Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
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Je ne pourrais te le cacher indéfiniment. || PV Sunny {Nuage de Séraphin x Nuage de Vanille] ♥
Félin Légendaire
Écaille d'Hippocampe
Félin Légendaire
Mar 1 Juil 2014 - 6:26
« Si j'avais eu la conscience suffisamment claire et les mots suffisamment nuancés pour l'exprimer, j'aurais aimé te dire que nous sommes là pour explorer, découvrir et partager ce qu'il y a de meilleur en nous. Chacun possède un trésor. Sois conscient et généreux de ton trésor et, en même temps, reste ouvert, attentif à recevoir le trésor des autres, disposé à apprendre et à te remettre en question. Cherche la beauté, la vérité, l'excellence en accueillant aussi ta fragilité, ta vulnérabilité et ton ombre, de sorte d'être à même d'accueillir celles des autres. Occupe joyeusement ta place: il y a de la place pour chacun, sinon ni toi ni moi ne serions là. Pense que ta place que tu n'occupes pas pour ne pas déranger reste vide à jamais et réjouis-toi que chacun occupe pleinement la sienne autour de toi. »

Qu'est-ce que l'amour ? Serait-ce un tendre mot, source inépuisable de joie et bonheur ? Ou serait-ce un mot de chimère et de leurres, où tout n'est que mensonge, tromperies ? Serait-ce un terme employé pour exprimer son allégresse, où tous les plus beaux mots du monde seraient réunis pour n'en former qu'un ? Ou bien, une parole dénuée de décence, d’incorruptibilité qui servirait à manipuler son prochain, ou tout bonnement le faire souffrir ? Le mot amour représente tellement de choses à la fois qu'il en est difficile pour moi d'en comprendre le sens. Parfois, je me demande bien à quoi cela doit pouvoir ressembler, de ressentir de l'amour à l'égard d'une autre personne. Les questions s'enchaînent dans ma tête sans que je ne puisse véritablement me remettre en question sur la chose. Et malgré ça, j'ai du mal à savoir si cela va au delà de l'amitié. Parce que je n'ai rien connu de tout ça. Je n'ai jamais de mal à me dire que l'amour n'est rien d'autre qu'un mélange de confusions, de troubles mais aussi de liesses et de frivolités. Pourtant, tout cela paraît si incohérent. Qu'est-ce que c'est, être amoureux ? Est-ce partager sa vie avec un autre être vivant dans le but de ne point sembler seul ? Est-ce aimer quelqu'un, de tout son cœur, toute son âme au point de pouvoir donner sa propre vie sans aucun regrets ? Je n'ai jamais pensé à poser toutes ces questions à qui que ce soit. Je veux méditer sur la chose, trouver la réponse par moi-même, connaitre ce sentiment si captivant. La première fois que l'on entend un individu parler de cette chose si futile mais si complexe à la fois, cette passion ardente qu'est l'amour, on n'a envie de la connaître, de la savourer, l'apprécier avec quelqu'un d'autre. Tandis que la première fois que l'on voit un couple d'amoureux, au loin, se promener sous la pluie, se murmurer des mots d'amour, cela nous entrave le cœur comme une coquille qui se resserre lentement, comme des chaînes condensées à jamais. Et les larmes nous montent étrangement aux yeux, brouillant notre vue sur le binôme voluptueux. Pourquoi une telle réaction ? Pourquoi me suis-je sentie ainsi, la première fois que j'ai vue de telles choses ? Je percevais la tristesse et la gaieté à la fois en mon sein. Les deux sentiments unis formant une poigne qui contractait petit à petit mon cœur. La joie de voir autant d'amour en une seule scène, et la tristesse de ne pas connaître cet univers. Peut-être bien que c'est cela qu'on ressentait. Oui, peut être que ce n'était pas si mal que je n'y sois pas mêlée. Peut être...

