Je voulais avoir des frissons aujourd'hui. Mais je ne savais pas où aller. Le cimetière? Non, ce n'est pas assez effrayant. Mais le manoir à l'air pas mal, le plancher peut céder sous tes pattes, des fantômes peuvent y apparaître, des chauve-souris peuvent y vivre. J'avais déjà hâte d'y être! Je mis en route. Mes pattes courraient le plus vite qu'elles pouvaient pour m'emmener le plus rapidement là-bas. Je rêvais déjà d'y être. Les esprits, l'usure du temps. J'étais heureux. Les fougères se fendaient sous mon passage. Les oiseaux chantaient. La fin de l'été approchait, l'automne allait arriver. Je continuais alors que j'étais essoufflé. Le manoir se dessinait à travers les arbres. Je ralentissais le pas. Je m’avança encore un peu. J'étais devant la porte du manoir. Deux grandes portes étaient plantés en face de moi. Les pierres étaient positionnées les unes sur les autres pour former les murs. Le toit était noir et fait d'ardoise. Je le trouvais magnifique malgré qu'il soit en ruine.

Un cri résonna dans la demeure et sorti des fenêtres grâce au vent qui y avait pénétré. Je m'enfonça dans le manoir lugubre. Il fait sombre et humide. Je courrais vers le bruit en espérant aider un chat et non un esprit errant. Je commençais par la rez-de-chaussé. Les fenêtres étaient cassées comme si elles avaient explosées de l'intérieur, mais le verre était à l'intérieur de la demeure, comme si un fantôme ramenait à la maison, tout ce que la maison avait perdue. Cette idée me donna des frissons. Je devais savoir qui avait émit le bruit.

"Il y a quelqu'un? Est-ce que vous allez bien?"

Je n'entendais rien à part le vent siffler dans la maison. Quelques portes claquaient pour se rouvrir ensuite, des bouts de verres bougeaient à la force du vent mais revenaient tous à leur place initiale. Personne ne me répondait. Peut être était-ce un esprit malfaisant, pouvant bouger les pièces et ainsi m'enfermer dans sa demeure à tout jamais? Cette idée me frissonna. J'attendais encore un peu. Le chat était peut être en difficulté et ne pouvait pas parler.
Je continuais mes recherches dans la maison. Elle était immense, je m'y perdais presque. Le verre s'enfonçait dans mes coussinets et je grimaçait de douleur.

« AIDEZ MOI ! JE SUIS À L'ÉTAGE ! »

J'avais eu une réponse. L'adrénaline me faisait oublier le mal. Je me mit à courir vers l'entrée. Les escaliers étaient juste en face de la porte. Je courrais le plus vite que je pouvais. Mes pattes sautaient les marche deux par deux pour aller plus vite. Je ne savait pas où aller, j'entendait un chat battre des pattes sur une planche de bois. Je me dirigeait le plus rapidement des bruits. J'y découvrit un chat en difficulté. Il était tombé dans un gros trou. Les planches étaient positionnées n'importe comment. Il fallait agir vite avant que le malheureux minou tombe dans les crocs de cet endroit lugubre.

Je m'avançais doucement pour ne pas trop faire bouger les planches sinon, nous pourrions tomber tous les deux. Je marchais doucement, la tête du chat était juste à côté de moi. Mes crocs se refermaient en vitesse sur le cou du chat. J'extirpais le chat le plus rapidement possible et courrais vers la sortie. L'endroit n'était plus sûr. Mes pattes s'emmêlaient à cause de la boule de poil que j'avais dans la bouche. Je sautais les escaliers cinq par cinq, c'était plus facile et en plus, les marches étaient étroites, ce qui me permettaient d'en sauter plusieurs à la fois. La porte était passé. Je ralentis l'allure et déposa mon fardeau sur l'herbe. Mon souffle se reprenait peu à peu. Ma voix se fit entendre entre deux respiration:

« Rien de cassé? »

Je relevais la tête. Je remarquais à peine que le chat me faisait signe que non de la tête tellement ma vision était trouble. Je pensais au début que je devenais aveugle. Après quelques minutes, mon regard était redevenu normal et je pouvais voir qui j'avais sauvé. C'était une chatte magnifique, je ne pouvais la décrire tellement elle était belle. Jamais, j'en avais vu une aussi jolie. Ses yeux bleu, pour moi, était un magnifique océan brillant grâce au couché de soleil. Se lasser d'elle serait une torture. Sa douce voix retentit dans mes oreilles.

« Vous m'avez sauvé la vie... Merci je... Je... Je ne sais même pas quoi dire pour vous remercier ! »

Je n'arrivais même plus à parler, j'étais tombé amoureux alors que ce ne m'arrivais jamais. Je ne savais plus quoi faire, elle devait attendre ma réponse, mais aucun mot ne sortait de ma bouche. Les minutes passaient et toujours rien. Mon souffle redevenait normal, ma bouche allait enfin pouvoir parler.

« Ce n'est rien. Vous avez de très beaux yeux.»

Je n'osais pas détourner mon regard. Mon cerveau, après quelques minutes, m'envoyait ce que je lui avait dit. Mais qu'est ce que j'étais bête. On venait de sortir d'un bâtiment, presque en train de s'écrouler et tout ce que je trouve de mieux à lui dire. "T'as de beaux yeux."

Une douce voix sonna dans mes oreilles, celle d'un ange. Je ne pensais qu'à un rêve, mais non, la femelle juste en face de moi me parlait d'un magnifique ton. Jamais je n'oublierai ce timbre.

«Merci beaucoup... Comment vous appelez vous ?»

Elle avait presque un sourire à mon égard, tout de moins, c'est ce que mes yeux me montrait. Ils pouvaient me montrer tout et n'importe quoi, imaginaient mais le muscle qui me permettait à me faire réfléchir était comme une Sagesse. Seul lui pouvait me faire distinguer des rêves de la réalité. Mais là, il ne me donnait plus aucune information, comme si il me laisser choisir entre les deux. Après que le Silence s'en allait, je lui répondis enfin.

«Je m'appelle Royauté du Poulpe et vous, mademoiselle?»

Je parlais gaiement, il fallait continuer la discussion, il le fallait.