Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
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« De la haine à l’amour, de l’amour à la haine ; tout n’est que boule sempiternelle. » || RP SS
Félin Célèbre
Quintessence d'Absinthe
Félin Célèbre
Dim 10 Nov 2013 - 12:34
ELYSEUM.
P R E M I È R E ♦ P A R T I E.

La vie n'est qu'une lente agonie, et la mort, la délivrance de ce calvaire.
       La géhenne s’empare d’elle, elle s’empare de son essence-même, la tiraille, la brise, l’annihile. Tout n’est que chimères insanes, fantasmes inassouvis ; ces affres qui s’immiscent sans la moindre once d’exquisité dans ses réminiscences qu’elle blâme, son cynisme lui est destiné, elle s’amuse du piètre aléa de la vie, et elle se délecte des doléances des créatures s’étant attelées à fatum auxquelles elles n’étaient pas vouées. Ses dires sont teintés d’une condescendance fuligineuse, elle s’octroie la volupté des pleurs et la jouissance des lamentations des damnés du sial. Pourtant, son organe noirci par l’extase de l’informe d’autrui, palpitait encore il y a quelques lunes. Fiévreux, fébrile, il tambourinait avec déférence contre les parois de cette geôle exiguë. Endiablé, en proie à une ineffable émotion, il cognait, se heurtait, sa poitrine lui faisait mal, l’oppressait. La véhémence de son cœur confondait les lois de l’entendement, et en dépit de ce tumulte interne sempiternel, qui paraissait lui rompre l’ossature, elle fut précipitée dans les entrailles de la lithosphère, impécunieuse par la fatalité et dépourvue de sa tendre mansuétude pour les pneumas égarées ;  et dont les racines de cette affligeable destinée prennent leur source à partir d’un chat, un seul. Sa vie n’était-elle donc qu’un fardeau asservissant, pour que son ascendance même ait préféré quitter la terre abritant cette féline, ce mensonge, ce fléau en somme ? Ainsi, elle contemple le même univers supraterrestre, monde semblable à celui d’antan, les lucioles se déposent sur ce velours charbonneux, façonnant un essaim de luminaires sur la coupole du cosmos. Elle songe de regagner les cieux, cette Élysée céleste, loin des maux qui la tourmentent mais, se retirer ainsi ne ferait que dévoiler le reflet de son âme, mutilée, rompue, derniers vestiges d’une inhérence empreinte de pleutrerie. Pourquoi n’avait-elle pas pu poursuivre sa destinée en recluse, loin de l’éréthisme des ethnies voisines ? Elle ne peut renoncer à cette vision onirique qui la hante, la traque, repousser cette berlue viendrait à rejeter sa propre existence. Ipso facto, il s’accapare la moindre parcelle de ses rêves, aussi illusoires qu’abjects.

       Les premières lueurs crépusculaires apparaissaient dans l’éther ce fameux jour fieffé par le destin, et il eût fallu qu’il soit ponctué par des flots antédiluviens. La pluie tombait à drue sur ce bas-monde, les délicats joyaux opalescents croulaient de la voûte céleste pour choir sur la toison Terre-de-Sienne de la solitaire ; luisance éphémère et insaisissable. Les perles d’onde s’écrasaient sur son museau et elle s’évertuait à ne pas laisser sa proie l’esquiver, il s’agirait certainement de sa seule sustentation diurne, elle devrait aviser quelque met ambrosiaque lorsque la sphère flavescente sombrera dans la bouche béante de la nuit, loin de du firmament et de la Toison Argentée. Ainsi, la petite féline filait entre les arbustes, et la brume omniprésente qui s’était déposée sur la sylve l’empêchait de discerner un écueil à une longueur de queue d’elle. Lorsqu’elle distingua un chaos pétré, redoutable achoppement, elle le franchit aussitôt. Dans l’ardeur du heurt et de la fougue, ils furent tous deux projetés en arrière, sans un soupir d’onction, à plusieurs longueurs de queue. Encor étourdie, ses rêveries rompues, elle parvint à se redresser de cet impact sanguin, les pattes encore chancelantes, elle sentit sur sa langue incarnadine la saveur salée de sa précieuse liqueur rubescente, flaveur qu’il lui était on ne peut plus connu. Dans son impulsion impétueuse, elle surprit un matou à la dévisageait, les lèvres frémissantes. Antérieurement lui avoir répondu quelques saumâtres mercuriales, elle improuva le malheureux d’une déferlante de vitupérations en prenant soin à jeter son dévolu sur des termes qui lui paraitraient sans nul doute, des paroles amphigouriques, mais qui divulgueraient, évidemment, son irascibilité actuelle. Et dans un élan preste et véloce, elle s’élança vers les sous-bois, drapée d’une nuée vaporeuse, linéaments fugaces enveloppés d’une robe diaphane.

