai l’impression que je n’arriverais jamais à m’expliquer, tu sais ? À me faire comprendre. Parfois je crains de n’avoir personne à qui confier mes peines. Ça fait peur. C’est décourageant. "

Son discours me réchauffe de l'intérieur. Il a finalement lui aussi prononcé ce qu'il ressentait. Sans m'en rendre compte, mes lèvres remontèrent : un léger sourire éclairait mon visage jusqu'à présent sombre et larmoyant. Ses hésitations prouvaient à quel point il lui était difficile de parler de ce genre de chose. Mais qu"il soit parvenu à me les faire partager me rendais déjà heureuse. Discrètement, je voulais regarder son expression. Et je le vis, les paupières fermés, comme s'il réalisait ce qu'il venait de dire. Et sans que je m'y soit préparée, Nuage de Faucon rouvrit brusquement les yeux et me fixa, un regard plein de sincérité où je pourrais facilement me perdre.

" Tu as le droit de rire et de pleurer, et d’avoir peur aussi. Ça ne fait pas de toi une folle. Ni quelqu'un de faible, par ailleurs. "

Je lâchais un, gémissement, les larmes coulèrent de plus belles. Mais il ne s'agissait plus de larmes de tristesse, mais bel et bien de larmes de joie. Grâce à lui, j'avais pu ouvrir mon cœur, qui était vraiment prêt à exploser. Et par miracle, il avait su trouver les mots justes, les paroles qui m'ont permis de retrouver le droit chemin. Je lui était tellement reconnaissante. Je lui devais beaucoup.

" Tu as entièrement raison. Je n'ai aucune excuse. Pour eux, je me dois de vivre et d'être forte. Je dois devenir assez courageuse et intelligente pour un jour pouvoir les venger. Et j'espère qu'il m’observeront de là haut. " lançais-je fièrement, d'un ton décidé.

A présent plus ou moins calmée, l'offrais une dernière étreinte à Nuage de Faucon et recula un peu. Maladroite que j'étais, je manqua de trébucher et de tomber en arrière mais je sus me reprendre à temps, jusqu'à ce qu'une vive douleur s'empare de mon être. Repliée sur moi-même, j'attendais, inquiète, que le mal venant de ma patte disparaisse. Cette cicatrice aussi, je ne pourrais jamais m'en défaire. Elle faisait partie de moi à présent, et je devais l'accepter. Je lançais un regard sur le jeune novice, et le rassura :

" Ne t'en fais pas, ça m'arrive souvent. La guérisseuse m'a dit de ne pas m’inquiéter et que les crises finiraient par passer au fil du temps. Lorsque ça m'arrive, j'y pense comme si s'agissait de mes frères, qui tentaient de rentrer en contact avec moi. Ainsi, la douleur devient plus supportable. "

Je lui adressais un immense sourire, accompagné de quelques rires.
A ses côtés, la vie me semblait tout de suite plus belle et douce. Quelque chose de fort était en train de se créer entre nous deux, mais je ne saurais dire quoi. J'aimais être en sa compagnie, et je ne m'en rendais compte que cette nuit, alors que nous étions ensemble dans la Pouponnière. J'avais besoin de son soutien, comme je me devais de le soutenir.

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Ft. Nuage de Pluie & Nuage de Faucon

Pendant un instant, Nuage de Faucon eu peur de s’être totalement trompé, d’avoir empiré la situation avec son discours qui se voulait rassurant. Les larmes fraiches qui se mirent à couler des yeux de l’autre apprentie le submergèrent dans une nouvelle vague de panique – comment avait-il pu croire qu’il saurait trouver les bons mots ? Qu’il allait aider quelqu’un alors qu’il ne savait même pas ce qu’il devait faire de lui-même?

Il contempla avec impuissance les nouvelles larmes que son amie déversait, se demandant comment il allait réparer le mal qu’il avait fait, ce qu’il allait bien pouvoir dire. Était-il même judicieux de continuer à parler ? C’était à cause de ce qu’il avait dit que Nuage de Pluie s’était retrouvé dans tous ses états, et il ne voulait pas aggraver les choses.

Le matou s’apprêtait à lui demander si elle se sentait bien – ce qui était stupide selon lui, parce qu’elle ne semblait pas être bien, mais il ne savait pas quoi faire d’autre – quand elle le devança.

« Tu as entièrement raison, annonça-t-elle, à son grand étonnement. Je n'ai aucune excuse. Pour eux, je me dois de vivre et d'être forte. Je dois devenir assez courageuse et intelligente pour un jour pouvoir les venger. Et j'espère qu'ils m’observeront de là haut. »

Un peu interloqué, Nuage de Faucon ne sut quoi répondre immédiatement. Il ne s’était pas attendu à cela, mais sa camarade semblait… mieux. Plus légère, sa voix ne tremblait plus sous le poids du chagrin. Elle n’était pas joyeuse, loin de là, mais elle semblait reprendre du poil de la bête sous ses yeux écarquillés, ébahis par le changement brusque qui s’était effectué en elle. Il n’avait guère l’habitude de voir de tels renversements d’humeur si rapides, mais il ne pouvait nier qu’il préférait la voir sourire – bien que légèrement – plutôt que de rester impuissant devant ses pleurs.

