Le concept du forum se base directement sur le roman La Guerre des Clans d’Erin Hunter. LGDC Warriors dit « LW » a été fondé en 2007 par Étoile Noire, et il continue aujourd’hui de vivre grâce à ses infatigables membres toujours aussi déjantés ! Incarne un chat sauvage et rejoins l’un des quatre Clans de la forêt de Cerfblanc. Quel que soit ton choix, sois prêt à te battre pour ta tribu, chasse pour elle, rencontre les autres félins et marque de ta patte l’histoire des Clans ! LGDC Warriors est un forum RPG félins qui demande un minimum de 7 lignes par réponse. N’hésite pas à profiter également de la Chatbox et des différentes catégories hors-rp que propose le forum. Rejoins-nous vite, tu ne le regretteras pas !
Voici l'idée de concours de Bambi comme prévu. (: À noter que cette animation est créée seulement pour s'amuser sans obtenir aucun prix apparent, sauf peut-être l'affichage du gagnant et de son oeuvre sur la page d'accueil si vous considérez cela comme une récompense. ^^
PRINCIPE.
» Le but est simple; vous devez composer une histoire quelconque qui aurait pu avoir lieu durant l'entracte de deux séries de LGDC, soit entre la première et la deuxième ou entre la deuxième et la troisième. Votre récit devra porter sur la situation de quelques personnages en particulier, et non sur l'ensemble des félins de la saga. Le scénario peut se produire avec des membres de n'importe quel Clan, libre à vous de laissez aller votre imagination, tant que les individus que vous prenez sont existentiels dans les livres. Exemples : ° L'enfance de Nuage d'Écureuil et et de sa soeur jusqu'à leur baptême d'apprenties. ° Plume de Jais qui retourne à ses occupations dans son Clan après avoir coupé les ponts avec Feuille de Lune.
CONDITIONS.
» Être validé. » Avoir lu au moins quelques livres bien sûr, sans quoi la création du récit sera difficile pour vous... enfin, je crois. x) » Votre histoire doit contenir au minimum 20 lignes. » Vous devez obligatoirement prendre uniquement les personnages des livres, donc aucun nouvel individu sortit tout droit de votre tête. 8D » Je n'ai pas oublié le livre de la Quête d'Étoile de Feu pour autant qui se passe entre la première et la deuxième série. \o/ Je l'ai lu, donc croyez-moi que je détecterai le moindre évènement plagié du bouquin. (8 » Have fun ! : P
DATES.
» Inscription au concours : 11 au 14 mars. » Temps pour remettre vos textes : 11 au 24 mars. » Votes : 25 au 30 mars.
FORMULAIRE.
» Pas de formulaire à propre dire en fait. ^^ Si voulez vous inscrire, vous n'avez qu'à le mentionner en postant. Vous devrez par la suite m'envoyer votre texte par MP une fois qu'il sera composé. (:
N.B. : Les mises en pages personnalisées attirent toujours l'oeil et font que les textes sont souvent plus agréables à lire. Donc, je vous conseille fortement de vous y forcez un peu. : P
LISTE DES PARTICIPANTS.
p - Sibylline Mélopée| Crêp
Spoiler:
~ Le soleil dardait ses derniers rayons sur la forêt ; bientôt, le chaleureux astre du jour disparaîtrait derrière l'horizon, laissant place à l'obscurité de la nuit. Dans le Camp du Tonnerre, le temps du repos était venu ; les membres du Clan allaient et venaient au gré du doux vent qui leur soufflait des paroles rassurantes, profitant de cette reposante fin de journée qui, à coup sûr, céderai bientôt sa place à de nouveaux désastres. La vie est faite ainsi ; toutes les bonnes choses ont une fin. Mais pour l'heure, le calme régnait sur le Camp, et nul ne s'en plaignait ; encore moins Griffe de Ronce. En effet, cela faisait tout juste une lune qu'il avait été forcé de tuer son demi-frère pour sauver son chef, et il ne s'en était toujours pas entièrement remis. Car bien que Plume de Faucon fût un traître sanguinaire, il n'en restait pas moins son demi-frère, et le guerrier au pelage sombre avait du mal à se faire à l'idée qu'il ne le reverrait sans doute jamais. Allongé sur un solide roc éclairé d'un unique rayon de soleil, Griffe de Ronce était plongé dans ses pensées, revivant encore et encore ce moment où tout avait basculé ; il se souvenait du moindre détail. Il revoyait son Chef gisant sur le sol, prisonnier d'un piège ; il revoyait son demi-frère lui intimer de tuer Étoile de Feu ; il se revoyait refusant de tuer son meneur, et Plume de Faucon, fou de rage, sauter sur le mâle roux pour l'achever ; enfin, il se revoyait saisir le bâton qui tendait le collet duquel était prisonnier Étoile de Feu pour le planter dans la gorge de Plume de Faucon. Soudain, un tiraillement familier anima l'estomac du penseur ; le brave lieutenant du Tonnerre avait faim. Rien d'étonnant à cela, puisqu'il n'avait pas pris un seul repas depuis trois jours. Animé par les grondements de son ventre qui criait famine, Griffe de Ronce se leva du roc sur lequel il était installé et se mut jusqu'à la pile de gibier, sur laquelle il préleva un campagnol anormalement robuste pour la saison ; de quoi lui redonner des forces. La nuit tombait peu à peu, et le vent se faisait plus frais ; déjà quelques étoiles brillaient faiblement dans le ciel. Sa proie entre les dents, le lieutenant parcourut le Camp du regard. Il avait beau être atterré par le meurtre qu'il avait été forcé de commettre, il n'en oubliait pas pour autant ses obligations envers son Clan, et il était donc à la recherche de guerriers à qui confier la prochaine patrouille lorsque soudain, ses yeux ambrés se posèrent sur une gracieuse féline au pelage roux flamboyant ; Poil d'Écureuil, sa compagne. Allongée à même le sol, la guerrière aux yeux verts avait le regard perdu quelque part dans le vide, comme si elle fixait un point qu'elle était seule à pouvoir discerner. Elle semblait étrangement mélancolique et inquiète, ce qui intrigua Griffe de Ronce, qui se dirigea donc vers elle avant de se coller tout contre son corps chaud, la tirant soudain de sa transe.
- Griffe de Ronce ! Tu m'as fait peur !
reprocha-t-elle au guerrier tacheté.
Sans tenir compte du ton faussement courroucé de Poil d'Écureuil, le mâle brun se mit à lécher les oreilles de sa compagne, et il mit dans ce simple geste tout l'amour, toute la tendresse dont il était capable. La femelle rousse, au contact de la langue de son bien-aimé, ne put retenir un vif ronronnement, incapable de continuer de faire semblant d'être mécontente, ne serait-ce qu'une seconde. Alors elle rendit ses coups de langue au beau mâle musclé ; et les ronronnements de ce dernier vinrent se mêler aux siens, donnant naissance à une douce et tendre mélodie. Heureux, les deux amants se sourirent avec douceur. A les regarder là, collés l'un contre l'autre, les yeux dans les yeux et le même sourire béat sur le visage, on pouvait difficilement s'empêcher de penser que décidément, ces deux-là formaient le couple parfait … Mais alors que Griffe de Ronce se noyait dans les prunelles vertes de sa compagne tout en s'abandonnant à son étreinte douce et rassurante, il ne put s'empêcher de déceler, dans son regard, une étrange lueur, une lueur qu'il avait déjà remarquée quelques instants auparavant … une lueur d'inquiétude. A regrets, le lieutenant détacha son regard de celui de la rousse féline, et il questionna :
- Poil d'Écureuil, je vois dans tes yeux que tu es inquiète … pourquoi ?
Aussitôt, le sourire de la guerrière s'effaça pour laisser place à une expression angoissée. Tout son visage semblait dévoré par l'anxiété. Cela ne fit que conforter Griffe de Ronce dans ses craintes : quelque chose de grave était arrivé. Il allait assaillir la rouquine de questions mais il n'en eut pas l'occasion, car soudain elle déclara :
- Tu as raison, Griffe de Ronce … je suis inquiète.
Pour le guerrier tacheté, ce fut un choc ; bien entendu, il savait que sa bien-aimée était inquiète, il l'avait déjà observé. Mais c'était autre chose que de l'entendre lui dire de vive voix.
- Et pourquoi es-tu inquiète, ma douce … ? - Je … j'ai peur de ta réaction. - Ma … ma réaction ?