       L’étoile du matin s’était par deux fois levée que la survenance fortuite du jour maussade réapparut, un sourire candide accrochait au bout des muqueuses. Il la scrutait sans la moindre once vergogneuse, alors que la féline s’efforçait de contenir son exaspération flagrante dans son regard atrabilaire. Ses nombreux jouets perdus, ses repas en somme, ne se comptaient plus et le matou bicolore semblait s’octroyer l’allégresse de remarquer ses côtes qui saillaient sous son pelage coquillage et de son estomac qui la tiraillait à chacun de ses pas. Chaque jour suivant fut ponctuée par la présence de cet énigmatique personnage, il paraissait prendre une aise patibulaire à élaborer quelques desseins dantesques pour permettre à ses proies de se dérober sous ses délicates griffes éburnéennes et la vésanie de la chasseuse fauve de courroux s’intensifiait par victimes manquées. Et lorsqu’elle faisait savoir à mauvais gré la balourdise du félin en certaines foudres sardoniques dans un langage soutenu, son rival parvenait sans aucune aporie. Ainsi, serait-elle également défiée dans la symphonie des mots, dans l’alliage parfait de lexème s’accolant avec délice et résonnant comme une délicate rengaine en dépit de leur perception implicite ne dévoilant que sentiments turpides et repoussants ? Et pourtant, la terrible aversion qu’elle éprouvait envers ce malheureux hasard lui devenait nécessaire, fondamentale, cruciale même. Elle recherchait à demeure ces piques, et ces ébats des mots, créant des hymnes cabalistiques, sibyllins dont seuls les deux chats en avaient connaissance de leur symbolique et que de leur sens abstrus. Nonobstant, la chasseuse vint à se lasser de l’enveloppe charnelle et de l’existence permanente du guerrier. Dans ses ses prunelles céruléennes, elle devinait son aspiration à ce qu’elle le rejoigne dans son clan bien-aimé, où elle devrait s’asservir à une hiérarchie déterminée et immuable. Qui plus est, les langues des contempteurs ne négligeraient aucunement ses moindres maladresses et lui rappelleraient incessamment ses origines mêlées et sa nature de solitaire. Jamais elle ne pourrait cesser ses escapades nocturnes, pour dormir paisiblement sous le halo pâle déversé par l’astre marmoréen et contempler l’azur enténébré et les corps célestes se consumer, libre comme la brise qui court et plisse les brins de blés topazes dans les vastes plaines mordorées. Pourtant, elle ne pouvait se résoudre à abandonner ces appas mutuels et dépourvus de discernement, elle était incapable de le laisser ainsi, esseulé, hurlant contre son cœur meurtri, cependant, elle ne pouvait se résigner à délaisser sa liberté si durement conquise.

       Par voie de conséquence, elle s’éloigna, prétendant qu’il l’entravait dans ses mouvements, qu’elle se sentait emprisonnée, confinée et qu’il était le cerbère qui avait dissimulé la clef. Dans son arrogance débridée, elle s’effaça comme un mirage, instant versatile et évanescent. De ce fait, elle tachait de subsister loin des Clans, loin de l’activité suffocante qu’engendre l’enivrement des chats qui patrouillent le long des frontières imposées, loin de cet amour déchu. Toutefois, il serait aisé que de suivre l’autre, de le rejoindre du côté de sa félicité. Mais ne dis t-ont pas que, dans un couple, il ne s’agit que de complémentarisme ? Que la poltronnerie de l’un permettait à l’autre de déployer des trésors de témérités ? Ainsi, la pétulance de ces deux êtres leur aurait causé leur propre perte ? Ces lunes de cohabitation en vain ? Cela paraissait inepte, insensé, et pourtant, il ne s’agissait que de la triste vérité ; ils avaient consumé cette idylle sans lendemain, jusqu’à épuiser le brasillement incandescent, il chancela, oscillant entre ces deux créatures fusionnelles, puis s’éteignit. La dure réalité de la transcendance. Et pourtant, en dépit de ce serment rompu, un lien perpétue d’exister entre les deux félins, inexpugnable. Des amants rivaux. Cela semble irréaliste, de même que tenter de réaliser la parabole de la perfection, puisque la notion de vénusté cède place à plusieurs débats. De ce fait, comment interpréter une attirance entre deux essences distinctes et qui jouissent de la même soif vengeresse ? Même les deux tourtereaux contus ignorent tout de cette raillerie de Mère Nature. Ils se contentent de poursuivre leur vie, malgré leurs nombreuses omissions.