Il fut un peu pris de court par le poids chaud et rassurant qui se serra contre lui, même il ne manqua de se serrer contre elle dans l’étreinte qu’elle lui offrait, s’imbibant du réconfort qu’apportait ce simple geste. Depuis la mort de sa mère, il n’avait eu personne contre qui s’appuyer.  Il avait quitté la pouponnière seulement quelques lunes auparavant et, parfois, les nuits passées à dormir blotti contre sa mère le manquaient. Il était agréable de retrouver un semblant de ce réconfort dans le corps chaud de Nuage de Pluie, même brièvement. Si elle-même y trouvait une certaine consolation, il n’en était que plus content.

La grimace de sa jeune camarade ne lui fut pas perdue, mais il préféra ne rien dire. Il savait que la blessure de l’apprentie était grave, et qu’elle allait sûrement laisser des séquelles à vie, mais il se doutait bien qu’elle préférait qu’il ne dise rien. Par pudeur, il n’osait pas trop l’interroger sur le sujet – après tout, il ne réagirait sans doute pas bien lui-même si on lui pointait un handicap, surtout que Nuage de Pluie était, comme lui, si jeune. Sa discrétion semblait néanmoins inutile, puisqu’elle aborda elle-même le sujet.

« Ne t'en fais pas, ça m'arrive souvent. La guérisseuse m'a dit de ne pas m’inquiéter et que les crises finiraient par passer au fil du temps. Lorsque ça m'arrive, j'y pense comme si s'agissait de mes frères, qui tentaient de rentrer en contact avec moi. Ainsi, la douleur devient plus supportable. »

Nuage de Faucon sourit comme toute réponse, face aux propres rires de la chatte. Il était content qu’elle le voie de cette façon, qu’elle soit capable de rester positive face aux tragédies qu’elle subissait. Cette joie de vivre l’attirait ; il se rendit compte alors que Nuage de Pluie était d’une force remarquable, malgré avoir perdu tant aussi tôt, et il se dit qu’il ferait de son mieux pour l’aider à garder cet esprit.

« Je crois que c’est formidable, cette façon que tu as de voir les choses, dit-il sincèrement. Je suis sûr que tes frères chassent avec le clan des Étoiles, maintenant, qu’ils t’observent et qu’ils sont fiers de toi. »

Il se retourna un peu, pour observer la clairière en dehors de leur tanière. Il faisait encore nuit noir, mais les étoiles brillaient suffisamment pour lui permettre de voir les silhouettes rassurantes et familières du camp. Il était chez lui – chagriné comme il pouvait l’être par la mort de sa mère, cela n’empêchait pas qu’il se sentait bien parmi les siens, qu’il appartenait à son clan, à cet endroit. La présence de Nuage de Pluie, si coutumière, presque banale, était un baume pour son cœur en deuil – elle faisait partie de sa maison, de son chez lui et il savait qu’il pouvait compter sur elle, qu’elle serait là.

« Ta patte guérira et rien ne t’empêchera de devenir guerrière. On s’entrainera, et nous deviendrons des guerriers dont nos mères pourront être fières ! », s’exclama-t-il avec aplomb, soudain inspiré par une vague de confiance.

Le sentiment de solitude qui l’avait maintenu éveillé de si nombreuses nuits semblait s’être envolé. À sa place jaillissait un nouvel espoir – si son amie pouvait garder une attitude si positive face à ce qu’elle vivait, lui aussi le pouvait. Il n’était pas seul, finalement, et il se sentait capable d’aller de l’avant.

   

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Ven 31 Juil 2015 - 13:25

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~ Faucon des Rivières (Nuage de Faucon) & Pluie Torrentielle (Nuage de Pluie) ~



Mon camarade sourit également à mes paroles. Ses inquiétudes s'étaient sûrement atténuées, ce qui me rassurait moi-même.

" Je crois que c’est formidable, cette façon que tu as de voir les choses. Je suis sûr que tes frères chassent avec le clan des Étoiles, maintenant, qu’ils t’observent et qu’ils sont fiers de toi. "

Était-il en train de me complimenter ? Je me sentis un peu gênée quelques instants. Et puis, j'étais autant persuadé que lui pour mes frères. Ils devaient passés leur temps à m'observer, me regardant grandir.
Je remarquais que Nuage de Faucon fixait la sortie du camp.Je suivais la direction de son regard, et admira à mon tour la beauté de la nuit. Et ce ne serais certainement pas la dernière. Tant de journées m'attendaient. Je devrais considérer chaque réveil comme une bénédiction. Mon clan était là pour me soutenir, il n'y avait pas que Nuage de Faucon. Chacun de mes camarades, pourront m'aider à leur façon. Néanmoins, je gardais dans un coin de la tête qu'il y avait bien une seule véritable personne qui pouvait comprendre ce que je ressentais, et je ne comptais pour rien au monde la laisser seule.