Dehors, il pleut. C'est comme si le ciel pleurait à chaudes larmes ─ sauf que les trombes d'eau étaient glaciales. Une épaisse masse de nuages gris enveloppait la voûte céleste autrefois si pâle et si livide. La pluie ne s'arrête pas de tomber et le sol du camp n'en est plus aussi sec qu'avant. Mon regard morne se calque à la perfection à la couleur du ciel. La tête posée sur les deux pattes, le corps allongé, je fixe depuis la tanière des apprentis l'extérieur où plus personne n'osait se montrer. Je n'aimais pas ce temps, car il y avait tellement de choses à faire tandis qu'à la place, je devais me prélasser dans l'antre des apprentis, à considérer le ciel anthracite de mes grands yeux si contradictoires à cette affreuse couleur. Mes yeux couleur andrinople, rappelant deux rubis que les gens aimaient à contempler. Ce devait probablement être mon seul atout, et je ne m'en plaignais pas. Ces yeux, je les aimais, et j'adorais que l'on me fasse des compliments dessus. On m'a toujours dit que j'étais jolie. Que j'étais plus mignonne que ma sœur, aussi. Même mes parents me le disaient. Mais ça, c'est une autre histoire. En plus de mes deux yeux pourpre, couleur de sang, mon pelage était déjà plus diversifié que celui des autres. Pour mon âge, j'avais de belles courbes et un corps bien proportionné, recouvert par une fine fourrure courte et lustrée. Mon corps entier est blanc, tandis qu'il est parsemé ici et là par des tâches de différentes couleurs : tantôt roux auburn rappelant fortement l'éclat de mes iris, tantôt gris évoquant le gris du ciel actuel ou des cendres grisées. J'étais comme une toile blanche avec laquelle un peintre s'était amusé à chamarrer de dissemblables couleurs : et c'était un beau rendu. Un très beau rendu de toile que les autres s'acclimataient à complimenter.

La foudre tonne. Cela m'extirpe rapidement de mes pensées, alors que j'étais sur le point de m'endormir aux côtés d'un autre apprenti. Je ne suis pas apeurée par le bruit de l'orage : cela ne fait que m'apaiser, au contraire. J'aimais tout de même le son du tonnerre et la couleur des éclairs qui constellaient le ciel charbonneux. Un autre éclair jaillit des abîmes des nuages. Lentement, à l'aide de mes petites pattes agiles, je me redresse. Je suis encore un peu patraque et je sens mes membres engourdis et ankylosés m'implorer de rester ici pour me reposer, mais je n'en ai que faire. Avec le peu de force qu'il me reste, je me retire de la tanière des apprentis en prenant le soin de ne pas déranger mon camarade de sieste. Je franchis le seuil et contemple de mes prunelles le ciel qui se fait déjà plus distinct : j'arrive à voir correctement la forme des nuages ternes. C'était comme si le Clan de l'Ombre nous refilait leur temps, et j'y aurais bien dit non. Bien vite, la pluie  se met à mouiller mon poil, et je hais ça. L'averse se fait de plus en plus violente et je me retrouve complètement trempée, feulant à gueule grande ouverte. Ma fourrure, en plus d'être imbibée d'eau, est hérissée. Je cherche du regard un seul endroit où je pourrais me sentir en sécurité et où je pourrais parler à un ami digne de confiance : la tanière du guérisseur. Une fois celle-ci en vue, je cavale jusque devant l'entrée, où à première vue je ne vois personne. Mais lorsque je crois voir une silhouette se dessiner dans les ombres, je ne chercha pas à comprendre et implora. Je détestais tout bonnement la pluie. Le guérisseur s'était absenté le temps d'aller cueillir des herbes, alors seul Nuage de Séraphin devait être présent. J'escomptais à ce qu'il vienne entendre ma faveur, et même si il n'était pas dans mon champ de vision, je savais qu'il était devant moi.

« Nuage du Séraphin, écoute moi ! Oh s'il te plaît, laisse moi entrer... J'ai froid et j'ai une aversion pour la pluie que personne ne peut avoir. Pitié ! »

Lui dis-je, mes pupilles complètement dilatées à cause des gros crachins d'eau qui m'inondaient le dos. Cette sensation était insupportable et j'espérais grandement que l'apprenti guérisseur me ferait entrer ─ peu importe que son antre soit sombre ou non, je ne ferais pas demi tour jusqu'à la tanière des apprentis.

« Le cygne blanc est depuis toujours le symbole de la lumière et de la pureté. Nous aspirons à un amour pur, authentique, à un amour auquel ne se mêle aucune velléité de contrôle ou de possessivité. Nous savons par expérience que l’agressivité, le désir de pouvoir et de vengeance entachent cet amour. Le cygne représente pour nous l’amour pur qui repose au fond de notre cœur lorsque notre amour se trouble, il existe encore au fond de nous, l’amour authentique qui respecte la liberté de l’autre, qui aime l’autre pour ce qu’il est. L’amour pur se réjouit de la présence de l’être aimé. Il ne se cramponne pas à lui, il lui laisse sa liberté, car il perçoit en lui, le pur et l’authentique. »
 
