Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
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Toutes les idées sont tissées sur le canevas de la nuit. || Songe Fugace ♠
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Mer 21 Jan 2015 - 19:36
Toutes les idées sont tissées sur le canevas de la nuit. || Songe Fugace ♠ 197693Lune
Patte Capucine & Songe Fugace



La Grande Place
Clan de l'Ombre

La lueur blafarde de la lune filtrait à travers les branchages épineux dont les feuilles épaisses créaient d'effrayantes ombres noires sur le sol sablonneux couvert d'un épais tapis de mousse sèche. Là, dans cet abris presque infranchissable, une jolie chatte haute sur patte, le pelage crème presque blanc était roulée en boule, dormant. De temps en temps, ses oreilles, seule parcelle brun tigré de son corps svelte et élégant, frémissaient et elle se tournait d'un côté ou de l'autre. A ses côtés, une chatonne, dont la fourrure crème parsemée de taches brun foncé au niveau de la tête, des pattes et de la queue paraissait perdre toute sa chaleur sous la lueur pâle du seul satellite naturel de la Terre. Elle regardait le ciel de ses yeux bleu-gris grand ouverts et ses petites griffes ivoire malaxaient la terre meuble. Elle resta ainsi éveillée pendant un instant qui lui parut être une éternité, écoutant calmement la respiration régulière de sa mère, cherchant par tous les moyens possibles à s'endormir mais rien à faire : son esprit refusait tout simplement de se plonger dans l'univers si attirant des rêves.

Quand elle se décida enfin à se lever et se frayer un chemin à travers les branches entremêlées, tapie au sol pour ne pas être écorchée par les épines acérées, la lune avait déjà effectué la moitié de son chemin dans le ciel et les étoiles étaient plus brillantes que jamais. Ses pattes créaient de petites empreintes sur le sol boueux. Au milieu de la clairière, elle s'arrêta. Les pins se dressaient tout autour d'elle, immenses, telle une muraille insurmontable. Un vent frais agitait la cime de ces arbres majestueux que la jeune femelle pouvait entendre siffler entre les branches couverte d'écorce drue. Elle attendit, immobile, que ses yeux s'habituent peu à peu à l'obscurité et que leur pupille se dilate complètement. Puis sa petite tête fine se leva et fixa le voile bleu marine, presque noir comme constellé de mille tout petits morceaux d'un miroir brisé réfléchissant la lumière avec force. Parfois, le vol d'une chouette venait égayer ce paysage comme hors du temps.

La petite féline inspira profondément l'air froid des nuits d'hiver, respirant avec délice le parfum particulier de la sève des pins, mêlé à celui du gibier et de ses camarades de clan endormis. Un bruit la fit sursauter. Elle se retourna le poil hérissé, les oreilles plaquées à l'arrière de son crâne avant de reconnaître Songe Fugace. Il la fixait de ses yeux ambrés indéchiffrables de nuit comme de jour. Son pelage brun tigré s'agitait au rythme du vent. La chatonne connaissait peu le guerrier à la patte folle. On le disait renfermé sur lui même et la femelle ne se souvenait as lui avoir un jour adressé la parole.


« Bonsoir... » miaula-t-elle d'un air hésitant.


Sa voix pourtant mélodieuse semblait déplacée dans ces lieux que la nuit avait rendu silencieux. Elle continua pourtant d'une voix plus assurée.


« Je n'arrivais pas à dormir. Je voulais juste prendre l'air. Et toi ? »



Rassurée par l'attitude ni sévère ni désagréable de son interlocuteur, Patte Capucine se rassit et darda sur lui un regard amical, attendant sa réponse en inclinant la tête.



