« L’amour est un jeu auquel tout le monde est perdant. »
Merci à ma Bloody, à Supplice des Âmes et à une autre membre dont je ne sais plus le nom –je m’en excuse- pour m’avoir aidé à choisir un titre.
Les premières paroles entre guillemets viennent de la chanson Last Shell du groupe –OZ-, et les deuxièmes paroles de la chanson Gensoukyoku ~Eternal Silence~ du groupe Phantasmagoria.
J’ai perdu à ce jeu sans but. Ce jeu où sont mêlées souffrance et confusion, joie et peine. Mais que vient faire le mot « joie » ici ? Oui, l’amour est un jeu qui apporte la joie. Parfois. Il suffit d’en être gagnant. Or, nous ne sommes jamais réellement gagnants de l’amour. On porte la couronne pendant un temps, puis les rôles changent, la couronne tombe, le trône sur lequel on s’était élevé cède. Car oui, à aller trop haut, on tombe, et on se fait mal. Oui ! Même les gagnants perdent ; ils étaient heureux, et les règles de l’amour rentrent en jeu. Des mots nocifs rongent l’estime du vainqueur. Une révélation fait perler des larmes le long des joues pour ensuite les faire mourir au bord des lèvres. Oui, les lèvres, celles de celui qui se croyait gagnant. Celles qui liaient les deux amants. Celles qui se resserrent pour ne pas laisser échapper des cris de souffrance quand vient le moment de perdre. Ces larmes je les aie versées, et je les verse encore. Parce que l’une des autres règles du jeu dont je vous parle, c’est de faire souffrir le perdant le plus longtemps possible. Après qu’il ait perdu sa couronne, il doit perdre ce qu’il lui reste. Le bonheur, le sourire, l’espoir. Et, dans les pires cas, ceux ou le gagnant est le plus cruel, la vie. Effectivement je vous parle encore de gagnant ; les rôles ont effectivement été inversés. Tandis que l’un souffre, l’autre vit sans regrets, sans larmes, juste avec l’envie de rester gagnant.
Égoïsme et cruauté.
Ne vous est-il jamais arrivé, en tant que perdant ayant souffert, de vouloir vous venger ? Faire subir à celui qui vous a fait du mal la même douleur que vous possédez, même si vous l’aimez ? L’amour rend fou. On dit souvent cela, et c’est bien vrai. Je parlais tout à l’heure de confusion, et c’est là que nous allons avoir affaire à ce sentiment, car se mélangent ici l’envie de vengeance mais aussi l’amour. Oui, vous vous retrouvez seul avec cette confusion. Cette confusion qui vous rend insomniaque, qui vous fait vous haïr vous-même. Cette confusion qui vous détruit petit à petit, qui vous brûle les veines et vous donne l’impression que votre cage thoracique va exploser. Quand vous êtes confrontés à elle, vous pouvez avoir envie de mourir. Vous désespérez, vous perdez goût à tout, votre seul but est de savoir quel chemin vous prendrez. Faire souffrir celui que vous aimez ? Ou alors laisser l’amour vous guider et savoir l’élu de votre cœur en paix, pour que vous finissiez dans un bain de pensées macabres ?
I.Vengeance et envie de gagner.
Si seulement tu savais à quel point je souffre. Si seulement tu comprenais ce que je vis. Si seulement tu savais à quel point tu me fais du mal. Je n’arrive pas à t’oublier, tu sais. Quand je pense à toi, mon cœur se serre. Les larmes coulent. Chaque chose que je vois m’inspire ton existence, ton visage, ton sourire, ta voix. Ton corps que j’avais pris l’habitude de coller au mien n’est plus, et je ne sens plus la chaleur de ton souffle contre mon visage. Ca me manque tout ça, tu sais. Et je n’ai jamais pus te le faire comprendre. Jusqu’à aujourd’hui. Oui, aujourd’hui il est temps pour moi de retrouver le sourire et de te montrer à quel point j’ai eu mal. Je veux que tu pleures comme j’ai pleuré ! Que tu souffres comme j’ai souffert ! Car oui, même si j’ai continué de t’aimer, je n’ai pas pus m’empêcher de te haïr pour cette réalité que tu m’as révélée. Tu m’as abandonnée sans te soucier de ce que je devenais. Je ne t’ai pas manqué, mais Dieu sait à quel point tu hantais mes pensées ! Si tu entrais dans mon cœur, tu entendrais cette mélodie, l’éternelle mélodie qui se joue en moi… La mélodie de la tristesse, de la douleur et de la haine.