Écaille d'Hippocampe
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Félin Légendaire
Empereur des Séraphins
Félin Légendaire
Lun 7 Juil 2014 - 18:33
LIEBENSCHLAFEN  
愛してる


Et dans tes yeux, je veux me plonger. Je veux laisser les immensités pourpres m'en glouton. Je veux vivre à travers ton regard, je veux vivre pour toi. Et dans tes yeux je veux pouvoir voir le monde dans lequel tu vis, je veux quitter le mien pour vivre dans le tien. Je veux que tu me sauves, je veux que tu sois ma rédemption. Mais avant ça, je dois croquer dans le fruit pourri du Péché.

Les nuages anthracites remplissaient la voûte céleste ne laissant aucun trou où l'on pourrait apercevoir l'étendue céruléenne. Les épaisseurs nébuleuses semblaient menaçantes, chargées d'eau. Bientôt le ciel allait laisser éclater sa colère. Bientôt, toutes les émotions négatives accumulées dans les épaisseurs sombres et grises allaient être libérés dans de grands roulements de tonnerre. La touffeur des jours passés et l'humidité de l'air avaient été des signes avant coureur de l'orage imminent. Le ciel n'allait pas tarder à gronder et à cracher sa haine. Le vent chaud déplaçait lentement les masses nuageuses. Soudain, un premier éclair fusa. Puis il fut suivit d'un grondement. Nuage du Séraphin sursauta. Il lâcha les graines de pavot qu'il était en train de trier avec soin. Il sortit de son antre sombre et noir. Sur le seuil abscons de sa tanière il put apercevoir le ciel. Gris et menaçant. L'empyrée avait enfilé sa parure grise et effrayante. Sa magnifique parure était de tempes à autre zébrée par des éclairs. L'orage était la. L'orage était bien là, au-dessus de leurs tête. Menaçant et dangereux. Les landes étaient sèches et elles pouvaient être le foyer de feux. La lande jaune et sèche brûlerait sous les flammes flavescentes. La fumée s'élèverait en colonnes. Mais il ne fallait surtout pas y penser. Et aucun feux ne se déclencheraient avec l'humidité présente dans l'air. La pluie ne tarda pas à tomber. Des minuscules gouttes d'eau froides vinrent s'écraser sur le sol sablonneux du camp. Certaines gouttes s'écrasèrent contre les parois de sa gouttes, contre le roc qu'était le Promontoire. La pluie était une libération pour cette Nature assoiffée. En effet, l'Hélianthe avait malmené la Nature, ses rayons puissants l'avaient réchauffée mais ne lui avait donne du répit. Les végétaux profitaient avec avidité de la rosée matinal avant de s'exposer à nouveau au soleil qui luisait avec force dans l'immensité bleue sans aucun nuages.

Puis l'apprenti guérisseur reprit son travail de tri. Il s'ennuyait prodigieusement et pensa à Nuage du Nectar qui devait être en train de faire des choses intéressantes, lui. L'apprenti aux yeux dorés était confiné dans la sombre tanière pour tirer, ranger, compter, répertorier, mémoriser les plantes. Il en avait assez de la monotonie de ses actes. Et la pluie en rajoutait, il entendait le buire de l'impact des gouttes d'eau contre les paroles extérieures de la grotte. Il entendait le ruissèlement de k´eau comme si la grotte suintait. Mais le roulement de tonnerre venait briser cette monotonie. Les éclats sourds et puissants faisaient de temps à autres sursauter Nuage du Séraphin. L'apprenti sentit une présence au seuil de la grotte obscure. Il releva le museau puis il inspira profondément. Les effluves de pluie, d'herbes mouilles, d'orages, de lapin lui parviennent mais celle qui l'intrigua le plus fut celle de la belle Nuage de Vanille. Elle était la sœur d'Esquisse d'un Sourire qui d'après ce qu'il avait vu était une amie assez proche de son frère.