" Ta patte guérira et rien ne t’empêchera de devenir guerrière. On s’entrainera, et nous deviendrons des guerriers dont nos mères pourront être fières ! "

Surprise par son ton, je retournais mon visage vers lui. Il avait prononcé ces mots avec beaucoup de confiance et de détermination, cela ne pouvais que me donner du courage. Il avait raison, je ferais en sorte de devenir une guerrière hors pair et ainsi, je ferais honneur à toute ma famille et à mon clan.

" Alors c'est une promesse. "

Ce n'étais pas une question mais bien une affirmation. Il nous fallait un but pour avancer, et nous venions de le trouver. A nous deux, nous serons les meilleurs guerriers de la Rivière, et rien ne nous empêcheras d'accomplir notre objectif.
Inconsciemment, le lâchais un long bâillement. Mon corps me trahissait : j'étais morte de fatigue, sans doute à cause de toutes ces émotions.
Sans chercher à me battre contre le sommeil, je m'allongeais sur mon nid et murmura :


" Est-ce que tu veux bien rester avec moi, juste pour cette nuit ? "

Je m'étais habituée un peu trop vite à la douce chaleur de son corps, et je n'étais pas encore prête à le laisser partir vers son propre nid. Je souhaitais simplement dormir à ses côtés, pour prouver que tout ce qui venait de se passer n'étais pas un rêve. La promesse que nous avions faite il y a quelques instants était définitivement encrée dans ma mémoire.
Je m'endormis, prête à me lever demain, avec un tout autre comportement et surtout, un tout autre objectif. Maman, mes frères, je ne vous oublierais jamais.


[HRP]:
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Ft. Nuage de Pluie & Nuage de Faucon

Assis sous le regard de ses ancêtres, son corps pressé contre son amie, Nuage de Faucon se sentit en paix, animé d’une nouvelle confiance. Sa mère était morte, mais il pouvait encore la rendre fière. Son père était encore là – tout irait bien, finalement.

« Alors c'est une promesse. » Il se retourna légèrement vers l’autre apprentie, un petit sourire en coin qui s’agrandit en voyant la détermination qui brillait dans chacun des traits de son visage. Oui, tout irait bien. Il avait une promesse à maintenir et quelqu’un avec qui la partager.

Le futur semblait moins incertain, maintenant qu’il avait un objectif. Il serait sans doute encore triste pendant des lunes, pleurerait la perte de sa mort encore de longues nuits amères – mais il apercevait déjà plus que cela, au-delà du chagrin. Il pouvait projeter des entrainements, des missions, des amitiés. Il n’était pas seul, après tout.

Quand la fatigue reprit le contrôle de Nuage de Pluie, lui-même se rendit compte de l’épuisement qui alourdissait ses membres. Comme une pluie soudaine, la lassitude de la nuit l’envahit et il sentit enfin l’exténuation qui lui avait échappée auparavant. Abruti par cette fatigue soudaine, il observa comment sa compagne s’installer à terre, prête à replonger dans le sommeil.

« Est-ce que tu veux bien rester avec moi, juste pour cette nuit ? »

Quand les mots coupèrent enfin à travers l’épaisse brume de défaillance qui avait fait prise de sa tête, son amie semblait déjà à moitié endormie. Il sourit tendrement, content de la voir enfin insouciante, sans le poids qui semblait l’accompagner constamment ces derniers temps. Il ne savait pas si ce qu’il avait dit avait aidé ou non la jeune féline, mais Faucon se réjouissait d’avoir pu parler avec elle. Il ne pouvait pas savoir si la réciproque était vrai, mais la conversation lui avait fait le plus grand bien, lui.

En évitant soigneusement de marcher sur ses camarades, qui ne s’étaient heureusement pas réveillés pendant leur discussion nocturne, il se rapprocha de Nuage de Pluie et se coucha délicatement à ses côtés. Il se roula en boule, posant son museau sur son flanc, comme il l’avait fait durant tant de nuits solitaires – mais cette fois, l’odeur douce et la chaleur de son amie l’enveloppaient et l’apaisèrent.

À peine eut-il fermé les yeux qu’il sentit la torpeur de la nuit envahir son corps entier. Poussant un long soupir de contentement, Nuage de Faucon sentit le sommeil se refermer sur son esprit et se laissa sombrer.
La fin.


Faucon des Rivières
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Certains événements peuvent nous rapprocher ~ [FLASH BACK] (une vingtaine de lune auparavant) ft. Gotheim

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