Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
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Escapade bien étrange / with Nuage de Cobra. END
Invité
Invité
Sam 31 Aoû 2013 - 17:12
Escapade bien étrange
Petit Coquillage / Nuage de Cobra


Ce matin-là, Petit Coquillage n'arrivait plus à dormir, bien qu'il fut encore très tôt. Le chaton crème était énervé, contre sa sœur, Petite Averse. Il savait bien que ce qu'il s'était passé était très bête, et qu'il n'aurait pas dû être en colère pour une histoire comme ça, mais pourtant, il était tout de même de très mauvaise humeur. Voilà ce qu'il s'était passé : hier soir, à l'heure de manger, Petite Averse lui avait promis de partager une proie avec lui. Très heureux de ce fait, Petit Coquillage était alors parti cherché une proie, un campagnol dodu, car il savait que sa sœur adorait ça ! Mais quand il était revenu, il l'avait vu en train de prendre son repas en compagnie de Petit Bourgeon et d'apprentis plus grands. Petit Bourgeon semblait être en train de présenter à Petite Averse quelques uns de ses "amis" apprentis.
Petit Coquillage, alors fou de jalousie, ne supportant pas l'idée que Petit Averse puisse ainsi l'oublier pour aller rejoindre Petit Bourgeon, il avait laissé tomber le campagnol et était parti se coucher sans manger.
Le chaton crème était tellement de mauvaise humeur qu'il crut qu'il allait explosé s'il restait couché là, près de ses frères et sœurs endormis. Alors, n'écoutant que son amertume, il se leva, quitta la pouponnière, et sorti du camp avec précaution, en passant par une brèche dans la paroi de ronces que lui seul connaissait, avec Petite Agrume et Petit Abricot.

Une fois dans la forêt, il se mit à courir le plus vite que le lui permettait ses pattes déformées, dans une direction pris au hasard. Il savait bien que c'était dangereux, que de s'aventurer ainsi seul dans les bois, mais cette escapade était nécessaire, peut être calmerait-elle a un moment où un autre sa colère. Bientôt à bout de souffle, il fut obligé de ralentir. Petit Coquillage remarqua alors qu'il ne savait absolument pas où il était, ni comment retourner au camp.
Mais qu'importe ! Pour l'instant, je n'ai qu'à aller par là ! songea le chaton.
Il marcha vers une pinède... Au fur et à mesure qu'il avançait, Petit Coquillage observa le paysage, qui changeait peu à peu sous ses yeux. Les buissons touffus qu'il avait quittés étaient remplacés par de grands pins, dont la cime semblait toucher les nuages, et part des zones marécageuses. Le jeune matou se douta qu'il avait pénétré sur le territoire du Clan de l'Ombre, et il se montra deux fois plus vigilant, marchant avec un pas de velours sur le tapis d'aiguilles de pins qui constituait le sol...
Il fallait absolument qu'il se sorte de là, car si une patrouille ennemie le trouvait sur leur territoire, les guerriers de l'Ombre n'hésiteraient pas à le tuer, il en était certain. Mais en même temps, l'appel de l'aventure l'empêchait de faire demi-tour !
Petit Coquillage contournait une souche recouverte de champignons malodorants, quand soudain, un bruit retentit à sa droite. Le jeune chat sursauta et pivota aussitôt pour se retrouver nez à nez avec un félin.
Anonymous
Invité
Invité
Dim 1 Sep 2013 - 12:52

