Les Rites de la Walpurgis
Hommage à H.P. Lovecraft et à E.A. Poe, maîtres incontestés de l'Horreur et du Fantastique.
C'était un soir d'Avril 19..-le dernier jour d'avril pour être précis. Ce soir-là, souffrant d'une insomnie dû la chaleur anormalement précoce pour la région, je regardais la ville endormie par la fenêtre de ma mansarde. Dans le ciel lumineux, la Lune était à son zénith, éclairant amplement les toits en croupes d'Arkham. Comme je savais que la lecture des ouvrages occultes de ma bibliothèque ne m'apporterai rien que je ne sache déjà -sauf peut-être l'Unaussprechlichen Kulten, que je venais d'acquérir récemment-, je me décidais à sortir me promener dans les rues tortueuses de la cité. Silencieusement, je descendis les escaliers de l'immeuble, et ouvris la porte. Un petit vent frais m'assaillit aussitôt, et je l'acceuillis avec joie; et il plutôt m'encouragea à pénétrer dans la nuit sombre, contenue entre les hauts murs de l'ancienne ville des sorcières. A cette pensée me revint que c'est ce soir que doit se tenir la Walpurgis, la nuit des Démons! Mais, étant dôté d'un tempérament fort aventureux, cela m'incita à pousser plus en avant mon exploration. Au hasard, je pris une ruelle à gauche, sans savoir où elle me mènerait, car j'avais alors nouvellement eménagé à Arkham. La ruelle descendait régulièrement vers le Misktonic, et j'arrivais un peu plus loin à un carrefour. Me fiant une nouvelle fois à la fortune, je tournais dans une rue qui m'était complètement inconnue. Progressant ainsi, je finis par arriver à centre de la ville. En cet endroit, les rues étaient un peu moins vides, et de fait plus éclairées. J'arrivais bientôt au proximité d'un pub, la Gueule de l'Ours. Mû par une un désir soudain, j'y entrais, avec l'intention de prendre un rafraîchissement.
L'intérieur était bondé, et je dû me frayer un passage entre les consommateurs, au terme duquel je réussis à commander un bock. Celui-ci arriva assez promptement, et je réussis à trouver une table libre pour boire. Etant d'une nature assez soitaire, je réglais immédiatemment après avoir bu, et je repartais de 'obscurité urbaine.
Mes pas me portèrent au hasard dans les passages sordides, les rues mal éclairée ou les larges avenues, et je finis par arriver à la péripétie d'Arkham. Un peu plus loin, la route que je suivais montait dans les collines environnantes, et je l'empruntais. La ville disparut bientôt derrière moi, et, lorsque tout bruit autre que le chant de grillons cessa, je me sentis pris de fatigue, et je me proposais de m'adosser à un arbre le long de la route.
C'est alors que j'entendis les tambours blasphématoire de la Walpurgis. Ce bruit, bien que nouveau pour moi, je le reconnu instanément. Il exerçait sur mon âme une fascination glauque et indicible, et je tendis l'oreille pour écouter le rythme maudit de cette musique infernale. Inconsciemment, je m'en rapprochais peu à peu, et je finis par voir la scène dans son horreur.
Les rites maudits se déroulaient dans un ancien cimetière au pied de six collines. Les officiants, portant tous un masque en forme de tête de bouc, étaient disposés en deux cercles concentriques. Le premier cercle, le plus grand, contenaient les immondes batteurs de tambours. Ces derniers accompagnaient dans une sarabande infernale le second cercle, qui dansait joyeusement autour d'un feu de joie, positivement allumé avec les cadavres de tombes profanés. Bientôt s'éleva la musique de deux flûtes maudites, probablement en l'honneur d'Azathot, qui trône au centre de l'Ultime Chaos. La mélodie infernale fut soudain entrecoupé de cris plus qu'à moitié inhumain, cris qui devinrent de plus en plus fréquent jusqu'à ce que la cadence se pose. A ce moment, le feu s'éteignit. Alors, tout les participants cessèrent soudain de bouger pendant quelques secondes, avant de se précipiter sur les cendres des flammes, et firent avec maintes choses indicibles tant elles sont blasphématoires.
Quant à moi, je fus soudain plongé dans une léthargie mortelle dont je n'émergais qu'à l'aube. Je rentrais alors, courant comme un dément, dans ma mansarde, et y restais cloîtré pendant deux jours. Ce fut à l'aube du troisième que je pris ma décision. Toutes les atrocités que j'ai vu lors de la nuit antépulnième me tourmenteront jusqu'à la fin des mes jours. C'est pourquois, moi, A. Philips, étudiant à l'université de Miskatonic, je décide en ce jour du 3 mai 19.. de mettre fin à mes jours de suite. Ces notes, je les laisse à la postérité, pour qu'elle ne soit pas démunit fasse à l'horreur qui règne dans notre monde, et qui, par un truchement hideux, affirme positivement l'existence des divinités blasphématoires du Necronomicon.
Lettre retrouvée dans la chambre d'Anton Philips, 56 rue des Damnés, Arkham, le lendemain de son suicide. Il était agé de vingt ans.
Soyez indulgent, s'il vous plaît...