A ce moment précis, Griffe de Ronce devait avouer qu'il était totalement dépassé. Sa réaction ? Mais quelle réaction ? A quoi devait-il réagir … ? Encore une fois il n'eut pas l'occasion d'ouvrir la bouche pour interroger Poil d'Écureuil car déjà, celle-ci enchaînait avec une nouvelle qui le laissa tout pantelant.
- Je … Griffe de Ronce, j'attends des petits. Tes petits. Nos petits.
Le puissant mâle fut si chamboulé que ses pattes se mirent à trembler, et ses pensées tortueuses à propos de Plume de Faucon furent aussitôt éclipsées de son esprit. Lui … Poil d'Écureuil … des petits ? C'était impossible … c'était bien trop beau. Il fallut un long moment au guerrier pour rassembler ses esprits. Pendant ce temps, la mère de ses futurs petits l'observait en silence, appréhendant la réaction de son compagnon ; et chaque seconde qui passait était une torture pour elle. Enfin, Griffe de Ronce trouva la force de secouer la tête et d'articuler avec peine :
- Je … je vais être père ? Et … tu vas être … mère ?
Amusée et soulagée, la rouquine ronronna de plus belle, et elle ne put s'empêcher de plaisanter :
- Oh, je ne savais pas que ça fonctionnait comme ça ! Merci bien de m'avoir transmis ton savoir, ô noble lieutenant du vénérable Clan du Tonnerre !
Sa mine rieuse et espiègle redonna de l'énergie au futur père, et tout à coup il se secoua avant de se mettre à ronronner plus fort que jamais tout en se jetant sur elle afin de la couvrir de coups de langue vigoureux tout en murmurant :
- C'est … c'est merveilleux ! Oh, Poil d'Écureuil, on va te trouver une place bien chaude dans la Pouponnière, ne t'inquiète pas. Il faut prévenir Étoile de Feu, Tempête de Sable, Poil de Châtaigne et … oh, et Feuille de Lune bien entendu ! Ne t'en fais pas, je vais bien m'occuper de toi, repose-toi, sois tranquille …
Et, tandis que la lune s'installait confortablement dans le ciel d'encre, les deux futurs parents roulèrent au sol, emplis d'un bonheur sans limites.
♣
~ Durant les lunes qui suivirent, Griffe de Ronce fut aux petits soins pour la jeune reine ; il chassait pour elle, la surveillait afin de s'assurer qu'elle se reposait, faisait sa toilette … et Poil d'Écureuil, bien qu'elle râlât de temps à autres pour la forme, était bien contente d'avoir un compagnon si attentionné. Ce jour là, le soleil brillait faiblement, et quelques nuages moutonneux parcouraient le ciel ; néanmoins c'était une belle journée pour la saison, et sans ce froid mordant qui pénétrait jusqu'aux os ainsi que ces résidus de neige glaciale, on aurait presque pu penser qu'il s'agissait d'une matinée de la saison des feuilles nouvelles. Et Griffe de Ronce en avait profiter pour aller, une fois encore, chasser pour la rouquine. Il était à la poursuite d'un petit mulot. Ce dernier semblait méfiant et levait régulièrement la truffe en l'air pour tenter de discerner la moindre odeur suspecte ; le chasseur devait donc se faire discret et marcher face au vent. Il savait néanmoins qu'à tout instant le souffle du vent pouvait tourner ; il lui fallait faire vite. Le plus rapidement possible, il se faufila vers sa proie, ses pattes effleurant à peine le sol de la clairière. Enfin, lorsqu'il se jugea assez proche du petit rongeur, il fléchit les pattes pour bondir, évalua la distance à parcourir et … Soudain, alors qu'il se propulsait en avant d'un bond gracieux et élégant, témoignage de son expérience et de son talent, un immense vacarme retentit. Un bruit de pattes félines courant à toute allure sur le sol emplit bientôt les oreilles du lieutenant, et probablement celles de tous les êtres vivants à dix queues de renard à la ronde … notamment celles du mulot que traquait le mâle tacheté, qui, sans perdre une seconde, s'échappa à toute vitesse une fraction de seconde avant que Griffe de Ronce ne referme ses pattes sur un décourageant … vide. Furieux, le lieutenant du Tonnerre fit volte-face et se trouva nez-à-nez avec l'auteur de ce remue-ménage. C'était un guerrier au pelage gris clair parsemé de petites tâches plus foncées. Ses yeux bleus sombres regardaient, affolés, le guerrier brun enragé. Cependant, ce dernier se garda bien de sauter sur le chat gris, car celui-ci ne lui était pas inconnu …
- Pelage de Granit ! Mais enfin, qu'est-ce qui te prend de faire un boucan pareil ?! Tu as fait fuir ma proie !
Le mâle gris, essoufflé par sa course, dut reprendre son souffle avant de pouvoir répondre à la question de son lieutenant ; et lorsque, sous le regard courroucé de Griffe de Ronce, il ouvrit sa gueule, ce fut pour articuler difficilement ces quelques mots :
En un éclair, Griffe de Ronce comprit, et il ne lui en fallut pas plus pour aussitôt se mettre à courir comme un fou vers le Camp, bousculant Pelage de Granit sans même s'excuser ni le remercier pour avoir fait tout ce chemin afin de le prévenir. Le matou tacheté courait à en perdre haleine, la peur au ventre ; et si il arrivait trop tard ? Si Poil d'Écureuil rejoignait le Clan des Étoiles sans qu'il soit à ses côtés … ? Non, il ne fallait pas penser à ces choses-là. Il allait arriver à temps. Il le fallait. Le courageux lieutenant redoubla de vitesse, et tout devint flou autour de lui. Il était concentré sur son objectif ; atteindre le Camp du Tonnerre, et rien ni personne ne pourrait le détourner de son but. Ce fut pour cette raison qu'il ne flaira pas l'odeur. Une odeur âcre et écœurante. Une odeur si forte qu'on la sentait à au moins cinquante queues de renard à la ronde ; mais Griffe de Ronce, si absorbé qu'il était par sa course effrénée, ne prêtait pas attention au monde qui l'entourait. C'est ainsi qu'il fut totalement pris au dépourvu lorsque, sorti de nulle part, surgit devant lui une bestiole qui lui était curieusement familière. Noire et blanche, courte sur pattes, le museau écrasé et un petit regard mauvais … aucun doute, c'était bien un petit blaireau qui se tenait devant lui. Griffe de Ronce tenta tout d'abord de le contourner ; mais l'animal n'avait apparemment pas l'intention de le laisser partir si facilement … il voulut abattre sa patte sur le valeureux chasseur ; fort heureusement, ce dernier, ayant anticipé le mouvement du blaireau, s'écarta une seconde avant que la patte du prédateur ne touche terre. Furieux, celui-ci secoua la tête avant de prendre son élan et de se ruer tout droit sur le mâle brun. Mais l'imposant animal, pataud, ne fut pas assez rapide ; Griffe de Ronce, enragé, ne lui laissa pas le temps de l'atteindre et bondit sur son dos, griffant l'animal de toutes ses forces. Soudain, une voix résonna :
- Griffe de Ronce, laisse-le moi, c'est un petit ! Va retrouver Poil d'Écureuil !
C'était Pelage de Granit. Lorsque Griffe de Ronce était parti en le bousculant, le guerrier gris avait eu besoin de quelques secondes pour reprendre ses esprits et se lancer à la poursuite de son camarade de Clan, qui l'avait distancé … et qu'il avait finalement réussi à rattraper.
- Non, je refuse de te laisser seul avec ce blaireau, c'est trop dangereux ! hurla le lieutenant. - Laisse-le moi, je te dis ! Il n'a que quelques lunes, je n'aurai aucun mal à le faire fuir ! Tu veux que Poil d'Écureuil meure parce que tu as voulu m'aider ?!