© Lily
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Mer 21 Jan 2015 - 21:22


Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries.
- Marcel Proust

« La haine.... Une émotion qui vous brûle le cœur, vous enflamme de tout son être. Il vous transperce sans scrupule, dévorant à petit feu tous ce que vous représentez allant même jusqu'à se servir de votre être, effaçant lentement, mais surement, la personne que vous étiez autrefois. Quelque chose qui m'habite depuis longtemps déjà, me hante et me dévore avec lenteur. Néanmoins, elle fait son travail, elle me ronge, me picore dès qu'elle en a l'occasion. Parce que cette même colère, cette haine profonde que j'ai accumulé avec les années ne sont pas prêtes de s'en aller. Beaucoup de vieilles connaissances disent avec stupeur que j'ai changé, que l'individu qui se tenait devant eux n'était pas pareil, n'étaient pas le jeune apprenti insouciant qu'il avait connu dans le passé. Cela m'amuse à m'en tordre de rire. Ils sont là, enfermés dans leurs petits mondes faits d'arc-en-ciel et de vie en couleur. Ils ne voient pas, ne comprennent pas ce que représente la vie. En l'occurrence quelque chose qui n'est fait de mensonges et d'illusions, comme ce qu'ils semblent croient à ce sujet. Ils ne peuvent comprendre...La vie n'est pas une partie de plaisir, qui est aussi vite gagnée. Si tout pouvait être si simple.... »

Allongé sur une couchette parmi les autres guerriers, Songe Fugace ne parvenait pas à trouver le sommeil. Les bras de Morphée ne semblaient pas décidé à l'emporter comme tous les autres chats du campement. Tout d'eux dormaient paisiblement, bercer par le chant nocturne des arbres et du vent qui poussaient sur la tente des guerriers. Ses pupilles fixaient l'unique ouverture des lieux ou l'on pouvait distinguer faiblement la lune. L'orbe blanche avait toujours eu un effet apaisant sur lui. Soupirant, le beau mâle de l'ombre se leva péniblement pour se diriger vers la sortie, bousculant au passage un guerrier argenté. Celui-ci leva brusquement la tête, près à cracher sur l'individu qui avait osé le réveiller. Il observa Songe Fugace, sans mot dire, préférant sans nul doute ravaler sa fierté plutot que de subir la colère du boiteux. La plupart des guerriers du clan le trouvait plutôt bizarre, et ce, depuis qu'il était jeunot. Détaché et nonchalant, il donnait froid dans le dos. Certains le traitait bien souvent de fou alié, de timbré qui ne possédait plus toute sa tête . En gros c'était le gars bizarre et boiteux que personne n'osait approcher sous peine de subir ses crises de folies. Faut dire que Songe fugace en avait déjà donné un avant goût il y a peu. Mais il n'était ni fou ni dénué d'émotions. Bizarre peut être bien... Songe Fugace erra dans le camp sans but précis. Sa tête allait implosé, toutes ces images qui le hantait depuis ce fameux jour le rendait complément dingue. Si seulement il pouvait devenir amnésique, quitte à se marteler la tête contre un mur, si cela pouvait le libérer il l'aurait déjà fait. Mais il n'était pas stupide au point de faire une chose pareil.

Alors qu'il contemplait les étoiles, son attention se posa sur une petite chatonne un peu plus loin. La petite aventurière essayait bien tant que mal de se frayer un chemin à travers la boue. Elle ne semblait pas avoir remarqué la présence du guerrier. Tant mieux, il n'avait guère envie de se taper la causette avec qui que ce soit. En faite, pour être plus précis, il n'avait jamais éprouver le besoin de parler avec quelqu'un depuis la mort de sa compagne. Songe Fugace s'apprêta à lever le camp quand la petite, poil hérissés se tourna en sa direction. Il ignorait son nom, et ne se souvenait pas l'avoir croisé un jour dans le campement. Sans doute parce qu'il s'en foutait des autres... La chatonne prit la parole, semblant s'apaiser quelque peu :  
   
 
▬ « Bonsoir... » miaula-t-elle d'un air hésitant.

Songe Fugace baissa les yeux sur la petite boule hérissée. Que faisait-elle ici à une heure pareil ? Sans mot dire il détourna aussitôt le regard, pour le plonger à nouveau sur le tapis étoilé qui s'offrait à lui. Un magnifique spectacle auquel il participait chaque nuit. Il entendit la petite à nouveau prendre la parole, elle lui faisait penser à tout ces gosses qui parlaient trop, qui jacassaient sans cesse et qui l'énervaient tant. Était elle comme eux ?