    Encore une fois. La dixième de la journée il me semble. Dixième de quoi? De fois où je me faisait traiter comme de la crotte d'oiseau parce que j'avais accidentellement faire tomber quelqu'un, ou pousser, ou même soit disant agresser... Je sentis mes dents se serrer de frustration, et sans vraiment faire attention, elles rencontrèrent ma langue. Quelques secondes plus tard, un gout cuivré imprégna ma bouche. Je gémit. Cette journée commençait comme toutes celles qui l'avaient précédées: mal. Baissant piteusement mes oreilles dés que mes yeux rencontrèrent le regard de ceux qui avait assisté à la scène, je fit de mon mieux pour me faire le plus petit possible. Je ne voulais ressembler qu'a un cailloux enfouis dans le sol, une poussière volant dans l'air, invisible et libre, voir même l'oxygène. En bref, je voulais disparaître.
    Etais-ce de ma faute si lorsque j'étais sortis, un autre chat maladroit avait par mégarde rencontrer ma patte qui l'avait chuter en avant et fait avaler la poussière? Pensait-ils tous que cet accident n'en étais pas un? Que j'avais volontairement fait un croche-patte à ce matou qui ne regardait pas où il mettait les siennes? Evidemment. Tout est toujours de ma faute. Dés que j'étais impliqué, inutile de chercher le pourquoi du comment, puisque je suffisais à leur esprit aussi limité que celui d'un oiseau. Et leur regard, ces regards qui veulent dire: "encore lui !" " Tout est de sa faute" "Ne peut-il pas aller embêter quelqu'un d'autre?!" "C'est désespérant".
    Et moi, au beau milieu de cette atmosphère remplis d'accusation et de dureté, d'incompréhension et de stupidité, je me sentais faible. C'était... oppressant... j'étais mal à l'aise, pas à ma place. J'avais presque envie de pleurer tellement l'air était étouffant.
    Je courus. Ce fut la seule chose qui me traversa l'esprit. Courir, m'enfuir, loin d'eux, revenir quand cet épisode aura été oublié. Courir... Mes pattes me portaient toutes seules. Je n'avais aucun direction en tête, m'éloigner était la seule indication que je pouvais donner. Elle me suffisait en tout cas. Je ne sais pas combien de temps j'ai courus, ou combien de mètre j'ai parcouru. De par l'odeur, je n'avais pas encore quitté le territoire. Je souffla, et m'arrêta. Je resta là, sans bouger, pendant plusieurs minutes, à m'apitoyer sur mon sort, sans raison fixe. Personne ne me voyait dans cet état, personne ne me jugerais. Alors là seulement, je m'autorisa à pleurer...
    Cela dura dix bonnes minutes, avant qu'une odeur étrangère ne vienne me chatouiller la narine. Je redressa la tête, les yeux un peu rougis, et renifla. Le clan du tonnerre. Mais elle était un peu faible, pas la même que sur un guerrier. Un apprenti? Un chaton? Peu probable. Néanmoins, j'essuya rapidement mes yeux humides et suivit cette odeur. Avec mes narines bouffées, autant dire que la tâche n'était pas simple. Je parvint pourtant à la pister, et arriver au porteur, m'étonna.
    Devant moi, un chaton. Relativement petit et seul. Franchement, je n'avais pas le coeur à sortir une vanne ou sortir un sourire sarcastique et méprisant. Je ne fit rien de tout ça:


-Qu'est-ce que tu fais là? Le clan du tonnerre est à l'autre bout de la forêt...
Anonymous
Invité
Invité
Dim 1 Sep 2013 - 19:14

Escapade bien étrange




Je fixe ce chat noir, qui me semble beaucoup plus grand et plus fort que moi avec des yeux ronds. Bizarrement, il ne m'inspire aucune crainte. Est-ce parce qu'il a les yeux rougis, parce qu'il ne semble pas agressif ou parce qu'il est apparemment jeune, comme s'il était un apprenti ? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais en tous cas, si ce matou me voulait du mal directement, il ne m'aurait peut être pas demandé sur un ton si dénué d'expression :

- Qu'est-ce que tu fais là? Le clan du tonnerre est à l'autre bout de la forêt...


Je ne répond pas tout de suite. Qu'est-ce que je fais là ? Quelle bonne question... Après tout, je n'aurais jamais dû m'aventurer sur un territoire ennemi. En réalité, je n'aurais jamais dû quitter le camp tout court. Alors, ne sachant que faire d'autre, je bredouille, d'un air incertain, en tremblant comme une feuille :

- Heu... En fait, je... je suis parti de mon camp ce matin parce que... hum... j'étais en colère contre Petite Averse, ma soeur. En fait j'étais surtout en rogne contre Petit Bourgeon... 'Fin bref, je suis parti. Et... heu... J'ai courru... Et puis après j'ai marché. Mais en fait, j'me suis perdu, puis... heu... je suis atteri là, parce que j'ai pas rencontré de marquage bien distinct d'odeur, et là j'essaye de retourner chez moi...