« Nuage du Séraphin, écoute moi ! Oh s'il te plaît, laisse moi entrer... J'ai froid et j'ai une aversion pour la pluie que personne ne peut avoir. Pitié ! »

Il se tourna lentement vers l'entrée. Il la regarda. Son pelage commençait à être trempé à cause des larmes cristallines du ciel. L'apprenti de jais se leva pour aller accueillir la jeune femelle et répondit :

« Pourtant, la pluie n'est pas si terrible que ça. N'aimes-tu pas persévère le ciel pleurer ? Voir l'empyrée triste ? »

Puis il s'assit et laissa s'écouler de longues secondes avant de lui dire :

«Rentre. Tu vas attraper froid et j'ai pas envie que tu restes trop longtemps ici. »

Il haussa les épaules et il s'enfonça un peu plus loin dans la tanière du guérisseur. Toujours fidèle à sa mauvaise humeur, l'apprenti n'était pas des plus facile à votre et supportait peu ses patients. Comment allait-il faire lorsque Doux Parfum le laisserait seul ? Il ne savait pas. Il tendit la patte vers une litière de mousse propre pour inviter la jeune Nuage de Vanille à s'assoir. Puis il continua à trier en silence ses baies de pavot.

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Félin Légendaire
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Félin Légendaire
Mar 19 Aoû 2014 - 12:43
Please, don't judge me because I love you.
Les grands et profonds yeux de Nuage de Séraphin plongèrent dans les miens légèrement écarquillés pendant un instant. Un instant qui parut comme long, très long. J'avais l'impression qu'il n'allait pas se détacher de mes prunelles, alors je soutins son regard. Ce regard jaune, platiné, aux délicats reflets ocre qui me contemplait lentement, toujours avec cette étrange lueur au fond des yeux que je ne pouvais discerner correctement, me faisait dériver dans une sorte de rêve flou. Ses yeux ambrés me rappelaient la couleur du soleil par temps chaud, en été. Et en même temps, sa robe noire de jais, sans éclat, si terne et incolore, contrastait beaucoup trop avec ce bel éclat jaunâtre. Mais alors que je trouvais comme seule source de chaleur son regard, qui semblait pourtant si amical, l'apprenti-guérisseur fit place à une mine plus dure, plus froide. Nuage du Séraphin était connu dans le Clan du Vent pour être l'apprenti du guérisseur, mais également pour être la plupart du temps de mauvaise humeur, et tous jugeaient qu'il avait un sale caractère. Je ne le niais pas non plus. Son apathie et son détachement des autres, cette indifférence qu'il a le don de laisser transparaître. Je pourrais presque me comparer à lui, sauf que je n'étais pas aussi froide que cela. Pourtant, j'avais ce sentiment au fond de moi, celui qui me poussait à vouloir le connaître, à en apprendre davantage sur lui, sa famille, ses origines. Je voulais aussi découvrir qui il était vraiment, derrière ce masque d'impassibilité qu'il avait du se forger avec le temps. De toute façon, je voulais me rapprocher de lui. Je voulais devenir son amie, et je comptais bien y arriver. Personne ne pourra se mettre en travers de mon chemin comme l'a fait ma sœur avec Nuage de Nectar. Nuage du Séraphin sera mon ami et j'apprendrai à l'accepter tel qu'il est, car au fond... je suis sûre que c'est une personne bien.

A mon plus grand dam, une voix pourtant dénuée de toute camaraderie réussit à m'extirper de mes pensées. Un bon moment devait s'être écoulé, mais cette fois, cela ressemblait plus à quelques secondes qu'à un long moment. Je relevai les yeux vers l'apprenti-guérisseur qui me regardait toujours de la même façon, placidement mais sans aucune lueur de colère apparente. Je ne dis rien, continuellement trempée par la pluie, mais au final, ça ne me dérangeait pas tant que ça. D'une voix monotone, Nuage du Séraphin s'exprima enfin.

« Pourtant, la pluie n'est pas si terrible que ça. N'aimes-tu pas percevoir le ciel pleurer ? Voir l'empyrée triste ? »

Peut être que lui aimait cela, mais ça n'était pas mon cas. Je n'aimais pas les jours de pluie, tout simplement parce qu'on ne pouvait pas s'entraîner, ni chasser... Ni sortir. Et les gouttes d'eau sont si glacées que lorsqu'elles s'écrasent sur notre pelage, ça en est presque douloureux. Et puis, un jour ensoleillé était plus chaleureux qu'un jour gris, sans couleur et pluvieux. Mon humeur se rattachait instinctivement au climat et à la météo. Il fut facile de deviner que c'était également le cas de Nuage du Séraphin. Était-il triste, lui aussi ? S'imaginait-il en train de pleurer à la place du ciel ? Sûrement.