   
 
▬ « Je n'arrivais pas à dormir. Je voulais juste prendre l'air. Et toi ? »
Le beau guerrier de l'ombre ne répondit pas de suite, laissant planer une ambiance plutôt lugubre. Faut dire qu'il ne faisait rien pour détendre l'atmosphère. Il n'était pas très doué pour engager la conversation, il ne l'avait jamais été. Surtout que là c'était une môme, il n'avait jamais su parler aux petits. Impassible il finit par prendre la parole, sa voix rauque prouvant qu'il n'avait pas parler depuis une éternité :

   
 
▬ « Je m'en fou petite...  » Il fit une pause avant de reprendre, sa voix détachant chaque mot.« Tu ne devrais pas être ici... Ta ...Mère doit sans doute te chercher...  »

Il n'avait pas prit la peine de répondre à sa question. Qu'es ce que ça lui aurait rapporté? Ce n'était rien d'autre qu'une question inutile, tout simplement. Fallait bien avouer que notre beau guerrier était du genre insociable, c'est certain. Même si les paroles du boiteux pouvaient sembler agressive, ce n'était pas le but de ce dernier
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Ven 23 Jan 2015 - 18:01
Toutes les idées sont tissées sur le canevas de la nuit. || Songe Fugace ♠ 197693Lune
Patte Capucine & Songe Fugace



La Grande Place
Clan de l'Ombre

Une bourrasque agita la clairière, faisant ployer la cime des arbres sous la force du vent, secouant avec fureur les branches et les feuilles des buissons épineux et troublant l'eau des flaques, dont les ondes irrégulières déformaient le reflet blafard de la lune. La chatonne se recroquevilla soudainement, tentant d'échapper tant bien que mal à l'emprise du vent qui ébouriffait sa fourrure crème et ferma ses petits yeux pétillants. Puis tout ce tût et elle releva tant bien que mal la tête. Devant elle, Songe Fugace ne semblait pas avoir bougé. Il l'observa encore pendant un instant qui lui parut être une éternité. Ses yeux ambrés la fixaient sans trahir la moindre sensation, le moindre sentiment. Si la petite n'avait pas remarqué ses flancs qui bougeaient régulièrement au rythme de sa respiration, elle aurait pu le croire de glace. Enfin, il rompit le silence, d'une voix rauque et sans timbre, comme enrouée.

« Je m'en fou petite...  »


Patte Capucine en fut pour le moins ébranlée. Vexée surtout. Puis elle se ressaisit, se contraignant à ne montrer aucun de ses sentiment. Même si le boiteux était un des chats les plus désagréables qu'elle avait rencontré, il restait un vétéran et un chasseur habile. Elle ne pouvait se permettre de manquer son baptême d'apprentie si près du but. Et puis même après, cette confrontation aurait plus d'inconvénients que d'avantages ; sa fierté seule ne lui donnait pas le droit de gâcher son avenir.

« Tu ne devrais pas être ici... Ta ...Mère doit sans doute te chercher...  »


Songe Fugace détachait chaque mot, paraissait hésitant. Comme si, au delà de cette réaction empreinte d'agressivité, il y avait derrière simplement un problème de communication. La femelle ne savait pas vraiment quoi répondre. Elle n'avait jamais rencontré de personne aussi peu encline à discuter. Se dandinant d'une patte sur l'autre. Elle désigna de sa queue l'antre de la pouponnière un peu plus loin.

« Non, elle dort. »


Puis elle répéta, incertaine d'avoir été entendue, comme pour certifier qu'il lui était inutile de la renvoyer dans le nid douillet :

« Mais moi je n'arrive pas à dormir. »

La chatonne agita les moustaches d'un air gêné. Elle ignorait comment se comporter avec le guerrier tigré. Aucune de ses réponses ne semblait être la juste. Elle préférait se taire et attendre une réponse qui pourrait l'éclairer d'avantage sur le personnage qu'était son interlocuteur. Elle choisit de se concentrer sur les bruits de la forêt. Le vent sifflait doucement entre les arbres, étouffant la plupart des sons. Le hululement d'une chouette, d'ordinaire perçant, ne lui semblait être plus qu'un murmure lointain, tout comme le bruissement des feuilles suite au mouvement rapide d'un écureuil était à présent indissociable du hurlement des rafales en colère. Patte Capucine abandonna, déçue de ne rien pouvoir distinguer.