Je me doute bien que ce récit pouvait paraître incertain et pitoresque pour ce grand et féroce apprenti du Clan de l'Ombre. Mais je n'ai rien réussi à expliquer d'autre. C'est sûr, maintenant, mon heure est venue. Je sens la panique monter en moi petit à petit. J'ai terriblement peur. Mon sang s'est presque figé dans mes veines, et ma fourrure s'est hérissée. Bien qu'il n'y ait aucune lueur de férocité dans le regard du chat noir, ma panique prend le dessus : retrouvant soudain mes réflexes, je commence à reculer, dans l'espoir de faire demi-tour. Mais mon léger handicap m'empêche d'aller plus loin : mes pattes, ne supportant plus mon poids, trop frêles, trop déformées, me fond m'effondrer sur le sol, au milieu des épines de pins.
Toujours en fixant le novice à la fourrure noire, je m'écris, paniqué :

- Pitié ! Ne... Ne me mangez pas ! Je suis le fils de Mémoires des Océans, l'ancien meneur du Clan du Tonnerre ! Je ne mérite pas d'être dévoré, ayez pitié...

C'est la première fois de ma vie que j'utilise le fait que je sois l'enfant d'un ancien chef comme un argument pour me protéger. D'habitude, je me mets au même rang que les autres chatons. Je n'ai jamais prétendu être meilleur qu'eux à cause de mes origines. Mais si cela peut persuader cet apprenti de l'Ombre de m'épargner, alors je n'hésite pas à le déclarer.
Je continue de fixer les yeux sombres de mon adversaire, tremblant comme une feuille, totalement à sa merci...


Anonymous
Invité
Invité
Lun 2 Sep 2013 - 10:24
    Je voyais bien qu'il était effrayé. Il puait la peur de la tête au pied. Non franchement, je n'avais aucune envie de chercher des crosses à quelqu'un aujourd'hui. Et le plus étrange, je me surpris à sourire, un sourire amicale et rassurant, pas un méchant qui dévoile mes crocs. J'avais presque un peu de pitié pour ce gosse. Enfin, je crois. C'est ça la pitié? La compassion? Personnellement, je n'avais jamais vraiment ressenti ça. Autour de moi, les gens m'inspirait plus dégoût et moquerie, mes railleries espéraient les blesser au plus profond de leur âme, espérer qu'ils méditent un peu sur leur connerie, leur existence, le façon de s'arrêter à la surface des choses s'en en avoir parcouru la moitié, de ne pas chercher plus loin que ce que leurs yeux leur montre. Cette bête existence, qui peut s'envoler d'un simple coup de griffe, d'un simple mot, comme la mer peut faire tomber le plus grand des châteaux de sable, l'effritant petit à petit, jusqu'à ce qu'il s'effondre. Leur marée d'incompréhension commençait à casser le mur que je m'étais bâtis. Mais jamais je ne leur donnerai satisfaction. Ils ne mérite pas la moitié de mon respect.


- Heu... En fait, je... je suis parti de mon camp ce matin parce que... hum... j'étais en colère contre Petite Averse, ma soeur. En fait j'étais surtout en rogne contre Petit Bourgeon... 'Fin bref, je suis parti. Et... heu... J'ai courru... Et puis après j'ai marché. Mais en fait, j'me suis perdu, puis... heu... je suis atteri là, parce que j'ai pas rencontré de marquage bien distinct d'odeur, et là j'essaye de retourner chez moi...


    Je regarda le chaton dont j'ignorais le nom, mais qui m'en avait fourni deux autres. Même pour une raison autre que celle donnée, sortir du camp pour un chaton, c'était plus que dangereux, alors en plus se perdre en territoire ennemi. Il était en rogne contre quelqu'un, donc? Son frère peut-être, ou un de ses amis, un ennemi... Il avait une soeur? Il devait donc venir d'une portée (no shit sherlock...). De deux? De trois? De Quatre?
    A ce moment, je me rendis compte que cela ne me concernait pas. De toute manière, je n'y connaissais rien au lien familiaux. Excepté la reine qui m'avait nourri, mais cela ne remplaçait pas les liens du sang. Je n'en ai jamais eut. Du moins, pas vraiment, le cadavre de ma mère et celui de mon frère ne sont pas les meilleurs exemples de figures maternel et fraternel. Je le vis encore plus paniqué, jusqu'à ce qu'à la fin, il s'effondre au sol dans un nuage de poussière. Et ses yeux... ils ne reflétaient qu'une panique intense. Faisait-je si peur que ça?


- Pitié ! Ne... Ne me mangez pas ! Je suis le fils de Mémoires des Océans, l'ancien meneur du Clan du Tonnerre ! Je ne mérite pas d'être dévoré, ayez pitié...


