La nuit, la nuit est noire, elle nous cache, elle enferme les choses, les ombres qui s'y déplace se fonde dans la masse. Les nuits d'hivers au ciel brouillés, d'un noir de charbon qu'une brise soufflant du nord, rendait mordante et froide. La forêt endormie, les légers souffles des guerriers les yeux fermés dans un monde éphémère, un monde chaud et doux. Un ciel brouillé, comme notre cœur en ce moment. Quelqu'un, quelque chose semble nous épiaient, nous ne savons plus, nous ne savons pas, la peur est là, l'angoisse au creux du ventre, nous avançons tapie dans la pénombre, mais notre pelage de crème et blanc, nous met à jour aux enfants de la nuit. Quel est cette étrange sensation, qui nous tord le ventre de plus en plus, tel un couteau qui s'enfonce dans notre cœur, un peu plus chaque jour. Les étoiles, pourquoi ne sont-elles pas au rendez-vous cette nuit-là? Nous continuons notre chemin vers lui, nous avançons de plus en plus vite, hier nous nous étions vue, aujourd'hui nous nous verrons, mais nous ne serions pas seul, Nuage d'Aurore serait elle aussi en ces lieux, toutes les deux nous nous voyons, pour savoir comment faire cette chose si importante pour nous deux. Nuage Boréal devait pardonner, il devait de nouveau avoir des rapports frère/ sœur avec la jeune novice du clan de l'apothéose. Mais que faire pour que tout se passe à merveille, le seul moyen était de les confronter l'un à l'autre. C'est pourquoi en cette nuit si froide, nous marchions à vive allure pour rejoindre les deux jeunes que nous adorions. Nous continuons de marcher vers le lieu de notre future nouvelle rencontre. Nous avions décidés d'aller à la rencontre d'un monde nouveau et de nous combattre dans un concours.

Nous arrivâmes enfin au chemin de fer, une route longue et sinueuse de bout de métal qui semble porter des monstres encore plus gros que ceux qui se déplace sur le chemin noir, que les bipèdes nomment route. Nous observons les lumières des réverbères, nos pensées vagabondant au passé, à hier lors de notre baptême de guerrière, lorsqu'un bruissement derrière nous nous fait nous retourner. Devant nous se tient notre compagnon, nous nous approchons et lui miaulâmes, on nous caressant contre son flanc:

"-Bonjour, Nuage Boréal. "

Mais sa réponse nous stupéfait et nous remplit de joie, nous n'avions qu'une hâte lui dire que nous même nous avions changées.