« Rentre. Tu vas attraper froid et j'ai pas envie que tu restes trop longtemps ici. »

Sans attendre une quelconque réponse, il se releva et disparut dans les ténèbres de la tanière.  Je m'empressai de pénétrer dans la sorte de caverne. Une odeur de maladie et de feuilles séchées emplissait toute la cavité, une odeur que je me surpris à apprécier. Il y avait aussi ce parfum que je ne connaissais que très peu qui exhalait des recoins de la grotte, celle de Nuage du Séraphin. En m'avançant doucement, je pus distinguer la silhouette de l'apprenti-guérisseur se coupant dans l'obscurité de la tanière. En n'essayant de ne pas le quitter des yeux, je vins m'asseoir sur une litière de mousse qu'il venait de me désigner d'une patte. Et à part le bruit incessant de la violente averse dehors, pas un son n'était perceptible. Le mâle noir semblait d'avis à garder le silence plutôt que de discuter. Mes yeux se posèrent alors sur mes pattes. Ils ne les quittèrent pas. Mes pensées divaguèrent alors vers ma très chère soeur, celle qui me haïssait. Sans réfléchir, continuant de scruter mes pattes, je pris la parole.

« Nuage du Séraphin..., je marqua une courte pause, avant de reprendre. Dis, tu penses quoi de moi ? Est-ce que je suis un monstre ? Est-ce que Nuage du Nectar me déteste ? Est-ce que je mérite d'être toute seule, pour rendre ma sœur heureuse ? Est-ce que je fais une erreur en aimant celui que j'aime ? »

Mes yeux s'écarquillèrent alors. La dernière phrase m'était venue toute seule et je priais le Clan des Étoiles pour ne pas que mon ami se doute de quoi que ce soit. Ô chers ancêtres, pourquoi lui et pourquoi maintenant ?
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Félin Légendaire
Jeu 21 Aoû 2014 - 2:04
Il entendait l'impact des gouttes d'eau contre la paroi obsidienne de la caverne sombre. Il s'était habitué à entendre le clapotis de autrement, ce n'était le clapotis que l'on entend de l'extérieur mais un autre son qui résonnait dans l'abri de pierre. Nuage du Séraphin écoutait silencieusement la mélodie pluvieuse, délaissant son invitée. Il n'avait que faire de la belle qui s'etait invitée, il préférait la solitude à elle. Après tout elle semblait être amie avec cet odieux Nuage du Nectar. L'apprenti noir je pouvait pas supporter Nectar, ils étaient rivaux depuis la plus tendre enfance. Le silence était lourd, il pesait sur les épaules des deux jeunes apprentis. Nuage du Séraphin se délectait de cette absence de bruit, bien qu'il entendait le clapotis de l'eau et le roulement de tonnerre. Le ciel pleurait, le ciel grondait, il était désespéré. Il s'imaginait parfaitement le ciel empli de ces gros nuages anthracites qui grondaient, la pluie tombant drue sur la forêt. La terre accueillait à bras ouvert cette eau qui lui était si chère et dont elle avait était privée depuis si longtemps. En effet la forêt se laissait consumer par les rayons d'or et de lumière du soleil. Le ciel était donc triste de voir la Nature se faire asséché par l'égoïste et inaccessible Soleil ? 


 
« Nuage du Séraphin... Dis, tu penses quoi de moi ? Est-ce que je suis un monstre ? Est-ce que Nuage du Nectar me déteste ? Est-ce que je mérite d'être toute seule, pour rendre ma sœur heureuse ? Est-ce que je fais une erreur en aimant celui que j'aime ? »



L'apprenti de jais de redressa lentement. Nuage de Nectar, encore lui. L'apprenti guérisseur savait qu'il ne devait pas se laisser consumer par la jalousie. Mais il n'y pouvait rien d'être jaloux, surtout de son infâme rival. Il ricana puis se tourna vers l'apprentie tricolore. Il plissa les yeux, il ne comprenait ou elle voulait en venir, celui lui échappait. Il n'était pas fin psychologue. Il se lécha les crocs puis il inspira avant de miauler après un grondement de tonnerre. 