    Le manger? La dernière chose à laquelle j'aurai pensé, c'était bien me nourrir de chat. ! Je ne suis pas un monstre égoïste, contrairement à ce que pense certains. Et puis, qu'elle raison aurais-je pour le manger..? Il avait encore toute la vie devant lui, autant qu'elle ne s'arrête pas en si bon chemin. J'écouta le reste. Le fils de mémoire des océans? Et bien, ce n'est pas un avantage donné à tout le monde je crois. Fils d'un ancien chef. Certain s'en vantait, d'autre s'en plaignait. Je n'ai aucun avis sur le sujet.
    Je m'approcha de lui, le plus prudemment possible et me pencha, un regard joueur. Mon humeur était revenu:


-Si. Je vais te manger jusqu'à ce qu'il ne reste de toi que des os...


    En voyant son visage stupéfait et figé, j'explosa de rire, à m'en briser les cordes vocales.. Hou, que ça faisait du bien de rire. Je me releva, tout sourire et continua:


-Non, je rigole, je ne mange pas ces choses là, t'inquiète ! C'est quoi ton nom?
Anonymous
Invité
Invité
Lun 2 Sep 2013 - 10:51


L'apprenti s'approche de moi, et, à ma grande surprise, affiche un air taquin et joueur sur son museau. Apparemment, les membres du clan de l'Ombre ne sont pas aussi féroce que ce qu'on m'a raconté. À part si ce chat est en train de se moquer de moi, de jouer avec sa proie, comme nous pouvons parfois le faire avec des souris. Dans ce cas, c'est pitoyable comme attitude. Soudain, il lance d'un air faussement féroce, mais je sens tout de même la taquinerie dans son ton :

- Si. Je vais te manger jusqu'a ce qu'il ne reste de toi que des os...

Je me fige alors de stupeur. Ce chat du Clan de l'Ombre est-il donc vraiment cannibale, comme certaines histoires le raconte ? Je continue de le regarder, sous le choc. Mais tout à coup, il se redresse et éclate de rire. Je comprend alors qu'il s'agissait simplement d'une plaisanterie, peut être pour m'impressionner, ou pour me faire me détendre. Après avoir bien rit, il ajoute :

-Non, je rigole, je ne mange pas ces choses là, t'inquiète ! C'est quoi ton nom?

Son ton gentil, allègre, son sourire bienveillant, le fait que ses griffes sont rentrées, tout cela me donne de plus en plus confiance envers l'apprenti, et peu à peu, je me détend, cesse de m'agiter. Je finis même par me relever, et je sens l'odeur de la peur me quitter, tout comme mes tremblements. Je répond alors :

- Petit Coquillage. Et toi, quel est ton nom ? Tu saurais me faire sortir d'ici pour retrouver mon camp ?

Je sais que je me montre peut être trop téméraire à poser toutes ces questions, mais après tout, si ce chat avait été hostile, il m'aurait attaqué depuis longtemps. Alors je le regarde, la tête penché sur le côté, attendant sa réponse avec perplexité.

Anonymous
Invité
Invité
Lun 2 Sep 2013 - 11:39

    De suite, je le sentis se calmer. Il était beaucoup plus détendu. Bien. Car même si j'avais un peu de compassion pour lui, je n'avais aucune envie de parler avec un chouinard. Consoler les gens et tout ce qui s'y rapporte, ce n'était vraiment pas mon truc. J'étais plus du genre à la faire façon brute.
    Ho oui, sérieusement, ça fait du bien de retrouver son humeur. Et les autres abrutis du clan peuvent aller voir ailleurs, car à partir de demain, je vais rendre leur vie infernal... Mais nous ne sommes pas demain, on est même pas le début de l'après-midi, donc mon premier soucis était ce chaton du clan du tonnerre, hors de son clan et... non, plus effrayé du tout.


- Petit Coquillage. Et toi, quel est ton nom ? Tu saurais me faire sortir d'ici pour retrouver mon camp ?