L'argument fit mouche ; le robuste matou tacheté hésita une fraction de seconde … avant de parvenir à la conclusion qu'après tout, Pelage de Granit avait raison : ce blaireau était tout jeune, et Poil d'Écureuil avait besoin de lui … le guerrier gris se débrouillerait très bien tout seul ! Hâtivement, le chat brun descendit du dos du bestiau noir et blanc et, sans un regard en arrière, il se remit à courir. Des arbres, de l'herbe, des buissons … une minute, deux minutes, trois minutes … il y était presque. Déjà, il sentait l'odeur du Camp, il entendait l'agitation qui y régnait. Plus que quelques foulées et … Poum. Soudain, un bruit alerta le futur père. Prudent, celui-ci fit volte-face. Poum. Poum. Le bruit continuait. Griffe de Ronce fit un tour sur lui-même, scrutant les environs d'un œil observateur, prudent. Poum. Poum ... Il avait beau scruter les environs, il ne voyait rien de plus qu'une vaste étendue d'herbe parsemée de quelques arbres éclairés par les faibles rayons de l'astre du jour. Ce bruit provenait certainement d'un autre endroit … ou peut-être son imagination lui jouait-elle des tours ? Dans tous les cas, il était inutile de rester ici alors que sa compagne était probablement en train de lutter pour sa vie. Il fallait repartir. Poum. Poum. Poum. Poum. Poum ... Et soudain, ce qui devait arriver arriva ; face à Griffe de Ronce se dressa soudain une créature en tout point semblable à celle qu'il avait laissée avec Pelage de Granit, à l'exception près que le blaireau qui se tenait désormais devant lui faisait au moins deux fois la taille de l'autre – c'était probablement sa mère - et avait l'air d'avoir faim … très faim. Sans réfléchir, le chasseur se rua sur la bête noire et blanche, prête à l'achever. Mais le blaireau le vit arriver et n'eut aucun mal à le balayer d'un simple revers de sa patte imposante, l'envoyant valser contre le tronc d'un arbre, complètement sonné. L'animal, voyant sa proie mal en point, s'avança vers lui, un sourire carnassier sur ses lèvres épaisses … il s'approchait, s'approchait, et Griffe de Ronce n'arrivait plus à bouger. Lorsque le prédateur ne fut plus qu'à une queue de souris du matou, celui-ci, sentant en lui un regain d'énergie, parvint à sortir ses griffes et à en lacérer le visage de son agresseur, le déstabilisant, du moins pour un petit moment. Mais hélas pour Griffe de Ronce, il en fallait beaucoup plus pour que la bête s'avoue vaincue. Le blaireau n'eut besoin que de quelques secondes pour reprendre ses esprits et s'avancer vers le matou, l'écume au lèvres, la gueule béante. Le prédateur tenta de refermer ses crocs sur la nuque du lieutenant ; fort heureusement, celui-ci roula juste à temps sur le côté, mais son adversaire parvint tout de même à lui mordre férocement la patte, lui arrachant un cri de souffrance. Le mâle brun était mal en point. Fatigué, inquiet pour sa compagne, il ne savait pas combien de temps il allait encore tenir, d'autant que sa patte le faisait atrocement souffrir … mais il n'abandonnerait pas. Il n'avait pas le droit. Il devait chasser cette bête … pour lui, pour son Clan, et surtout pour Poil d'Écureuil et ses futurs petits … mais il ne savait pas comment faire fuir le blaireau. Lui sauter dessus et voir ce qui allait se passer ? C'était presque suicidaire, d'autant qu'il était seul. Le laisser attaquer et esquiver jusqu'à ce qu'il se fatigue, de manière à pouvoir l'achever facilement ? Ce pouvait être long, il n'avait pas de temps … Il fallait se décider, et vite ; Griffe de Ronce opta pour une méthode somme toute assez « traditionnelle » : il hurla, de toute la force de ses poumons :
- A L'AIDE !
Il n'était pas loin du Camp, on l'entendrait sûrement, et bientôt on viendrait le secourir ; en attendant que quelqu'un vienne l'aider, le lieutenant devait éviter les coups de l'animal noir et blanc. Pendant de longues minutes, le mâle brun roula sur les côtés, une fois à droite, une fois à gauche, parant, esquivant, griffant ou mordant lorsqu'il en avait l'occasion ; mais personne ne venait à son secours, et il commençait à s'épuiser … il allait devoir se débrouiller seul ; mais il n'avait plus la force de combattre. Peut-être pouvait-il tenter de prendre la fuite ? Pourquoi pas. Mais comment ? En essayant de contourner la bête, tout simplement ? Ou alors en utilisant une méthode plus stratégique … oh, et puis mince, il n'avait plus le temps de tergiverser. Fléchissant les pattes afin d'avoir la possibilité de faire un bond de côté pour éviter l'animal, le guerrier hésita une seconde, se demandant si son « plan » allait fonctionner. Ce fut la seconde de trop. Profitant de la brève hésitation de sa victime, le blaireau s'était avancé sans que ladite victime ne s'en rende compte ; résultat, Griffe de Ronce était coincé entre les pattes imposantes du mammifère, et il n'avait plus le temps de tenter quoi que ce soit car déjà, l'imposante créature plaquait le lieutenant au sol à l'aide de sa patte … Un éclat démentiel dans les yeux, le blaireau savourait sa victoire. Griffe de Ronce ne voyait plus que ses longs crocs qui se rapprochaient, se rapprochaient … bientôt ils rencontreraient sa gorge, et alors tout serait fini. Déjà le souffle manquait au chat tacheté, et de noires pensées défilaient dans son esprit. Il pensait à son Clan, qui avait besoin de lui. A ses amis, qui seraient mortifiés d'apprendre sa mort. Mais par dessus tout, comme on pouvait s'y attendre, il songeait à sa compagne, sa douce compagne auprès de laquelle il aurait dû se trouver en cet instant si il avait été plus prudent. A cause de son impatience, Poil d'Écureuil devrait élever seule ses chatons, du moins si elle survivait ; et Griffe de Ronce ne les verrait jamais grandir, jouer, chasser … à cette pensée, une larme naquit dans l’œil du mâle brun et se fraya un chemin à travers ses poils sombres. Puis, résigné, le matou ferma les yeux, dans l'attente du coup de grâce. C'était fini. Mais soudain, alors que les dents de la bête frôlaient la nuque du chasseur, prêtes à se refermer sur son cou, un feulement retentit non loin. Le blaireau, déconcentré, leva la tête afin d'apercevoir le gêneur, qui n'était autre que Pelage de Granit. Furieux, le mammifère libéra Griffe de Ronce pour pouvoir se jeter sur son camarade, qui l'esquiva habilement. Le lieutenant, conscient bien qu'un peu sonné, n'arrivait pas à croire à sa chance. Il ne lui fallut pas plus d'une fraction de seconde pour se lever et aller prêter main forte à son camarade, qui esquivait tant bien que mal les attaques du prédateur puant. D'un bond, le courageux félin sauta sur le dos de l'énorme bête qui ne faisait pas attention à lui et, férocement, le griffa jusqu'au sang, le faisant hurler de douleur et de frustration. Profitant du désemparement de la bête, Pelage de Granit s'agrippa à son museau et le mordit de toutes ses forces. A eux deux, les farouches guerriers n'eurent pas de mal à faire fuir le mammifère noir et blanc, qui s'en alla sans demander son reste. Essoufflés et égratignés, mais satisfaits, les deux mâles prirent le soin de lécher leurs blessures avant toute chose. Puis, une fois ceci fait, Griffe de Ronce se tourna vers son camarade et, du fond du cœur, chuchota :
- Merci mille fois, Pelage de Granit.
Bien que ce remerciement ne fut qu'un murmure, il fut aussi assourdissant qu'un coup de tonnerre dévastateur, en ce sens que dans ce petit « merci » résonnaient toute la reconnaissance, toute l'amitié que le fidèle lieutenant ressentait pour son sauveur. Pelage de Granit en fut profondément touché. Cependant, les embrassades n'étaient pas à l'ordre du jour ; aussi le guerrier gris conserva un air impassible et déclara d'un ton sec :
- Ce n'est pas le moment de me remercier, d'autant que je n'ai fait que mon devoir. Au cas où tu l'aurais oublié, Poil d'Écureuil a besoin de toi … si elle est encore en vie.