© Lily
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Lun 26 Jan 2015 - 16:29


Les souvenirs d'enfance sont souvent de petits détails qui se détachent du néant.

- Patrick Modiano

Les yeux désormais posés sur la petite boule de poil, Songe fugace soupira et s'assit auprès d'elle. Il ne sut pas exactement pour quelle raison il demeurait aux cotés de cette môme, plutôt que de retourner pioncer dans un coin. Ce petit être incarnait l'innocence pure et l'espoir. Oui, l'espoir que le bonheur qu'il n'avait su dénicher puisse être trouver par d'autres personnes, comme elle. Valait mieux être le seul à souffrir de cette absence de joie. Notre beau guerrier pu déceler une multitude de réactions se succéder en observant la petite chatonne blanche. Probablement vexée par les derniers propos qu'il avait lancé, elle resta néanmoins très courtoise avec lui. Un léger rictus apparut quelques instants sur le visage du boiteux, qui disparut aussi vite qu'il était venu. Lui qui pensait que les gosses étaient plutôt immatures et impulsif, elle venait de lui démontrer qu'ils n'étaient pas tous ainsi. Évidemment elle devait fulminer mais se retenait de toute évidence. Le temps changeait, faisant de son tableau étoilé un tapis grisâtre et pâteux. Déçue du triste spectacle qui s'offrait désormais à ses prunelles, il détourna les yeux du ciel. Une brise froide vint ébouriffé le pelage des félins, faisant dandiner au passage la chatonne de l'ombre. Sautillant, elle répondit à Songe Fugace en lui montrant la pouponnière :
 
   
 
▬ « Non elle dort.. » Elle marqua une pause avant de poursuivre « Mais moi je n'arrive pas à dormir ».

Voila qui était fort contraignant... Elle ne semblait pas vouloir retourner auprès de sa mère, ce qui voulait dire qu'il devrait supporter ses babillages encore un long moment. Ou bien il pourrait se contenter de faire comme toujours, partir sans prendre la peine de poursuivre leurs conversations. Il pourra ainsi saluer dame solitude une nouvelle fois. Mais il y avait quelque chose qui l'empêchait de jouer les fuyards. Qu'es ce que c'était ? Peut être de la compassion pour cette petite. Elle lui rappelait des souvenirs d'enfance. De cette époque ou il était pourtant comme aujourd'hui . Mystérieux, peu bavard et complètement insociable. Oui c'était le terme qui le désignait parfaitement : Insociable. Même gamin il n'aimait guère la compagnie des autres. Leurs parler était un vrai calvaire. Cette chatonne lui faisait penser à tout ces chatons emplis d'une telle joie de vivre. Cette joie que lui même était incapable de ressentir, et encore moins à présent. Songe Fugace fit un geste qui ne lui ressemblait pas en temps normal, hésitant, il avança quelques pas, boitillant jusqu’à elle. Sa fourrure tigré touchant à présent celui de la chatonne blanche, dont il ignorait toujours le nom. Ainsi, elle aurait moins froid à ses côtés. La petite ne bougea pas, il constata donc qu'elle ne semblait pas avoir trop peur de lui. Malgré ses réactions caverneuses il semblait tout de même faire beaucoup d'efforts pour paraître moins glacial comme individu. La patte folle prit la parole, sa voix rauque sans émotions :

   
 
▬ «J'imagine que tu ne comptes pas retourner à la pouponnière ?»
Il soupira une nouvelle fois, le temps changeait pour faire place à une tempête futur, ce qui n'annonçait rien de bon. Il prit à nouveau la parole, n'ayant pas laissé le temps à la chatonne de répondre :

   
 
▬ « Enfin soit... Cela veut donc dire que je vais devoir te supporter... » Il ajouta néanmoins d'une voix moins froide « Comment t'appelles tu gamine ? »