    Petit coquillage... Hum, un nom des plus intéressant je pense. Cela me fait pensé à une de cette coquille fermée que sont les coquillages (trop de logique tue la logique). Ce qui est intéressant, c'est que l'on peu voir ce nom comme quelque chose à double tranchant: il peut rester fermé et garder en lui toute la beauté en lui, sans que personne ne s'en aperçoive. On ne voit que l'extérieur du personnage. Une sorte de coquille qui le protège de toute les intempéries et autres dangers de la vie.
    Mais si on l'ouvre, alors tout sort, tout le monde peut en voir la chair, la tendresse sous la dureté. Et ça peut être un très beau spectacle. Oui, vraiment ce nom était bien choisit. Surtout que ce chaton m'avait l'air d'avoir du potentiel. Pas que depuis mes quelques années en tant que novices m'apporte vraiment le droit ou la sagesse de dire des choses comme ça, mais je trouve dommage de cacher son potentiel, ou voir même de s'isoler des autres sous une carapace dur et froide. Ce serait triste qu'il finisse comme moi...
    Je souris:


-Nuage de Cobra, à ton service gamin. Et bien, ça ne me pose pas franchement de soucis, si tu ne me perd pas de vue.




    J'avança, puis lui fit signe de me suivre. Au bout de quelques minutes de silence, j'osa le rompre d'une voix curieuse:


- Pourquoi tu t'es enfuis de chez toi, déjà? Une dispute, c'est cela?
Anonymous
Invité
Invité
Sam 7 Sep 2013 - 14:13
Après m’avoir souris, l’apprenti me déclare :

« Nuage de Cobra, à ton service gamin. Eh bien, ça ne me pose pas franchement de soucis, si tu ne me perds pas de vue. »

Et il commence à me guider parmi les fougères, m’emmenant sans aucun doute à la frontière. Moi, je réfléchis… Nuage de Cobra… Un prénom un peu consternant, car les serpents sont les ennemis des chats.
Faut être du clan de l’Ombre pour s’appeler comme ça ! Jamais au clan du Tonnerre on n’aurait un tel nom…, je pense.
Ce drôle de chat me fait curieusement penser à mon oncle, ou demi-oncle (car il s’agit du demi-frère de ma mère), Nuage d’Altitude. Ce qui me fait penser cela ? L’humour de ce matou au poil sombre. Je sais que l’extérieur ne devrait jamais compter, qu’on devrait toujours apprendre à connaitre les gens avant de les juger, mais pourtant, tout le monde ne le fait pas. La preuve la plus consternante de cette triste vérité est sans aucun doute ma propre histoire : personne ne cherche vraiment à m’approcher quand il ne me connait pas bien. Seuls mes proches arrivent à se détendre en ma présence.
Petit Bourgeon, lui, contrairement à moi, se fait apprécier par presque tout le clan, alors que personne ne le connais si bien ! Apparemment, seul moi me suis rendu compte de son ambition beaucoup trop développé pour un chaton de son âge et de sa prétention incroyable.
Mais Nuage de Cobra m’interrompt en disant, d’un air détaché :

« Pourquoi tu t’es enfui de chez toi ? Une dispute, c’est cela ? »

Je n’ai plus très envie d’en parler, surtout pas à lui. Non pas que je ne sois pas bavard, ou renfrogné, mais j’ai tout simplement peur qu’il ne me juge. Est-ce vraiment moi la victime dans toute cette histoire ? Ne suis-je pas un peu trop exigeant envers ma sœur ? Ma haine envers mon frère est-elle raisonnable ? Mais cela ne sert à rien que de me poser toutes ces questions… Ce qui est fait est fait, je suis comme je suis. Et puis, j’ai décidé il y a à présent plusieurs lunes, à peine quelques semaines après ma naissance, que je ferais tout pour prouver que je valais autant que Petit Bourgeon. Et pour ça, il faut déjà commencer par pouvoir raconter à un chat une dispute sans éprouver de honte. Je me lance donc :

«  Et bien… Depuis très longtemps maintenant, en fait depuis toujours, je ne m’entends pas très bien avec mon frère, Petit Bourgeon. Je… Je crois que je suis jaloux de lui. »

Je rougis un peu, car cela ne m’est vraiment pas facile que de faire de tels aveux. Mais maintenant que j’ai commencé, il faut continuer :

« Il faut dire, c’est vraiment injuste ! Quand nous sommes nés, tout le clan venait nous voir. Et déjà, il était le préféré ! Tout le monde parlait de lui à notre mère, Plume de Braise. Mes sœurs, elles, étaient très chéries aussi. Petit Agrume ressemble curieusement à Maman, sauf les yeux, et Petite Averse est très mignonne. En plus, elle était un peu fragile de naissance, donc tout le monde s’enquérait de sa santé. Mais moi, c’était comme si je n’existais pas. »

Je pousse un profond soupir. Nuage de Cobra m’écoute en silence, en gardant un œil alerte, pour surveiller les environs tout de même.