Honteux d'avoir pratiquement oublié sa compagne, le mâle au pelage sombre, après un dernier regard rempli de gratitude à l'intention du matou gris, s'élança à toute vitesse vers son Camp, suivi de près par son camarade. Heureusement, le Camp était proche ; bientôt, les deux chats franchirent le tunnel qui en marquait l'entrée sans ralentir l'allure, et tandis que Pelage de Granit, respectant l'intimité dont avaient besoin son lieutenant ainsi que la compagne de ce dernier, si elle était toujours de ce monde, s'arrêtait devant la Pouponnière, Griffe de Ronce quant à lui y pénétra précipitamment en priant de toute son âme pour que tout aille bien. Sa prière fut exaucée. Lorsqu'il entra dans la Tanière réservée aux Reines et à leurs chatons, il fut tout d'abord incapable de distinguer quoi que ce soit, du fait de l'obscurité environnante ; puis, peu à peu, ses yeux s'accoutumèrent à la pénombre de l'antre, et c'est ainsi qu'il aperçut, face à lui, sa compagne, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, entourée des trois chatons les plus adorables qu'il ait jamais vus. L'un avait un superbe pelage doré, tel l'astre du jour dans ses meilleurs moments. A côté de lui se trouvait une petite femelle au pelage noir comme la nuit. Et, lové près de sa mère et de son frère et sa sœur, se trouvait un adorable petit mâle tigré de gris, qui donnait l'impression d'être aussi fort que vulnérable. A côté de la jeune mère se trouvait sa sœur, Feuille de Lune. La guérisseuse, voyant le père de ces petits muet d'émotion devant le spectacle de ces trois boules de poils endormies, ne put réprimer un sourire béat. Puis, s'adressant à l'heureux mâle, elle déclara :
- L'accouchement ne s'est pas trop mal passé. Il y a eu quelques complications au début, mais j'ai aidé Poil d'Écureuil du mieux que j'ai pu, et ensemble nous avons réussi à mettre ces trois chatons au monde. Ils sont en parfaite santé. Mais l'ennui, c'est que j'ai bien peur que celui-ci – elle désigna le petit gris de la patte – ait un quelconque handicap. C'est le premier qui est sorti, et c'est celui qui a été le plus « endommagé », si j'ose dire. J'espère que je me trompe …
Mais le jeune père, ravi et ému aux larmes, refoula ces paroles d'un geste de la patte sans quitter sa compagne et ses petits des yeux, et décréta :
- Pour l'heure, je me fiche des problèmes de santé de mes chatons. Tout ce qui compte, c'est qu'ils soient là, et que leur mère soit là aussi. Pour le reste, nous aviserons. - Très bien, Griffe de Ronce. Dans ce cas, je me retire. J'imagine que vous avez envie d'un peu de temps pour vous tous seuls …
Sur ces mots, Feuille de Lune s'éclipsa, laissant seuls les deux amoureux ainsi que leurs adorables petits. Le matou tacheté alla se lover contre la femelle rousse et ensemble, ils passèrent de longues minutes à contempler le fruit de leur amour.
♣
- Alors, avez-vous choisi des noms pour ces trois magnifiques chatons ? - Oui. Celui-ci, le doré, ce sera Petit Lion ; il sera majestueux et fort, tel le lion, et il fera un excellent combattant. Celle-ci, la petite noire, s'appellera Petit Houx. Elle sera persistante et persévérante tout comme le feuillage du houx, et elle saura se faire respecter. Quant à lui, le tigré … ce sera Petit Geai. Il sera beau et séduisant tel le geai, et son avenir sera parsemé de bonnes choses. - Ce sont d'adorables prénoms. Félicitations à vous deux. Cependant, profitez de l'instant présent, car nul doute que bientôt, le temps de la paix sera révolu ...
- Danse de la Tigresse | Tigresse
Spoiler:
Livre 1 - Retour à l'état sauvage. La vie de Nuage Gris avant sa rencontre avec Rusty.
Le soleil apparut doucement dans le ciel rose de l'aube, projetant une faible lueur sur le Camp du Tonnerre. Nuage Gris ouvrit doucement les yeux. Il était le premier levé. Dans la tanière des apprentis, tout le monde dormait. Hier encore, dans la pouponnière, il aurait apprécié dormir jusqu'au midi. Mais aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres ! Le jeune matou allait enfin accomplir son premier entraînement avec son mentor: Coeur de Lion. Jamais n'avait-il eu l'occasion de vivre cette expérience, car un chaton devait attendre un minimum de six lunes pour devenir novice. Le coeur de Nuage Gris palpitait à l'idée d'attraper sa première proie, de faire son premier combat et de prouver sa loyauté envers son Clan. Le jeune chat gris fit sa toilette rapidement et sortit de la tanière des apprentis. Il cligna des yeux pour mieux s'habituer à la lumière du soleil. Dans le camp, les guerriers désignés pour la patrouille de l'aube s'empressaient de suivre Vif-Argent, à la tête du groupe. Cela devait être incroyable de faire une patrouille ! Dire qu'il aurait l'occasion de participer à l'une d'elle... Nuage Gris regarda la pouponnière et les chatons qui y dormaient. Il eut une bouffée de fierté en lui. Le novice sursauta quand il entendit la voix grave de Coeur de Lion.
"Eh bien, Nuage Gris, tu rêves ? Tu es un apprenti, maintenant. Tu dois te concentrer, sinon, à tous moments on pourrait t'attaquer par surprise ! - Bonjour, Coeur de Lion. - Bien, assez discuté, nous allons commencer à visiter le territoire."
Le matou partit à vive allure en direction de la sortie. Nuage Gris essaya tant bien que mal de le rattraper, mais le guerrier était trop rapide. L'apprenti huma avec bonheur les parfuns de la forêt. Il ne reconnut pas toutes les odeurs, sauf celle de la mousse, qu'il avait déjà eu l'occasion de sentir dans la pouponnière ou la tanière des apprentis. Les arbres le dominait de tous côtés. Ils étaient sombres et majestueux. Ce nouveau décor impressiona le chat gris, qui n'en avait tout de même pas peur. Au contraire ! C'était fantastique à ses yeux de courir dans un espace comme celui-ci ! Il était immense ! Beaucoup plus grand que le camp. Coeur de Lion s'arrêta brusquement. Quand Nuage Gris le rattrapa, celui-ci s'aperçut que le territoire avait changé plus bas. Le sol était recouvert d'une matière poussièreuse de couleur beige. Le mentor du chaton annonça qu'ils se trouvaient dans la Combe Sablonneuse, endroit où s'entraînent les apprentis au combat.
"C'est superbe ! Est-ce qu'on va s'entraîner au combat, nous aussi ? - Bien sûr. Normalement tu ne devrais pas t'entraîner aux arts martiaux aujourd'hui, mais je sais que tu en es capable. - Je ferai de mon mieux ! s'écria l'apprenti. - Bien. Commençons. Attaque-moi."
Le chaton gris fut étonné par cette demande, mais s'exécuta. Il bondit sur son mentor comme une sauterelle sur une fleur. Le guerrier couleur de lion esquiva aussitôt, et son apprenti attérit brutalement sur le sol sablonneux. Il grogna de rage, il s'était fait ridiculiser. Nuage Gris était très préoccupé par cette manoeuvre et réfléchit à une tactique plus efficace. Mais trop longtemps: Coeur de Lion lui donna un coup de patte qui l'envoya rouler plus loin. D'instinct, le chat gris se releva et mordit dans le vide, car le guerrier l'évita de nouveau. Pendant quelques heures ils continuèrent à se battre, le jeune apprenti progressait de plus en plus. Coeur de Lion déclara la fin du combat: ils ne fallaient pas qu'ils soient en retard pour faire la visite du territoire. Les deux chats repartirent dans la forêt au grand galop. Le guerrier s'arrêta de nouveau devant un chemin conduisant à de grands rochers. Pourquoi son mentor l'emmenait-il là ? Ce n'était pas important de montrer de vulgaires rochers à son apprenti... Nuage Gris voulait découvrir de grands territoires avec des grands arbres et plein de gibier, où il pourrait apprendre à chasser. Il aperçut une petite silhouette sous les rochers, qui se tortillait dans tous les sens. Le jeune chat n'avait jamais vu ce genre d'animal... Il s'approcha prudemment de la bestiole et l'examina. Celle-ci se réfugia sous une roche et Nuage Gris la perdit de vue. Il souleva un rocher et la retrouva. Ce devait être un serpent, il avait déjà entendu parlé d'une bête de petite taille, au corps allongé, mais qui, malgré les apparences était redoutable si elle vous mordait. Le novice gris sursauta à ces souvenirs, et voyant que le serpent essayait de le mordre, l'acheva d'un brusque coup de patte. Puis il s'éloigna, rassuré.
"C'est bien, Nuage Gris. Tu as réagi comme il fallait. Mais la prochaine fois, soit plus prudent si tu ne veux pas en subir les conséquences !" commenta Coeur de Lion.
L'intéressé s'inclina respectueusement, très fier du compliment.
"Nous nous trouvons aux Rochers aux Serpents. Il faut faire très attention car il y a beaucoup de bestioles comme ça ! L'hiver, elles se cachent sous les rochers, mais ce n'est pas une raison pour ne pas faire attention. - D'accord. - Suis-moi."
Nuage Gris commençait à être fatigué...Allaient-ils courir encore longtemps comme ça ? Remarque, les guerriers dignes de ce nom courraient toute la journée, il n'avait donc pas à se pleindre. Et puis il apprendrait l'endurance. Cette fois, ils coururent beaucoup plus longtemps, et quand ils s'arrêtèrent, le novice halletait. A l'horizon, on apercevait des rochers - encore des rochers ! -, et à quelques queues de chats, une rivière. L'apprenti se précipita avec soulagement, après avoir eu l'accord de son mentor, vers elle et s'abreuva.
