Guépard des Neiges se réveilla en sursaut dans la tanière des guerriers. Il faisait nuit noir dans le camp endormie. Le clan des Etoiles lui était apparu, il lui avait annoncé qu'il devrait aprésant suivre un tout autre chemin que celui de guerrier, celui de guérisseur.
Le défunt chat lui avait dit, que pour qu'il devienne guérisseur, il devait préparer une décoction de plantes. Pour cette décoction, il lui fallait impérativement un buisson d'or. On raconte que ce buisson possède des feuilles d'un jaune qui rappelle celui du métaux précieux que l'on trouve parfois dans la grotte de la pierre de lune. Mais ce buisson n'existe plus dans la forêt de Cerfblanc, se sont les bipèdes qui le possèdent désormais.
Guépard des Neiges sortit en hâte du camp, la forêt était plongée dans la nuit sombre. Il s'élança à toute hâte vers les maisons des bipèdes.
Arrivé vers l'ensemble de maisons éclairées par des soleils ne brillant que la nuit, il leva la truffe en l'air pour pouvoir flairer un parfum qu'il n'aurait jamais senti dans la foret. Un parfum à l'odeur sûrement étrange, mais peut être aussi envoutante comme celle de l'herbe à chat.
Il longea la clôture séparant la forêt des maisons, toujours la truffe en l'air.
Soudain, il sentit l'odeur âcre d'une plante. Il ne l’avait jamais senti auparavant. Est-ce que c'était le fameux buisson d'or ? Il sauta sur la clôture, et retomba de l'autre côté sans un bruit. Les bipèdes avaient laissé une de ces murs que l'on ne voit pas ouvert. Il s'en dégagea l'odeur âcre, mais cette fois ci douce, qu'il avait flairé plus loin.
Il entra avec précaution dans l'étrange nid. Suivant l'odeur de la plante, il se faufilait habillement sur le sol à la surface froide et brillante. Il vit bientôt, à la faible lumière de l'aurore qui pointait, un grand buisson orné de jaune étincelant, et aux fleurs roses délicates. Quelques-unes de ces fleurs c'étaient déjà transformées en petites graines noires. Etait-est-ce cela le buisson d'or ? Il s'approcha à pas de velours. Puis, il vit au pied du grand buisson, un panier. Dans ce panier, dormait un chien. Guépard des Neiges eut un frisson en regardant le dogue dormir. Si il se réveillait, il ne pourrait pas rapporter les graines dans la forêt.
Il avança alors plus lentement pour ne pas réveiller la bête. Il n'était maintenant à moins d'une longueur de queue de renard du buisson. Il contourna le chien, et attrapa dans sa gueule, les petites, mais nan mais moins précieuse, graines du buisson d'or. Il en arracha deux du buisson, et en ramassa trois autres au sol. Une fois les graines en sa possession, il tourna les talons, et courra vers le mur transparent qui le séparait de la forêt. Il sauta au travers du mur, et atterrit dans l'herbe moelleuse du jardin des bipèdes. Il sauta par-dessus la palissade, et disparut dans la forêt colorée par l'aube.