Au moins il pourrait mettre un nom sur ce visage enfantin...
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Dim 8 Fév 2015 - 18:01
Toutes les idées sont tissées sur le canevas de la nuit. || Songe Fugace ♠ 197693Lune
Patte Capucine & Songe Fugace



La Grande Place
Clan de l'Ombre

Songe Fugace parut un instant agacé. Patte Capucine savait le matou solitaire mais elle ne s'était jamais douté qu'il exista quelqu'un qui le fût à ce point. Elle se demanda si elle devait partir afin de le laisser dans la solitude qu'il affectionnait tant. Après tout, ils seraient tous deux soulagés : parler au guerrier tigré lui semblait être une épreuve plus grande encore que rester seule dans le noir à observer les étoiles brillantes gravées sur le canevas de la nuit. Elle attendit qu'il fit un premier pas vers l'autre bout de la clairière comme il semblait en bruler d'envie mais aucun mouvement ne vint. Songe Fugace semblait plongé dans ses pensées, regardant la chatonne sans la voir de ses doux yeux ambrés dans lesquels luisaient une lueur sombre sans doute originaire d'un passé peu commun et difficile.

Patte Capucine tenta d'imaginer le félin lorsqu'il avait son âge. Etait-il plus abordable alors ? Elle en doutait et ne pouvais le dissocier de cette impression de malaise qui frappait chacun de ses interlocuteurs et qui rendait Songe Fugace si différent et mystérieux. Même jeune, il ne devait pas être plus bavard ou plus abordable. Il n'était donc pas différent de maintenant, simplement plus petit, peut être plus discret encore et moins sage. Etait-il né avec sa patte folle ou avait-il été victime d'un accident ? Patte Capucine se gardait bien de lui poser la question.

«J'imagine que tu ne comptes pas retourner à la pouponnière ?»


La jeune femelle crème fit un petit mouvement de la tête en signe de négation. Si le ventre de sa mère était chaud et la mousse de son lit confortable et douillette, elle ne supportait pas les doux ronflements des chatons à ses côtés et encore moins l'ennui terrible qui l'habitait à chaque fois qu'elle était désœuvrée. Elle avait bien sur observé sa mère quelques minutes, puis les autres félins, réinstallé la mousse, écouté le sifflement du vent dans les branchages. Rien n'y faisait : comme tout chaton, elle se lassait vite.

« Enfin soit... Cela veut donc dire que je vais devoir te supporter... »


Songe Fugace soupira de nouveau et Patte Capucine grinça des dents, agacée. Elle ne le gênait pas ; ils n'étaient pas obligés de parler ni même de se regarder ou de rester côte à côte. Le vétéran était libre de partir. Il n'en fit rien, se contenta de l'observer d'un regard perçant et d'ajouter avec un peu plus de chaleur dans la voix :

« Comment t'appelles-tu, gamine ? »


Gamine... Patte Capucine détestait qu'on la rabaisse ainsi. Elle ne comprenait pas comment Songe Fugace parvenait à maintenir ce mur constant entre eux tout en posant une question qui montrait bien qu'il s'intéressait à la petite de l'Ombre. Le matou demeurait un mystère complet.

« Patte Capucine » miaula-t-elle d'une voix qui lui sembla tendue et elle ajouta d'un air incertain « la fille de Princesse des Roses »


Elle ne savait que dire pour réengager la conversation. Elle même connaissait le nom de son interlocuteur. Que pouvait-elle donc lui demander ? Ne rien ajouter était impoli et Songe Fugace attendait visiblement une réponse. Elle laissa s'échapper la première inquiétude qui la taraudait. Le temps de minuit semblait propice aux confidences.

« Est-ce si dur ? L'entrainement pour être un guerrier... »


La peur de ne pas être à la hauteur et la perspective de l'échec lui tordaient le ventre. Elle devait être la meilleure ou rien du tout. C'était ainsi, c'était son caractère.



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Danse de la Tigresse
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Lun 13 Avr 2015 - 12:43
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Danse de la Tigresse
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