"Nous sommes aux Rochers du Soleil. Derrière cette rivière se trouve les terres du Clan de la Rivière. - Ouaah, ils sont chauds, ces rochers ! - Oui. Tu peux visiter les environs, si tu veux. Je ne vais pas te macher le travail comme à un petit chaton ! Es-tu un petit chaton ? - Non ! - Eh bien va."
Enchanté, Nuage Gris bondit partout, huma l'air, découvrit son entourage, mais il était tellement content qu'il s'éloigna sans s'en rendre compte. Il s'approchait des Grands Pins qui demeuraient près du territoire des Bipèdes. Soudain, il sentit une odeur de chat domestique, puis aperçut derrière les buissons un chaton roux qui traquait une souris...
- Enchantement de la Biche | Bambi
Spoiler:
I – When you'll call me
Nuit qui pleure des larmes de cristal. Celles clapotent sur les feuilles qui tiennent encore tête à l’hiver, engendre la plus douce des mélopées. Ô nuit, je t’en prie, continue de chanter ta douleur. Ô nuit que ta musique est douce. Laisse-moi encore m’endormir entre tes draps piqué d’étoiles, tes étoffes veloutées plus douce que la plus douce des soies. J’ai peur ici. Je suis seule. Assise ainsi sous tes sanglots qui trempent ma fourrure. J’ai un rendez-vous. Oui, un rendez-vous. L’aquilon joue dans mon pelage. Il le fait danser sur mon échine, sous l’effet de son souffle glacial. J’ai froid, tout est si froid. Bientôt tout sera si blanc. La neige viendra tout recouvrir de son manteau de gèle. Moi qui n’en ai jamais vu, j’ai l’impression de connaitre les paysages qu’elle offre. Une impression de déjà-vu qui me frappe si souvent. Le taillis frémit. A-t-il froid ? Non. Deux silhouettes viennent d’en émerger. L’une si familière, l’autre parfaitement inconnue. Oui. Ce sont elles. Mais qui sont-elles ? Qu’importe puisque je suis ici, devant la pouponnière, la fourrure plaquée par la pluie. J’ai répondu à ton appel, Ô nuit bien aimée. Ne m’oublis pas. Fais que ma famille face les plus doux des songes. Ne l’oublie pas. Cette promesse que tu m’as faite un jour. Je ne sais plus bien quand. Un jour où je souffrais tant. Ai-je déjà souffert. Qu’est-ce que la souffrance ? Ô nuit je ne sais pas. Vois comme je suis perdue. Je ne sais plus où j’en suis. J’ai l’impression d’avoir déjà vécu une vie. Crois-tu que ce sont les rêves que tu m’offres qui me crée des souvenirs ? J’aimerais bien en parler avec toi. Mais si ces deux chattes m’entendent. Feuille de Lune, pourquoi me fixes-tu de ton air déconcerté et triste ? Le même que tu arbores quand tu entres dans le buisson où je grandis un peu plus chaque jour ? Mais voilà que tu t’éloignes. Où vas-tu ? Ton pelage est plus brillant que la lune elle-même. Tes yeux aussi resplendissent, là où les larmes reflètent la lueur de l’astre nocturne. J’aimerais bien la suivre, mais mes pattes refusent de bouger, alors que les deux chattes s’éloignent sans un regard pour moi. Je suis à nouveau seule avec toi, ma tendre nuit. Permets-moi ce soir encore, de gouter au douceur que tu m’offres dans le sommeil.
No need to say good bye
♣♣♣
J’ai mal. Je n’aurais jamais pensé qu’il était aussi douloureux de pleurer. Mes yeux me brûlent, mon cœur est gonflé par le chagrin. Je ne veux pas. Je ne veux pas te dire adieu. Je ne veux pas croire que je ne te reverrais pas. S’il te plait. Ne me laisse pas ici. Pas comme ça. Relève-toi, mon épaule sera la tienne. Je te soutenir, mais ne me laisse pas pleurer comme je le fais. La nuit a à peine terminé sa carrière. L’aube vient, alors ouvre tes beaux yeux et regarde-moi. Ne laisse pas le froid mortifier ton corps. Ne laisse pas les sanglots noyer mon cœur. L’hiver ne peut pas gagner son combat contre toi. Tu es plus fort que jamais je ne le serais. Ô Petit Loir je t’en supplie ouvre tes paupières, laisse échapper un ricanement imbécile. Lève-toi, marche, cours, comme avant. Viens, ne reste pas là. Arrête de jouer, ne vois-tu pas que tout le monde pleure ? Ne ressens-tu pas ma douleur ? Ne me dit pas adieu. Ne pars pas sans me promettre que tu reviendras. Qu’on se reverra. Ne pars pas sans me dire au moins au revoir. Sans me laisser te dire que je t’aime. Pourquoi ? Pourquoi tu ne te réveilles pas cette fois ? Pourquoi c’est toi que l’hiver à prit pour toi ? Est-ce donc ça la mort ? Un souffle d’air froid qui te vole ta chaleur ? Qui pétrifie tes membres ? Est-ce que la mort te fait plus mal à toi qu’elle me fait souffrir maintenant ? Dis-moi mon frère. Tu m’avais dit qu’on resterait ensemble. Tu m’avais dit qu’on serait apprentis tous les deux. Ne me laisse pas seule dans cette nuit qui est devenue mon cauchemar. Que sera la vie sans toi ? Déjà les anciens saisissent ta dépouille. Ton corps durcit par la mort cruelle. Nous sortons à leur suite. Les langues de brumes, langues de vipère, s’accrochent encore aux branches des taillis. Elles y déposent les gouttes de leur venin tandis que le soleil fait valoir ses rayons dans la toison céleste. Et toi, tu contemples une dernière fois le ciel de tes yeux devenus aveugles. Est-ce toi qui nous observe de si haut maintenant ? Qui sait. Maintenant, tu es six pieds sous terre. Sans chaleur, sans personne. Et moi je suis toute seule avec nos sœur, notre mère. Mes larmes se sont taries. Je n’arrive plus à te pleurer. Pardonne-moi.
Doesn't mean that you have to forget ♣♣♣
II - I'll come back
Alors c’est toi ? Toi qui seras mon mentor. Permets-moi que je m’incline devant toi Flocon de Neige. C’est donc toi qui m’enseigneras tout. Je ne te connais pas. Pourtant j’éprouve une grande sympathie pour toi. Tu sembles si fier, si heureux. Je crois que je le suis aussi. Le bonheur, est-ce lui qui enserre ma poitrine, qui fait battre mon cœur jusque dans mes oreilles. Il faut que je le savoure, cet instant de joie. Ils ne durent jamais longtemps. Respire. La clameur de mes camarades de clans résonnent encore dans à mes oreilles. Ciel, je me sens gonflée, galvanisée par le plaisir. Tu vois n’est-ce pas ? Tu me toises. Je te rends ton regard. Regarde comme le ciel est gris. Il semble se refléter dans mon pelage. Les nuages filent à une vitesse incroyable, les regarder mes donnent le tournis, je me sens tomber dans les volutes des cumulus. Que le ciel est haut. Es-tu caché parmi les eux Petit Loir ? M’observes-tu d’où tu te trouves ? Je l’espère.
Je devrais courir, mais je n’en ai pas la force. Je suis pétrifiée, comme un arbre prend ses racines, mes griffes se sont enfoncées dans le sable de la combe. Je suis comme prisonnière de ce sentiment. Presque seule, toujours seule. Le silence est retombé, chacun retient son souffle. Seuls les petits de Poil d’Ecureuil brisent le calme. Le calme avant la tempête. Et la tempête déjà, rugit en moi. J’ai si peur. J’ai si froid. Je voudrais m’envoler avec les feuilles, emportée par le vent. Je voudrais que mon cœur arrête de battre dans mon poitrail. Ça me fait si mal. Ma gorge est si serré. Je n’arrive plus à respirer. J’ai réussi à faire abstraction du monde qui m’entoure. Je ne vois plus que de vague forme flou. Le tonnerre gronde à nouveau. Une déferlante de feuille tourbillonne autour de moi. Je me noie. Mon souffle est coupé. Arrêtez. Arrêtez. Rendez-moi le silence. Rendez-moi la paix. Ça suffit. Faites cesser tout ce bruit. J’ai mal. Mes oreilles saignent. Je n’arrive plus à crier. Tout ce brouhaha me fait perdre la tête. Je ne sais plus où je suis. Et des images défilent dans ma tête. Un monstre qui file plus vite que les nuages. Et cette douleur insupportable à la patte. Je me réveille en sursaut. Nuit, cruelle nuit. Encore et encore tu m’envoie tes cauchemars, tels des chauves-souris qui tournent dans mon esprit. Ne me laisseras-tu jamais dormir en paix ? Je ne veux plus ouvrir les yeux pour être plonger dans tes bras obscur. Je ne veux plus aimer ta fraicheur et tes caresses. Je croyais te l’avoir dit. Tu ne vaincras pas le jour comme je ne vaincrais pas ma peur. Alors laisse-moi attendre le soleil sans te voir.