« Attends
Appelle mon nom
Ferme les yeux
-De ce monde-
Gémis
Traîne mon fléau à terre
Trouve tes sens
-Si nous voulons souvent disparaître- »
Mais je sais que jamais tu ne sauras ce que j’ai vécu. Tu es l’unique gagnant. C’est pourquoi nous sommes tous deux dans cette pièce macabre, ou règne l’odeur du sang. Tu es là, couché par terre tel un soumis. Tel un perdant. Car tu viens de perdre. Dans tes yeux je peux lire tes brusques pardons, pardons que j’aurais préféré entendre quand tu étais encore plein de vie, et non pas pâle et ensanglanté, comme en ce moment. Ces pardons… Ils ne sont pas si francs ! Tu essaies de me les faire parvenir pour que je te laisse en vie. Moi, j’aime bien te voir mourir. J’aime bien te voir te battre avec la mort et t’entendre pleurer. C’est désagréable, hein ? Tu as du mal à croire que c’est similaire à ce que j’ai vécu, hein ? Et pourtant. J’ai pleuré autant que toi en ce moment. J’ai beaucoup saigné, moi aussi. Et cette souffrance physique que tu subis actuellement est bien plus faible que la douleur morale qui me détruisait. Alors meurs. Sous mes yeux. Cesse de te battre, pousse ton dernier soupir. Et rappelle toi à quel point je t’ai aimé.
Adieu, mon cher.
II. Tout perdre par amour.
J’ai toujours voulu mourir dans tes bras. Tes bras qui me serraient toujours si fort et qui me donnaient toujours cette si agréable chaleur… Mon cœur s’est refroidit suite au manque de tes étreintes. Si tu savais à quel point je veux te voir… Je veux que tu me souries tendrement, que, dans ton regard, je puisse lire « Je t’aime » en une fraction de seconde, ce à quoi je répondrais par un baiser. Nos promesses ont disparu en même temps que ton amour pour moi, tout comme notre complicité. Je ne veux pas t’oublier. Je ne peux pas oublier ton visage, gravé dans mon cœur. La seule chose que je souhaite, c’est que tu m’aimes à nouveau. Malheureusement… C’est impossible. Toi, tu as bel et bien tourné la page, trouvé de nouveaux buts, un nouvel horizon. Tu affiches des sourires francs grâce à tous ces gens qui sont là, avec toi. Tu es heureux. Nous sommes deux opposés, mais ça je n’avais jamais voulu le comprendre, jusqu’à aujourd’hui. Et dans mon cœur se joue une mélodie ; celle de la tristesse et de l’amour.
« Je prie le ciel
Je veux te rencontrer.
C'est trop froid, trop calme.
Je prie le ciel
Car la porte du temps n'ouvrira ni l'un ni l'autre de tes yeux.
Il y aura-t-il un silence pour l'éternité ? Mon vœu pourra-t-il être exaucé ?
" Je ne veux pas te dire adieu. " Même si je ne peux plus jamais te rencontrer. »
Tu es loin, maintenant. Tu es parti vers ton futur. Un futur heureux. Et, près de moi, comment aurait-il été, ton futur ? Pour ma part, j’aurais été la plus heureuse. Mais toi ? Ma manière de penser est égoïste ; je ne vois que par moi. Si ça se trouve, tu n’aurais pas été heureux auprès de moi. Tu m’aurais menti en me disant que tu m’aimes, tes étreintes auraient été maladroites, car rien n’aurait été volontaire, ni bien réel. Tu n’aurais pas été heureux dans cette situation, alors tout est bien mieux ainsi, non ? Tout est bien, quand je suis comme ça. Mes joues sont mouillées par des larmes salées, mon bras est en sang et je peine à garder les yeux ouverts. Mon souffle se fait de plus en plus court et je sens mon cœur battre de plus en plus faiblement ; je dois avouer que, dans le cas où je suis, c’est une agréable sensation. Je vais quitter la vie, quitter ce monde ou plus rien de beau ne m’attend. Je devrais sourire, au lieu de pleurer, non ? Oui. Sourire… Si la vie ne me fait pas sourire, la mort le fera. C’est pour ça que je quitte ce monde, que je quitte mon amour pour toi en souriant.
Adieu, mon cher.
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