 
« Nuage de Vanille. Tu es comme toutes les apprenties, une écervelée. Toi et ta sœur, vous, il marqua une pause et ricanna, êtes monstrueuses. Je ne comprends pas pourquoi vous êtes jalouses l'un de l'autre. Qu'avez vous a envier ? Rien, je ne pense pas que c'est vous qui êtes obligées de trier les plantes. »



Il s'arrêta de parler, il se leva et alla chercher des baies rouges dans la réserve. Il prit le ballotin, et le posa aux pattes de Nuage de Vanille, mystérieux. Il lécha les pattes puis regarda le seuil de la caverne. Il ne pouvait pas apercevoir le ciel qui pleurait. Le mâle noir poursuivit du même ton : 


 
« Et puis Nuage de Nectar, le beau et grand, le fils d'Etoile de la Chimère, l'illustre apprenti de jais du clan du Vent, est un sale égoïste. Je ne l'aime pas, je le déteste. Et puis, pourquoi s'intéresserait-il à toi ? Il y a beaucoup de belles chattes dans notre clan. »



Il était méchant, mais il se plaisait à être comme, à rentre ce masque. Il était un comédien sur scène, il jouait un rôle pour ne pas que l'on ne puisse l'atteindre. La mauvaise humeur de Nuage du Séraphin était connue, par ailleurs un bon nombre des guerriers avaient été très étonnés lorsqu'il fut choisi comme successeur à Doux Parfum. Le guérisseur tigré était d'ailleurs le seul à supporter le caractère du mâle noir. Il ouvrit le ballotin de baies rouges puis il murmura :


 
« Ce sont de délicieuses baies d'if, c'est pour les monstres que l'on se refuse de tuer. »



Il s'allongea sur le sol glacial de la caverne. La fraîcheur de la caverne le saisit, puis il continua : 


 
« L'amour. Je n'en ai pas besoin. Ce n'est pas à moi de t'aider. »
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Félin Légendaire
Ven 22 Aoû 2014 - 0:11
So I guess that I could go fuck myself.
Sans un mot, il se redressa lentement, laissant de côté sa précédente occupation : trier ces baies si étranges et si inconnues à mes yeux d'ignorantes. Je hurlais intérieurement à mon cœur de se calmer et à mes muscles de se décontracter, mais ils ne semblèrent pas vouloir m'écouter, mon petit cœur battant la chamade. Il avait beau faire un froid mordant, je me sentais toute chaude et lorsqu'il se retourna pour me regarder dans les yeux, je crus rougir. Non, je ne pouvais pas rougir. Surtout pas face à lui, non non. Mais au fond, j'avais tellement peur de Nuage du Séraphin. Il était si froid, mais personne ne le connaissait vraiment et il était intimidant. Et les sentiments que j'avais envers lui ne m'aidaient pas. Et si il le découvrait ? A cet instant, alors que j'implorais un dieu imaginaire de me sortir de là, de cette situation si gênante, je l'entendis miauler des paroles qui, de sa personne, ne pouvaient que me faire du mal.

« Nuage de Vanille. Tu es comme toutes les apprenties, une écervelée. Toi et ta sœur, vous, il marqua une courte pause et, d'un rictus mauvais, se mit à rire doucement avant de reprendre, êtes monstrueuses. Je ne comprends pas pourquoi vous êtes jalouses l'une de l'autre. Qu'avez vous a envier ? Rien, je ne pense pas que c'est vous qui êtes obligées de trier les plantes. »

Je ne répondis pas. Lentement, je m'étais renfrognée sur moi-même au rythme de ses paroles. Étais-je monstrueuse, dans ce cas ? Je ne servais à rien au Clan, alors ? Peut être que je devrais m'en aller. Oui, c'est ça, m'en aller de ce clan si inutile pour ne jamais revenir et ne jamais revoir toutes ces personnes qui ne m'appréciaient pas. C'est comme si je n'avais plus de famille. Ma soeur me déteste. Mon meilleur ami ne se soucie plus de moi et de la promesse que l'on s'était faite. Mes parents, eux, sont tout simplement morts. Et celui que j'aime s'amuse, sans le savoir, à piétiner les petits morceaux qu'il reste de mon cœur. Je n'ai rien à envier ? Si, c'est toi que je veux Séraphin, mais tu es une tête de mule, et tu es si insensible que je me demande comment tu fais. Lentement, je relevai les yeux. Je vis sa silhouette s'éloigner lentement pour aller fouiller quelque chose. Il revint très vite, sauf qu'il transportait avec lui une sorte de paquet de feuilles, qu'il s'empressa de poser à mes pattes. En l'espace d'un instant, son regard doré croisa le mien. Il était mystérieux, ténébreux et apathique, mais c'est ce que j'aimais bien chez lui.