Un flash m’aveugle, je sursaute. Un frisson désagréable me parcours. Que se passe-t-il ? Tous ont levé la tête vers les cieux, comme un seul félin. Comme leurs yeux brillent. De terreur et de fascinations mêlées. Un bruit sourd s’élève. D’abord lointain puis tout près. J’hurle d’affolement. Mon cœur s’est emballé. Ô Flocon de Neige qu’y a-t-il ? J’ai peur. Un vent d’effroi traverse le camp comme un serpent s’insinue entre les herbes folles. Ciel qu’elle panique. Est-ce un orage ? Une colère divine. La forêt mugit et grince, émettant d’innombrables craquements sinistres. Les regards hurlent. La pluie s’est mise à tomber. De grosses larmes translucides s’égouttent partout. Mais elles ne forment plus une mélodie. Elles se mêlent au tonnerre pour former une musique monstrueuse, disgrâce et violence en sont les maitres mots. Une horde de chats terrorisés l’élance au quatre coin du camp pour se protéger de la tempête. Je me suis perdue. Je me sens noyée dans la marée de corps. Je sens contre moi leurs cœurs battant au même rythme que le mien. J’ai l’impression qu’on a crié mon nom. Est-ce une chimère ? Et la silhouette qui s’avance vers moi ? Qui est-ce ? La pluie bat mon dos courbé et coule le long de mes joues, se mêlant à mes larmes de désespoir. Je me sens si petite. Il faut que j’ouvre les yeux. Il faut que j’avance. Une patte devant l’autre. Il faut que j’avance. Encore et encore. La boue rend mes mouvements pesants. Des branches et des épines m’accueillent lorsque je me laisse tomber dans un taillis. Trois guerriers y sont déjà cachés, en plus de Nuage de Sureau. Leurs yeux sont voilés par la peur et le soulagement. Mais c’était sans compter ce bruissement terrible. Il déchire les tambours de la pluie et couvre presque les tonitruances de la tempête. Une branche est en train de se détacher du tronc d’un chêne. Muet d’horreur, nous contemplons le poids s’écraser dans les fourrés, de l’autre côté de la carrière. Un autre craquement sinistre lui répond, mettant court à un cri. La stupéfaction. Nous sommes tous bouche bée. Ma mère est la première à pousser une plainte. Elle traverse la combe malgré l’orage et plonge dans les branchages désarticulés. Je m’en rappelle aussi. De ce jour où tu es partit. Petit Loir, qui se trouve sous cette tragédie ? Est-il mort ? Est-il blessé ? Petit Loir, tu le sais. Petit Loir as-tu souffert toi ? Je ne te l’ai jamais demandé. Est-ce que mourir fait mal ? Est-ce que partir fait mal ? La vie te manque ? Je te manque ? J’aimerais tant que tu me répondes. Petit Loir sais-tu quand je mourrais ? Où va-t-on quand on meurt ? Où es-tu mon frère ? Où dois-je regarder pour avoir une chance de capter ton regard ? Ô pourquoi tant d’inconnu dans un monde si froid. Se peut-il que le monde meurt lui aussi ?
C’est Perle de Pluie. Sa fourrure grise est maculée de sang, sa nuque est brisée. Ma mère pleur, tout le monde pleur. Mes larmes coulent à nouveau. J’aimerais te promettre que plus jamais je ne pleurerais. Mais comment veux-tu faire barrage à cette déferlante qui inonde mes yeux. Ils l’ont enterré près de toi. Vous vous côtoyé à présent dans l’humus. Est-ce le cas dans les cieux ? Je reste couchée près d’un saule. Il porte des rubans qu’il laisse s’envoler. J’aimerais essayer de les retenir. J’aurais aimé pouvoir vous retenir. Je ne veux plus rester près des endeuillés. Il était mon oncle. Tu étais mon frère. Vous étiez de mon sang. M’aimez-vous toujours ? M’aimerez-vous toujours ? Pardonnez-moi de ne pas vous pleurer. Je n’en ai plus les larmes à présent. Mes yeux sont brulés par leur poison. Ils sont vides. Les arbres tendent leurs branches vers vous, une bague à chaque doigt. Leurs pétales printaniers s’en sont allé, volé par la tempête. Et c’est une pluie de rose qui s’écoule autour de moi. Ils semblent écrire à l’encre vide. Des messages et des détresses. Des mots et des morts. Difficile pour eux, d’appeler au secours. Tant de larmes nous oppressent. Comme je vous comprends. Raccrochons nous à la vie. C’est ce que vous devriez écrire avec de l’air. Le lac dépose sont écumes sur les brins d’herbe courbé. Tout est clair comme de l’eau. Contre le passé, y a rien à faire. Il ne reste plus qu’à nous tresser un futur. Le vent, dans l’eau laisse des traces. Dans le sable mes pattes laissent des empreintes. Bientôt elles disparaitront, englouties par les vagues. Cela veut-il dire qu’elles n’ont jamais existé ? Non, bien sûr que non. Ce n’est que fatalité. Puisqu’on ne sera pas toujours là…
Just because everything's changing Doesn't mean it's never Been this way before
L'enfance de Nuage d'Écureuil et de Nuage de Feuille
Petit Écureuil soupira. Quand serai-elle enfin nommée apprentie?Elle regarda sa sœur, Petite Feuille, qui semblait bien tranquille. Elle dormait. Es deux chattes étaient particulièrement liées, et elles savaient exactement ce que ressentait l'autre à tel ou tel moment, si bien que Petit Écureuil était certaine que sa sœur était tout aussi impatiente qu'elle d'avoir six lunes. En attendant qu'elle se réveille, Petit Écureuil n'allait certainement pas rester dans la pouponnière. Elle quitta le nid de mousse et sortit. Dehors, le camp fourmillait d'activité. Elle vit Pelage de Poussière partir à la tête d'un patrouille, et Longue Plume rentrer de la chasse. Elle aperçut sa mère, Tempête de Sable, et son père, Étoile de Feu, assis près du Promontoire. La jeune chatte se dirigea vers eux. « -Eh bien, dit Tempête de Sable ne voyant sa fille arriver , tu te réveilles bien tôt ce matin. -C'est que je suis impatiente d'être apprentie!, déclara Petit Écureuil, qui commença à sautiller. C'est quand? -Ton baptême?,demanda Étoile de Feu à sa fille, qui acquiesça. Bientôt, ne t'inquiètes pas. -Quand exactement?,demanda Petit Écureuil. -Je crois que ta sœur s'est réveillée, l'interrompit Tempête de Sable. -Je vais lui annoncer la nouvelle!, » s'écria la petite chatte, qui partit en courant. Elle se jeta sur sa sœur, l'envoya rouler bouler au sol et lui fit mordre la poussière. Petite Feuille se releva en crachant. Petit Écureuil lui lança: « Tu sais quoi? Étoile de Feu dit que bous serons bientôt baptisées! - C'est vrai? J'ai tellement hâte, rêva Petite Feuille. » Moi aussi, pensa Petit Écureuil. Moi aussi j'ai hâte d'être une guerrière. Sa sœur la tira de ses pensées: - « Dis, si on allait manger?J'ai très très faim, et toi? -Oui, » dit Petit Écureuil. Elles se dirigèrent vers le tas de gibier, qui était bien garni à cette saison. Petite Feuille se choisit un rouge gorge, tandis que sa sœur dévorait une souris. Petit Écureuil savourait le gibier. Chaque bouchée lui donnait un avant goût de sa première sortie en forêt. Elle humait l'envoutant parfum de la souris, et mâchait avec délectation. Elle pensa à son baptême; Elle serait si heureuse! Déjà, elle s'imaginait en train de courir dans les bois, le sol martelant ses pattes, les arômes du gibier pénétrant ses narines. Petit Écureuil entendait presque les oiseaux de la forêt chanter, et elle se voyait déjà chassant au côté de son mentor. La journée avait si bien débuté! Étoile de Feu les baptiserait bientôt, elle et sa sœur, et elle avait dégusté un succulent repas. Pour la jeune chatte, cela s'appelait un début de journée très bien réussi. La jeune chatte décida d'être le plus sage possible jusqu'à son baptême, pour que les autre soient fiers d'elle. Petit Écureuil le savait: elle serait prête.