       L’Aube, prodigieuse fusion de saphir et de rubis, le globe tissé de fils d’or entame son ascension et embrase le territoire des quatre Clans de sa splendeur coruscante. L’Andrinople du ciel se lie à l’incarnadin et à l’ambre, tandis que le rideau turquin se retire avec l’astre au front argentin. Les nuances de l’empyrée enflamment les cieux où de délicates plumes duveteuses voguent sur cet océan chatoyant. La féline émergeait peut à peu de sa torpeur soporifique et s’extirpa de son lit de bruyère et de lichen. La clarté se révélait fulgurante face au lever matinal de la solitaire et cette dernière s’adonnait à la douce scrutation du réveil du flambeau du monde. Néanmoins, la contemplation de la fournaise de l’éther fut interrompue par une douleur déchirante à son ventre. Tracassée, elle s’allongea sur un tapis moussu et songea à son dîner de la veille : une piètre corneille qui avait entamée son état de putréfaction, mais la voracité l’emportant sur la prudence, elle s’était sustentée de la viande encore intacte. La lancination reprit. Examinant son ventre roux pâle, elle s’interloqua sur le fait qu’elle avait forci en dépit de la période de disette. Dubitative, elle attendit quelques instants avant que de nouvelles contractions se fassent poindre. L’anxiété la gagnant peu à peu, elle nombra les supputations tangibles des origines de ce mal inopiné. Et l’une d’elle était irréfutable. Ses yeux se dilatèrent, à l’instar de ses babines qui se retroussèrent sous l’herméticité de ce possible issu. Alors que la solitude faisait partie intégrante de ces journées, à présent, elle se sentait encor plus seule.

       Quelques lunes s’étaient écoulées depuis sa dernière prospection, dans l’intervalle, elle avait eu l’aubaine de croiser son compagnon d’autrefois lors d’une échappée dans les bois. Elle ne lui avait dit mot concernant le problème qui se posait et qu’il serrait plus proactif que de se revoir dans un endroit retiré, éloigné du remuement clanique. Les Quatre Chênes, évidemment. Il jetait le gant, de même qu’auparavant. Cependant, elle dut se résoudra à le rejoindre à ce point-ci, sous le regard inapparent des guerriers des étoiles. Ainsi, elle cheminait à travers les fourrées, s’évertuant à déposer mesurément ses membres sur la glèbe, passant outre les quelques rameaux qui se brisaient sous les coussinets sépias de la solitaire. Son cœur tambourinait furieusement dans sa cage thoracique, qu’elle serait sa réaction dans pareilles conjonctures, sera-t-il extatique, ou chagriné ? Elle l’ignorait. Une brèche naquit dans sa perspective, s’y faufilant adroitement, elle émergea de la pénombre pour la nitescence ardente. Les quatre fouteaux se tenaient devant elle, prônant leurs propres éloges par leur faste et leur envergure colossale. À quelques queues d’elle, elle discerna une silhouette qui se détachait du reste de l’œuvre picturale. Lui. Elle s’avança vers lui, redoutant la fameuse déclaration. Les oreilles pointées en avant, elle le rejoignit en quelques bonds amples et vint se tenir près de sa carrure imposante. Et les paroles s’ensuivirent.

       Jamais, au grand jamais, elle n’aurait pensé qu’il s’indignerait de la sorte ; en quoi était-ce si mauvais que d’assumer son rôle de père ? À vrai dire, elle ne pouvait repartir à cette question, elle qui fut ombrageusement délaissée par son ascendance paternelle. Il se tenait devant elle, vociférant intérieurement, assurément en train d’énumérer les ouvrages d’un père. Elle sentait son regard luisant sur elle, cette dernière se contentait de s’octroyer l’image fastidieuse de ses pattes menues, s’efforçant de supporter le poids qui avait délibérément dégringolé du ciel pour basculer sur ses frêles épaules. Et maintenant, il voulait faire de ses petits, des chats des Clans. Il en était inconcevable qu’il daigne à présent lui retirer ses bienfaits de la nature, rocambolesque même. Ce sera elle qui les mettra au monde et qui, devra assurer leur égide et leur tutelle permanente. Il n’en sera autrement. Qu’importe si ses desseins avaient été bouleversés, rompus, brisés, anéantis, peu importe si son aspiration à coucher sur le papier l’avenir de ses enfants avait été interrompu, jamais elle ne céderait. Puisqu’aucun des deux n’aliéneraient, elle devra se battre, même si cet affront lui sera fatal, elle combattra, pour la contingence de sa descendance. Jamais ils ne recevront une autre mère et, aux calendes grecques, l’identité de leur mère ne leur sera dissimulée, qu’il en soit ainsi. Elle ouït un grognement scabreux remonter de la gorge du matou et il ne tarda guère à exprimer acrimonieusement son mécontentement et sa mordacité, son regard fiévreux l’observait nerveusement, il épiait les moindres contorsions de ses traits puis, dans ses dernières paroles vitrioliques, il se volatilisa de la clairière inondée d’une tiédeur vieil or. Et dans sa défilade prompte, ses dires l’apeurent tant pas leur message que par la malice qui y régnait ainsi que la funeste promesse faite. « Tu ne perds rien pour attendre, Elyseum. »
Quintessence d'Absinthe
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Multi-comptes : Elyseum & Diaprure de l'Hespérie
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