« Et puis Nuage de Nectar, le beau et grand, le fils d'Etoile de la Chimère, l'illustre apprenti de jais du clan du Vent, est un sale égoïste. Je ne l'aime pas, je le déteste. Et puis, pourquoi s'intéresserait-il à toi ? Il y a beaucoup de belles chattes dans notre clan. »

Et oui, encore. Je sais que ça t'amuse Nuage du Séraphin. Tu aimes enfoncer le couteau dans la plaie, pas vrai ? Fais à ta guise chéri. Joue avec mon cœur. Je ne suis même plus capable de réaliser ce que tu dis. Tu dis que tu n'aimes pas Nuage de Nectar ? Peut être que tu es tout simplement jaloux, tu voudrais être aussi fort que lui. Oui, moi aussi je voulais le surpasser à tout prix, de toute façon. C'était l'objectif que je m'étais fixé, avant que Nuage de Nectar ne se mette à m'ignorer. Mais Nuage du Séraphin... Pourquoi m'en voulait-il ? Parce que j'étais Nuage de Vanille ? J'avais beaucoup de mal à comprendre. Après tout je suis un monstre, je ne peux pas me comprendre. Il avait raison. Nuage de Nectar n'aime pas les monstres comme moi.

Du bout de la patte, il ouvrit le paquet de tout à l'heure. Sans un mot, je le regardais faire. Il dévoila de belles baies d'un rouge sang, me faisant pâlir d'appétit. Mais je savias de quoi il s'agissait. Nuage du Séraphin, tu es fourbe.

« Ce sont de délicieuses baies d'if, c'est pour les monstres que l'on se refuse de tuer. »

Il essayait probablement de me faire passer un message. Oh, et si j'essayais d'en ingurgiter quelques unes ? De toute façon, où est le problème Nuage du Séraphin ? Oui, dis le moi, où est-il ?

« L'amour. Je n'en ai pas besoin. Ce n'est pas à moi de t'aider. »

Au final, il avait peut être raison. Ça sert à quoi l'amour ? Qui en aurait besoin à part les reines écervelées qui passent leur journées à allaiter, et à miauler des mots mielleux à leur compagnon ? C'était inutile. Et pourtant, j'aimerais qu'il m'aide. C'est si difficile que ça, Nuage du Séraphin ? Pourrais-tu me répondre honnêtement ? Non, tu ne le peux pas. Parce que je suis un monstre et que toi, tu ne t'adresses pas aux monstres. De toute façon, je n'étais pas amoureuse... Ou peut être un peu de toi. Mais peu à peu, je me souvins clairement des paroles qui m'avaient offensées. Et je ne pus me retenir.

« Je vois. »

Chuchotais-je lentement, me rappelant de ses dires, de tout ce qu'il pouvait penser de moi. Je suis écervelée, monstrueuse, et égoïste. Je pourrais en dire autant de toi, mais ce n'est pas de ma faute. Je ne peux pas retenir mes sentiments, et autant me faire insulter ou même rabaisser... Tant pis, j'allais tout lui dire. Maintenant. Lentement, je me releva et m'approcha un peu plus de lui jusqu'à être face à lui. Une fois devant lui - en contenant une certaine distance, j'inspira profondément.

« Tu sais Nuage du Séraphin. Tu es égoïste, froid, méchant, acerbe. Je sais que tu es jaloux de Nuage de Nectar parce qu'il est connu au sein du Clan et qu'il est destiné à être un des meilleurs guerriers de notre renommée. Je sais aussi que je ne mérite pas de me plaindre. Mais je m'excuse pour tout. Pour être venue ici, pour t'avoir déranger, pour m’apitoyer sur mon sort, pour t'aimer plus que je ne le dois. Oui, je t'aime et je me fiche bien de ce que les autres peuvent penser. Mais... Je crois aussi que l'amour est quelque chose d'inutile qu'il ne faut pas prendre à la légère. Alors excuse moi. Excuse moi, mais je m'en vais. »