Effectivement, Petit Écureuil et sa sœur furent très sages. Elles s'investirent dans la vie du camp: Petit Écureuil aidait les chasseurs et leurs apprentis à ranger la gibier, et Petite Feuille secondait Museau Cendré. Un jour, Petite Feuille s'était réveillée avec l'envie d'aller voir la guérisseuse. Elle demanda l'autorisation à sa mère, qui, ne voyant aucun inconvénient à ce que sa fille la visite, accepta. Toute contente, la jeune chatte trottina jusqu'à l'antre de Museau Cendré, qui l'accueillit chaleureusement. - « Bonjour Petit Écureuil! As-tu besoin de remèdes? -Non, merci. Je voulais juste venir te voir, tu dois t'ennuyer, toute seule dans ta tanière... -C'est bien gentil de ta part, dit la guérisseuse, qui semblait un peu étonnée. Mais tu sais, il y a beaucoup à faire, je n'ai pas le temps de m'ennuyer. Tiens, tu veux m'aider à trier ces plantes? » Petite Feuille accepta avec joie, et Museau Cendré lui montra comment empiler les plantes en petits tas. Petit à petit, Petite Feuille commença à se familiariser avec les plantes, et Museau Cendré ne tarissait pas d'éloges sur la jeune chatte qui se débrouillait à merveille. Un soir, lorsque Petite Feuille sortait de la tanière de Museau Cendré, où elle passait désormais ses journées entières, sa sœur lui sauta dessus. Petite Feuille n'eut pas le temps de se défendre que sa sœur l'avait déjà clouée au sol. Petit Écureuil s'écria, toute excitée: - « Les apprentis m'ont montré des techniques de combat, et ils ont dit que j'étais très douée! -Tant mieux, répondit sa sœur. Moi, je suis nulle. Je n'ai même pas réussi à me défendre. -Oh, ça viendra! Dépêche-toi, allons chercher à manger! Je suis épuisée te je meurs de faim! » Petit Écureuil partit en courant vers le tas de gibier. Sa sœur la suivit tristement. Elle n'avait pas réussi à se battre, ou même à esquiver les mouvements de Petit Écureuil! Jamais elle ne serait une guerrière. Elle était démoralisée. Lentement, elle alla rejoindre sa sœur.
Le lendemain, Petite Feuille n'eut pas une minute à elle. A peine venait-elle de terminer son repas que Museau Cendré l'appela: - « Petite Feuille! Viens vite, Fleur de Bruyère va accoucher! » Cela n'est guère étonnant, pensa la petite chatte. Depuis plusieurs jours, Fleur de Bruyère avait emménagé dans la pouponnière et se plaignait de douleurs au ventre. L'accouchement n'était pas imprévu. La jeune chatte fonça dans la tanière de Museau Cendré, guidée par son instinct. Elle prit deux plantes d'un tas, et fonça dans la pouponnière. A l'intérieur, Museau Cendré léchait déjà un petit qui était sorti du ventre de sa mère. Lorsqu'elle vit la jeune chatte arriver la gueule remplie de plantes, elle lui fit signe. - « Comment as tu su qu'il fallait de la bourrache?, lui demanda- t-elle. -Je ne sais pas, cela m'est venu instinctivement, dit la jeune chatte, en se rappelant comment elle avait couru jusqu'à la tanière de la guérisseuse. Je me suis ruée vers cette plante, je l'ai prise, et j'ai couru dans la pouponnière. -C'est incroyable, » souffla Museau Cendré. Elle se détourna pour aider Fleur de Bruyère a sortir son deuxième petit. Petite Feuille se pencha et lécha le petit pour le réchauffer, comme elle avait vu Museau Cendré le faire auparavant. La guérisseuse déposa un second petit à côté d'elle, puis un troisième. Elle fit avaler la plante que Petite Feuille avait ramenée à Fleur de Bruyère, puis poussa les chatons vers elle. Museau Cendré sortit, suivie de la petite chatte, qui eut soudain une merveilleuse idée. - « Je ne suis pas douée à la bataille, miaula-t-elle avec détermination. Ni pour la chasse. Mais je connais les plantes, et j'aime soigner mes camardes. Je veux devenir guérisseuse! -Tu veux devenir guérisseuse?, demanda Museau Cendré. Eh bien, ma fois, cela me semble être une très bonne idée. Mais tu dois savoir que tu ne pourra jamais avoir de petits, ni de compagnon. -Je m'en fiche! Si c'est e seul moyen de servir mon clan, je le ferais! -Voilà un très bon argument, ronronna Museau Cendré. Mais nous devons d'abord parler à Étoile de Feu. Bien sur, E toile de Feu ne voyait aucune objection à ce que sa fille devienne guérisseuse. Il lui annonça que le baptême se tiendrait le lendemain à midi. Toute Heureuse, Petite Feuille remercia Museau Cendré et courut voir sa sœur.
Petit Écureuil fut réveillée en entendant crier son nom. Elle se releva péniblement et fit face à sa sœur qui lui lança: - « Nous serons baptisées demain à midi et je vais devenir guérisseuse! -Tu ne veux pas devenir guerrière?, demanda Petit Écureuil, étonnée. -Non! Je connais les plantes, et c'est la seule bonne façon de servir mon clan. -Eh bien! Si tu est heureuse comme ça, dit sa sœur, quoique un peu peinée. Mais on pourra quand même passer un peu de temps ensemble? -Bien sur! On mangera ensemble, c'est promis. » Le reste de la journée, les deux chattes ne se quittèrent pas. Elles jouèrent ensemble, et profitèrent de leurs derniers instants de chaton. Quelle belle journée! Petit Écureuil était heureuse pour sa sœur. Demain, elle deviendrait apprentie. Elle était prête. Elle plongea ses yeux dans ceux de Petite Feuille et explosa de rire, d'un rire heureux et carillonnant dans le vent.
- Nuage de Rêve | Rêvy
Spoiler:
Le soleil s'élevait haut, très haut dans le ciel. Je le regardais attentivement. Étant au crépuscule de ma vie je me devais d'observer pour la dernière fois des choses que j'avais beaucoup appréciait lors de ma longue vie. J'étais allongé près de Poil de Souris et de Longue Plumes,*Pauvre chat* pensais-je. Je me leva de la tanière des anciens. *Moi la reine ayant portait les petits d'un traite qui me faisait du mal à longueur de journée. J' aperçut mon brave fils se trouvant sur la Corniche avec le chef. A l'extérieur de la pouponnière je vis chipie et Poil de Châtaigne sortir avec leurs petits. Le chef, Étoile de Feu proclama :
- « Que tous ceux qui sont en age de chasser s'approche de la Corniche pour une assemblé du Clan. Le temps est venu pour moi de nommer six chatons, apprentis. »
Je me rendit faiblement dans la tanière des anciens pour aider Poils de Souris à guider Longue Plumes vers la sortie. Étoile de Feu continua :
- «Petit Sureau, Petite Noisette, Petit Mulot, Patte de Cendre, Boule de Miel et Petit Pavot, venaient me rejoindre. Petit Sureau, tu seras maintenant Nuage de Sureau. Ton mentor sera Griffe de Ronce.
- Nuage de Sureau, Nuage de Sureau, Nuage de Sureau!
- Petite Noisette, tu seras dès à présent Nuage de Noisette. Pelage de Poussière ton mentor, j'espère que son expérience te feras devenir un bon guerrier.
- Nuage de Noisette, Nuage de Noisette, Nuage de Noisette!
- Petit Mulot et Patte de Cendre vous serez vous vous nommerez maintenant Nuage de Mulot et Nuage de Cendre. Nuage de Mulot sera le premier apprenti de Patte d'Araignée quant à toi Nuage de Cendre cela sera Flocon de Neige.
- Nuage de Cendre, Nuage de Mulot, Nuage de Cendre, Nuage de Mulot !
- Quand à vous, Boule de Miel et Petit Pavot, vous vous nommerez Nuage de Miel et Nuage de Pavot . Tempête de Sable sera le mentor de Nuage de Miel et Cœur d'Épine lui, sera celui de Nuage de Pavot.