« Mes sœurs ont donc leur place bien à elles, et Petit Bourgeon est le préféré de tout le monde, peut être grâce au fait qu’il est le portrait craché de notre père, ou qu’il est très fort au combat, habile, et rusé. Et moi, avec mes pattes déformées, et ce frère qui me met toujours dans l’ombre, je suis souvent en colère… Car en plus, il se moque de moi ! Donc nos relations sont très mauvaises, toujours chargées de rancœur, de compétition et de moqueries. Parfois, je regrette cela… Mais c’est comme ça, et pas autrement. »

Je vois que nous nous rapprochons peu à peu de la végétation qui m’est familière… Approchons-nous de mon territoire ? Je n’en sais rien, mais il faut que je finisse mon récit :

« Et hier soir, alors que Petite Averse devait manger avec moi et que j’étais allé lui chercher une proie, elle a rejoint Petit Bourgeon, qui plaisantait avec des apprentis, car il se fait accepter par eux. Comme si ils étaient supérieurs aux autres chatons… Cela m’a mis dans une rage folle que de voir ma propre sœur préférer Petit Bourgeon à moi. Je sais qu’elle est très proche de lui, et que moi, je suis plus complice avec Petit Agrume… Mais quand même ! C’est donc pour ça que je suis parti. »

Je sais que je ne peux plus rien ajouter. Ma gorge s’est comme noué à ce dernier mot, et mon cœur se serre lui aussi à l’évocation de tout cela. Pourquoi cela m’arrive-t-il donc à moi ? Je vois bien que les autres frères et sœurs n’ont pas souvent ce genre de problèmes… Souvent, ils s’entendent très bien entre eux. Et moi, je me querelle avec le seul frère que l’on ne m’ait jamais donné. Oh, je sais que j’en aurais sûrement d’autres, des frères, car j’ai deviné que Maman n’allait pas tarder à ravoir des chatons… Elle ne l’a encore dit à personne, même pas à Mémoires des Océans, mais vu comment elle observe son ventre, encore plat, à longueur de journée, je suis sûr qu’une deuxième portée devrait arriver d’ici la fin de la saison des feuilles mortes. Cependant, un petit frère et un frère de portée, ce n’est pas la même chose.
Je plonge mon regard bleu dans celui plus sombre de Nuage de Cobra. Que va-t-il me dire, maintenant ? Que j’ai eu tort de partir pour des bêtises pareilles ?
Anonymous
Invité
Invité
Dim 8 Sep 2013 - 10:29
«  Et bien… Depuis très longtemps maintenant, en fait depuis toujours, je ne m’entends pas très bien avec mon frère, Petit Bourgeon. Je… Je crois que je suis jaloux de lui. »


    Ho... de la jalousie. Cela ne pardonnait jamais. On était toujours soit jaloux de quelques choses, tous. Moi j'était jaloux de ces matous sans problèmes, sans questions inutiles dans la tête, la vie pleine de calme et de solitude. Oui, au fond, je les enviais un peu. Je le regarda. Il rougissait? C'était si honteux que cela à avouer..? La jalousie est un sentiment naturelle, il n'y a aucune raison de trouver cela honteux. Je suis jaloux de nature pour n'importe qu'elle raison, et pourtant je ne m'apitoie pas sur mon sort. Mais d'un autre côté... tout le monde n'est pas moi.


« Il faut dire, c’est vraiment injuste ! Quand nous sommes nés, tout le clan venait nous voir. Et déjà, il était le préféré ! Tout le monde parlait de lui à notre mère, Plume de Braise. Mes sœurs, elles, étaient très chéries aussi. Petit Agrume ressemble curieusement à Maman, sauf les yeux, et Petite Averse est très mignonne. En plus, elle était un peu fragile de naissance, donc tout le monde s’enquérait de sa santé. Mais moi, c’était comme si je n’existais pas. »


    Franchement, que devais-je répondre. Qu'en quasiment une seule phrase il venait de me décrire sa famille, ses affiliations, ses problèmes et ses doutes? Non, bien trop longue phrase. Que je n'en avais rien à faire de son histoire? Mais c'est moi qui avait lancé cette conversation, donc je serai stupide. Que son frère et ses soeurs étaient des abrutis chouchoutés et gâtés? D'un certain côté, je n'avais pas tord. Qu'il devait profiter de la chance d'avoir une famille? Ca reviendrait à raconter un bout de ma vie, ce que je pense être mon problème et non le sien. Il est vrai cependant, qu'a sa place, j'aurai essayé de mettre mes différents de côtés et me rapprocher d'eux. Faux ! J'aurai en fait surement trucider ce frère vantard qui puait l'irrespect et l'estime de soit. Oui, j'aurai surement fait cela. Alors au final, je me tut et écouta:


« Mes sœurs ont donc leur place bien à elles, et Petit Bourgeon est le préféré de tout le monde, peut être grâce au fait qu’il est le portrait craché de notre père, ou qu’il est très fort au combat, habile, et rusé. Et moi, avec mes pattes déformées, et ce frère qui me met toujours dans l’ombre, je suis souvent en colère… Car en plus, il se moque de moi ! Donc nos relations sont très mauvaises, toujours chargées de rancœur, de compétition et de moqueries. Parfois, je regrette cela… Mais c’est comme ça, et pas autrement. »


    On revenait à ma théorie précédente. Je voyais bien le genre du chaton chouchouté. Plus tard, il aura la grosse tête, comme tout ceux à qui cela arrive. C'est bien triste tout de même. Il ne développera aucun caractère, à force d'être entouré et aimé comme ça, sauf celui que le monde attend de lui. D'un certains côté, petit coquillage avait de la chance. Il avait le droit d'évoluer par lui-même, et devenir ce que lui voulait être, pas ce que les autres attendaient. Il était libre de vivre, au moins. Peut-être s'en rendra t'il compte un jour. Dans le cas contraire, je voudrais bien le lui rappeler. Je leva les yeux. On s'approchait de la frontière.


« Et hier soir, alors que Petite Averse devait manger avec moi et que j’étais allé lui chercher une proie, elle a rejoint Petit Bourgeon, qui plaisantait avec des apprentis, car il se fait accepter par eux. Comme si ils étaient supérieurs aux autres chatons… Cela m’a mis dans une rage folle que de voir ma propre sœur préférer Petit Bourgeon à moi. Je sais qu’elle est très proche de lui, et que moi, je suis plus complice avec Petit Agrume… Mais quand même ! C’est donc pour ça que je suis parti. »


    Je le fixa sans pour autant répondre de suite. Le temps d'accumuler toutes les informations qu'il m'avait dîtes. Et je peux vous dire que ça en fait beaucoup. D'ailleurs, vu sa tête, je voyais que ces événements ne le laissais pas indifférent mentalement. J'eut un pincement au coeur en voyant ça. En fait, je retire ce que j'ai dit à propos de son frangin. C'est belle et bien une raclure. Ses yeux me fixèrent, et là, les mots tombèrent au fond de ma gorge. Qu'est-ce que je pouvais lui dire..; que j'était désolé pour lui? Je l'étais, bien sur, mais je n'arrivai pas à dire quelque chose. Peut-être parce que cela reviendrai à avoir de la pitié pour lui, et je ne pense pas qu'il apprécie. Finalement, je prit une grande respiration:


-Ecoute. Ton frère est un abruti, et je pense m'y connaître assez pour te l'affirmer. A ta place, j'aurai pas fait des choses très respectueuse au code, et je ne suis pas un expert pour te conseiller quoi que ce soit. D'un autre côté, tu as la chance de pouvoir faire ce que tu veux, et pas ce qu'on attende de toi. La meilleurs des solutions est de prouver que tu es meilleurs que lui.


    J'eut un petit sourire, bien à moi. Le conseil que je lui donnerai dans quelque seconde ne serait pas très sage... mais on ne change pas le nature. Je lui adresse un sourire, toute mes dents sortis.


-Ridiculise le..

Hey ! Je suis du clan de l'ombre, à quoi vous attendiez-vous donc?
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Félin Légendaire
Écaille d'Hippocampe
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Sam 28 Sep 2013 - 9:33
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Ven 1 Nov 2013 - 12:16
L’apprenti au pelage sombre me répondit alors :

« Ecoute. Ton frère est un abruti, et je pense m’y connaître assez pour te l’affirmer. A ta place, je n’aurai pas fait des choses très respectueuses au code, et je ne suis pas un expert pour te conseiller quoi que ce soit. D’un autre côté, tu as la chance de pouvoir faire ce que tu veux, et pas ce qu’on attend de toi. La meilleure des solutions est de prouver que tu es meilleur que lui. »