Je fis volte-face et me dirigea devant le seuil de la tanière, l'odeur de la pluie envahissant mes narines félines. Sans un regard en arrière, je m'apprêtai à sortir lorsque je sentis une présence me faisant frissonner.
Écaille d'Hippocampe
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Félin Légendaire
Empereur des Séraphins
Félin Légendaire
Sam 23 Aoû 2014 - 0:46
Bien sur qu'il était jaloux, il se paraît d'un bon nombre de défauts. Mais quelles qualités venaient agrémenter sa sombre parure ? Sa franchise ? Elle était poussé trop loin, il balançait la vérité froide et acide. Alors, il peut se vantait de son intelligence. Mais il vaut mieux être intelligent et avoir une bonne mémoire pour être guérisseur. Mais le mâle noir ne se plaisait pas chercher les qualités qui l'habitaient. Il connaissait les grands traits de caractère qui lui sied si bien, la jalousie. Il regardait l'apprentie. Il n'avait pas mâché ses mots, franc comme à son habitude. Mais ses paroles s'étaient teintées d'une méchanceté fallacieuse qui n'était pas habituelle. Pourquoi faisait-il cela ? Pour se protéger, pour ne pas que l'on sache qui il était ? Nuage du Séraphin n'était pas habitué aux relations, et l'amitié, l'amour lui faisaient peur. Après tout, il était beaucoup plus facile pour lui d'abaisser. C'était si facile, si délicieux. Un sentiment enivrant et addictif, il aimait haïr. C'était plus marrant qu'aimer, même si il n'a ait jamais éprouvé de l'amour. Enfin, c'était ce qu'il élimait de répéter comme pour se persuader. Nuage Sauvage. Loin souvenir de cette âme charmante qui avait mis du baume sur son cœur flétri et atrophié. Mais il s'était gardé de jamais en parlé, c'était encore à l'époque où il était heureux. C'était encore de ce passé florissant, quand il s'était apprenti guerrier sous la houlette de Liqueur de Miel. Oui, il était heureux, il voulait devenir chef. Il partageait ce rêve utopique avec beaucoup d'autres apprentis et chatons. Mais il le partageait plus avec son rival Nuage de Nectar. C'était juste de la rivalité amicale et un jour tout bascula. Il devint apprenti guérisseur à la suite du décès prématuré d'Oiseau d'Hiver. Et il haït le monde, les étoiles, de destin. Et cette rancœur ne s'était pas encore envolée.
« Tu sais Nuage du Séraphin. Tu es égoïste, froid, méchant, acerbe. Je sais que tu es jaloux de Nuage de Nectar parce qu'il est connu au sein du Clan et qu'il est destiné à être un des meilleurs guerriers de notre renommée. Je sais aussi que je ne mérite pas de me plaindre. Mais je m'excuse pour tout. Pour être venue ici, pour t'avoir déranger, pour m’apitoyer sur mon sort, pour t'aimer plus que je ne le dois. Oui, je t'aime et je me fiche bien de ce que les autres peuvent penser. Mais... Je crois aussi que l'amour est quelque chose d'inutile qu'il ne faut pas prendre à la légère. Alors excuse moi. Excuse moi, mais je m'en vais. »
Elle s'était approchée de lui. Il sentait son souffle chaud contre son poitrail. Il ferma les yeux, et inspira. Il ne la comprenait pas. Mais l'aimer ? Elle l'aimait. Oh, il ne pouvait répondre, il ne pourrait jamais lui souffler les doux mots au creux de l'oreille. Même s'il partageait ses sentiments, il ne pourrait jamais. Il avait fait vœux de chasteté devant ses ancêtres, et il devait rester auprès d'eux. Oui, le pouvoir était à porter de pattes. Ce que lui avait dit Nuage de Vanille l'avait quand même touche, même si il avait été plus dur avec elle. Il frémit doucement. Puis il regarda l'apprentie se levait et quittait la sombre caverne. Il se lécha les babines. Il aurait aimer lui hurler qu'il l'aimait. Mais était-ce vrai ? Il ne savait pas comment interpréter le mélange de couleurs, les sentiments étaient nouveaux et étranges. Il pouvais les comparer à la parure du soleil au crépuscule, une douce chaleur qui lui embaumait le cœur. Le mâle noir se leva, poussant le ballot de baies rouge vif de la patte. Il les regarda rouler sur le sol. Doux Parfum n'allait pas être heureux en voyant les graines rouges. Nuage du Séraphin quitta son antre. Il pleuvait énormément, le ciel pleurait. Il était triste, comme lui. Son cœur pleurait. Ses Ancêtres pleuraient aussi. Il chercha Nuage de Vanille du regard et l'aperçut marchant dans la boue. Il sauta de son rocher et rejoignit l'apprenti. Il s'approcha d'elle. Il miaula :
« Nuage de Vanille. Que puis-je te dire ? Tu as raison, je suis méchant. Mais, je ne comprends pas ce qui m'arrive quand je te vois. Et puis, c'est tellement plus facile d'être mauvais que bon, pour moi. »
Il s'approcha d'elle et il l'invita à rentrer à nouveau dans la grotte pour éviter d'être trempés. Il pénétra le premier dans sa caverne et il s'allongea dans la paille fraîche.
Empereur des Séraphins
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