- Nuage de Pavot, Nuage de Pavot, Nuage de Miel, Nuage de Miel.
- J'en appelle à nos ancêtre pour qu'ils se penchent sur ces chatons et les guide jusqu'à ce qu'ils trouvent en leurs pattes la force et le courage de devenir guerrier. »
Je savais se que ressentaient les mères des chatons et aussi ce que ressentaient les chatons car bien évidemment je suis aussi devenue apprentie dans ma vie. Je me rappelle, je venait de me réveiller lorsque j' entendus le chef de mon clan prononcer mon nom, ma mère m'avait pousser à l'extérieur de la pouponnière. Et m'avait dit que cette fois-ci, c'était mon tour. Moi et mon frère Cœur de … Cœur de Lion, Patte de Lion a cette époque nous sommes précipités vers le promontoire. On était si fière. Quand je regardais c'est petit cela me faisait revivre ma jeunesse. Mais patte ne pouvait soudainement plus bouger. Je ne pus reprendre le contrôle de mes pattes environ 3 minutes après l'assemblé. Lorsque le soleil fut au plus haut, mon ventre gargouilla. Je me rendis dans la tanière et regarda si les apprentis avaient amenés quelques choses pour nous, les anciens mais non, rien. Je partis alors près du tas de gibier. Je m'allongea, mangea un beau merle. Et m'endormis, dans mon rêve je vis, mes frères ! Cœur de Lion et Petit … Comment s'appelait-il, comment s'appelait mon autre frère ! Je vis plein de personne que j'avais aimé lors de ma vie. Cela me fis pleurer. * Je veux me réveiller * clamai-je. Non.
Nuage de Sureau s'approcha de Bouton d'or. Il la secoua mais ne se réveilla pas, il appela donc un guerrier et lui dit :
« NON, Bouton d'Or, Bouton d'Or a.... a rejoint le Clan des Étoiles. »
Mon corps gisait au sol, rien aucune respiration. Non, rien.
Questions ? Enjoy. (8
Date d’inscription : 02/10/2010 Messages : 2628 Puf : Wave. Rang EÉF : Vétéran Âge : 29
Invité
Invité
Dim 11 Mar 2012 - 8:14
°° Ton PUF : Snoopy °° Ton Texte : Bah on te l'envoie pas par MP ? Sinon, je l'ai pas encore ecrit .w.
Esquisse d'un Sourire
Félin Légendaire
Dim 11 Mar 2012 - 8:55
°° Ton PUF : Melon °° Ton Texte : Idem que Snoop
Date d’inscription : 22/09/2011 Messages : 2810 Puf : Melon. Âge : 23 Multi-comptes : NUAGE DU SCORPION ;; NUIT CONSTELLEE ;; ESQUISSE D'UN SOURIRE
Invité
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Dim 11 Mar 2012 - 9:33
°° Ton PUF : Polochon °° Ton Texte : Ba idem que Sucre et Snoop
Invité
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Dim 11 Mar 2012 - 9:44
°° Ton PUF : Crêp. 8D °° Ton Texte : Idem que... que les trois avant moi. x)
Patte d'Argent.
Félin Légendaire
Dim 11 Mar 2012 - 9:47
°° Ton PUF : Maurice la Chouette Rose Fushia o/ °° Ton Texte : Idem que .... NON JE NE SUIS PERSONNE \O/
Il me semble que ça serai plus judicieux de les envoyer par MP sinon vos "concurrents" pourraient s'inspirer de vos textes et de vos présentations pour leur propres "oeuvres" si ils les rendent après vous. Mais, après je sais pas.
°° Ton PUF : Bambi 8P °° Ton Texte : pas encore écrit xP en fait j'hésite à m'inscrire mais j'essayerais de trouver le temps, ça devrait le faire cette semaine ^^"
Date d’inscription : 26/01/2012 Messages : 4184 Puf : Eden/BamBam/Kjr. de sa Canadou alors CASSEZ VOUS <3<3<3 Rang EÉF : Vétéran Âge : 27 Multi-comptes : Reflet d'Eden ~ Soir d'Orage ~ Bruine du Matin ~ Secret de Pandore ~ Symphonie des Coquelicots ~ Nuée de Plumes ~ Nuage de Garance ~ Nuage de Neptune ~ Petit Nénuphar
Élégance du Rat
Félin Légendaire
Dim 11 Mar 2012 - 12:51
Ouais, envoyez par MP finalement.. x) Pour vous inscrire, z'avez juste à le mentionner.
Date d’inscription : 02/10/2010 Messages : 2628 Puf : Wave. Rang EÉF : Vétéran Âge : 29
Invité
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Dim 11 Mar 2012 - 13:12
Je peux m'inscrire? Si oui: Ton PUF: Nikki Ton Texte: Je ne l'ai pas encore écrit je pourrais l'envoyer par mp?
Invité
Invité
Dim 11 Mar 2012 - 13:44
Je sais pas encore si je m'inscris, je préviendrais quand je me serais décide. (:
Danse de la Tigresse
Félin Légendaire
Dim 11 Mar 2012 - 14:05
D'accord, je suis en train de le faire je posterai par MP.
En suite présente toi le lien est dans le règlement. Et voila, bon jeu. Bien sur tu pourras participer une fois validée.
Date d’inscription : 22/09/2011 Messages : 2810 Puf : Melon. Âge : 23 Multi-comptes : NUAGE DU SCORPION ;; NUIT CONSTELLEE ;; ESQUISSE D'UN SOURIRE
Invité
Invité
Dim 11 Mar 2012 - 16:36
°° Ton PUF : Lemon °° Ton Texte : J'vais l'écrire ^^
Invité
Invité
Lun 12 Mar 2012 - 18:55
Moi je suis en train de le faire, je pense le remettre aux alentours de ce weeek-end. Ça ira?
Enchantement de la Biche
Félin Légendaire
Lun 12 Mar 2012 - 18:57
Oui Belle d'Argent, ça sera parfait x)
Date d’inscription : 26/01/2012 Messages : 4184 Puf : Eden/BamBam/Kjr. de sa Canadou alors CASSEZ VOUS <3<3<3 Rang EÉF : Vétéran Âge : 27 Multi-comptes : Reflet d'Eden ~ Soir d'Orage ~ Bruine du Matin ~ Secret de Pandore ~ Symphonie des Coquelicots ~ Nuée de Plumes ~ Nuage de Garance ~ Nuage de Neptune ~ Petit Nénuphar
Invité
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Lun 12 Mar 2012 - 20:07
Je m'inscrit =D
Enchantement de la Biche
Félin Légendaire
Lun 12 Mar 2012 - 20:34
Tu pourrais remplir le formulaire s'il te plait ? xP
Date d’inscription : 26/01/2012 Messages : 4184 Puf : Eden/BamBam/Kjr. de sa Canadou alors CASSEZ VOUS <3<3<3 Rang EÉF : Vétéran Âge : 27 Multi-comptes : Reflet d'Eden ~ Soir d'Orage ~ Bruine du Matin ~ Secret de Pandore ~ Symphonie des Coquelicots ~ Nuée de Plumes ~ Nuage de Garance ~ Nuage de Neptune ~ Petit Nénuphar
Invité
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Lun 12 Mar 2012 - 21:19
Sur le premier mess' il était écrit qu'il n'y avait pas de formulaire =o, m'enfin, pas grave
°° Ton PUF : Anori °° Ton Texte : //
Invité
Invité
Lun 12 Mar 2012 - 22:03
Oui Bambi, Anori dit vrai, il n'y a plus de formulaire. ^w^
Enchantement de la Biche
Félin Légendaire
Lun 12 Mar 2012 - 22:19
Autant pour moi, je n'avais pas vu. Désolée Droon ^^'
Date d’inscription : 26/01/2012 Messages : 4184 Puf : Eden/BamBam/Kjr. de sa Canadou alors CASSEZ VOUS <3<3<3 Rang EÉF : Vétéran Âge : 27 Multi-comptes : Reflet d'Eden ~ Soir d'Orage ~ Bruine du Matin ~ Secret de Pandore ~ Symphonie des Coquelicots ~ Nuée de Plumes ~ Nuage de Garance ~ Nuage de Neptune ~ Petit Nénuphar
Élégance du Rat
Félin Légendaire
Mar 13 Mar 2012 - 0:43
C'est de ma faute, j'aurais dû avertir que j'avais changé. ^^
Date d’inscription : 02/10/2010 Messages : 2628 Puf : Wave. Rang EÉF : Vétéran Âge : 29