Il me sourit, attendit un peu, puis ajouta avec un air entendu :

« Ridiculise-le. »

Ridiculiser mon frère ? Comme si je n’avais pas essayer ! Malheureusement, il avait la langue bien pendue, et beaucoup plus de répartie que moi. Mais bon, les conseils de Nuage de Cobra m’avaient donné du baume au cœur. Et j’étais prêt à rentrer chez moi la tête haute, fier de ce que j’étais, et déterminé à prouver que j’étais meilleur que Petit Bourgeon.
Je remarquai qu’on était arrivé à la frontière. Les arbres étaient plus touffus, moins clairsemés, et le sol n’était plus meuble comme sur le territoire du Clan de l’Ombre.

Tant mieux ! Je déteste les marécages, moi…

De là, je savais rentrer à mon camp. Le chat noir allait-il me raccompagner à l’intérieur de mes terres ? Non, je ne pense pas. Car cela représente un gros risque pour si l’on rencontre une patrouille… Je remerciai donc chaleureusement mon sauveur :

« Merci Nuage de Cobra, de m’avoir reconduit chez moi et de m’avoir remonté le moral. Je vais suivre tes conseils, je ne me laisserai plus faire. Tu me laisses ici ? »
Anonymous
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Ven 1 Nov 2013 - 13:21
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Escapade Bien étrange


Moui.. je voyais bien qu'il n'avait pas l'air très convaincu par mon conseil. Si s'en était vraiment un d'ailleurs. En même temps, il avait surement dû essayer de nombreuses fois de le ridiculiser.. sinon, il ne serait pas à court d'idée. Je souris. L'humilitation, qu'elle douce idée. Détruire la moindre parcelle de dignité dans ton adversaire, le faire sentir honteux, l'embarassé, le faire s'accroupir devant toi... Doux sentiment de puissance. J'avais essayer bien des fois, et toutes ces tentatives s'étaient révélées fructeuses.
Mais encore fallait-il savoir jouer avec les mots, savoir comment le faire se plier, dévoiler sa vie à tous le monde, tous ses secrets et ses problèmes, ses fantasmes.. Les exposer comme de la chair au soleil, jusqu'à ce qu'elle brûle, jusqu'à ce qu'elle noircisse, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus rien.. Ho oui, ce sentiment de jouissance, il fallait l'avoir vécu au moins une fois dans sa vie.

Bientôt les arbres devinrent plus épais, plus nombreux, jusqu'à ce que le décor change radicalement. Le clan de l'ombre était désormais loin derrière, et celui de mon jeune compagnon se situait à une patte de souris de moi. La frontière. Elle séparait tout. Vraiment. Les clans entres eux, les familles, les origines, les querelles, les vies quotidiennes d'habitants d'une seule et même forêt... Et dire qu'il y en avait quatre en tout.
Pourtant, rien de plus simple que de les franchirent, comme si elles n'existaient pas; Enlever la barrière invisible qui nous séparent de nos pères, comme si de rien n'était, comme si tout était plus simple.
Mais ça ne l'était pas.

« Merci Nuage de Cobra, de m’avoir reconduit chez moi et de m’avoir remonté le moral. Je vais suivre tes conseils, je ne me laisserai plus faire. Tu me laisses ici ?

Je le regarda. Des conseils? Que lui avais-je dit au juste? D'humilier son cher frangin, de le ratatiner, de ne pas faire attention à ses vantardises et son excès de confiance, qu'il l'en valait pas la peine?
Non, pas tout cela quand même. Bien que mes paroles trahissaient ces pensées. Enfin, tant mieux s'il avait retrouver son morale. Je l'aimais bien ce gamin. Je leva la tête derrière moi:

-Oui, il semble que nos chemin s'arrêtent là. Au plaisir de te revoir gamin.
Et oublie pas, quoi qu'il fasse, tu vaux bien mieux que lui !

Je lui lança un dernier sourire carnasser et m'enfonça dans la noirceur de la forêt. Pour la première fois de ma vie, il me semblait avoir un peu agis de façon mature. Etrange. Très étrange.

[finis, on dirait bien..; hum? Cool]

Anonymous
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Ven 1 Nov 2013 - 14:51
Oui fini :)
Ce fut un plaisir de RP avec toi en tous cas !
Anonymous
Invité
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Ven 1 Nov 2013 - 14:59
(me too. On s'en refera un xD )
Anonymous
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Escapade bien étrange / with Nuage de Cobra. END

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